Ex-guitariste d’Orignal Folks, Stephan Nieser a monté son propre projet Solaris Great Confusion. « Untried ways » constitue son second elpee, un disque qui fait suite à « Some Are Flies », paru en 2016. Pour enregistrer ce nouvel opus, il a reçu le concours d’amis musiciens, en compagnie desquels, il a tourné pendant deux ans, dont la violoncelliste Elise Humbert, l’accordéoniste Yves Béraud, le guitariste Aurel Troesch, le batteur Jérôme Spieldenner, le bassiste Foes Von Ameisedorf et Jacques Speyser aux chœurs.
« Untried ways » baigne dans une forme de folk contemporain inspiré par Bill Callahan (Smog), Cass McCombs, feu Fred Neil, Howe Gelb ou encore Tim Hardin. Délicate, la guitare est jouée en picking. Certaines compos bénéficient d’arrangements orchestraux soignés. Les interventions au violoncelle accentuent l’aspect mélancolique des compos. Plus allègre, « She kissed my forehead » est parcouru d’un synthé gracile. Coloré par un zeste de clavier rogné mais un peu plus allègre, « So close to me Marlene » émarge à la country. Particulièrement romantique, le titre maître aurait pu figurer au répertoire de Sophia. Et « I wish I was blind », partagé par une voix féminie, à celui de Tindersticks. Faut dire que le timbre voix campe régulièrement un baryton profond. Paradoxalement, « That fellow’s got to swing », plage qui clôt l’opus, baigne au sein d’un climat proche de Mercury Rev. On épinglera encore la reprise du « The age of self » de Robert Wyatt, une piste qui réveille, en notre for intérieur, la lutte des classes. Superbe !
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