Mustii avant que la fête ne soit finie…

L'auteur, compositeur et acteur Thomas Mustin aka Mustii représentera la Belgique au Concours Eurovision de la chanson avec son nouveau titre « Before The Party's Over », un hymne à la vie, à la fois fragile et puissant. Le titre –comme la vie elle-même– est…

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Chroniques

David Bowie

Outside

Victime d'un trou de mémoire de plus de dix ans, Bowie semble avoir retrouvé ses esprits depuis 1993. Concocté sous la houlette de Nile Rodgers, "Black tie, white noise" le réconciliait enfin avec son public de la première heure. Une œuvre qui n'a pourtant pas récolté le succès escompté, mais qui avait au moins le mérite de poser les jalons de sa réhabilitation. En publiant "Outside", il vient définitivement de reprendre sa marche vers le futur. Un peu comme si la dernière décennie n'avait existé que dans un mauvais rêve. Une œuvre ambitieuse, difficile, conceptuelle, abordée avec le même esprit que l'indispensable trilogie berlinoise "Low", "Heroes" et "Lodger". Normal, me rétorquerez-vous, puisque Brian Eno est à nouveau dans le coup. Et le mage de l'ambient a pris une part prépondérante dans la mise en forme d'"Outside", premier volet d'un conte d'épouvante, d'anticipation, qui met en scène des personnages détraqués et morbides. Une projection poussée à l'extrême de l'avenir de notre civilisation, tant du point de vue social qu'artistique. Musicalement, si vous ne connaissez Bowie qu'à travers sa période post "Let's dance", vous risquez fort de tomber des nues. La pop n'a plus voix au chapitre que pour tramer la ligne mélodique du vocal de Bowie. Un vocal à la dextérité vertigineuse mis au service de 14 tableaux différents alignés dans sa galerie sonore. Septante-cinq minutes possédées par la fusion glauque du funk, du rock, de la techno, de la jungle, du jazz, du rock, du glam, de l'avant-garde et de l'ambient. Une ambient exacerbée par les interventions spectrales du piano de Brian Eno, intensifiant à l'extrême les sentiments de tension, de frayeur, d'angoisse et de passion. Probablement un album de la décennie!

 

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Boss Hog

Boss Hog

Jonathan Spencer et Christina Martinez sévissaient autrefois chez la formation new-yorkaise Pussy Galore. Ce qui doit vous donner une petite idée du style pratiqué par Boss Hog depuis 1989. Enfin presque. Puisqu’avant de fixer leur choix sur Mrs Hollis Queens aux drums et sur l'ex-Swans, Jens Jurgensen à la basse, le duo de base a vu défiler une kyrielle de musiciens. Bref revenons à ce quartette qui pour enregistrer cet opus éponyme a bénéficié du concours de Steve Fisk (Nirvana, Afghan Whigs, Wedding Present) à la production. Boss Hog y cabriole à travers une série vertigineuse de styles différents. Punk, country, metal, blues, funk. Mais aux contrastes viscéralement austères (Sonic Youth), à l'intensité grinçante (Big Black) et au climat sordide, marécageux, malsain (Beefheart). Faut dire que la présence de Christina n'y est pas étrangère. Après avoir pavané une image ‘sexploitée’ au sein de Pussy Galore, elle manifeste aujourd'hui une attitude plus glam, sophistiquée, bien que subversive et ambiguë, libérant à travers ses lyrics outrage et anomie. Un album fort intéressant ponctué de trois petites perles. Le venimeux "White Sand" avec ses chuchotements à la Polly Harvey. Le post no-wave (Swans?) "Walk in", à cause des inflexions vocales de Christina qui épousent celle de Jarboe. Et enfin le spectral "Texas" lacéré d'accès de violon et de violoncelle à la manière de la bande sonore du "Psychose" d'Hitchcock!

 

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Boris & His Bolshie Balalaika

Psychic Revolution

Début des années soixante, ce fils de diplomate russe passe à l'ouest. Il accompagne sa famille qui se fixe alors en Suède, pour fuir le régime soviétique. Dès 1967, Boris assiste aux prestations légendaires de Jimi Hendrix, à Stockholm. Ce sera le déclic. Il quitte son domicile en emportant la balalaïka de son père. Expérimente le théâtre rural, lorsqu'il n'accorde pas d'aubades aux passants. Cette situation le pousse à militer en faveur des opprimés. Et notamment des victimes du totalitarisme. Quoi de plus normal. Si bien qu'en 1985, il se retrouve en Hongrie aux côtés des étudiants qui se battent pour être libérés du joug de l'Est. Vu ses antécédents, Boris se retrouve au goulag. Jusqu'en 1978. Il retrouve alors sa famille en Angleterre pour y mener une vie plus conventionnelle. Mais en 1983, le virus de la musique le reprend. Il participe au festival de Stonehenge l'année suivante où il fait un véritable tabac. Bien que multipliant les prestations scéniques, Boris n'accepte d'enregistrer son premier album qu'en 1992, "Psychic Revolution". Un disque qui vient enfin d'être distribué chez nous. Pendant plus d'une décennie, il s'est évertué à fignoler son mélange de folk song traditionnel russe et de space rock improvisé. Et cet opus est le résultat de son travail. On y retrouve, bien sûr, deux covers d'Hendrix, "Purple Haze" et "Voodoo Chile", et puis sept fragments néo psychédéliques du meilleur acabit.

 

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Boo Radleys

Wake Up

A force de vouloir approcher l'esprit pop le plus pur des Beatles, les Boo Radleys vont finir par se faire taxer de plagiaires. Bien sûr le combo est issu de Liverpool. Mais comment parvient-il à vampiriser la moelle des Fab Four et en particulier les globules responsables du spectorien "Let it be", du "Double Blanc" à l'existentialisme dérangeant, de l'audacieux "Revolver", du psychédélisme satiné de "Magical Mystery Tour", de la sophistication opulente d' "Abbey Road" et de l'indispensable concept "Magical Mystery Tour", sans pour autant vendre son âme. C'est à la fois un mystère et une performance. Car les chansons de ce "Wake up" sont tout à fait conventionnelles. Ambitieuses, mais à des années lumière de la vision noisy pop ‘mybloodyvalentinesque’ manifestée sur les premiers elpees. La pop parfaite? Sans doute! Mais qui doit affronter un énorme handicap. Celui de ne pas avoir été réalisé par les Beatles eux-mêmes...

 

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Bone Thugs N Harmony

E 1999 Eternal

Ce quatuor californien (LA) ne figure certainement pas parmi les plus rigolos de la planète. Rien qu'en observant la pochette, on attrape déjà des frissons dans le dos. Des crânes, des squelettes, des os et autres vestiges cadavériques nous plongent virtuellement dans le monde des trépassés. Vous êtes donc mis au parfum! (NDR : qui à parlé d'encens?) On a même droit, en guise d'épilogue, à une oraison funèbre écrite à la mémoire de feu Eric-E-Wright (Rip). Hormis toutes ces considérations morbides, Bone Thugs-n-Harmony est probablement ce que nous avons entendu de mieux dans le domaine du hip hop depuis Cypress Hill. Evidemment, la musique est sombre, glaciale, oppressive. Mais les samplings rares. Et la recherche mélodique excellente. Enfin les jacassements habituels font ici place à des effets vocaux dont les harmonies sont du plus bel effet...

 

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Boneclub

Bellow

Boneclub est un quintet yankee (Minneapolis St Paul) dirigé par les frères Arashiba. Dacey, guitariste. Et Andrew, chanteur. Ce dernier secrétant des inflexions vocales proche d'Eldritch. Autre Andrew, mais sensiblement plus célèbre. Ce qui pourrait expliquer pourquoi cet ensemble issu d'outre-Atlantique conduit une mission (!) dont le Cult (!) promet le Nirvana (!). Question d'explorer un gisement métallique enclavé entre le post punk et le grunge. Un minerai précieux, mais sombre dont la puissance crépitante et l'intensité dramatique se dissout dans la mélodicité des riffs de guitares...

 

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Bomb The Bass

Clean

En 1989, Tim Simenom commettait un premier album de hip hop revu et corrigé par la technologie, vision qui s'élargissait à la pop deux ans plus tard avec "Unknown territory?". Une nouvelle dimension qui allait lui permettre de remixer des compositions de Neneh Cherry, Depeche Mode, Björk ou même de Gavin Friday, pour lesquel il allait d'ailleurs s'investir en collaborant à la confection d'un album. Aujourd'hui Bomb The Bass se veut plus éclectique. Invite une pléiade d'artistes, parmi lesquels on retrouve Sinnead O' Connor, Jah Wobble et Keith Leblanc. Mais ne parvient finalement qu'à glisser vers l'ambient. Vous avez sans doute déjà eu l'occasion d'entendre le nouveau single "One to one religion". Il est clair (!) que l'ensemble du CD est de la même trempe.

 

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Bly

Winch Electric Pop

Maxi CD pour cet ensemble hexagonal (Courrières, près de Lens) qui avait remporté en 93 l'‘All Access Aeronef’, concours qui regroupait la bagatelle de 80 groupes issus du Nord de la France. Un ensemble particulièrement contaminé par la noisy pop et même le noisy rock. De My Bloody Valentine, Slowdive et de Dinosaur Jr pour ne rien vous cacher. Une électricité pop mélodique, hypnotique, mordante, conduite par des guitares en distorsion permanente, mais en harmonie constante. "Winch Electric Pop" est plutôt bien fichu, mais pas révolutionnaire. N'en déplaise aux révoltés du Bounty. On devrait y voir plus clair lors de la sortie de l'album...

 

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Belly

King / Now they will sleep

Responsable d'un chouette premier opus en 93, la bande à Tanya Donnelly ne pouvait obtenir qu'une confirmation de ses excellentes dispositions sur "King". Pourtant, en écoutant le single, "Now they'll sleep", nous nous sommes quelque peu inquiétés. Pas tellement à cause du titre maître, mais des trois morceaux complémentaires. Enfin, comme il ne s'agissait que d'un EP, nous supposions que l'album allait remettre les pendules à l'heure. Il a malheureusement fallu se rendre à l'évidence. "King" souffre du même mal. Problème de production? Difficile à croire, lorsqu'on sait qu'elle a été assurée par Glynn Johns, dont la réputation passe par la mise en forme d'œuvres des Beatles, des Stones, du Who et même de Clash. Problème d'ingénieur du son alors? Pas sûr, mais probablement. Jack Puig a surtout eu l'habitude de travailler pour des groupes plus revivalistes, comme les Black Crowes. Et à notre humble avis il s'est évertué à rendre le son plus filandreux, plus étouffé, opération davantage adaptée aux groupes des seventies qu'aux groupes de popcore. Résultat des courses, hormis "Red", "Seal my fate", "Now they'll sleep" et le titre maître, la musique de Belly a perdu une grosse partie de sa spontanéité. Une preuve irréfutable? L'extra CD de trois démos qui accompagne l'opus. En édition limitée, il faut le souligner. Pas de production. Mais un feeling incroyable qui donne aux compositions une toute autre dimension. Acérées, pétillantes. Comme on les aime. Dommage, car avec une finition plus judicieuse, "King" aurait pu figurer parmi les albums de l'année. Ce qui n'empêchera, bien sûr, pas celui-ci de bien se vendre, puisqu'il a déjà atteint le top 5 en Belgique...

 

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The Beatles

Anthology I Free as a bird

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Qui donc n'a pas encore entendu parler, en bien ou en mal, du premier volume de cette anthologie consacrée aux Fabulous Four? Pas question cependant de nous transformer en serviles encenseurs ni en dénigreurs aveuglés de principes. Pas la peine, non plus, de vous raconter cent fois les mêmes salades biographiques mille et une fois rabâchées. Ce n'est pas notre rôle. Allons donc à l'essentiel. Que vaut ce box ‘compilateur’ ? Quel est son véritable intérêt? Une chose est sûre, si vous êtes un ‘beatlemaniaque’, vous ne pouvez passer à côté de ce double CD, parce qu'il recèle 60 fragments partagés entre versions inédites, démos, "live", bootlegs (enregistrements pirates, si vous préférez), raretés, sessions de radio ou TV, extraits de collections privées et commentaires des artistes. Une véritable aubaine pour les inconditionnels. Mais une petite déception pour monsieur tout le monde. Reste donc cette chanson qui fait déjà fait couler tellement d'encre: "Free as a bird". Composée par John en 77, elle n'était demeurée qu'au stade de projet. Et sous la houlette de John Martin, de Geoff Emerick et de Jeff Lynne (ELO), elle a été retravaillée par Paul, George et Ringo, non pas dans les célèbres studios d'Abbey Road, mais dans ceux de Mc Cartney. Une chanson qui devrait être suivie par deux autres, conçues dans le même esprit et suivant la même technique. Deux inédits dont la sortie est prévue pour l'année prochaine. Programmés en même temps que les deux autres "Anthology". Faut pas rêver! "Free as a bird", n'en déplaise aux censeurs, est une composition au feeling unique, une petite perle de pop song hymnique, contagieuse dont seuls les Beatles ont  gardé jalousement le secret. A croire que lors des sessions d'enregistrement, l'âme de John était présente... Et si vous n'avez pas encore eu le loisir de découvrir la vidéo, tournée par Jo Pytka, réputé pour la qualité de ses tournages publicitaires (Nike et Pepsi, pour ne pas les citer), sachez que ce remarquable clip épingle la bagatelle de plus de 80 références à l'histoire des Beatles. Un véritable puzzle!

 

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