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« No Friends No Pain », c’est le titre du nouvel elpee de Johnnie Carwash. En attendant, il nous en propose un extrait, sous forme de clip, « Aha (it's ok) ». Ballade pop façon The Drums, « Aha (it's ok) » est un morceau mélancolique qui a conservé la…

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Le trio britannique The Wandering Hearts sortira son nouvel album "Mother", le 22 mars 2024. Produit par Steve Milbourne, c’est un patchwork de récits folkloriques, d'accroches pop et d'énergie rock, le tout assemblé par des harmonies lumineuses. On pourrait…

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Jill Scott

Diva, poétesse et prêtresse...

‘Jill Scott est la diva de la nu-soul’, s'entend-t-on dire un peu partout dans les médias, toujours en manque de nouvelle sensation black depuis la putréfaction de Michael Jackson. Mais la nu-soul, qu'est-ce que c'est ? Juste un retour aux sources de la soul, quand Stax et Motown régnaient en maîtresses frivoles sur la musique black, bien avant que le new jack déverse sa mélasse dans nos oreilles, à l'orée des années 90. Aujourd'hui donc, de nouvelles égéries soul reviennent sur le devant de la scène, ravivant l'esprit frondeur de Berry Gordy en célébrant les noces entre soul, rap et techno. Fini les galipettes bodybuildées estampillées MTV (Usher, Sisqo, R. Kelly : pouah !), car la seule chose qui intéressaient ces laveurs de vitres, ce sont les derrières de gazelles en rut. Eh bien justement : Jill Scott a un énorme derrière, comme Macy Gray et Angie Stone, mais elle ne se contente pas de le remuer pour faire bramer les mâles : elle fait aussi de la musique, et de la bonne, en digne descendante d'Aretha Franklin et de Billie Holiday, les influences hip hop en plus.

Jill Scott ne fait donc pas partie de ces donzelles qui roucoulent en balançant leur poitrine de gauche à droite et de bas en haut, dans des clips souvent chauds mais illustrant pourtant une musique tiède. Son premier album, " Who Is Jill Scott ? ", en est la preuve : hésitant entre l'introspection calfeutrée de sonorités reposantes (piano, cordes) et l'étourdissement vocal proche du R.E.S.P.E.C.T. de sa grande sœur de cœur, les chansons de Jill Scott sont une douceur pour l'oreille, à consommer sans modération. En concert, c'est encore mieux, vu qu'on a Jill Scott en chair et en os devant soi, tantôt nous susurrant ces histoires douces amères dans un écrin musical de toute beauté, tantôt nous évoquant avec humour et sensibilité sa jeunesse tourmentée, traces d'un passé de poétesse ou d'enfant de chœur, voire des deux. C'est qu'entre les chansons (The Way, One Is The Magic Number, saisissants), la diva nous abreuve de ses expériences, une fine ligne mélodique l'accompagnant en sourdine pour mieux souligner son flow puissant et (parfois) revanchard, héritage des " spirituals " du début du siècle dernier, ces chants religieux dans lesquels se répondaient pasteur et fidèles dans la joie et l'ivresse. Sauf qu'aujourd'hui, c'est elle la prêtresse, et nous ses fidèles, à laquelle nous répondons par la danse et le sourire aux lèvres, immergés dans cette AB devenue sanctuaire à la gloire de la soul. " Who Is Jill Scott ? ", nous lance-t-elle pleine d'allant… Réponse : une sacrée chanteuse, à la voix d'or pleine de trésors, et dont la musique nous donne des chaleurs. En un mot : Respect.

Jill Scott

Beautifully Human

Sur un beat moelleux qui donne envie de se frotter aux arbres en bramant comme un cerf, Jill Scott débute sa longue déclaration d’amour à l’homme – l’Homme, l’archétype masculin sur lequel chacune ira de ses fantasmes. Et elle le dit de façon très sexy, la coquine, sans jamais s’accorder aucune pause : 17 titres, tous adressés à l’amant, celui qui embrase l’incendie dans son ventre, flatte sa beauté, lui donne envie d’exister. « Beautifully Human » se limite donc à ce chapitre ; et c’est déjà beaucoup : un disque à écouter avec madame, en roucoulant tendrement entre deux descentes/montées en apnée sous la couette. Musicalement aussi c’est de la luxure, un véritable péché de gourmandise : entre les mains expertes de James Poyser et de Rafael Saadiq (entres autres), la nu-soul de Jill Scott se pare d’oripeaux sensuels et félins. Un écrin sulfureux pour cette voix magnifique, qui susurre, murmure, grogne, jouit. Jill Scott est l’une des plus belles voix de l’Amérique afro : la digne descendante d’Aretha Franklin, de Bettye Swann et de Diana Ross. Son organe vocal est sa force. Il vous envoûte et provoque le coït. Et même pas simulé ! Tout est chaud sur ce disque, de l’instrumentation (des cordes caressantes, des cuivres humides, une basse rondelette, un piano charmeur) aux textes (l’amour, décliné à tous les temps), de la texture aux beats. Question romance, il vaut donc mieux faire confiance à Jill Scott. « Une femme, un homme, et Jill Scott fait le reste »… Dès lors, comment lui résister ?