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Minerale

Oooooh Minerale!

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Si mes souvenirs sont bons, la dernière fois que si peu de monde s'était déplacé pour un concert rock à la Maison de la Culture, c'était en 2002. Le 21 décembre, très exactement. Mais pour un spectacle qui se déroulait au beau milieu de l'après-midi. Etonnant, lorsqu'on sait que depuis, ces rendez-vous ont toujours été couronnés de succès. Mais un peu moins de 150 personnes pour accueillir Tahiti 80, lorsqu'on sait qu'au Japon ils se produisent devant des dizaines de milliers de personnes, donne à réfléchir. Manque de promo ? Absolument pas ! Même s'il faut reconnaître que l'annonce de l'affiche n'a guère été matraquée sur les ondes radiophoniques… Une mauvaise date ? Probablement. D'abord, en automne il y a prolifération de manifestations de ce type. Et elles font suite aux festivals estivaux de plus en plus nombreux et de plus en plus onéreux. Or à la rentrée, les portefeuilles des jeunes sont vides… Une tentative d'explication qui en mérite d'autres. Mais une chose est sûre, les absents de ce vendredi 23 septembre 2005 ont eu tort !

Finaliste du Concours Circuit, Minerale pratique une musique particulièrement rafraîchissante. Une sorte de britpop dont les mélodies contagieuses balayées de sonorités de guitares bringuebalantes peuvent rappeler House Of Love. En outre, le timbre vocal de Jack est capable d'inflexions aussi haut perchées que Guy Chadwick, voire de Peter Perrett (Only Ones). Un chanteur/guitariste qui passe épisodiquement à la sèche. Tout comme le claviériste a la faculté de est capable de se distinguer aux six cordes. Vêtu d'un élégant costume de grenadier (?), le bassiste se sent comme un poisson dans l'eau (NDR : oui je sais, le jeu de mots est facile) ; et lorsque tout le groupe s'arrête de jouer et se fige dans un salut militaire, il ressemble à un soldat de plomb. En fin de parcours, le groupe intègre habilement le « Love will tear us apart » de Joy Division dans une de ses chansons, démontrant à nouveau son goût prononcé pour la musique insulaire. Une chose est sûre, il y a du talent chez Minerale. Et à force de travail, il pourrait finir par payer.

Révélation de la dernière édition du festival d'Hiver Rock, qui s'est déroulée en février dernier, Malibu Stacy vient d'enregistrer un Ep 5 titres. Un disque qui prélude la sortie d'un premier album. Mais la formation liégeoise ne veut pas brûler les étapes. Et souhaite donner le meilleur d'elle-même pour le concocter. Ce qui explique pourquoi le combo travaille dur et tourne inlassablement à travers la Belgique ; histoire d'être au top le jour J. Mais l'expérience acquise se traduit à travers leurs sets, de plus en plus soignés et de plus en plus explosifs. En outre, le chanteur, Dave de Froidmont, s'impose de plus en plus comme la tête de proue du band. Non content de disposer d'un timbre vocal puissant, sensuel et souple, mais il se révèle un fantastique showman. Il bondit sur les planches à la manière d'un Paul Smith (Maxïmo Park) ou se contorsionne comme Iggy Pop. Enorme différence, Dave est toujours habillé, et même bien fringué. Agile comme un chat, il lui arrive de descendre du podium pour rejoindre l'auditoire, avant d'y retourner comme s'il était monté sur ressorts. Pas étonnant que parfois, le fil de son microphone reste coincé dans les retours de scène. Episodiquement, il se saisit d'un micro astatique, accentuant ainsi l'aspect sauvage des mélodies alimentées par des riffs de guitare incisifs, des drums frénétiques, une basse pulsante, et éclaboussées par un moog aux sonorités désuètes. La musique de Malibu Stacy peut faire penser à Pavement et Weezer. Mais les influences sont tellement diluées, qu'il est difficile de les discerner. Et c'est là tout le mérite de la formation liégeoise. Le public est conquis et sollicite un rappel. En échange, Dave lui demande de quitter ses sièges et de s'approcher de l'estrade. Le pari est gagné.

Auteur d'un troisième album en mai dernier (« Fosbury »), Tahiti 80 est donc reparti en tournée. Un périple pour lequel la formation rouennaise s'est adjoint un cinquième musicien : un percussionniste (NDR : capable de doubler aux drums lorsque Sylvain passe aux claviers). Un choix judicieux pour une musique qui lorgne de plus en plus vers le funk, la soul et le r&b. La première chose qui frappe chez Tahiti 80, c'est la voix de Xavier Boyer. Un beau gosse qui doit faire tomber une multitude de filles en pamoison. Xavier passe en outre régulièrement aux claviers, instrument installé sur le devant de la scène. Limpide et fluide, sa voix surfe sur des mélodies chaloupées et paradisiaques. Qu'illumine des textes toujours chantés dans la langue de Shakespeare. Des lyrics qui traitent essentiellement d'amour et des flirts de l'été. Barbe de trois jours (NDR : on dirait le sergent Garcia qui aurait bu un élixir de jouvence), Pedro - le bassiste - entretient le groove. Tout comme le drummer, par ailleurs. Mais Sylvain est également capable de donner une coloration jazzyfiante à son drumming. A charge pour Mederic de fignoler les sonorités de ses interventions presque cliniques à la six cordes. Une chose est sûre, le son est parfaitement clean. Mais manifeste beaucoup plus de punch que sur disque. Et lorsque Pedro coiffe une tête de panda, c'est pour amorcer une fin de set endiablée. Un épilogue au cours duquel le groupe va interpréter un « Never forget » et un « Changes » totalement irrésistibles. Lors de ce dernier morceau, Pedro va même rejoindre Sylvain pour donner davantage d'intensité percussive à la compo. En guise de rappel, Tahiti 80 va tout d'abord nous proposer un morceau mid tempo, puis le slow « Something about you girl". Et alors qu'on pensait qu'il allait terminer sur un mode mineur, la formation normande s'est replongée dans le funk excitant à travers « Heartbeat ». Beaucoup plus atmosphérique, le deuxième rappel nous a même démontré que les instrumentistes avaient plus d'une corde à leur arc…

Minerale

Bain de jouvence

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Le nom de Minerale flotte dans l'air depuis quelques années. Dès lors, les rumeurs s'épanchaient comme l'eau coule sous les ponts. D'ici ou d'ailleurs, tout a été entendu. Certains évoquaient de lointains échos empruntés au Pink Floyd, d'autres parlaient davantage de Pavement. Aujourd'hui, les choses se précisent. « Shrines », le premier album de la formation bruxelloise, laisse entrevoir ses harmonies étincelantes. D'emblée, les chansons s'imposent, l'évidence mélodique s'applique. Aucun doute : Minerale, ça coule de source...

Flash-back. Pouvez-vous revenir sur votre rencontre, vos premiers concerts et sur tous ces moments qui ont jalonné votre carrière ?

Notre premier concert officiel s'est déroulé à la Rotonde du Botanique. C'était en 2004. Avant cette première date, nous avions passé de longues et palpitantes années à jouer entre nous. On s'appelait tous les dimanches, on répétait. Comme ça, juste pour nous amuser. Un jour, on s'est rendu compte qu'on tenait de très bonnes choses. Nous avons donc décidé de souder les électrons fédérateurs de bonnes idées et de lancer Minerale. Après avoir enregistré deux démos, nous avons été sollicités pour jouer de nombreux concerts. Après une participation au Concours Circuit (lauréat du prix du public), le public a eu l'occasion de nous applaudir au Verdur Rock, en première partie d'Archive, au festival de Dour ou, encore, au Canada, où nous avons déjà eu la chance de jouer.

Pourquoi l'album sort-il seulement aujourd'hui ? Vu le nombre d'années d'expérience et le curriculum vitae, certaines formations se seraient empressées d'enregistrer un album. Mais pas vous...

Nous bossons sur notre album depuis moins d'un an. Nous sommes entrés en studio en janvier 2006. Depuis, nous n'étions pas apparus sur scène. C'était un choix délibéré. Nous voulions vraiment mettre toute notre énergie dans la réalisation de cet album. Nous y avons travaillé sept jours sur sept. Nous ne voulions en aucun cas nous griller en sortant un album de piètre facture. Le but était de produire un album à écouter de A à Z, un disque à écouter comme on parcourt un roman. Toutes les chansons de notre album se tiennent grâce à la mise en place d'un univers cohérent, puissant.

Aujourd'hui, « Shrines », votre premier album, est dans les bacs. Pourquoi avoir choisi le nom d'une de vos chansons comme intitulé du disque ?

A l'origine, on ne voulait pas de titre pour notre album. Finalement, notre choix s'est porté sur « Shrines ». Il s'explique surtout par le sens de ce mot. « Shrines » signifie mausolées, voire recueils de choses anciennes. Et puis, au lieu d'inventer un titre sortant de nulle part, nous avons opté pour le titre d'une de nos chansons. On se retrouvait bien à travers la signification de ce mot. En effet, nous jouons ensemble depuis plus de quatre ans. Et ce titre prend tout son sens quand on sait que nos chansons ont été rassemblées au fil des années. De ce point de vue, notre disque est donc bien une sorte de mausolée.

Avant la sortie officielle de l'album, le single « Eyes Eyes » tournait déjà en radio. Quelle était votre réaction en attendant votre morceau pour la première fois sur les ondes ?

Parfois, c'est encore un sentiment absurde. Le plus fou, c'était d'entendre ce morceau à des moments inattendus. On se disait : 'C'est nous qui passons à la radio là ?' C'est un peu absurde. D'un autre côté, grâce à ces passages en radio, quand nous jouons « Eyes Eyes » en concert, les gens chantent le refrain. Nous ne connaissions pas cet engouement avant de passer sur les ondes. On adore ça : c'est une sensation super jouissive !

Vos chansons franchissent sans mal la frontière linguistique de notre pays. Aussi, le titre « Millionaire » est-il diffusé sur les radios néerlandophones. Considérez-vous cette popularité comme un accomplissement ?

Un accomplissement, en quelque sorte... En fait, nous avons la chance de disposer d'un management néerlandophone. Nous cherchons vraiment à gommer les barrières linguistiques. Elles n'ont pas de sens ! Nous sommes Bruxellois et Belges avant tout. Nous allons tout faire pour jouer des dates en Flandre. Nos chansons passent en radio côté néerlandophone. Tant mieux ! Cette situation va permettre à certaines personnes de comprendre que les limitations territoriales n'ont pas de raison d'être. Notre album ne sonne pas bruxellois ou francophone. Notre musique se veut internationale. En résonnant de la sorte, il n'y a aucune raison pour que notre disque ne marche pas en Flandre.

Votre album s'ouvre au son d'un coup de tonnerre et d'une averse fracassante. Doit-on y trouver un message, une métaphore ?

On est Belge ou on ne l'est pas ! (Rires) Nous vivons en Belgique : il y pleut nonante pourcent du temps. Quand on joue de la musique, neuf fois sur dix, c'est sous la pluie. La première chanson s'intitule « In The Water ». La pluie et l'orage illustrent très bien ses paroles. La fin du morceau rappelle d'ailleurs le « Riders On The Storm » des Doors. Mais ce n'est en aucun cas un clin d'œil au groupe de Jim Morrison...

Vous êtes signés sur le label 62 TV. Sur votre album, la chanson « Razor Blade » lorgne même du côté de Girls In Hawaïï. S'agit-il d'un label de rêve pour Minerale ?

Nous adorons Girls In Hawaïï. Et il est certain que la ligne du refrain de « Razor Blade » évoque quelque peu l'univers des Girls In Hawaïï. Nous voulions vraiment rejoindre l'écurie 62 TV. Inconsciemment, cette envie s'explique très certainement par la présence des Girls In Hawaïï sur le label.

Minerale

Shrines

Écrit par

Intitulé « Shrines », le premier album de ce quatuor bruxellois est donc paru le 5 octobre dernier. Né en 2001, le combo s’est tout d’abord produit sous le patronyme de Tous les dimanches, avant d’opter pour Minerale. Et il faut reconnaître qu’il s´est rapidement révélé d´un intérêt particulier. En effet, quatre prix leur ont été décernés lors du Festival Verdur Rock 2004. La même année, ils ont terminé deuxième du Concours-circuit. Il faut dire que la musique de Minerale frappe par son originalité et sa qualité. Le groupe pratique une pop indie captivante, apaisante, planante, agréable, inspirée - suivant la bio - par Pink Floyd et Pavement. Dès le premier morceau de « Shrines » (« In the water ») nous baignons au sein d’un univers envoûtant, charme exercé jusqu´à la dernière note de l´album. Lors de cette immersion, nous rencontrons des titres très dynamiques (« Millionaire », « Touchy Touchy »), empruntant des airs de Phoenix. Nous nous berçons également au gré de quelques ballades à la guitare dépouillée (« Tick Time », « Eyes eyes »). L´album se clôture en beauté, par le magistral « Ignore me », morceau qui renferme toute la richesse et le génie de Minerale. Les sons qui ponctuent les mélodies et le timbre du chanteur (Jacques Moyersoen) ne font que contribuer à cette atmosphère psychédélique, qui évoque parfois Archive. L´excellence de « Shrines » promet en tout cas un bel avenir au groupe. D´ailleurs, les deux premiers titres extraits de « Shrines » (« Eyes Eyes » et « Millionaire ») ont tour à tour été ‘Fresh’ sur Pure fm. Et le concert qu´ils ont donné en compagnie de The Tellers ce 20 octobre à l´AB était sold out. Une vraie révélation, à écouter d’urgence. Et si voulez en savoir davantage, je vous invite à prendre connaissance de l’interview que la formation a bien voulu accorder à Musiczine…