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Rammstein

Tout feu tout flamme...

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Pour celles et ceux (NDR : comme moi) qui avaient manqué la prestation de Rammstein au Sportpaleis d'Anvers, l'occasion était belle d'aller les applaudir outre-Quiévrain. Au Zénith de Lille, très exactement. Un endroit qui a tout pour plaire : accès facile depuis l'autoroute, parking et sortie aisée, organisation irréprochable, configuration de la salle adaptée et son plus que correct pour une salle de grande capacité … Bon, il est vrai que la chope à 3€ minimum refroidit quelque peu les portefeuilles. Ce qui explique pourquoi il ne se forme pas de file aux bars ; mais le reste a largement de quoi faire concurrence à nos salles belges de grande capacité. D'ailleurs, en pénétrant sur le parking, on dénombrait autant (NDR : si pas plus) de plaques belges que françaises.

A 20h pile, Apocalyptica monte sur scène. Une formation finlandaise (NDR : d'Helsinki, très exactement) qu'on pourrait comparer à Bond. A cause de leur enthousiasme et de leur vitalité débordante. Mais la comparaison s'arrête ici. D'abord, pas de trace de jolies pin-up qui triturent leurs violoncelles chez Apocalyptica, mais bien quatre authentiques hardeux qui secouent leurs crinières blondes ou brunes ; et dont le drummer déchaîné donne constamment le tempo. Evoluant au sein d'un décor sobre mais insolite (NDR : placés sur le devant de la scène – infrastructure Rammstein oblige ! - 4 cercueils leur servent de sièges) le groupe scandinave ne fait pas que de la figuration. Il ne lui suffira d'ailleurs que de 2 ou 3 titres pour recueillir les acclamations du public. Aucune parole, mais quelques mots de présentation entre les morceaux. Tant leurs propres compos (« Sad but true ») que les reprises sont magistrales. Et en particulier celles de classiques signés Metallica (NDR : il m'a semblé reconnaître des covers de Slayer et de Sepultura également). Des versions très personnelles et originales qui vont d'abord surprendre l'assistance avant de le convaincre à entrer dans leur univers sonore. Et la qualité de leur prestation n'y est pas pour rien.

Après une bonne demi-heure d'attente, les lumières s'éteignent. Vêtus d'une tenue de bureaucrate 5 ou 6 personnes du crew éclairent le public de leurs torches électriques pour chauffer la salle, sur fond de bande sonore qui aurait pu sortir tout droit d'un vieux film de science-fiction. Après quelques minutes, le public est chauffé à blanc. Et le rideau tombe : voici Rammstein. On reconnaît les notes de « Reise reise ». Les musiciens sont juchés sur des bidons métalliques de 3 mètres de hauteur (NDR : pour l'instant les spectateurs du balcon sont les mieux placés !). Le décor est planté : semi industriel, semi caverneux. Un décor qui est peut-être également conçu pour rappeler les origines prolétaires est-allemandes de la plupart des membres du groupe. Mais on s'en doute, le show ne sera pas statique. Et c'est d'ailleurs par un sas central sis au rez-de-chaussée que Till Lindemann fait son entrée. Si on sent le groupe bien rodé, le chant est bien meilleur que lors de leur passage à Werchter. Par contre, l'entrée en matière n'abuse pas des effets techniques. Pas pour bien longtemps, car dès le second titre (« Links 2,3,4 ») la scène (et le public) s'embrasent. Le feu d'artifice peut commencer ! Si certains larrons disparaissent de la scène pour « Feuer Frei », leur absence n'est que de courte durée, car ils reviennent munis de masques à gaz. Ils continuent pourtant à  chanter et à jouer. Puis commencent à pencher la tête. A trois. Répartis sur la scène. Et on se doute bien de la suite des événements : la mise en marche des traditionnels lance-flammes ! Toujours aussi impressionnant ! De leurs masques à gaz s'échappent 3 flammes géantes qui se rejoignent. Et vous pouvez me croire : à une vingtaine de mètres de la scène on ressentait très fort la chaleur qui se dégageait. Alors imaginez sur les planches ! Ces six gaillards allemands on vraiment du cran pour résister à ce type de pyrotechnie… Le groupe enchaîne ensuite par quelques morceaux issus de son dernier opus : « Morgenstern », « Stein um stein », « Los » ou encore « Moskau ». Pas de trace cependant d'un titre plus ancien comme « Tier » (NDR : dommage car il passe vraiment bien en 'live' !). Histoire de démontrer que le groupe est composé de véritables musiciens, il nous réserve l'une ou l'autre chanson semi acoustique. Et puis pour mettre un peu de piment dans le set, le claviériste effectue quelques pas de danse très personnels avant de réduire son clavier en pièces. Un Christian 'Flake' qui est un peu l'habituelle tête de Turc. Habillé en garçon boucher et armé d'un long couteau (NDR : dont il se sert également comme micro) Till le poursuit, pour le faire rôtir dans une grande marmite sur le titre « Mein teil » ! Et l'ambiance monte encore d'un cran, surtout chez les fans de la première heure, lorsque le groupe attaque « Du Riecht so Gut ». Till se sert alors de son arc rituel pour décocher des fusées qui sifflent au rythme de la compo, pendant que les guitaristes ajoutent leurs effets visuels à l'aide d'un lance-projectile fixé à leur bras droit. A peine remis de nos émotions, Rammstein enchaîne par un autre classique : « Du Hast ». « Du… du hast…du hast mich» scande le public en chœur. Et Till a plus d'une corde à son arc pour allumer un nouveau feu d'artifice qui traverse toute la salle. Impressionnant ! Et on n'est pas au bout de nos surprises. Toute une série de flammes embrase le devant de la scène pour accompagner le refrain « Nein ». Qu'embraie une seconde salve, à l'arrière, sur le second « Nein ». Nos yeux et nos oreilles n'ont pas le temps de se reposer que « Sehnsucht » nous est balancé à la figure ! Dès les premiers accords, on reconnaît « We're living in Amerika ». Le summum du spectacle ! Et les mots me manquent pour décrire la frénésie au sein de laquelle le public est plongé, lorsque Rammstein le rejoint. Le public chante en cœur. Les effets pyrotechniques se succèdent à une cadence infernale jusqu'au bouquet final digne des plus grands shows organisés lors des élections US. D'immenses projecteurs reproduisent de mini banderoles aux couleurs bleu/blanc/rouge au sein de l'arène : un vrai délire ! Tout au long du show des spectateurs et surtout des spectatrices perdent connaissance. Et le service d'ordre n'a d'autre solution que de les évacuer. Passée la tempête, le premier rappel a permis d'en revenir à un certain calme. Encore que « Rammmm-Steinnn » est encore parvenu à nous inciter à chanter en chœur, pendant que nous pratiquions le 'head-banging'. Mais lors du second, les applaudissements se sont mêlés à quelques sifflets. En cause ? Le retour d'Apocalyptica, sur scène. Pas de quoi fouetter un chat cependant, puisque le groupe est encore parvenu à nous balancer des versions peu banales de « Ich will » ou de « Stripped ». Si vous découvrez Rammstein à travers cet article ; et surtout si vous n'avez jamais pu assister à un de leurs sets live, je vous invite à ne plus passer à côté de ce spectacle hors du commun. Il vaut largement son pesant d'or. Ou plus exactement sa trentaine d'euros. David Copperfield ou d'autres productions attachées au concept 'son et lumière' pourraient même être relégués au stade de la série B.

 

Rammstein

Völkerball

Écrit par

Stéphane Deroubaix “Völkerball”, comprenez “La balle au prisonnier”, était déjà sacré dvd d’or en France rien qu’en précommande… C’est dire si l’engouement du public francophone est toujours aussi brûlant pour les héritiers (qui a dit copieurs ?) du sulfureux Laibach !

Décliné en 3 formats différents, l’objet est déjà tout à fait attrayant sous sa forme standard. D’une durée de 140 minutes, le dvd concentre l’intégralité du concert accordé en juillet 2005 dans les Arènes de Nîmes durant le « Reise, Reise Tour ». Sur le plan visuel, Rammstein s’impose indéniablement comme le groupe le plus spectaculaire depuis Kiss ou Alice Cooper, usant de pyrotechnie jusqu’à l’indigestion. Le son est absolument ‘kollossal’ et la production on ne peut plus soignée. « Links », « Keine Lust », Mein Teil », « Du Hast », « Amerika », « Sonne »… Les classiques s’enchaînent, la scène s’enflamme !

Après 2h20 de débauche sonore et visuelle, on a droit à quatre titres filmés à la très honorable « Brixton Academy » de Londres (« Sonne », Rein Raus », Ohne Dich », et « Feuer Frei ») et trois fragments captés dans un club de Tokyo (« Du Hast », « Mein Teil », Ohne Dich »). Pour clôturer le tout, on se prend tel un uppercut, l’irrésistible « Moskau » enregistré en 2004 comme par hasard au Complex Olympski Sport de Moscou. Accompagné de choristes ‘sexy’ (ces cuissardes !), le combo séduit et entretient l’ambiguïté qui lui colle aux bottes depuis ses premiers balbutiements dans la langue de Wagner…

Formant une croix lorsqu’il est entièrement déplié, le luxueux digipack présente une jolie ‘galerie’ de portraits consacrés aux fans, en noir et blanc ! Quant au cd audio offert en ‘bonus’, il se résume à une version légèrement rabotée du concert accordé aux Arènes de Nîmes. De quoi faire vibrer les membranes des woofers de votre vieille Volkswagen et susciter les réactions les plus épidermiques de la part de vos voisins amateurs de reggae, de bouffe exotique et des émissions d’Adrien Joveneau.

 

 

 



Rammstein

Rosenrot

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Alors qu’il fallait à Rammstein, dans un passé pas si lointain, plus de trois ans pour accoucher un album, « Rosenrot » débarque moins d’un an après leur dernier effort. ‘Nous voulons offrir quelque chose de neuf à notre public avant de prendre un congé bien mérité’, déclare le sémillant Till dans un article accordé à la presse française. Du neuf ? Peut-être, mais l’ensemble donne l’impression que les fragments qui composent ce « Rosenrot » ne sont que des ‘chutes’ de l’opus à la pochette rouge et blanche. Si l’on y retrouve tous les ingrédients qui ont fait le succès de « Rammstein » - rythmiques plombées, guitares xxl et l’inimitable timbre vocal de Till - on s’aperçoit bien vite que l’impact des titres est nettement moins immédiat et que l’album souffre d’une certaine faiblesse, toute relative. Pour faire simple, les quatre premiers morceaux, dont l’excellent « Fever und Wasser », sont des monstres d’efficacité, dans la pure lignée du combo allemand ; mais la suite sombre bien vite et malheureusement dans un rock-variété poussif et ennuyeux. La plage titulaire tire de justesse son épingle du jeu, tandis que le pathétique « Ein Lied » semble tout à fait décalé dans le contexte de « Rosenrot ». Enfin, il y a la surprise : un chanté en espagnol, tous cuivres dehors. Peut-être la seule véritable nouveauté de cet opus en demi teinte. Signalons que l’édition limitée est accompagnée d’un DVD permettant à celles et ceux qui n’ont pas eu la chance d’assister à un concert de la dernière tournée des teutons pyromanes, de se rendre compte de la fougue et de la démesure du groupe sur scène.

Rammstein

Reise Reise

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Non, le groupe de metal le plus martial de la planète ne s'est pas risqué à l'exercice périlleux de reprendre le fameux tube de Desireless en version indus ! "Reise Reise" (voyage voyage) est incontestablement l'album le plus attendu de la rentrée, la nouvelle livraison de Rammstein, un violent retour de flamme, quatre ans après la sortie du désormais classique "Mutter". Certes, les Berlinois ont pris leur temps pour lui donner un digne successeur, mais les tensions dans le groupe survenues durant la dernière tournée européenne et l'échec commercial (très relatif) de l'album "vert" aux States n'ont pas joué en faveur de la productivité du combo. Pour ne rien arranger, durant l'enregistrement de "Reise Reise" de sérieux affrontements verbaux ont éclaté quant à la part d'investissement et d'engagement de chacun au sein de la collectivité. C'est donc un album accouché dans la douleur que nous offrent les ‘poètes allemands’ qui n'ont pas hésité à confier la version remix du premier single "Mein Teil" au groupe électro-pop anglais Pet Shop Boys! Globalement, cette nouvelle offrande s'avère moins puissante et heavy que "Mutter", ce qui ne signifie pas pour autant que les maîtres des flammes ont perdu leur identité. Dès les premières mesures de la plage titulaire, on sait que la déferlante Rammstein va tout écraser sur son passage. Avec l'ambigu autant qu'amusant "Amerika" - prochain single de l'album - le groupe y va de son clin d'oeil à l'envahissement américain dans les cultures du Vieux Continent, n'hésitant pas à citer la plus célèbre marque de boisson pétillante du monde. Nos Berlinois ont toujours adoré les gros clichés! "Moskau", "Keine lust" et la version non remixée de "Mein Teil" s'inscrivent davantage dans la lignée de la période "Herzeleid". Mais c'est à l'écoute de "Los", perle incontestée du disque, que les fans risquent d'être légèrement désorientés. Une guitare sèche, des accords de hard bluesy, une basse ronflante, une rythmique implacable. Rammstein innove et se lance dans une sorte de blues industriel absolument irrésistible. Quant aux trois titres qui referment ce voyage de 48 minutes et 30 secondes (NDR : un peu court non?), ils ne deviendront pas des classiques du groupe, même si le refrain de la chanson "Amour" est aisément mémorisable pour les moins germanophones d'entre nous.

Rammstein

Mutter

Écrit par

L'étape du troisième album est toujours un moment décisif dans la carrière d'un groupe rock. Après avoir commis un "Herzeleid" martial à souhait et un "Sehnsucht" qui leur avait fait connaître amour, gloire et beauté sur tout le globe, les Allemands de Rammstein allaient-ils se conformer dans cette formule électro-métal-gothique sophistiquée, sans prendre le risque de valider de nouvelles théories musicales? Ces derniers temps, les interrogations étaient grandes. Dès "Mein herz brennt", premier titre caractérisé par son riff qui n'est pas sans évoquer le "Kashmir" de Led Zeppelin, le ton est donné. Les Teutons n'ont rien perdu de leur sens aigu du heavy qui tache, mais y ont ajouté une touche épique, des harmonies sombres, mélancoliques, et renforcé le symphonisme par l'apport de chœurs féminins et d'un ensemble à cordes. Savante alchimie entre métal glacial et mélodies aux structures plus complexes, "Mutter" apporte son lot de joies, de surprises et d'émotions au fil des onze titres qui le composent. Et citer les "tubes" potentiels se résumerait tout simplement à énumérer son tracklisting dans son intégralité. En distillant ses chansons dans la langue de Goethe, Rammstein a réussi à imposer à l'échelle internationale, en l'espace de quatre ans, ce que Nina Hagen et Die Toten Hosen tentent vainement d'atteindre depuis l'aube des années 80. Avec un "Mutter" en forme de symphonie martiale, qui devrait arriver en tête des référendums de fin d'année, le combo peut prétendre au titre du groupe métal le plus prometteur du moment.