Feu ! Chatterton est un groupe pop/rock originaire de Paris. Fondé en 2011, il réunit Antoine Wilson à la basse, Arthur Teboul au chant, Clément Doumic et Sébastien Wolf aux guitares et aux claviers ainsi que Raphaël de Pressigny à la batterie.
Juxtaposés, l'expression Feu ! et le nom Chatterton, en forme d’hommage au poète Thomas Chatterton, servent de patronyme.
Paru en 2021, « Palais d’argile », le troisième elpee studio du quintet a été récompensé par une certification d'or, soit l'équivalent de 50 000 exemplaires écoulés !
Cet opus a été entièrement réalisé par Arnaud Rebotini, grand nom de la scène électronique française et producteur césarisé pour la bande originale du film ‘120 battements par minute’.
Arthur Teboul possède un timbre de voix granuleux, très caractéristique. On le reconnait de suite. Il est agréable et permet à ses textes poétiques d’être intelligibles et sensibles à la fois. Lui est d’une énergie et d’une authenticité qui nous emportent. La musique n’est pas en reste grâce à une orchestration mêlant chœurs travaillés, instruments acoustiques et nappes électroniques qui nous offrent des moments de calme et de volupté ainsi que des montées aux résolutions majestueuses.
Quelle joie d’avoir de la musique et des textes de cette qualité, de cette richesse ! Une belle promesse d’une musique exigeante et populaire à la fois ; ce qui en fait un diamant rare !
Titre magnifique, « Monde nouveau » est un des singles de cet album. ‘Fresque cyberpunk pour les temps confinés, pamphlet adressé à la start-up nation obsédée par le progrès et ode lumineuse à la Nature et à la transcendance’.
Un texte qui décrit l’espoir d’un lendemain radieux tout en dénonçant l’asservissement de l’humanité aux technologies, son impuissance et son inaction pour y arriver. D’un air bête, l’humain, qui n’a rien fait pour éviter la catastrophe, se trouve devant le fait accompli. Il vit dans une étuve ne sachant que faire de ses mains hormis surfer sur Internet et dépendre du serveur central. Mais, rappel d’importance, malgré toutes ces dérives, il lui reste encore l’élan fraternel bienveillant. Ce qui nous fait une belle jambe…