Quel album magistral ! Louis-Jean-Cormier nous livre un bijou artistique de douze titres.
Tout y est. Un concept original, une sensibilité, de la douceur, de la force, une voix typique, une grande qualité de textes, de musique et d’arrangements.
Tout est équilibré, c’est un joyau rare.
Louis-Jean-cormier nous invite à voyager au-delà des étoiles, grâce à sa musique qui se nourrit de jazz, rock, pop, électro et des textes reliant la terre à l’autre monde.
L’opus rend hommage à son père décédé, Marcel Cormier.
Louis-Jean Cormier, né le 26 mai 1980 à Sept-Îles, est un auteur-compositeur-interprète québécois.
Le titre « Le large » est d’une douceur évanescente, planante, mêlant jazz et électro. Une promesse de revenir meilleur après avoir pris le large tout seul pour retrouver son père et son bonheur.
Il nous parle de l’absence de l’être aimé sur « L'ironie du sort » dont le très beau clip est disponible ici
Emouvant, le texte raconte l’histoire d’un fils qui a trop attendu avant de revenir vers son père. A trop vouloir attendre le bon moment, même imparfait, l’instant du partage lui a échappé. Quelles belles envolées musicales et de voix !
« Marianne », qui se réfère à la muse de Léonard Cohen, est sublimée par un piano japonisant. La plage sort un peu du cadre du thème de l’opus. Ce qui n’est pas une raison pour la bouder. Au contraire.
Louis-Jean Cormier nous parle du regret de l’être perdu, qui a rendu les armes face à la maladie tout au long de « Silence radio », une compo caractérisée par son rythme de batterie envoûtant.
« 138 » et « 45° 32' 4.924" N 73° 35' 57.134" W » nous plongent au sein de climats stellaires.
« L’au-delà » clôt cet elpee. Il s’ouvre par cette phrase magnifique : ‘S’il y a l’au-delà, j’espère que c’est aussi beau qu’ici’. Remarquable déclaration d’amour à la vie dont la route est éclairée par son père dans l’au-delà. Les accords délicats du piano solitaire créent une ambiance incroyable.
Revenons quelques instants sur son dernier LP, « Quand la nuit tombe », au sein duquel figure « Croire en rien », un morceau qui aurait eu tout à fait sa place dans ce nouvel opus. Il faut dire que le confinement a été très profitable à la créativité de Louis-Jean Cormier qui a réalisé ces deux albums quasiment l’un après l’autre. La différence de point de vue avec son père concernant la religion et la société y est abordée. Il lui demande pardon de ne pas avoir partagé les mêmes opinions que lui en l’assurant qu’il est et restera, malgré tout, toujours son fils. Très belle lumières et ambiance à voir dans la vidéo là
Merci Louis-Jean-Cormier de faire partie de nos vies.