Ce n’est pas la fin pour Caesaria…

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Sans sabots, mais en fanfare… Spécial

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Depuis plusieurs mois déjà, la fanfare techno Meute poursuit sa campagne de séduction en tournant intensément ; des trottoirs les plus clinquants de Paris (matinale chez Radio Nova, fin d’après-midi chez Yann Barthès) aux vastes chapiteaux de Bavière. Champions du souper saucisse/compote/frites, qui alimente les fêtes de la bière, les Hambourgeois ont décidé de passer à la vitesse supérieure, en publiant un quatrième elpee intitulé « Tumult ».

Sur les planches, le collectif est une véritable machine à danser. Pas pour rien qu’il est programmé, cette année, au Rock Werchter.

Ce soir, le concert est sold out et c’est Ätna  qui assure le supporting act. Un duo teuton dont le premier elpee, « Mad Bad Desire », est paru en février dernier. Très fusionnel, il réunit le drummer Damian et la pianiste/chanteuse Inèz. Mais ce qui surprend surtout chez Ätna, c’est la voix de la vocaliste. Atmosphérique, surprenante, mystérieuse et envoûtante, elle est capable de monter dans les aigus, sans la moindre difficulté, même si pour y parvenir, un boîtier qu’on pourrait qualifier de magique lui apporte un coup de boost…

Fanfare des tempes modernes Meute n’est pas un orchestre comme les autres. Originaire de Hambourg, cette formation atypique, fondée en 2015 par le trompettiste Thomas Burhorn, a osé le pari fou de reprendre tous les classiques de la techno et de l’électro à sa sauce. De « The Man With The Red Face » (Laurent Garnier) à « You & Me » (Flume) en passant par « Araya » (Fatima Yamaha) ou encore « Miss You » (Trentemøller), leurs reprises sont nombreuses et superbes. Et elles cartonnent sur la toile. Réalisées uniquement à l’aide de percussions et de cuivres sans l’ombre d’un ordinateur, la joyeuse bande de 11 musicos prend un malin plaisir à casser les codes de la musique électronique tout en balayant les clichés sur les instruments organiques. En fait, elle pratique de la guggenmusik, un style rencontré surtout en Suisse, mais également dans les pays limitrophes, lors du carnaval….

Si le line up originel compte 11 musiciens, sur les planches, il passe à douze. Vêtus de leurs rituelles vestes rouges bardées d’une fourragère jaune d’apparat d’officier de cavalerie, ils sont manifestement tirés à quatre épingles. Parmi les instruments, pas de guitare, de basse ou de synthé, mais de nombreux cuivres (trompettes, trombones à coulisse, euphoniums, sousaphones, clarinette ainsi que saxophones basse et baryton) et plus traditionnellement des fifres et des percussions (batteries mobiles, grosses caisses, woodblock), sans oublier le ou les glockenspiels en forme de lyre…

L’estrade est immense et comme d’habitude divisée en 11 compartiments de différentes hauteurs. Le light show est destiné à accentuer l’effet de masse des artistes qui se regroupent par 5 ou 6 pour, suivant les morceaux. Tantôt c’est la trompette, le trombone à coulisse, le bugle ou le fifre qui est mis en exergue, mais il est toujours accompagné d’un ou deux éléments de percussions. Ce qui permet aux autres artistes de souffler et de se préparer pour la tempête suivante. La setlist est judicieusement partagée entre anciens morceaux et la quasi-intégralité de « Tumult ».

Le set d’ouvre par deux titres issus du dernier opus, « Unfolding et « Endling ». Pour le premier, la part belle est laissée aux caisses claires, avec cymbales, et aux joueurs de  glockenspiel, soit le droit et celui en forme de lyre. La combinaison est improbable, mais fonctionne. Le glockenspiel droit emprunte les pistes du synthé, le tuba se mue en basse pulsante et une grosse caisse simule un Roland TR-808. En général, les cuivres ont recours à des sourdines pour reproduire le son d'un filtre passe-haut. Ce n’est pas le cas ici. Le groupe tout entier s'immisce dans une pause, comme si un dj avait ajouté un effet d'écho. Le second morceau est plus calme et s’ouvre par des coups de baguettes sur le bord d’une caisse claire ; le sousaphone et le saxophone basse sont accompagnés d’un léger son de trompette à sourdine. La température grimpe graduellement et atteint rapidement une parfaite communion entre collectif et public. Les spectateurs se mettent à jumper et rapidement, dans la fosse, c’est le souk. Manifestement ce sont les deux trompettistes qui forment l’ossature du projet. Thomas en est l’instigateur, mais c’est Hans qui se charge des arrangements et semble remplir le rôle de chef d’orchestre. La révolution est en marche, le printemps revient également au galop accompagné de son prince carnaval. Meute en est la preuve flagrante mais en mode électro. Sans sabots mais en fanfare. Meute a mis le feu ce soir avec talent, humour, générosité et passion.

Setlist : « Unfolding », « Endling », « The Man With the Red Face (cover Laurent Garnier) », « Push », « Cygnus », « Purple Noise », « Holy Harbour », «What Else Is There », « Araya », « Slip », « Raw », « Rej », « Mental Help ».

Rappel 1 : « Panda », « Acamar »

Rappel 2 : « You & Me (cover Disclosure) ».

(Organisation Live Nation et Ancienne Belgique)

   

Informations supplémentaires

  • Band Name: Meute
  • Date: 2020-03-03
  • Concert Place: Ancienne Belgique
  • Concert City: Bruxelles
  • Rating: 7
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