OK Panda s’intéresse à la psychiatrie…

Après avoir publié un premier Ep intitulé "Perspectives", fin 2022, qui lui avait permis de fouler des salles comme le Cirque Royal, le Bota ou encore le Belvédère, le quintet bruxellois Ok Panda a sorti son second, "Chasing home", ce 20 février 2024. Dès la…

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Si tu veux l’arc-en-ciel, tu dois supporter la pluie… (Dolly Parton) Spécial

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Site éphémère, l’Arena 5 est planté sur le Plateau du Heysel, juste devant le Palais 5. Bel espace en plein air (pas sous chapiteau, malheureusement), mais un peu vide quand votre serviteur débarque à 18h30 pour s’installer près de la table de mixage, sur une chaise numérotée. Pas de panique, l’endroit va se remplir progressivement, malgré la pluie qui retarde l’arrivée des spectateurs…

Etablie à Bruxelles, Valkø est une artiste aux multiples facettes. Tour à tour actrice, chanteuse, musicienne, violoncelliste, cette auteure/compositrice à la crinière rousse s’inscrit dans la lignée des grandes dames de la pop que sont Kate Bush, Beth Gibbons ou encore Alison Goldfrapp. C’est son deuxième Ep, « This Kind of Game », mixé à Londres par Max Prior, assistant de Craig Silvey (Arcade Fire, Portishead, Goldfrapp, The PeeChees, Anna Calvi, Florence & The Machine), qui va permettre à Valkø d’imprimer sa griffe, à travers un son ‘british’ bien particulier.

Sur les planches, elle est soutenue par un trio réunissant le (contre)bassiste Nicholas Yates, le guitariste Pieter Peirsman et le drummer Patrick Dorcéan. Comme il pleut à verse, les claviers placés devant la vocaliste sont protégés par une bâche de couleur noire.

Le set s’ouvre par « Silence in The Dark ». Non, ce n’est pas une cover de Curses, mais une compo originale. Le (contre)bassiste tire parfaitement son épingle du jeu. Séverine semble ravie d’être sur scène ; et pourtant, pour l’instant, il n’y a pas grand monde dans l’auditoire. 

Tout au long de « Monster », une nouvelle compo, la voix est bien mise en exergue. Une voix dont l’amplitude est impressionnante. Elle peut se faire douce ou lancinante, et même évoquer tantôt Björk voire Thom Yorke. On aurait bien aimé danser sur la cover du « Can’t Get you Out Of My Head » de Kylie Minogue, mais vu la pluie qui refroidit fatalement les ardeurs et les mesures sanitaires en vigueur, c’est mission impossible…

Enfin, dommage qu’elle n’ait pas prévu « Strange Weather » (NDR : un titre qu’elle interprète sur disque, en compagnie de Nicola Testa) dans sa setlist, mais aussi qu’elle n’ait pas sorti son violoncelle. Elle craignait peut-être qu’il prenne l’eau…

Sans quoi, Valkø a surtout privilégié son nouveau répertoire, compos qui figureront plus que probablement sur son futur elpee. Elle se produira, en outre, le 23 octobre dans le cadre des Nuits Botanique, à Bruxelles. 

 

Setlist : « Silence in The Dark », « Heaven’s Door », « Monsters », « Get Lost », « Back Through The Maze », « The Mirror », « This Kind Of Game », « Can’t Get you Out Of My Head » (cover Kylie Minogue), « All I Ever Dreamed Of »

A l’approche de la quarantaine et après 10 ans de tournées non-stop, Asaf Avidan a décidé de prendre une pause pour réfléchir à son avenir. Cette prise de recul lui a été totalement bénéfique. Il en a d’ailleurs profité pour jeter les bases et écrire les chansons de son septième LP studio, « Anagnorisis », paru en janvier 2020, un opus enregistré entre Tel Aviv et l’Italie, et tout particulièrement dans une vieille ferme transformée en studio d’enregistrement. Pour vivre et écrire autrement, il a donc choisi la solitude. S’il puise toujours son inspiration majeure chez des artistes comme Léonard Cohen, Bob Dylan, Neil Young, Tom Waits et David Bowie, pour ce nouvel essai, il s’est frotté –et d’une manière inattendue– au hip hop des années 90, la pop moderne et le gospel…

Vêtu, comme d’habitude, d’un costume couleur moutarde, il monte sur le podium, suivi de son nouveau band. Un quatuor impliquant la claviériste/choriste Shelly Levy (NDR : une jolie claviériste aux cheveux blonds platine, qui s’installe sur une estrade), le drummer Yoav Arbel et le bassiste Adam Sheflan, également préposé aux synthés.

Le set s’ouvre par le groovy « Lost Horse », au cours duquel Avidan se sert d’‘une gratte électrique. Il opte ensuite pour une semi-acoustique tout au long de « 9000 Days ». Puis ôte sa veste, salue la foule et la remercie. Il semble heureux d’être sur les planches et le fait savoir. Le concert s’enfonce ensuite tantôt dans le blues ou le r&b. Ou alors le néo folk ou encore le gospel, lors des ballades véritablement déchirantes. Même que parfois, le spectre de feu Janis Joplin se met à planer. Six titres du nouvel elpee seront interprétés, le reste est majoritairement issu de l’album « Gold Shadow ».

Simple, attachant et sensible, Asaf fascine par son charisme, mais surtout pour sa voix. Il possède un grain totalement androgyne, capable de passer du falsetto particulièrement aigu au baryton le plus profond. Mais il est également capable d’emprunter un timbre enfantin ou alors carrément écorché. Une voix qui évoque même parfois celle d’Aretha Franklin, de BJ Scott ou de Tina Turner. Et puis, Avidan peut aussi compter sur la claviériste pour l’épauler. Elle excelle aux backing vocaux, un peu dans un registre gospel.

Tout au long d’« Anagnorisis », les claviers se chargent d’intensité… pourtant, et c’est étonnant, en fin de parcours, on entend des samples d’accordéon. Pourquoi pas… 

Circonstanciellement, des roadies apportent un piano sur le podium, trimballé sur une estrade à roulettes. Il est destiné à Asaf. Il arrive également au natif de Jérusalem de passer aux percus électroniques. Et il s’y révèle brillant.

Asaf revient seul lors du rappel, armé de sa gratte semi-acoustique, pour nous réserver « God Shadow ». Avant que sa formation revienne pour les deux derniers morceaux. Saignants et bien plus rock. « Earth Odyssey » rappelle que l’artiste voue un grand respect à son maître, David Bowie, même si ce morceau est bien moins morbide que le déprimant « Lazarus » … Et le concert de s’achever sur « I see her, don’t be afraid », suivi d’un long silence…

Bref, un chouette concert, mais face à un public pas assez réactif au goût de votre serviteur ; maintenant il faut reconnaître que ce temps pluvieux et venteux n’était pas de nature à déchaîner les passions…

Asaf Avidan reviendra en concert en Belgique, le 17 mars 2022 à l’AB.

Setlist : « Lost Horse », « 900 Days », « Different Pulses », « Green & Blues », « The Study On Falling », « Over My Head », « The Jail That Sets You Free », « My Tunnels Are Long And Dark These Days », « Bang Bang », « Anagnorisis », « The Labyrinth Song », « Reckoning Song », « Love It Or Leave It ».

Rappel : « Gold Shadow », « Earth Odyssey », « I See Her, Don't Be Afraid ». 

(Organisation : Greenhouse Talent)

Informations supplémentaires

  • Band Name: Asaf Avidan
  • Date: 2021-08-28
  • Concert Place: Arena 5 - Plateau du Heysel
  • Concert City: Bruxelles
  • Rating: 7
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