Pas d’amis, pas de douleur pour Johnnie Carwash…

« No Friends No Pain », c’est le titre du nouvel elpee de Johnnie Carwash. En attendant, il nous en propose un extrait, sous forme de clip, « Aha (it's ok) ». Ballade pop façon The Drums, « Aha (it's ok) » est un morceau mélancolique qui a conservé la…

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Zara Larsson 25-02-2024
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Chroniques

Kendra Smith

Five ways of disappearing

Premier album solo pour Kendra Smith, mieux connue pour avoir tenu la basse au sein du line up initial de Dream Syndicate, puis pour s'être impliquée, en compagnie de l'ex-Rain Parade David Roback, dans le projet Opal. Mais frustrée de n'être estimée que pour ses capacités de chanteuse, elle a donc choisi de voler de ses propres ailes. "Five ways of disappearing" n'a donc plus guère d'atomes crochus avec le Paisley underground, consommé pourtant pendant plus d'une décennie par cette artiste. Peut-être sur "Bold Marauder", fragment qui ponctue le disque, mais alors en filigrane. Son esprit s'est ainsi ouvert à d'autres horizons sonores. La pop sylvestre, légèrement jazzifiante, mélancolique, fouettée de percussions typiquement folk, un peu comme chez Everything But The Girl. L'univers velvetien de Nico. A cause de ce recours fréquent à l'orgue pneumatique, comme sur cet excellent "Bohemian zebulon", adaptation d'un hymne folklorique georgien. Et puis de cette voix laconique, quoique limpide. Et pourtant, la quintessence de ce morceau de plastique nous est venue d'une composition arty (4AD oblige), énigmatique, réminiscente d'un certain passé progressif hérité de Curved Air, "Aurelia". Une composition qui donne sans doute tout son pesant d'or au disque...

 

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Smile (USA)

Maquee

Smile n'a ni la notoriété d'Helmet et encore moins celle de Nirvana. Pourtant, cette formation étasunienne aurait pu, à l'issue d’un hyménée fugitif, procréer ce fils illégitime. Vous voyez donc facilement le topo! Attaque massive (et pas l'inverse!) de cordes de guitare. Mélodies gémissantes, oppressives. Basse menaçante. Voix plaintive. Metal percutant, éclaboussé de grunge. Clichés habilement essaimés. Mais aujourd'hui, faut-il rire ou bien pleurer de cette progéniture?

 

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Southern Culture on the Skids

Dirt track date

En remuant les entrailles du swamp rock, du bayou, du rockabilly, du blues et du boogie, Southern Culture on the Skids affiche une coloration franchement revivaliste. Et pourtant, ce "Dirt track date" nous a fait bigrement plaisir. Pas tellement sur les fragments taillés dans le surf, réminiscents des interludes diffusés sur le tube cathodique au cours des fifties, et encore moins sur les morceaux noyés dans le funk, mais surtout lorsque les chansons manifestent ce feeling marécageux, irrésistible, sudiste propre à Creedence Clearwarter Revival et à Tony Joe White. En l'occurrence sur "Fried chicken and gasoline", "Voodoo cadillac" et "8 Pice Boy". On quand on pénètre dans le monde malsain, insidieux des Cramps ("Greenback fly", "Skullbucket"), voire tribal, stoogien, implacable sur "White trash". Et rien que ces cinq titres sont parvenus à polariser toute notre attention, notre admiration...

 

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Sonic Youth

Washing Machine

En près de quinze années d'existence, ce quartet new-yorkais n'a jamais concédé la moindre parcelle de création au temps et à la mode, s'évertuant à déflorer les moindres recoins de l'underground. Et ce douzième opus ne déroge pas à la bonne règle, poursuivant et même approfondissant les expérimentations menées sur "Experimental jet set trash and no star".

Découpé en onze fragments, "Washing Machine" implique ainsi deux compositions particulièrement copieuses. Une de dix minutes. Et l'autre de près du double. Le titre maître d'abord. Pour un voyage dans le garage rock dévasté et futuriste. En final ensuite. Pour prendre un bain d'ambient noise dans la "Diamond sea". Dans l'intervalle, la formation yankee vous propose toute une série de nouvelles aventures soniques. Brumeuse et narcotique sur "Daydream nation", pardon, "Becuz", velvetienne ("Junkie's promise"), kraukrock (Neu, Can) chez "Saucer-Like", à l'agonie psychédélique ("No Queen Blues"), beefheartienne ("Party lies"), à l'exotisme volatil ("Skip trace") ; sans oublier la ballade luxuriante ("Unwind") ou contagieuse ("Trouble girl")... En secrétant toujours cette électricité écorchée, en dents de scie, savoureuse, Sonic Youth n'est pas prêt de perdre sa crédibilité sur la scène rock alternative...

 

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Sonic Youth

Screaming fields of sonic love

Compile 17 titres pour cette formation new-yorkaise. Un recueil qui pioche dans les sept premiers albums enregistrés entre 1981 et 1988. Soit "Sonic Youth", "Confusion is sex/ Kill your idols", "Bad moon rising", "E.V.O.L.", "Sister", "Daydream nation" et "The whitney album" attribué à "Ciccone Youth". Pas de trace donc de "Goo", "Dirty" et "Experimental jet set, trash and no star" jugés sans doute trop contemporains. Un testament de ce groupe déjà légendaire, anticonformiste et demeuré, malgré sa signature chez un major, aussi imprévisible que créatif...

 

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Sonic Youth

Made In USA

En 1988, le groupe new-yorkais commettait la bande originale du film "Made in USA". Sept ans plus tard, elle fait l'objet de cette gravure. Vingt-trois titres, à l'origine instrumentaux, retravaillés par la guitare de Thurston Moore pour la circonstance. Un minimum de parties vocales alimente les compositions, les musiciens du groupe new-yorkais laissant une grande part à l'improvisation. Hormis deux titres plus conformes à l'image du Sonic Youth contemporain, ce "Made in USA" navigue entre l'ambiant noisy et le free punk en passant par le folk psychédélique. Délirant!

 

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Silmarils

Silmarils

Tout comme No One Is Innocent, Silmarils accorde une importance primordiale aux lyrics. Des textes vitriolés qui dénoncent tantôt les injustices sociales, tantôt les méfaits commis par les religions et la politique. Dans un style, finalement proche de Rage Against The Machine. Même si Silmarils nous vient d'outre-Quiévrain. De Paris plus que probablement. Et dispense un métal trempé dans le hip hop et le funk. Funk blanc, bien sûr, un peu comme Thérapy ? Bref, un disque qui à premier abord s'avère assez rébarbatif, mais qui au fil du sillon devient presque hypnotique. Envoûtant même, comme sur " Just be true " ou alors téléphoniquement hexagonal pour en ‘Payer le prix’… pas de la communication, bien sûr !…

 

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The Silencers

So be it

Considéré à l'origine comme le chaînon manquant entre U2 et Simple Minds, les Silencers jouent en tête de la deuxième division depuis maintenant dix ans. Un ensemble écossais, qui depuis la disparition de Big Coutry et de The Alarm, constitue aujourd'hui le seul représentant de ce style enlevé, attachant et puissant appelé rock/pop celtique. Sur "So be it", le quintette a décidé d'adopter un profil plus rock. Plus électrique. Curieusement sur les premières et les dernières compositions du disque. Des chansons vives, intenses, savoureuses, passionnées et mélodieuses, fruitées par la conjugaison des vocaux de Jimmie O'Neil et de Jinky. Il est d'ailleurs dommage que toute l'œuvre ne soit pas de cette trempe, car son ventre mou se révèle assez indigeste. Libérant même des relents un peu trop à base de Wet Wet Wet et de Del Amitri. Heureusement, la dyspepsie n'est que passagère et nous permet de retrouver rapidement l'appétit sonore. Pour déguster des chansons plus hymniques, contagieuses, balayées de flûte, de violon ou de piano...

 

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Sexepil

Sugar from the soul

Il nous a donc fallu plus d'une dizaine d'écoutes avant de pouvoir commencer à décortiquer cet elpee. Et il faut croire qu'il en faudrait probablement autant pour pouvoir en apprécier tous les charmes cachés (!), tant la musique de ce quintet hongrois est riche. Un seul dénominateur commun : l'électricité. Pétillante, crépitante, gémissante, jacassante ou convulsive elle est guidée par de multiples conducteurs. Mélodiques, c'est vrai. Mais qui peuvent osciller du funk blanc (Gang of Four) au prog rock (King Crimson) en passant par le hardcore (Fugazi) l'urban rock (Stooges), le psychédélisme de la west coast du début des seventies (Jefferson Airplane, Grateful Dead) ou post industriel (Wire), l'ethno metal (Tea Party), le popcore (Dig), le punkcore (Band of Susans), la house mancunienne (Stone Roses) et le glam bowiesque de Ziggy Stardust. Un album complexe, mystérieux, ténébreux qui ne manque pas de Sexepil. Remarquable!

 

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Seven Day Diary

Skin and blister

Premier album pour cet ensemble californien (San Francisco) dont la formule et le line up évoquent inévitablement Veruca Salt. Deux kids et deux filles. Et deux filles qui se partagent le chant, la composition ainsi que la direction des opérations. Mais ici s'arrêtent les comparaisons, car la bande à Nancy Hess et à Pamela Laws dispense un popcore beaucoup moins saignant, moins incisif, noyant même la plupart du temps son intensité électrique dans une sorte de post-grunge inoffensif. Il faut d'ailleurs attendre le septième morceau de l'opus pour entrevoir une éclaircie. "Back to nature". Paradoxalement composition dominée par des orchestrations symphoniques. Et dans la foulée de découvrir enfin son véritable potentiel énergétique, à travers "Bleeding", "Stay" et "Violence". Laborieux, même si les qualités de cet ensemble sont indéniables. Suffit pas toujours de bénéficier de la production soignée de Gil Norton (Throwing Muses, Pixies, Belly, Catherine Wheel) ou du concours de l'ingénieur du son Dave Bascombe (Tear For Fears, Lightning Seeds) pour  décrocher la timbale...

 

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