La pop sauvage de Metro Verlaine

Un coup de foudre, et puis le romantisme comme mode de vie, Metro Verlaine est avant tout une histoire de passion. Fondé en 2013, après un voyage à Londres qui a laissé des cicatrices et un sale goût de ‘lose’ au fond de la gorge, l'histoire de Metro Verlaine…

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Chroniques

Tindersticks

The Tinderstick´s second album

Comme son titre l'indique, "The Tindersticks' second album" constitue le deuxième opus de ce sextuor insulaire. Si le premier elpee était forgé dans une structure plus conventionnellement rock, le violon, la trompette, la guitare, la basse et la batterie se fondent ici très pudiquement dans l'ensemble et permettent aux arrangements symphoniques, pour la plupart assurés par le College Orchestral de Goldsmith, de mieux mettre en exergue le piano de Dave et la voix triste, caverneuse, nicotinée par la compassion de Stuart. Une œuvre assez ambitieuse, mais étonnante qui dépasse septante minutes pour seize fragments. Parmi lesquels figure la chanteuse des Walkabouts, Carla Torgenson, à l'occasion d'un duo accompli en compagnie de Stuart sur "Travelling light". Seize chansons qui ont été enregistrées au Conny Plank de Cologne, avant d'être reciselées dans les studios d'Abbey Road ou tout simplement à l'aide de leur propre ‘24 pistes’. Toutes les émotions diffusées sont filtrées subconsciemment à travers des idées et des images sur le cinéma, la TV et les magazines. Et génèrent une mélancolie à l'humour insidieux, une romance urbaine, nocturne, presque palpable, un parfum des rues de Londres, les jours de pluie...

 

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Throwing Muses

University

Après la remarquable parenthèse en solitaire émise au début de l'an dernier sur l'album "Hips ans Makers", Kristin Hersh nous revient en compagnie de son groupe. Pour enregistrer un huitième opus intitulé "University". Pas très bien reçu en Grande-Bretagne, il faut le souligner. On se demande bien pourquoi. Plus conventionnel? Probablement. Moins spontané? Peut-être. A cause de la production plus polie, plus lisse. Mais conduite avec le même esprit que "The Real Ramona" ou "Hunkpapa". C'est à dire au service d'une pop savoureuse, colérique, pétillante, ruisselant d'accords de guitare réverbérés, caverneux, luxuriants, distordus, infiltrée par la voix souple et sinueuse de Kristin. Pensez au single "Bright Yellow Gun". Et puis au cours de la seconde partie de l'œuvre, le style devient plus sombre, plus languissant, plus insidieux. Comme lors du bouleversant "Fever few". Excellent!

 

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Three Mile Pilot

The chief assassin to the sinister

Franchement, ce trio yankee (San Diego) n'aurait pas fait tâche d'huile dans l'écurie ‘Ralph Records’, qui a bousculé la scène indépendante des States du début des eighties. Pensez à Chrome, Residents et Tuxedo Moon. N'y cherchez cependant pas de référence. Ce trio est tout simplement original. Pour ne pas dire complexe. Richement texturé, son post rock est cimenté par l'utilisation peu orthodoxe de la basse. Seuls Mike Watt, pour ses expériences en solo, ou les Slits, mais sans la perspective féminine, sont parvenus à atteindre une telle puissance hypnotique, presque orchestrale. Une œuvre très intéressante, futuriste, aux climats sombres, énigmatiques, exacerbés par le vocal languissant, angoissé de Pall. Renversant!

 

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These Animal Men

Taxi for these animal men

Mini CD pour ce quartette de Brighton qui ne cache pas avoir été influencé par Manic Street Preachers. Les Kinks, le Who, UK Subs, les Sex Pistols et les Stones également. Mais surtout les Manics. Pas seulement parce que les quatre membres de TAM affichent un look calqué sur Richey James. Enfin son image, depuis que le leader du groupe gallois a décidé de s'effacer spirituellement/corporellement (biffez la mention inutile). Mais surtout parce que la formation est responsable d'un style mod/punk à la fois provocateur et hymnique. Car pour le reste, on est loin du compte. Nihiliste, clamant les vertus des stupéfiants, de l'ego et de l'onanisme, TAM n'a aucune vision socio politique. Et son credo passe par l'adrénaline la plus pure, la plus destructrice, la plus rebelle et la plus stimulante. En ‘live’ bien sûr. Car le disque ne reflète pas suffisamment l'attitude du groupe. La production est tellement raffinée, léchée, qu'elle atteint même un niveau de perfection digne de Primal Scream sur "Wait for it". Et pour adhérer aux vertus de la mode (!), la formation a même ajouté un titre caché. Trop beau pour être honnête, mais franchement bien fichu!

 

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Therapy?

Infernal Love

Révélation du Torhout/ Werchter cuvée 95, Therapy ? en est aujourd'hui à son troisième album. Dans l'évolution du groupe, cet "Infernal Love" aurait dû cependant prendre place entre "Nurse" et "Troublegum". Parce que moins âpre que le premier et moins instantané que le second. Il est d'ailleurs nécessaire de se farcir plusieurs écoutes avant de véritablement s'en imprégner. Hormis le single "Stories and love" et "Diane", cover d'Hüsker Dü, les neuf autres fragments macèrent dans un power-pop-speed rock ravageur et contagieux. Cinq titres bénéficient du concours du violoncelliste Martin Mc Carrick. Et probablement autant du saxophoniste Simon Clarke. Des interventions conjuguées à des arrangements impeccables qui apportent un feeling presque palpable à des morceaux originellement tendus, rudes, mordants, implacables, mais davantage optimistes. Et comme le trio irlandais a pris soin de ne pas se débarrasser du sens mélodique qu'il avait injecté sur son second opus, cet "Infernal Love" atteint votre sensibilité de plein fouet. Enfin, ne vous fiez pas à l'intro "Epilepsy", composition post Albini destinée à effrayer les profanes... Superbe!

 

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Thee Hypnotics

The very crystal speed machine

Considéré depuis ses débuts comme l'héritier illégitime du mythique Stooges, ce groupe insulaire est réputé pour son atmosphère garage malsaine, brumeuse, gorgée de sonorités violentes, furieuses, sensuelles et sauvages qui s'embrasent instantanément au contact des guitares. Une atmosphère susceptible de se transformer en psyché blues nonchalant et insidieux. Sur ce quatrième album, la flamme incandescente de l'inspiration semble avoir quelque peu pâli. Pas sur toutes les compositions, heureusement. Parce que certaines d'entre elles, et les meilleures, secrètent toujours cette intensité sulfureuse, mais pour la circonstance résolument ‘kravitzienne’. Et parce que la voix âpre, écorchée, ample de Jim Jones peut y épancher tout son registre dramatique. Mais trop de titres semblent avoir été contaminés par le heavy metal filandreux des seventies. Normal, lorsqu'on sait que la production a été confiée à Chris Robinson, chanteur de Black Crowes. Un choix peu judicieux, lorsqu'on connaît le potentiel énergétique de Thee Hypnotics...

 

 

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The The

Hanky Panky

Matt Johnson a donc décidé de consacrer une série d'albums aux reprises. D'artistes mythiques, bien sûr. Et pour entamer cette collection, il a choisi Hank Williams, décédé tragiquement en 1953, à l'âge de 29 ans. Considéré comme le chanteur/compositeur qui soit parvenu le plus efficacement à exprimer les sentiments de douleur, de solitude, et de désir d'aimer, il a influencé de nombreux bluesmen et même des musiciens contemporains comme Bruce Springsteen et ceux de U2. Un exercice de style particulièrement difficile pour The The, qui s'en sort plus ou moins bien, Matt ne parvenant cependant à transcender son interprétation que sur le spectral "I'm a long gone daddy", et bien sûr le single "I saw the light"...

 

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That Dog

Crushed out!

En sollicitant Rob Cavallo (Green Day) et Paul De Gree pour coproduire son deuxième album, That Dog cherchait tout simplement à reproduire sur disque l'adrénaline pure dispensée au cours de ses concerts. Ce qui explique sans doute pourquoi ce "Crushed out!" soit aussi contaminé par le virus du popcore, à l'instar des Breeders, de Belly, de Juliana Hatfield et surtout de Veruca Salt. Privé des harmonies vocales aigres-douces, sophistiquées, conjuguées par les timbres des sœurs Haden, et puis surtout des accès de violon aventureux, allègre, l'expression glisserait même dangereusement vers le post grunge. Groove mordant, cordes de guitares crépitantes, distordues, basse grondante. Drums féroces. Des symptômes heureusement balayés par une recherche constante de l'équilibre naturel entre la simplicité et la complexité, entre l'instrumentation acoustique et l'intensité électrique. Certaines compositions retombent même dans le folk punk pratiqué sur le premier elpee. Ultimement punk sur "Lip gloss". Un style sensiblement plus proche de Kristin Hersh en solo ("Hips and makers") que des spasmes capricieux consentis par ses Throwing Muses. Et notamment lorsque Tanya, la troisième sœur Haden, vient donner son petit coup de violoncelle... Rafraîchissant!

 

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The Television Personalities

I was a mod before you were a mod

Apparemment, ce disque pourrait être un nouvel elpee du légendaire TV Personalities. C'est en tout cas ce que les maigres notes du booklet laissent supposer. Un booklet qui préfère s'étaler en long et en large sur le mouvement mod plutôt que de nous éclairer sur la matière première en présence. D'autant plus que fondé en 1980, la formation n'en est pas à sa première séparation, ni reformation. Un passé assez chaotique pour un projet, plutôt qu'un groupe, imaginé par Dan Treacy. Injustement sous-estimé, à l'instar d'un Yeah Yeah Noh, TV Personalities n'a pas eu la chance ou l'opportunisme de prendre le bon wagon en marche lorsque le train de la house est passé, préférant comme son maître spirituel, Nick Drake, épancher son honnêteté émotionnelle âpre, sarcastique, cinglante à travers un style postcard minimaliste, post cold, mod punk, aux mélodies plaintives, maladivement romantiques, vaguement psychédéliques. Après avoir influencé, parmi les plus notoires, plus que probablement Jam, Clash et les Smiths, TV Personalities se pose aujourd'hui comme une des principales sources d'inspiration de Tindersticks...

 

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Teenage FanClub

Grand Prix / Sparky´s dream

Peu de groupes sont capables de capturer avec une telle précision la force émotionnelle de la pop. Boo Radleys? Probablement. Mais celle instituée par les Beatles, alors que les Fannies semblent aujourd'hui davantage maîtriser celle des Byrds. Digérées donc les références à Big Star et à Love pour faire place à des chansons instantanément mémorisables, hydratées de cordes de guitare scintillantes, chatoyantes, bringuebalantes, croquantes et citronnées par des harmonies vocales suaves et pures. Ce qui entraîne inévitablement une accumulation de hits potentiels sur cet opus: "About you", "Mellow doubt", Versimilitude", et quelques autres ; sans oublier "Sparky's dream, dernier Ep en date, enrichi de trois nouveaux fragments, dont une cover de Neil Young, "Burned". Un clin d'œil au talent du célèbre chanteur/compositeur/guitariste canadien, par ailleurs pastiché amicalement sur une autre composition du CD, intitulée Neil Jung. Dans le domaine de la pop, cette œuvre mérite incontestablement un "Grand Prix"...

 

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