Dorian Sorriaux croit au changement…

Guitariste-chanteur dans l’univers du psyché/folk, Dorian Sorriaux a sévi comme guitariste au sein du groupe suédois Blues Pills. Il s’émancipe en explorant de nouveaux univers musicaux, et notamment à travers un folk plus acoustique et des textes plus…

logo_musiczine

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

Shaka Ponk - 14/03/2024
slift_aeronef_08
Chroniques

The Sparks

Gratuitous Sax & Senseless Violins

Six années après avoir gravé leur dernier opus, les frères Mael nous reviennent avec "Gratuitous Sax & Senseless Violins". Une œuvre qui a nécessité près de vingt-quatre mois de fignolage avant de voir le jour. Et lorsqu'on connaît le souci de perfection observé par les Sparks... Une science qui leur vaut aujourd'hui un statut de mythe dans le domaine de la technologie moderne. D'ailleurs des formations comme Depeche Mode, Erasure ou Pet Shop Boys se sont servis de cette expérience comme tremplin. N'empêche, l'époque la plus brillante à nos yeux, remonte toujours au début des seventies. Et s'illustre, bien sûr, par les elpees "A woofer in a tweeter clothing" et "Kimono my house". Pensez au single "This town ain't big enough for both of us". Aujourd'hui, seul le vocal capricieux, décadent de Russel nous rappelle ces heures de gloire. C'est d'ailleurs exclusivement sous cet aspect que cet album nous interpelle encore. Car pour le reste, l'imagination n'est plus au pouvoir depuis bien longtemps. Ce qui n'empêchera pas ce disque de se découper en hits. Mais là, c'est une autre histoire.

 

Rating

Soul Asylum

Let your dim light shine

Après une bonne demi-douzaine d'albums, le groupe de Minneapolis semble avoir perdu l'essentiel de ses caractéristiques hardcore, mais également son batteur et membre fondateur, Grant Young, remplacé par un certain Sterling Campbell. Hormis "Caged rat" dont la solution oscille entre le funk ample et la furie métallique, et dans une moindre mesure le single, "Let your dim light shine" libère une solution folk/pop/country/rock conçue suivant les principes FM établis par Tom Petty et John Mellencamp. Une œuvre beaucoup plus accessible, donc. Mais sans grand relief ni contrastes. Malgré la production de Butch Vig, qui tente néanmoins d'apporter un sens plus prononcé de la tension et du drame, l'ensemble parvient difficilement à se dépêtrer de ces ballades mélancoliques, artificiellement post adolescentes que nasille le vocal sableux de Pirner. Navrant!

 

Rating

Jimmy Sommerville

Dare to love

Jimmy Sommervile est arrivé du cosmos, il y a bien plus longtemps que vous ne le pensiez. Probablement de Roswell, pardon de Sommerville, se camouflant (NDR: qui a parlé de se travestir?) sous une perruque pour se confondre dans la masse des homos, pardon des humanoïdes. Sa voix aurait pourtant dû le trahir, mais il faut croire que son intégration a été favorisée par la présence d'autres extraterrestres. Aujourd'hui, il n'a plus rien à cacher (NDR: pardon!) et à jeté sa moumoute. Son véritable profil apparaît d'ailleurs à l'intérieur du CD. Trois doigts, quelques cheveux, un corps filiforme et une grosse tête. Une question nous turlupine quand même l'esprit, est-il asexué?...

 

Rating

Mano Solo

Les années sombres

Terriblement sinistre mais réaliste, le titre du deuxième elpee de l'ex-leader du défunt combo français, La Marmaille Nue. Peintre, dessinateur et poète, Mano Solo est séropositif. A 15 ans, il était toxico. Aussi, aujourd'hui il a des choses essentielles à dire. En un minimum de temps. Pas question donc pour lui de les gaspiller en futilités. Ses lyrics traduisent d'ailleurs parfaitement cet état d'esprit... Au cours des derniers mois, il s'est même découvert une conscience politique. En fustigeant les essais nucléaires décrétés par le pouvoir hexagonal. N'hésitant pas à interpeller la foule au cours de ses concerts. ‘Personne à ce jour, ajoute t-il, ne s'est pourtant manifesté, pour défendre la philosophie de Chirac. Soit son électorat a honte, soit mon audience pense à gauche. Un peu comme moi, même si j'ai applaudi la chute du mur de Berlin’. De sa voix écorchée, désabusée, il épanche toute sa tristesse fiévreuse: ‘La musique qui pleure avec moi... un manque d'amour... pays sans femme et sans chien’. Des phrases qui reflètent parfaitement le climat cafardeux mais poignant au sein duquel baigne ce disque. Dix-sept chansons, dix-sept rengaines empreintes de chagrin, d'ennui et d'abandon plaquées sur fond de blues, jazz, guinguette, flamenco ou cabaret. Dix-sept témoignages du spleen vécu par ses contemporains pendant ces années sombres...

 

Rating

Soapstone

Nature will provide

Première constatation, le quintet gantois n'a pas encore terminé le dépoussiérage de sa collection de vinyles de rhythm’n’blues. En particulier ceux de Booker T, Sly & The Family Stone, Isaac Hayes, Spencer Davies Group, J Geils Band, Otis Redding, Rare Earth et de l'écurie Stax. Et ce n'est probablement pas demain la veille. Produit derechef par Magic Stick (Urban Dance Squad), "Nature will provide" transpire ainsi toujours ces effluves fiévreuses, voluptueuses, nées de cette subtile fusion entre jazz, funk, blues, soul, psychédélisme et rock. Mais le combo les secrète avec davantage de profondeur et de maturité. La présence de Mark Thys à l'harmonica et le concours de la section de cuivres X Legged Sally y sont sans doute pour quelque chose. Tout comme le registre du clavier capable d'élargir ses tonalités ‘hammond’ rognées aux vibrations de piano électrique. La raison procède probablement de cet intimisme, de ce climat sulfureux,  recherché perversement dans les bars nocturnes très select...

 

Rating

Swervedriver

Ejector seat reservation

De toutes les formations issues de la noisy pop insulaire (Ride, Slowdive, Chapterhouse, Lush, Moose), Swervedriver a toujours été considéré comme la plus américaine, la plus punkcore, mais dans l'esprit d'Hüsker Dü et de Sonic Youth. Changement de cap sur cet "Eject seat reservation". Puisque si le quatuor d'Oxford a de nouveau fait appel à Alan Moulder (Curve, Ride, Jesus & Mary Chain, Smashing Pumpkins), il lui a laissé les coudées franches. Résultat, cet opus implique davantage d'overdubs, de samplings et de percussions. Le son se révèle beaucoup moins unidimensionnel. Comme s'il était passé du noir et blanc à la couleur. "Technicolour" pour être plus précis. Diffusant un psychédélisme tantôt floydien ("Wish you were here") tantôt beatlenesque ("Magical Mystery Tour"), dramatiquement léthargique aux propriétés hallucinogènes ou sauvagement hypnotique, un psychédélisme pulsant, distordu, infecté par un tempo house (Chapterhouse? Oasis?), éclaboussé par le vocal spectral, trituré d'Adam. Excellent, mais nécessite un bon parachute!

 

Rating

Swans

The Great Annihilator

Il a donc fallu trois ans à Swans pour se décider à sortir un album studio. Et, il faut reconnaître que l'attente n'aura pas était vaine. On y retrouve la même intensité que dans "The Burning World" (1989) ou "Love of life" (1992). Mais surtout un esthétisme doré qui approche la forme classique. Une œuvre aux textures variées, aux mélodies à la fois belles et sinistres, qui oscillent de la violence pure à la mélancolie cadencée, en passant par la puissance circulaire et les abstractions atmosphériques. Les incantations désespérées de Gira chargées de force, de peur et de désir dénotent une pureté et une profondeur extrême dans le feeling, alors que les lamentations célestes, sensuelles de Jarboe envoûtent par désenchantement. Gardien de son propre monde putréfié, instinctif, spirituel, Swans fait ici honneur à sa réputation de mythe new-yorkais. Et dans ce contexte, il ne fait aucun doute que les fans de feu God Machine, de Coil et de Killing Joke apprécieront. Un must!

 

Rating

Swans

Drainland

Michaël Gira ne s'était plus montré aussi prolifique depuis bien longtemps. Pensez donc, alors que le dernier album studio de Swans remonte à 1992, il vient de graver successivement "The Great Amnihilator" et "Drainland". Ce dernier est cependant un projet plus personnel, même si on y retrouve la présence de sa compagne Jaboe, de l'ex-drummer de Ministry, Bill Rieflin, ainsi que d'Anton Fier. Parce que ce disque sort en même temps que son premier bouquin ("Empathy & other short stories") publié par Henry Rollins. Au fil des années, la musique de Michaël s'est métamorphosée, est devenue plus intense, moins touffue, plus complexe et surtout mélodieuse. Mais elle a conservé cette forme viscérale si caractéristique qui sied si bien à son baryton profond, tantôt murmuré, tantôt irascible. Chroniqueur cynique, Gira explore sur "Drainland" le monde des égouts. Un disque austère, hypnotique tirant toute sa saveur de la force de la répétition. Post industrielle dans les moments les plus obsessionnels, elle atteint cependant toute la pureté de son feeling, cette forme de sauvagerie mélancolique et sensuelle lorsque Michaël empoigne sa guitare acoustique puissamment électrifiée; et notamment sur le remarquable final, "Blind", dont la subtilité évoque instantanément Joy Division...

 

Rating

Supergrass

I should coco

Ascension vertigineuse pour ce trio d'Oxford, qui en un temps record est parvenu à défrayer la chronique. A un tel point que les mauvaises langues se sont mises à saliver. Insinuant que Supergrass n'était en fait qu'un nouveau hype monté de toutes pièces par la presse insulaire. Il n'en est heureusement rien. Et "I should coco" constitue un fameux pied de nez à ces détracteurs. Ce qui doit bien faire rire les trois cocos (!) dont le comportement excentrique et turbulent contraste singulièrement avec la somme de leurs talents. Trempé dans un glam pop effervescent, insidieux et facilement mémorisable, cet opus dispense un rush d'adrénaline assez impressionnant. Treize compositions bien britanniques qui auraient pu naître du mariage très improbable entre les Sparks et Suede ou alors entre Blur et les Kinks ; mais hyménées amphétaminées par le célèbre "Ballroom blitz" du Sweet. Une œuvre truffée de hits potentiels à l'image des singles "Mansize Rooster", "Alright", "Lenny" et enrichie d'une composition plus élaborée, moins instinctive, démontrant que l'ensemble peut également sortir des sentiers battus, "She's so loose".

 

Rating

Superette

Rosepig (Ep)

Premier Ep pour le nouveau groupe de l'ex-JPS Experience, David Mulcahy. Cinq titres épatants qui préludent la sortie d'un premier album. Combinaison de menace joyeuse et désarmante, les compositions de Superette courtisent à la perfection le psyché/punk de Wire, et en particulier celui né au cours de la trilogie indispensable "Pink Flag/ Chairs Missing/ 154", le glam pop bolanesque ("Slide") ainsi que la cold wave post Joy Division ("Disappear"). Un peu comme si New Order avait choisi de privilégier l'instrumentation basique plutôt que d'embrasser la technologie moderne. Mais nous en apprendrons sans doute davantage lors de la sortie du premier et véritable opus de Supermarket, pardon de Superette...

 

Rating

Page 978 sur 1071