Barnabé Mons rend hommage à un chat… sauvage…

Chanteur-batteur dès l’âge de treize ans, le Lillois Barnabé Mons a transité par la bagatelle de neuf formations, avant de se lancer en solitaire, soit après 28 ans de carrière. « Bunker Superstars », son premier elpee, est paru ce 2 juin 2023. Et il vient…

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L’interaction de Ride…

Le septième elpee studio de Ride, « Interplay », sortira le 29 janvier 2024. Ce nouvel album est le troisième du quatuor d'Oxford depuis sa reformation en 2014. Ces pionniers du shoegaze, quelquefois proche du noise rock des années 90, sont davantage ensemble…

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Chad VanGaalen

World's most stressed out gardener

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Producteur, musicien et vidéaste (notamment pour Timber Timbre, Metz ou encore Andy Shauf), Chad VanGaalen possède plusieurs cordes à son arc. Alors que le virus parcourt le monde, le Canadien s’est retiré dans sa maison en Alberta pour composer ; mais lors de ses heures perdues, il s’est consacré au jardinage. C’est au cours de cette période qu’il a réalisé son huitième album pour lequel il s’est référé à la flore afin de choisir son titre.

Sur cet elpee, le multi-instrumentiste se charge une nouvelle fois de tout de ‘A à Z’. Outre les instruments déjà maîtrisés depuis belle lurette, il joue de la flûte, dont les interventions sont disséminées tout au long playing, et tout particulièrement sur « Flute Peace » ...

Dans l’esprit de ses œuvres précédentes, Chad VanGaalen élabore une pop psyché alambiquée, loufoque qui paraît partir dans tous les sens. Plusieurs écoutes sont nécessaires afin de saisir la complexité des morceaux et d’appréhender leur richesse mélodique. A l’écoute de « World's most stressed out gardener », on pense à Beck, Super Furry Animal, voire Flaming Lips. Entre les courts intermèdes instrumentaux, le Canadien offre de véritables pépites telles que le planant « Where Is It All Going ? », l’hypnotique « Starlight » ou encore le plus nerveux « Nighmare Scenario ». Bien qu’hétéroclite, ce long playing s’écoute sans éprouver la moindre lassitude. Sans doute à cause de sa qualité. Reste à espérer que cet artiste puisse recueillir la reconnaissance qu’il mérite !


 

Chad VanGaalen

Sur la piste d’un cartooniste… guitariste…

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Canadien, Chad VanGaalen se produit rarement en concert. Aussi, quand il passe dans le coin, il ne faut surtout pas le manquer. Et il était programmé ce mardi 29 mai au Club de l’AB. Responsable de six albums à ce jour dont le dernier, « Light information », est paru en 2017, le natif de Calgary est également cartooniste. Il a également réalisé des clips pour Holy Fuck et Timber Timbre. Et c’est justement une de ses productions qui est projetée en première partie. Si ce dessin animé semble s’inspirer de ‘Star Wars’, pour le spectateur lambda, cette expérience d'animation improvisée et conceptuelle aligne une série d'histoires qui traitent de différentes espèces imaginaires. Intitulée ‘Translated Log of Inhabitants: Tarboz’, elle nous invite à voyager à travers une réalité alternative suggérée par sa propre vie et ses propres rêves (c’est à découvrir ici).

Il y a une centaine de personnes dans la salle, lorsque Chad VanGaalen et sa section rythmique, dont le bassiste de Women, Mathew Flegel, grimpent sur le podium. Pas de setlist en vue. Si, quand même, une que Chad a conservée dans l’arrière de son pantalon et qu’il pose devant lui. Il se sert d’une sorte de guitare box électrique difficile à accorder. Il lui faudra d’ailleurs plusieurs minutes avant qu’il n’y parvienne. Mais quand tout est en ordre, le son est vraiment cristallin. Les vocaux sont dispensés en trois couches. Chad discute souvent avec ses musicos avant d’entamer un morceau. On a l’impression qu’il choisit ses titres instinctivement. Et pas de problème quand le combo se lance dans l’impro ; il est suffisamment soudé pour maîtriser la situation.

Riche et ténébreux, le garage/rock de VanGaalen est aussi expérimental que celui de Deerhof. Il y injecte psychédélisme, americana et southern rock, tout en s’inspirant aussi bien de Bruce Springsteen, Ty Segall, Bob Dylan, Eagles, Nirvana, Pearl Jam que des Beatles circa « Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band » (NDR : et la liste est loin d’être exhaustive). D’ailleurs la voix de Van Gaalen semble parfois hantée par feus John Lennon ou George Harrison.

Après nous avoir transporté au sein d’un univers peuplé de visions étranges, ce guide spirituel et ses deux disciples vident les lieux. Avant de revenir accorder deux morceaux en rappel. Chad recupère alors sa setlist et la troupe s’éclipse sous les acclamations nourries de l’auditoire. Chad VanGaalen est un artiste talentueux, peu accessible, rare, mais tellement génial lorsqu’il se produit en ‘live’…

(Organisation : Ancienne Belgique)

 

Chad VanGaalen

Skelliconnection

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Dessinateur, chanteur, musicien, Chad VanGaalen revêt les traits d’un touche-à-tout contemporain. Aussi, l’illustration dessinée pour embellir « Skelliconnection » doit-elle ses couleurs à son auteur-compositeur : Chad. VanGaalen perçoit l’art comme un ensemble, une unité élémentaire. Seul face à son génie, l’homme se replie sur lui-même, s’enfermant dans son appartement pour donner suite à « Infiniheart », album bricolo-folk publié l’an dernier chez Sub Pop. Et, contre toutes attentes, on assiste à d’innombrables cabrioles stylistiques. En installant le disque sur la platine, notre esprit persuade les oreilles de la facture acoustique des évènements. Tout faux. « Skelliconnection » secoue l’auditeur par sa diversité. Que s’est-il passé dans la vie de Chad VanGaalen pour en arriver à un tel revirement ? Un écoeurement des étiquettes ? Une confusion totale ? Impossible d’avancer la moindre hypothèse...

Toujours est-il que « Skelliconnection » est un album tout terrain, une suite illogique de chansons épiques. Après la sortie d’« Infiniheart », VanGaalen a tourné en compagnie des Pixies, de Wolf Parade. Ça lui a donné le tournis. Alors, comme sur un carrousel, on tourbillonne, découvrant à chaque instant les courbes de décors différents. Le délicieux « Graveyard » s’égrène ainsi dans la plus pure tradition folk. Tout comme « Wing Finger ». Pour sa part, « Flower Gardens » s’exécute au gré d’un riff metal impromptu. Chanson parfaite pour amateurs de magie noire, fans de Led Zeppelin. Titre phare du disque, « Mini TV’s » déverse son flot de mélancolie collective. C’est joli, émouvant. L’envie d’aller frapper à la porte du voisin nous assaille. Envie de chanter ce triste refrain en sa compagnie. Envie de pleurer de joie. Sans savoir pourquoi. En vie, c’est déjà ça...