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Charlie Winston

Charlie a repris du poil de la bête…

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Charlie Winston est enfin de retour. Souffrant d’une hernie discale, le dandy écossais s’était retiré du circuit. Il l’expliquera plus tard ; car il est guéri. Il vient, en outre, de graver son cinquième elpee, « As I Am », un disque paru en août dernier.  

En 2008, on apprenait à connaître ce charmant gentleman, lors de la sortie de « Like A Hobo », une chanson qui racontait l’histoire d’un clochard. Un titre qui allait devenir un énorme tube. Et pour Charlie, en ce temps-là, il marchait sur l’eau ! Tout le monde se l’arrachait : radios, télévisions et surtout festivals. Mais, c’est bien connu, le succès ne dure qu’un temps et chaque médaille a son revers. Il a alors entamé une longue traversée du désert. Il faut dire aussi que sa discographie n’était plus à la hauteur des espérances. Dès lors, les médias n’avaient plus d’autre alternative que de le bouder. Heureusement, il y a 3 mois, il a publié un nouvel opus de 14 morceaux, où Charlie se livre tel qu’il est, à savoir sans détours ni filtres. Pour « As I Am », Charlie a tout changé, jusqu’au producteur. Et il a choisi Vianey. Qui vient donner de la voix, et en anglais, sur « Shifting Paradigm ». En outre, lors des sessions, il a reçu le concours du trompettiste Ibrahim Maalouf, sans oublier les parties orchestrales, enregistrées à Rome par un ensemble de 50 musiciens.  

La première partie est assurée M.I.L.K., un artiste danois très sympathique, flanqué d’un backing group. De son vrai nom, Emil Wilk, c’est un pote de Charlie.

De M.I.L.K., on connaît surtout son hit, « If we want to ». A ce jour, il a publié un Ep 6 titres (« A Memory Of A Memory Of A Postcard ») en 2017 et un premier album (« Poolside Radio Vibe ») en 2021. Il va nous proposer de larges extraits de cet elpee.

Mais au-delà de sa carrière musicale, Emil est énormément prisé pour ses talents de vidéaste. Il a ainsi déjà réalisé des clips pour Liima, Reptile Youth, Blondage, Abby Portner et Kwamie Liv. Notamment.

A l’instar de stars du business, Charlie vient présenter le band juste avant qu’il ne grimpe sur l’estrade, à 20h00. Si les rideaux sont tirés sur les côtés et derrière la table de mixage, l’espace doit bien contenir 600 personnes.

Sur les planches Emil est soutenu par un drummer et un guitariste, également préposé aux synthétiseurs. Cheveux longs et bouclés, il possède une belle gueule et doit faire des ravages auprès des filles. Même s’il s’exprime dans un français hésitant, sa prononciation est excellente. Très interactif, il signale bien aimer la Belgique, les frites, la bière, les gaufres et le chocolat. Il cherche un appartement à Bruxelles et veut s’y installer. Le gars possède un beau déhanchement et incite le public à applaudir. Ce que ce dernier consent à faire.

Inspirée par des légendes des 70’s comme Curtis Mayfield ou Shuggie Otis, sa musique est revisitée par l’électronique contemporaine, dans l’esprit de Jungle, Leisure ou Rhye.

Bien ficelée, elle est dynamisée par les accords funkysants de la gratte, qui jouée en slapping, évoquent inévitablement Nile Rogers. Lorsque le guitariste passe à la basse, le gimmick lorgne vers un Level 42 circa eighties. Et le tout est teinté d’un chouia de disco…

Place ensuite à Charlie Winston. Il se consacre au piano, au chant et à la semi-acoustique (Une ‘Martin’ !). Ce soir, il est épaulé par un nouveau backing goup, de nationalité française. En l’occurrence le drummer Vincent Polycarpe (NDR : c’est lui qui assurait la batterie sur l'album « Jamais seul » de Johnny Hallyday), le guitariste/bassiste saxophoniste Louis Sommer (NDR : il est également acteur et compositeur) et l’autre guitariste soliste François Lasserre.

Les baffles crachent la B.O. du film ‘La panthère Rose’. La salle est plongée dans l’obscurité. Charlie s’installe derrière son piano et entame, en solo, « All That We Are », après avoir été chaleureusement applaudi par la foule. Puis, c’est l’enchantement. On n’entend pas une mouche voler (NDR : il n’y en a plus).

Charlie déclare qu’une de ses amies lui a envoyé un livre. En tournant les pages, il se reconnaissait dans le personnage du bouquin. Il a suivi, à New-York, une thérapie chez une psychologue ; et il n’a plus de problèmes, depuis, suite à de nombreux traitements… et des massages. Ce qui déclenche des rires dans la fosse.

Il raconte que lorsqu’il était chez des amis à Londres, ils avait longuement causé de la mort et de la réincarnation chez un animal. Il se retourne vers Louis qui réplique : un hippopotame. A son tour, François riposte : un phacochère.

Selon Charlie, « As I am », le titre de son opus a la valeur d’un mantra (NDR : un mantra est une formule sacrée ou invocation utilisée dans l'hindouisme, le bouddhisme, le sikhisme et le jaïnisme). C’est un moyen de rappeler qui il est et ce qu’il fait…

Mais Charlie ne répond pas aux allusions (NDR : peut-être un ours ou un lapin, on ne le saura jamais).

Avant d’attaquer « Letter For My Future Self », Charlie explique qu’il s’est envoyé une lettre à lui-même. Il l’a bien reçue. Une forme de remise en question….

Enfin pour « Like A Hobo », les 3 musicos de M.I.L.K. descendent l’escalier de gauche et s’installent derrière le piano. Emil remplace alors Saule pour la seconde voix…

Charlie Winston va accorder un rappel de trois titres, avant de tirer sa révérence, dont « Shifting paradigms », mais sans Vianney que remplace irréprochablement le drummer, armé d’une gratte semi-acoustique…

Setlist : « All That We Are », « Kick The Bucket », « Sweet Tooth », « My Life As A Duck » », « This Storm », « Limbo », « Don’t Worry About Me », « Echo », « Algorithm », « Letter For My Future Self », « Open My Eyes », « Like A Hobo », « Say Something », Unconscious ».

Rappel : « Exile », « In Your Hand », « Shifting Paradigms ».

(Organisation : FKP Sorpio)

 

 

Charlie Winston

Après un Weekend Hobo fixe…

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Préalablement programmé ce 4 décembre 2018, le concert de Charlie Winston a donc été reporté ce jeudi 21 mars. Pas de chance, c’est le soir de la rencontre de football Belgique-Russie ; et le Cirque Royal est loin d’être comble. Charlie est venu défendre son dernier elpee, « Square 1 », paru le 29 septembre de l’an dernier. Un opus où figure le single « The Weekend », une chanson ludique et estivale qui raconte comment, le week-end, nous devenons d’autres versions de nous-mêmes, mais également une œuvre au cours de laquelle il revient sur ses thèmes engagés de prédilection, comme celui des réfugiés politiques…

Le supporting act est assuré par un de ses potes, David Zincke. Un Britannique (NDR : il est issu de Doncaster, une petite ville sise au Nord de l’Angleterre) établi à Nice. Et c’est Charlie qui vient le présenter à 19h20, devant un auditoire quasi-vide. Un mec sympa, cool, qui chante en s’accompagnant à la semi-acoustique et aux percus électroniques. Il a gravé son premier elpee, « Soul and bones », en juin de l’an dernier. Un disque mis en forme par Medhi, un musicien qui bosse également en compagnie de Winston.

ll entame son set par « Bright New Day ». Il y étale déjà sa dextérité sur ses cordes, un titre enlevé et nerveux qui baigne au sein d’un univers proche de Mumford And Sons. Lorsqu’il frappe ses percussions du pied gauche, l’ambiance monte d’un cran. D’autant plus qu’il est plutôt interactif ; et comme le public est aussi attentif que réactif…

Pas de ukulélé pour « Settle Down », mais la version demeure de toute bonne facture. Zincke chante d’une voix atmosphérique et chargée de feeling des textes à la poésie élégante. Délicat et précis, son toucher de gratte en picking est épatant tout au long de « Unfinished Mountain Song ». Il adapte parfaitement « The Boxer » de Simon Garfunkel, une chanson pour laquelle il sollicite le concours de la foule afin de reprendre le refrain. En cours d’interprétation, il lève le doigt et lance un ‘Yes’, pour marquer sa satisfaction, vu la participation de l’auditoire. Et après « Last Dance », une compo qu’il a d’ailleurs traduite en clip vidéo, tourné dans les rues du Vieux Nice (à voir et écouter ici), il clôt son récital par « On My ». Une chouette découverte !

Setlist : « Bright New Day », « Settle Down », « Unfinished Mountain Song », « The Boxer (Simon Garfunkel) », « Last Dance », « Oh My »

Tout au long de « Another Trigger », morceau d’ouverture, la silhouette de Charlie Winston se dessine derrière un paravent blanc inondé de lumière. Il fait le pitre quand il n’exécute pas une chorégraphie assez pointue et termine même ce morceau en pratiquant du ‘human box’. Et lorsqu’il quitte cette protection, il apparaît tiré à 4 épingles, le chapeau mou vissé sur le crâne, comme d’habitude. Il est soutenu par un drummer, perché sur une estrade, et un préposé aux synthés, dont il s’agit de la deuxième participation. Malheureusement, Mehdi n’est pas de la partie. Dommage ! Winston empoigne sa gratte semi-acoustique, qu’il ne lâchera que rarement (NDR : parfois pour une basse ou pour s’installer derrières les ivoires), alors que des roadies débarrassent le paravent pendant que les musicos nous réservent une musique assez rythmée, trempée dans le dub step et l’électro. Charlie est déjà chaleureusement applaudi. Il balance alors ‘Bruxelles, vous êtes là ?’.

« Kick The Bucket » opère un retour dans le passé. Le public est déjà debout ! Le dandy hobo lui demande de l’aide pour le refrain.

Charlie présente les compos de son dernier elpee. En français et en anglais. Des chansons qui s’inspirent d’anecdotes personnelles sur sa vie de famille (il est désormais papa de deux enfants), de son départ raté en Afrique pour 4 mois au Malawi, à cause d’un mal de dos récurrent…

Il descend dans la fosse pour « A Light (Night) », en transportant un tube néon, et traverse toute la salle, sous les acclamations de la foule. Avant d’aborder « Here I Am », il avoue avoir rencontré des problèmes avec ses profs car il était un peu dyslexique. « Airport » met en exergue son talent au piano. Bien sûr, les tubes « In You Hand » et « Like A Hobo » n’ont pas été oubliés et constituent d’inévitables moment forts du concert.

Mais le point d’orgue du spectacle se produira lors de l’arrivée de Baptiste Lalieu, l’homme bio aussi grand et fort qu’un Saule. Le quatuor se lance alors dans une superbe version de « Dusty Man », pour laquelle le bassiste a troqué sa quatre contre une six cordes. Et ce show généreux, au cours duquel Charlie a tout donné sur scène, de s’achever au bout de 120 minutes, par « Losing Touch ».

Charlie se produira à Enghien, dans le cadre du festival LaSemo d’Enghien, au mois de juillet prochain.

Setlist :

« Another Trigger », « Kick The Bucket », « Speak To Me », « Hello Alone », « Here I Am », « Photograph », « Until Tomorrow », « Get Up Stranger », « Airport » (Solo), « Rendez Vous », « Feeling Stop », « Spiral », « Generation Spent, Smile », « Like A Bobo », « A Light (Night) », « In Your Hand ».

Rappel : « Dusty Man » avec Saule, « Losing Touch ».

(Organisation : Live Nation en accord avec United Talent Agency)

Charlie Winston

Quel showman !

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Ce soir, tout le monde croise les doigts pour que le concert ne soit pas encore reporté à une date ultérieure, comme déjà, précédemment, à deux reprises. Charlie Winston était attendu à l'Ancienne Belgique le 24/11/2009. Malade, il avait fait faux bond. Le show avait cependant été reporté à Forest National ; et il avait été magique. Pour son deuxième passage à l’AB, prévu le 26/03/2012, dans le cadre de la présentation du 2ème LP, victime d’une hernie discale, il avait à nouveau dû déclarer forfait. Le spectacle avait été également reporté au 08/04/2012. En débarquant à l’AB, pas d’affiche d’annulation. Ouf ! C’est une bonne nouvelle. Je me place donc dans la file, en attendant l'ouverture des portes. Adulé en Belgique et dans l’Hexagone, Charlie Winston est pourtant méconnu en Grande-Bretagne. Et pourtant, il est né dans les Cornouailles et chante dans la langue de Shakespeare. Le spectacle est sold out !

 C’est en 2007 que Charlie rencontre Peter Gabriel. Ce dernier l’invite à assurer la première partie de sa tournée européenne. Deux ans plus tard, il publie son premier long playing, « Hobo », qu'il étrenne sur tous les continents. En 2011, il embraie par « Running Still ». Considéré comme un tournant dans une carrière, son troisième, « Curio City », vient de paraître. Sur son propre label. Enregistré au sein de son studio londonien, il est celui de la maturité. Charlie s’est chargé de toute l’instrumentation, sauf des drums. Il en a assuré également la production. Mixé par Ruahdri Cushnan (Ed Sheeran, Mumford And Sons), l’LP marque un virage électro.

Le supporting act est assuré par le nouveau batteur de Charlie, Sam Walker. Un homme-orchestre, qui se réserve la guitare électrique ou acoustique, les percus, le synthé et le chant. Il est venu défendre son premier elpee, « Point ». C’est Charlie en personne qui vient présenter son musicien, appelé à squatter le podium toute la soirée. Sympa ! 30 minutes de set qui démarrent à 19h45. Après avoir interprété un premier titre paisible, l’artiste commence à mettre du rythme dans ses compos. Sa voix est assez particulière et il excelle tant à la gratte acoustique qu’électrique. Il est assis sur un cajon, pas seulement pour s’en servir comme siège, mais pour le marteler du pied à l’aide d’une pédale de grosse caisse. Il parle à la foule entre ses compos ; et en français !

Sam s’accompagne à la fois aux claviers et aux percus sur la jolie ballade « This Is The Blues » ; et s’en sort parfaitement. Plage d’ouverture de son opus, « Dreamtime », permet à la voix et la six cordes de s’envoler graduellement. Dominé par les claviers, « Blood Cells » baigne davantage dans l’électro. Pas mal du tout ! Sa palette de styles est variée. Elle est même diablement capable de se colorer de folk, de bluegrass ou de rockabilly.

C'est la troisième fois que Charlie affronte le public de l'Ancienne Belgique. Le backing group de Charlie a été renouvelé. Plus de Ben Edwards à l’harmo, ni de Medi à la batterie, remplacé, bien sûr, par Sam Walker. Le line up est complété par un bassiste chevelu, et surtout talentueux ; et d’un claviériste, qui harangue constamment la foule. Hobo est vêtu d'un costume trois pièces à damiers verts pailletés et coiffé d’un chapeau mou neuf de la même couleur que le costard. Il se plante au milieu de la scène, sur une estrade surélevée et lumineuse. En arrière-plan, juste derrière le drummer, 8 rangées d'immenses miroirs vont se mouvoir en fonction du light show.

Pendant l’intro, la scène baigne dans les lumières bleues. Charlie est précédé par ses trois musiciens, pour monter sur le podium. Le set s’ouvre par « Too Long », une plage issue du nouvel elpee. La setlist épinglera d’ailleurs 9 autres pistes de ce disque : « Evening Comes »,« Truth », « Lately » , « Wilderness », « Say Something », « Another Trigger », « Just Saying », « A Light (Day) » et « A Light (Night) », morceau qui termine le show.

L’auditoire écoute religieusement ses compos les plus paisibles. Puis prend manifestement plaisir à écouter ses nouvelles chansons au profil davantage électro. A l’instar de « Just Saying » et « A Light (Day) », deux pistes découpées dans les guitares funkysantes qui invitent à rejoindre le dancefloor. Et même « In Your Hands » a subi le même traitement. Charlie en profite pour faire son jogging dans la fosse qu’il termine en hauteur sur un fly-case, juste à gauche de la table de mixage. Il va également saluer sa maman assise au troisième rang du balcon.

Le fond de commerce de Winston demeure bien sûr ancré dans le folk/pop. Des chansons contagieuses qu’on se surprend à fredonner sous la douche. Caractérisé par son sifflotement, « Lately » en est un parfait exemple.   

Charlie pousse la chansonnette sur « Saint-Claude » de la Reine Christine et embraie par le bouleversant « I Love Your Smile ». Un grand moment du concert au cours duquel le public donne de la voix. A la sauce électro, « Like A Hobo » enflamme littéralement l’auditoire, avant qu’« A Light (Night) » n’achève le show en douceur.

Lors du premier rappel, on a droit à trois titres. D’abord « Constant Sorrow / Speak To Me » que votre serviteur découvre pour la première fois. Puis une cover surprenante et chargée d’émotion du « Back To Black » d'Amy Winehouse, qu’il dédie à deux amis décédés. Et enfin « Kick The Bucket », au cours duquel il danse comme un automate, alors que le light show monte du dessous de la petite estrade, sur lequel Charlie est érigé.  

Second rappel sous les applaudissements, avant que Charlie Winston n’attaque « My Life As A Duck », a capella. Showman hors pair, il nous a accordé un excellent concert, ce soir. Sa voix, la richesse de l’instrumentation et l’excellent son, même si la basse me paraissait légèrement vrombissante, ont fait le reste…

Setlist :  Intro – Too Long (Jump On The Back)– Evening Comes – Truth –Lately – Wilderness – Say Something – Suburbs– Another Trigger– Hello Alone – In Your Hands – Saint-Claude (Christine and The Queens cover ) / I love Your Smile – A Light (Day) – Just Saying – Generation Spent – Like a Hobo –A Light (Night)

Rappel 1 : Constant Sorrow / Speak To Me – Back To Black (Amy Winehouse cover) – Kick The Bucket

Rappel 2 :  My Life As A Duck (a capella)

(Organisation: Live Nation)

Voir aussi notre section photos ici

Charlie Winston

Chapeau Charlie !

Écrit par

Charlie Winston est un cas un peu spécial dans le paysage musical contemporain. Né de parents hôteliers, il apprend seul le piano avant d’intégrer une fac de musique à Londres, dès 17 ans. A 20, il plaque tout pour découvrir l’Inde et élargir les connaissances de son art. Il en revient un premier album sous le bras, « Make Way ». Un disque autoproduit, même si l’artiste est déjà suivi de près par Peter Gabriel. Il l’a rencontré en 2007, dans les studios de son label, RealWorld ; et l’Archange l'a emmené en tournée pour accomplir ses premières parties. En 2009 sort « Hobo » fabuleux opus, collection de hits directs. C’est la consécration. Plus de 600 000 albums sont vendus à travers le monde. Paradoxalement, c’est en France que sa cote de popularité est la meilleure. Nul n’est prophète en son pays ! Fort de cette estime bien méritée, Charlie  s’installe à Paris. Après une tournée mondiale, le plus Français des Britishs se prend quelques semaines de congé en Australie où il continue à écrire des chansons destinées à son troisième essai, « Running Still », paru l’an dernier. C’est cet ouvrage qu’il présente lors de sa seconde tournée mondiale.

L’Aéronef, on ne le dira jamais assez est une excellente salle de concert. L’acoustique y est bien supérieure au Zénith et autres salles ‘monstrueuses’ du même acabit. Et lorsqu’il est plein, les 2 000 personnes qui garnissent son antre garantissent chaleur et communion tellement nécessaires à la réussite d’un concert.

Medi et sa petite troupe ont pour mission de chauffer le public dès 20h00 tapantes. Tâche loin d’être insurmontable pour le batteur et meilleur pote de… Charlie Winston. Hé oui ! Non content de se réserver les drums pour la vedette du soir, Medi troque les baguettes contre le micro lorsqu’il est à la tête de sa propre formation. Là, ce sont ses deux frères qui assurent le tempo. Le quintet français a de l’allure et Medi effectue le boulot proprement et efficacement. L’influence de son ‘patron’ et ami ne sont pas bien loin. Il n’empêche, la veste et le pull sont vite ôtés tant l’ambiance monte de quelques degrés, à chaque morceau.

La petite demi-heure est très (trop ?) vite passée et c’est au tour du boss d’assurer le spectacle. Hélas, une panne d’alimentation de micro retarde la mise à feu d’une bonne dizaine de minutes. Mais tout vient à point à qui sait attendre et vers 21h15 l’obscurité envahit la salle, le temps pour Medi de reprendre sa place derrière les fûts et aux autres –ils sont cinq au complet– d’occuper l’espace qui leur est dévolu.

C’est « Wild Ones » qui a la charge d’inaugurer le set. On a déjà, à ce moment-là, un petit aperçu de ce que Charlie Winston est capable de créer à l’aide de sa bouche ; car il ne se contente pas seulement de chanter. Il est également un spécialiste de la ‘human beat box’, imitation vocale d’une boîte à rythmes, de scratches et de nombreux autres instruments (principalement de percussion). Vous l’ignoriez ? Moi aussi !!! Mais c’est tout bonnement génial de voir et d’entendre ce gars commencer seul au micro un morceau avant d’être rattrapé par ses musicos… Dès cet instant, l’homme à la cravate et au petit chapeau (mais étrangement pas coiffé de son couvre-chef, ce soir) entretiendra le feu qu’il a mis dès le départ. Le public, immédiatement sous le charme, réagit au quart de tour et tape des mains, pogote ou reprend les refrains (connus) à l’unisson. Bien secondé par ses troupes au sein desquelles on épinglera la prestation cinq étoiles de Ben Edward, son harmoniciste, le frère de Tom Baxter (hé oui !) enchaîne les 20 titres que compte la setlist de son set. Grâce à un jeu de lumières constitué de cinq ‘arbres’ comprenant une dizaine de spots changeant de couleur au gré des morceaux choisis et un rideau variant son teint grâce à une rampe placée au bas de son dos, l’impression de fête, de feu d’artifice est partout et constamment présente. Ce qui ne fait qu’ajouter au bonheur des aficionados.

Charmant, charmeur, Charlie a vraiment tout pour plaire. Il est sympa, poli, comique et on en passe, mais non seulement, il gratifie l’assemblée de ses meilleures compos, et il y en a un paquet, mais en outre, il converse allègrement dans la langue de son pays d’adoption. Il a tous les atouts dans son jeu et il s’en sert magistralement. Les 2 000 fans présents le lui rendent bien, jouant le jeu lorsqu’il le demande ou battant la mesure quand le préposé aux claviers le propose. Bien que ne comptant que deux ‘véritables’ elpees à son actif (le 1er  reste anecdotique) tout qui a un jour allumé son poste de radio a déjà entendu « In Your Hands », « Like a Hobo », « I love your Smile » « Generation Spent » issus de son pénultième long playing ou « Hello Alone », « Where I can buy Happiness » de sa dernière publication.

C’est lors de l’interprétation d’« In your Hands » que Charlie descendra de son estrade pour venir chanter avec et parmi ses fans. Il ira même jusqu’à se mettre debout sur les barrières de sécurité délimitant le périmètre des pupitreurs afin d’être vraiment au cœur de son public pour partager son bonheur.

« Hobo » clôture la première partie, après une heure passée à la vitesse de l’éclair. A ce moment, Charlie nous demande d’applaudir à la japonaise, c'est-à-dire les mains près de la poitrine dans le but de voir tous les visages sur les photos qu’il postera sur sa page Facebook.

La série de rappels débute par une ballade interprétée au piano, « Lift me gently » avant de, émotion garantie, reprendre somptueusement et d’une façon rageusement incroyable « Au suivant » de l’immortel Brel.

Deux hits « I love your Smile » et « Generation Spent » seront ses deux dernières compos personnelles mais pas encore la fin de son concert. Réclamant Medi au micro et ses acolytes avec lui sur scène, nous aurons encore droit à deux reprises, « Alright » de Supergrass et pour mettre un point final à cette soirée endiablée, « Wake up » d’Arcade Fire.

Quand je vous disais que Charlie Winston et Medi étaient les meilleurs amis du monde… Ils s'amusent bien et en font de la musique. Avant de se retrouver sur la tournée, ils viennent d'enregistrer une série de reprises pour le plaisir. Il s'agit de quatre titres: les deux compos interprétées lors de son rappel ainsi que "Who's gonna save My Soul" de Gnarls Barkley et "Lonely Boy" des Black Keys.

Vraiment un mec bien ce Charlie Winston. L’avez pas vu ? Tant pis pour vous car son concert prévu à l’AB le 26 mars prochain affiche complet… Mais peut-être reste-t-il des places deux jours avant, le 24, au Belzik de Herve ?

Ou alors, il vous faudra attendre son retour, mais au Zénith de Lille, le 22 septembre prochain.

(Organisation Vérone Productions)

 

Charlie Winston

Hobo

Écrit par

Charlie ‘Hobo’ Winston jouit de l’un des premiers et plus gros buzz de l’année. Une attention particulière en Europe qu’il doit à son tubesque « Like A Hobo », soutenu par la majorité des médias, Canal + en tête (grosse campagne de promo sur l’incontournable émission « Le Grand Journal »). Sous son chapeau écorné, le frangin de Tom Baxter propose un cocktail enivrant de folk et de soul, survolé par une voix chaleureuse et exaltante. « Hobo » est partagé entre cartons radiophoniques évidents (un « Kick the Bucket » à la G. Love, « Tongue Tied », l’entêtant « Generation Spent », « Like A Hobo »…) et une dimension plus personnelle dévoilant un Winston généralement émouvant (« My Name », « My Life As A Duck », sans oublier le joli duo échangé en compagnie d’une certaine Liza Manili, « Soundtrack To Falling In Love »).

Charlie Winston doit également plaire à ces dames et n’échappe pas aux ballades clichés dont un « I Love Your Smile » évoquant bizarrement Randy Newman ou un « Boxes », aux escalades émotionnelles de bon aloi et dans lequel il partage le micro avec sa soeurette. Mais dans l’ensemble, « Hobo » est un ouvrage destiné à s’installer confortablement dans les hauteurs des charts et dans les mémoires.