Lylac rencontre les esprits de la nature…

Telle une allégorie d’un paradis perdu, le nouveau single de Lylac, “The spirits of the wild”, évoque son fantasme ‘Eastwoodien’ des grands espaces sauvages et inexplorés. Fleuretant avec l’idée de la recherche du mythe ultime cher aux artistes californiens…

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Le venin de Judith Hill...

Chanteuse, compositrice et multi-instrumentiste, Juidith Hill, sortira son nouvel opus, « Letters From A Black Widow » le 12 avril 2024. Un album taillé en 12 pièces qui présente une histoire fascinante oscillant de la douleur privée à la transcendance…

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Natacha Atlas

Mish Maoul

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Après avoir sorti un « best of » l’an passé, l’hyperactive Natacha Atlas revient avec une nouvelle plaque enregistrée sous la houlette de Count Dubulah, vieux complice de l’époque du Transglobal Underground. Il prend en charge une bonne partie de la musique contenue dans ce « Mish Maoul ». Comme d’habitude chez Natacha Atlas, la rencontre entre les Continents est la règle : des éléments nord-africains se mélangent à l’Orient, le tout passé par le filtre de l’électronique. La première bonne décision de l’album est d’avoir centré son propos sur ce qu’elle fait de mieux. Pas de reprises vaseuses ici (du style « Mon amie la rose » ou « I Put A Spell On You »), ni de grandes tentatives grand public, si on excepte les très radiophoniques mais respectables « Feen » ou « Bathaddak » qui font le grand écart (sans claquage) entre ragga, r’n’b, cordes égyptiennes et percus marocaines. Parmi les franches réussites du disque, on signalera l’excellent « Hayati Inta » mélopée hypnotique glissant sur un tapis de percus, des instruments à souffle stridulants, une contrebasse et un chouette solo de guitare digne de Brian Jones dans sa période psychédélique. Dans un autre genre, la bossa arabisante de « Ghanwa Bossanova », avec ses sons de synthés d’orchestre cocktail des années 70, recèle une atmosphère totalement désuète mais charmante. « Bab El Janna » profite des sons luxuriants de l’Orchestre du Golden Sounds Studio du Caire. Bref, si on excepte un « La Lil Khowf » qui lorgne plus du côté de la variété, ce « Mish Maoul » constitue un parcours quasi sans faute qui devrait réconcilier les fans de la première heure.

Natacha Atlas

The Best Of

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Résumant les six albums déjà sortis par la chanteuse aux racines bruxelloises, ce « best of » ne se contente pas d’aligner les succès de Natacha mais propose aussi des nouvelles adaptations et quelques remixes peu entendus. « Leysh Nat’Arak », sûrement un de ses meilleurs morceaux, est par exemple décliné en pas moins de trois versions (dont deux totalement dispensables). L’essentiel du menu parcourt ce grand mélange des genres qu’elle a initié en compagnie de Transglobal Underground. Un mix entre cordes égyptiennes, percussions africaines et orientales, culture indienne ainsi que rythmiques dance et ragga. On passera notre tour sur les reprises moyennement réussies d’« I Put A Spell On You » et du « Man’s World » de James Brown. Le reste recèle son lot de choses intéressantes, à l’instar du groovy « Eye Of The Duck ». On ne peut que saluer le talent vocal de Natacha Atlas dont le timbre rehausse souvent les compositions qui se laissent trop fréquemment aller aux tentations d’une world-dance un peu facile.

Natacha Atlas

Foretold in the language of dreams

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Après avoir rendu hommage à la musique du Moyen-Orient, et ne particulier à la culture égyptienne, à travers " Gedida " et " Ayeshteni ", Natacha a décidé d'explorer de nouveaux horizons sonores. Enregistré sous la houlette de Mark Eagleton, " Foretold in the language of dreams " se tourne ainsi vers la new age. Peu ou pas de rythmes sur ce disque, mais de l'ambient brumeuse, chatoyante, presque mystique, destinée à nous plonger dans un univers visionnaire, empreint de quiétude, parfumé d'ésotérisme et propice à la méditation. D'autant plus que les lyrics véhiculent, pour la plupart des messages philosophiques. Des messages chargés de poésie, inspirés par un livre de Gurdjieff, qui trait de la recherche de la connaissance et de la sagesse. Un bouquin qui avait d'ailleurs inspiré un film de Peter Brooks, tourné à la mi-seventies, et auquel Natacha fait également référence. Concept album, " Foretold in the lanquage of dreams " fait également allusion à l'écrivain brésilien Paolo Colho. Ce qui amplifie encore davantage l'esprit méditatif de cette œuvre. Qui émarge pourtant toujours bien à la world music. Car, Natacha chante en arabe, toujours de cette voix de rossignol, sur une musique ici davantage inspirée par l'Orient, voire l'Inde, que le Moyen-Orient. Pour enregistrer ce disque, elle a bien sûr reçu le concours de toute une panoplie de musiciens dont plusieurs émargent à ce courant " world ". Pour y jouer des instruments aussi insolites que le qanum (Abdullah Chdaleh), le zither, le fujura et le va-wu (Andrew Cronshaw), le sitar (Shima Muckerjee) ; sans oublier la collaboration de l'ensemble grec Avaton sur deux fragments. Quelques instrumentistes plus conventionnels ainsi que des computers, des samples et autres gadgets technologiques complétant le décor. Jamais, au cours de son existence, Natacha Atlas n'a autant frôlé l'univers du défunt Dead Can Dance. " Foretold in the language of dreams ": vous venez d'ouvrir un livre de songes…

Natacha Atlas

Ayeshteni

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De retour au Caire depuis 1999, Natacha Atlas semble de plus en plus se rapprocher de ses racines. Déjà sur son précédent opus, elle s'était totalement immergée dans le shaabi, la musique populaire traditionnelle égyptienne ; et puis surtout, avait écrit ses chansons en arabe. " Ayeshteni " s'inscrit parfaitement dans la lignée de " Gedida ". Un disque tout autant imprégné par la culture d'Afrique du Nord, son rythme et ses passions. Et tout au long de cet opus, qu'elle illumine de ses volutes vocales, les oscillations de cordes exotiques et les arpèges de cordes se conjuguent aux percussions tribales et aux accès de basse dub. Et cet équilibre délicat, établi entre production brillante, assurée par ses fidèles collaborateurs Tim Whelan et Hamid Mantu, et mélodies intenses, lui permet même de revisiter, avec beaucoup de bonheur et d'originalité, le célèbre " I put a spell on you " de Screamin' Jay Hawkins et l'intemporel " Ne me quitte pas " de Jacques Brel. Seul le remix de " Manbai ", opéré par Nitin Sawhaney, fait un peu tâche d'huile dans l'ensemble. Encore que les DJ's ne doivent pas du tout partager mon point de vue. Comme les puristes de world music, qui risquent même de tirer à boulets rouges sur ce qu'ils considèrent probablement comme beaucoup trop dénaturé par la technologie moderne. Mais ici, c'est une question de goût…

 

Natacha Atlas

Transglobal Overground

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Superstitieuse, Natacha Atlas considère que le chiffre trois lui porte bonheur. Trois, c'est également le nombre d'albums solo que cette bruxelloise de naissance et vocaliste de Transglobal Underground a enregistrés à ce jour, "Gedida" étant le petit dernier en date. Certains l'ont donc classé pile entre l'option dance et les mélopées arabisantes qui partageaient "Halim" et "Diaspora", ses deux précédents opus. 

Doit-on comprendre que tu as tourné le dos à l'esprit de tes deux précédents albums qui n'étaient pas des produits réellement commerciaux?

Non, les deux précédents n'étaient pas vraiment commerciaux. Je n'y chantais par exemple ni en français ni en anglais, mais la plupart du temps en arabe. A priori, c'est une démarche qui peut avoir l'air anti-commerciale quand on est signée comme moi sur un label basé en Europe... Sur "Gedida", j'ai enregistré une chanson en français et je chante pour la première fois en anglais, mais toujours dans mon style, avec mon attitude. Bien que le feeling soit resté oriental, le public francophone par exemple pourra y entrer de manière plus immédiate.

Trans, Plant & Page

Comment es-tu perçue par les artistes des pays du Moyen-Orient?

De manière très variée selon les endroits. J'ai ainsi eu l'occasion de me rendre au Liban et je sais donc que j'y suis appréciée. En Jordanie également, même si ma réputation y est bien moindre. En Egypte, par contre, c'est surtout des artistes que je suis connue, et certaines pop-stars comme Hakim connaissent bien mon travail. Ce dernier prépare d'ailleurs en ce moment un album qui rappelle les miens par certains égards, notamment parce qu'il aime ce que je fais. Il a aussi voulu que Tim, de Transglobal, travaille avec lui sur les arrangements des cordes... arabes! 

Arriver à se faire connaître dans un pays comme l'Egypte ou l'identité culturelle est aussi forte, c'est plutôt pas mal...

Puisqu'on parlait de Hakim, je trouve fantastique qu'il s'intéresse à de nouvelles sonorités. C'est quelqu'un qui aime l'aventure. Il sait que la musique égyptienne n'a pas évoluée depuis 20 ou 30 ans. En fait, elle est carrément devenue ennuyeuse! Sauf pour le public local qui est non seulement très difficile à convaincre, mais qui est en plus devenu conservateur et qui souffre toujours de ce complexe de supériorité hérité des années 50 et 60. A l'époque, c'est vrai, la culture musicale égyptienne signifiait réellement quelque chose et était vraiment 'en avance' sur celle des pays voisins. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Ce conservatisme est en partie dû au fait que la liberté d'expression n'y est pas vraiment encouragée, ce qui freine évidemment tout développement artistique.

Que penses-tu de l'intérêt marqué par certains artistes occidentaux pour la musique arabe? Jimmy Page et Robert Plant, par exemple, qui ont emmené Transglobal en tournée?

La plupart du temps, si l'intention de ces artistes est bonne, le résultat n'est pas vraiment heureux. On dirait bien souvent qu'il manque un ingrédient dans leur recette. Bien sûr, tout dépend de qui il s'agit. L'intérêt pour la musique arabe manifesté par Jimmy Page et Robert Plant est réel, bien connu et ne date pas d'hier. Ils la respectent, mais ne viennent pas de cette tradition. Pour bien la comprendre, saisir ses racines, je crois qu'il faut s'y être dévoué pendant de longues années, comme certains très bons joueurs de oud qui ne sont pas arabes. Transglobal Underground l'a fait et la meilleure preuve en est cette collaboration avec Hakim. Et tout cela, sans divorcer de la pop occidentale, ce qui est encore moins évident. Page et Plant sont des rockeurs et ne prétendent pas autre chose. Leur but n'est pas non plus d'intégrer la musique arabe. Sur un titre comme "Most High", ils utilisent des éléments marocains dans une sorte de séquence que j'ai eu l'occasion d'entendre plusieurs fois pendant leur tournée. J'avais un peu de mal à accrocher au départ, mais je m'y suis faite... Aussi parce que ça me rappelait certains titres de Led Zeppelin que ma mère écoutait à quatre heures du matin...

World Family

Tes racines sont très diverses. Tu t'es même un jour décrite comme une 'bande de Gaza humaine'...

Disons que je me sens anglo-arabe, entre l'Orient et l'Europe. Je suis née à Bruxelles, j'ai été à  l'école en Angleterre, et ma famille est originaire de Meknes, au Maroc, d'où elle a essaimé. En Palestine, en Egypte, en Europe, j'ai même un oncle qui vit au Brésil. La Seconde Guerre Mondiale et les années qui ont suivi ont poussé mon grand-père à cacher en quelque sorte ses origines juives sépharades. A l'aube du 21ème siècle, je crois qu'il n'y a plus vraiment de raison de taire ainsi ses origines. Moi, je me sens bien par rapport à elles, d'où mon 'coming out'...

Sur le plan religieux également?

L'héritage familial légué par nos ancêtres inclut trois religions: le judaïsme et l'islam, ainsi que la religion chrétienne du côté de ma mère. J'ai toujours été libre de choisir, parce que mes parents se sont continuellement intéressés à différentes philosophies religieuses. Eux-mêmes se sont essayés à diverses expériences philosophiques. Moi, j'ai choisi d'être musulmane. 

Et tes racines bruxelloises?

Même si je suis née à Bruxelles et si j'y ai passé quelques années, j'éprouve beaucoup moins d'affinités qu'il y a 8 ou 9 ans. Le Bruxelles de l'époque n'existe plus pour moi. Beaucoup d'endroits où j'allais, où je travaillais, ont disparu. Pas mal de mes connaissances sont retournées au Liban ou au Maroc. J'ai juste encore un peu de famille ici, et quelques cousins ou tantes...

Interview parue dans le n°71 du magazine Mofo de mars 1999

 

Natacha Atlas

Diaspora

Premier album solo pour la chanteuse de Transglobal Underground qui bénéficie pour la circonstance du concours de son groupe au grand complet, mais également du chanteur/compositeur tunisien Walid Rouissi, du maestro égyptien Essam Rashad, ainsi que d'une pléiade de musiciens sémitiques. Bien que née en Belgique et vivant aujourd'hui à Northampton, cette juive arabe a voulu, à travers ce "Diaspora" rallumer la flamme génétique de ses inflexions vocales. Une étude qu'elle met au service, non pas de la world music, mais d'une pop mélodique, sensuelle, sentimentale, sise, nonobstant le recours aux lignes dub, aux confins de l'Orient et de l'Occident. Bref un voyage exotique très agréable, même si certaines compositions auraient pu être un peu moins tirées en longueur.