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Parkway Drive

Parkway Drive brûle-t-il ?

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Trois formations se produisent, ce soir, à Forest National : Lorna Shore et While She Sleeps en supporting acts et Parkway Drive en tête d’affiche. C’est la troisième fois que votre serviteur assiste à un concert du band australien. Son dernier elpee, « Darker still », vient de sortir. Si les premiers albums émargeaient au metalcore, parfois teinté de deathcore, ses dernières œuvres relèvent davantage du heavy metal classique. Mais surtout, en ‘live’, la formation propose un show pyrotechnique digne de Rammstein…

Lorna Shore est un combo issu du New Jersey, aux States. Son style ? Du deathcore bien burné. A son actif, quatre Eps et trois albums. Mais un nouveau long playing, intitulé « Pain remains », paraîtra ce 14 octobre 2022. Le line up actuel implique les guitaristes Adam De Micco (lead) et Andrew O'Connor (rythmique), le drummer Austin Archey, le bassiste Michael Yager ainsi que le chanteur Will Ramos, (ex-Monument of a Memory, ex-A Wake in Providence).

« To the Hellfire » ouvre le bal et met littéralement le feu. La musique proposée par Lorna Shore est féroce, brutale et puissante. « Of The Abyss » embraie. Un extrait du dernier Ep, « ... And I Return To Nothingness ». Les cordes de grattes galopent et tonitruant, le drumming s’emballe (NDR : deux grosses caisses, quand même !).

Mais c’est surtout la voix de Will Ramos qui impressionne, aussi bien capable de basculer des tonalités les plus ténébreuses (et déformées) vers les plus aigües. Elle est même parfois poursuivie par les accords des guitares. On se demandait d’ailleurs s’il allait tenir la route durant les 30’ de set. Eh bien oui !  Les circles pits et les rounds circles éclatent dans la fosse. Manifestement, le public est chaud-boulette, malgré un son pas vraiment au top, parce qu’il souffre d’un excès d’infrabasses. Le light show mitraille l’auditoire. Tous les gratteurs sont perchés sur une estrade surélevée.

Destructeur dans le bon sens du terme !

(Pour les photos, c’est ici)

Setlist : « To the Hellfire », « Of The Abyss », « Sun, Eater », « Cursed To Die », « Into The Earth ».

Fondé en 2006, While She Sleeps est issu de Sheffield, en Angleterre. A l’origine, il réunissait 5 potes d’école, mais en 2009, le chanteur, Jordan Widdowson, a été remplacé par Lawrence ‘Loz’ Taylor. A ce jour, le quintet a publié quatre elpees, dont le pénultième, « So what » (2019), est jugé par la critique, comme celui de la maturité. A l’instar de Bring me The Horizon et Architects, il est considéré comme un des acteurs majeurs du metalcore.

Votre serviteur les suit à la trace depuis plus de 10 ans. Dès le début du concert, Adam Sauvage est sous les feux des projecteurs. Ses fûts, ses claviers et son MPD servent de carburant à une véritable machine de guerre. Son drumming libère une puissance phénoménale. Et un immense drapeau à l’effigie de l’artwork du dernier elpee est tendu derrière lui. Taylor, le chanteur, fait tournoyer ses cheveux. Il est capable de pousser sa voix dans ses derniers retranchements, mais elle passe bien la rampe. Et puis, elle est hyper mélodique. Manifestement, il s’est manifestement bonifié dans l’exercice vocal. Constamment en contact avec son auditoire, il se vide littéralement les tripes, lorsqu’il n’escalade pas un banc posé sur le podium juste avant de plonger dans la foule pour s’y laisser porter. L’ambiance est électrique. Moshpits, wall of deaths, circle pits et crowdsurfing se multiplient dans la fosse et ne cesseront qu’au bout du show.

La setlist va puiser généreusement dans le dernier LP du band, « Sleeps Society » (2021). Mais l’indispensable single « Anti-social » (NDR : paru en 2018, il figure également sur l’album While she sleeps ») n’est pas oublié. Le light show est aveuglant. Les sonorités de grattes sont torturées, huileuses. La section rythmique est parfaitement soudée. Les interventions à la basse d’Aaran McKenzie sont vrombissantes ou dispensées en slap. Les riffs des sixcordistes se révèlent souvent écrasants et hypnotiques, mais toujours bien en phase avec les backing vocaux.

Bref, un tremplin idéal pour la tête d’affiche ! Et puis secrètement, votre serviteur aimerait revoir cette formation en salle, et pourquoi pas à l’AB…

(Pour les photos, c’est )

Setlist : « Sleeps Society », « Anti-Social », « You Are All You Need », « The Guilty Party », « I've Seen It All », « You Are We », « Eye To Eye », « Fakers Plague », « Silence Speaks », « Systematic ».

Pour accueillir Parkway Drive, le premier étage de Forest National est blindé, mais le second est condamné par de grands rideaux de couleur noire. Quant à la fosse, elle est pleine à craquer.

Des images d’une faille terrestre sont projetées sur un immense écran tendu derrière la scène. La crevasse s’ouvre, de gros rochers commencent à tomber. Un brouillard de fumée inonde le parterre et le podium. Huit personnages revêtus de capes noires débarquent de l’arrière, un flambeau à la main et s’installent de part et d’autre de l’estrade. Tout de blanc vêtu, Winston McCall, surgit du smog, depuis l’arrière du podium. Il semble en grande forme. Dès la fin de l’intro, les porteurs de flambeaux s’éclipsent.

Le set s’ouvre par « Glitch » et embraie par « Prey », moment choisi par les lance-flammes pour déjà cracher leur feu. Et conséquence immédiate, la température monte d’un cran. D’autant plus que Winston incite le public à jumper. Ce dernier reprend en chœur les paroles. Au centre de la fosse un immense round circle se forme. C’est dingue, ce n’est que le deuxième titre et c’est déjà la folie dans l’auditoire. C’est la fête au métal ! Puissant, le light show oscille entre le rouge et le jaune. Véritable bête de scène, Winston est omniprésent. Les gratteurs entrent en duel. La frappe du drummer est particulièrement sauvage. Des pétards explosent sur les planches. Pendant « Dedicated », Winston se frappe violement la poitrine et balance un ‘fucking’ 2 year’s’. Dans la foulée, les lance-flammes redoublent d’intensité alors que des faisceaux lumineux éblouissent l’auditoire, au propre comme au figuré. Du haut de son estrade, le batteur participe également au show. Planté derrière les différentes machines pyrotechniques, il doit transpirer ! Lors de « Ground Zero », la plage d’entrée du dernier opus, « Darker Still », une multitude de petites lumières blanches scintillent au sein du public. Le firmament avant l’heure ! Bien que puissante, la voix de Winston est supplantée par les sonorités de la guitare rythmique. On entend le bruit des pales d’un hélicoptère dès l’intro du plus paisible « Cemetery Bloom ». On se croirait replongé dans une scène du long métrage ‘Apocalypse Now’ de Francis Ford Coppola. D’ailleurs, tout au long de « The Void », on a l’impression d’être un figurant au sein de ce film de guerre.

Pour les deux dernières compos, une violoncelliste et trois violonistes débarquent sur l’estrade et vont apporter un peu de douceur au cœur de cet univers metalcore ; slow langoureux, « Darker Still » permettant même à Jeff, le guitariste, de connaître son moment de gloire…

En rappel, Parway Drive attaque « Crushed », un des morceaux favoris du public. La pyrotechnie est à son summum. Un véritable mur de flammes brûle derrière Winston. Votre serviteur ignore si ce sont les flammes de l’enfer, mais la facture de gaz va être salée !

Les cinq porteurs de flambeaux sont de retour. La foule est en délire lorsque le combo entame « Wild Eyes », alors que les deux sixcordistes s’avancent auprès de Winston à l’avant-scène. Le show est terminé (pour les photos, c’est ici)

Ce soir, Forest National a accueilli trois prototypes du metal contemporain. Un spectacle de ‘ouf ‘, percutant, qui a fait kiffer la majorité des spectateurs et constitue un des meilleurs concerts de l’année 2022 pour votre serviteur.

Setlist : « Glitch », « Prey », « Carrion », « Vice-Grip », « Dedicated », « Ground Zero », « Cemetery Bloom », « The Void », « Karma », « The Greatest Fear », « Shadow Boxing », « Darker Still », « Bottom Feeder ».

Rappel : « Crushed », « Wild Eyes ».