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The Shins

Oh, inverted world (20th anniversary remastered edition)

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En 2001, votre serviteur avait écrit :

Les Shins nous viennent du Nouveau Mexique. D'Albuquerque, très exactement. Une formation qui puise allègement dans la pop des sixties pour composer ses chansons. Et tout particulièrement chez les Kinks, les Beach Boys, Syd Barrett, Simon & Gardfunkel, les Byrds et les Beatles circa " Rubber soul ". Ce qui doit vous donner une petite idée du style qu'elle pratique. Qui n'a pourtant rien de revivaliste. Car elle possède la capacité de transcender ses influences, de manière à les fondre dans un contexte très contemporain. Ou alors tout simplement dans la mélancolie post punk. Ce qui explique pourquoi l'électronique n'est pas exclue. Elle est même parfaitement intégrée. Les Shins recèlent également des affinités avec les Lilys, Neutral Milk Hotel ou encore Kings Of Convenience, mais à des degrés divers. A cause du chanteur/compositeur, tout d'abord. En l'occurrence James Mercer. De son timbre éthéré, presque falsetto, régulièrement délayé dans de superbes harmonies vocales cristallines, il épanche ses lyrics douloureux, introspectifs, ésotériques, communiquant une certaine beauté fragile à des mélodies facilement mémorisables, le plus souvent semi acoustiques et légèrement teintées de psychédélisme. Et pour ne pas tomber dans la morosité, les Shins ont eu le bon goût d'intercaler, sur cet " Oh, inverted world ", l'une ou l'autre composition ensoleillée ou alors tout simplement plus enlevée. A l'instar du complexe, presque prog, " Caring is creepy ", réminiscent de Sunny Day Real Estate, du ferroviaire " One by one all day ", du power pop, presque new wave, " Girl on the wing " ou encore de l'allègre " Pressed in a book ". Un chouette album !

20 ans plus tard, le label Sup Pop a décidé de publier, sous le contrôle de James Mercer, une édition remasterisée du premier elpee de The Shins. La nouvelle mouture ne recèle pas de titre inédits, mais est enrichie d’un livret contenant des photos, des notes de pochette et des paroles manuscrites.

En fait, cet LP avait permis à l’écurie Sub Pop de faire la transition entre le mouvement grunge et la scène indie du nouveau millénaire, et par conséquent, au label, de signer des groupes comme Band of Horses, Beach House, CocoRosie, Fleet Foxes, Iron & Wine, The Postal service ou encore Wolf Parade…

9

USA

https://www.theshins.com/

Facebook : https://www.facebook.com/theshins

Bandcamp : https://theshins.bandcamp.com/


 

The Shins

Port of Morrow

Écrit par

En 2001, deux titres des Shins étaient retenus pour figurer sur la bande-son du film ‘Garden State’ de Zach Braff, deux plages issues de l’album « Oh, Inverted World ». Depuis, à la tête de son projet à géométrie variable, James Mercer ce cesse d’illuminer les cœurs des amoureux de la pop…

Mercer et ses acolytes sont particulièrement doués pour torcher des morceaux aussi brillants, qu’harmonieux et soignés. Tout semble tellement fluide pour ces très discrets musiciens épris d’indie-pop classique ! « Port of Morrow » succède à « Wincing the Night Away », un elpee paru il y a déjà 5 ans chez Sub Pop, label que le groupe a entretemps quitté. Le génie de la pop a-t-il conservé ses talents de mélodiste ? C’est une évidence, à l’écoute de perles pop-rock telles que « Simple Song », « September » ou « For a Fool ». Certes, à première écoute, on a parfois l’impression que le combo ne livre pas tout son potentiel ; mais il faut reconnaître que peu de formations contemporaines sont capables de concocter d’aussi belles chansons… 

Pour enregistrer cet elpee, la bande à Mercer à reçu le concours de Richard Swift aux claviers, et ma foi ses interventions sont plutôt habiles, mais également de musicos issu de Modest Mouse et Fruit Bats. James a donc négocié brillamment son retour après avoir ouvert une parenthèse chez Broken Bells aux côtés de Danger Mouse. Une aventure qui n’a donc pas altéré sa divine inspiration. Ouf!

 

The Shins

Wincing The Night Away

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Troisième étape de leur parcours, « Wincing The Night Away », confirme avec élégance, grâce et qualité tout le bien que l’ont pensait déjà de The Shins à l’époque de « Oh, Inverted World » et de « Chutes Too Narrow », ses précédents opus. De toute manière, qui pourrait se tromper à leur sujet ? Après avoir livré ces deux excellents albums, la formation ne pouvait décevoir tant le travail de ces artistes est loin du simple rassemblement d’instruments. Il règne tout au long de ce disque une réelle envie de partage, une douceur palpable dispensée généreusement. Ce mélange de rock, pop et folk transforme les Shins en amis que l’on voudrait compter parmi ses proches. La simplicité de ce gang de potes issus de Portland n’a d’égale que sa qualité ; et on irait jusqu’à leur souhaiter de devenir membres de notre famille (aaah dommage que je n’ai pas de sœur !) La douceur transparaît sur des morceaux tels que « Sleeping Lesson » ou « Black Wave » et le plus qu’enivrant « Red Rabbit ». Et le reste vaut son pesant d’or ! Rester insensible à cette œuvre relève du défi ou du masochisme. Impossible de garder une quelconque once de rage ou d’énervement quand la voix de James Russell se profile et que les mélodies semblent s’extraire du fond de leurs âmes pour venir percuter la nôtre. Par un savant mélange de lumière et de pénombre auditive, les onze plages s’écoutent sans lassitude et –pour ma part– même après répétition abusive. La carte blanche attribuée par Sub-Pop (The Album Leaf, CSS, Soundgarden, etc.) pour leur travail est la preuve d’un respect tout à fait mérité, et purement bénéfique pour les grands fans que nous nous devons d’être. Respect !



The Shins

La toile de Pénélope

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En musique, le succès semble connaître ses frontières. En Belgique, par exemple, une bénédiction flamande n'entraîne pas forcément une prière wallonne. L'inverse tend également à se vérifier. Alors, quand on augmente les distances, le grand écart prend des proportions inattendues. Pour preuve, aux Etats-Unis, The Shins est devenu le groupe le plus vendeur de son label 'Sub Pop' depuis... Nirvana. En Europe pourtant, The Shins côtoie péniblement les rayons 'inconnus au bataillon'. A l'heure de « Wincing the night away », leur nouvel album, James Mercer, mentor de cette précieuse entité, nous parle de rock, de punk, de cinéma et du travail qui attend encore son groupe en Europe. Faudra-t-il tout recommencer ?

The Shins se présente au public comme un groupe américain. Cependant, vos références musicales sont très britanniques. Comment expliquez-vous cette situation ?

L'explication est à chercher du côté de mon parcours scolaire. J'ai obtenu mon graduat en Angleterre. Le soir, après l'école, j'écoutais de la musique. A l'époque, impossible de ne pas succomber à la scène new-wave. Le mouvement venait de surgir, les Smiths étaient partout. Et puis, chaque jour était l'occasion d'une nouvelle découverte : House of Love, Echo and The Bunnymen, The Cure, My Bloody Valentine, etc. C'était incroyable. Cela dit, je connais beaucoup de groupes américains qui sonnent plus anglais que nous.

Votre musique puise ses racines dans le courant psychédélique de la fin des années 60. Concevez-vous votre musique comme un produit de cette période ?

Dans un certain sens, j'aurai tendance à répondre par l'affirmative. Néanmoins, la musique s'est profilée comme une suite d'enchaînements logiques et ce, depuis le début des temps. Par rapport à notre musique, nous essayons d'être honnêtes, d'écrire de belles mélodies. Pour revenir à cette époque révolue, je dois reconnaître mon admiration pour The Beatles, The Zombies et The Monks.

La légende raconte que tu as appris à jouer de la guitare en reprenant le « God Save The Queen » des Sex Pistols. Info ou intox ?

Cette information est exacte. De là à dire que j'étais punk, il y a un fossé que je ne franchirai pas. Je n'ai jamais eu de crête sur la tête. Mais j'adore l'univers punk rock. Des trucs comme Black Flag, The Damned ou les Sex Pistols m'ont toujours attiré...

En Belgique, peu de gens connaissent The Shins. Quel regard portez-vous sur votre notoriété aux Etats-Unis ?

Aux Etats-Unis, The Shins jouit d'une certaine célébrité. Nous sommes souvent cités dans le haut du panier des groupes communément appelé 'indie band' (NDR : rock indépendant). C'est étrange d'être ici, de devoir tout recommencer à zéro. Mais, au final, c'est assez excitant comme démarche. Aux Etats-Unis, nous avons écoulé des millions d'exemplaires de « Chutes Too Narrow », notre album précédent. Après, il est très difficile de se situer par rapport à d'autres groupes. Prenons Yo La Tengo, par exemple. Ils sont très respectés par les journalistes. Plus que nous, sans aucun doute. Mais aujourd'hui, notre base de fans est bien plus large que celle de Yo La Tengo.

Le succès rencontré par The Shins après la sortie de « Chutes Too Narrow » a-t-il changé votre vie ?

Un peu plus encore... Mais en fait, tout a commencé par « Oh, Inverted World », notre premier album. Voilà encore quelque chose d'étrange : à l'époque, notre premier disque n'a pas été distribué en Europe... En 2004, peu avant la sortie de notre deuxième album, nous avons été contactés par Zack Braff. Celui-ci souhaitait utiliser quelques unes de nos chansons pour illustrer son nouveau film : « Garden State », avec Natalie Portman et Peter Sarsgaard. Deux chansons de notre premier cd venaient se greffer à d'excellents passages du film... Celui-ci a rencontré un énorme succès ! Il a été sélectionné au Festival de Sundance, a remporté le titre de meilleur film aux « Independent Spirit Awards » et, surtout, « Garden State » a empoché un « Grammy Award » pour la meilleure musique de film. A partir de là, notre carrière a pris une autre tournure aux Etats-Unis...

A l'origine, tu accompagnais Martin Crandall, ton bassiste, et le batteur Jesse Sandoval dans un autre groupe, baptisé Flake. Aujourd'hui, vous jouez tous les trois au sein de The Shins. Pourquoi avoir changé de nom en cours de route ?

Quand je jouais dans Flake, je souhaitais avoir un projet musical que je pouvais réellement contrôler. C'est la principale raison qui explique l'apparition d'un projet annexe, baptisé The Shins. Après avoir composé quelques chansons, j'ai demandé à Jesse et Marty de m'aider à la tâche... Mais, petit à petit, The Shins devenait plus important à mes yeux. J'y travaillais tous les jours et, sincèrement, le résultat me semblait bien meilleur que chez Flake... J'ai donc décidé de quitter le groupe et de me concentrer uniquement sur The Shins. Flake jouait de la power-pop, un peu comme Weezer... J'avais besoin d'autres choses : des mélodies, une pop consistante, etc.

Ecouter The Shins, fermer les yeux : nous voilà déguisés en hippies, éclatés dans une camionnette en pleine tournée. A bien y regarder, vous êtes des rejetons des sixties perdus en plein 21ème siècle. Votre musique véhicule énormément d'images. Mais qu'en est-il en réalité ?

En tournée, on s'amuse beaucoup. Mais les clichés associés à la culture pop ne font pas partie de notre réalité. Bien sûr, toutes les excuses pour boire un verre sont toujours bonnes à prendre. Mais nous sommes loin d'être de nouveaux hippies : pas de drogue, pas de fête communautaire et autres exubérances pacifiques. De toute façon, nous sommes certainement trop cyniques pour être des hippies... (rires)

En parlant de hippies, une de vos nouvelles chansons s'intitule « Red Rabbits ». Doit-on y chercher une référence au « White Rabbit » du Jefferson Airplane ?

En fait, ce n'est pas du tout un clin d'?il au Jefferson Airplane... On ne m'avait pas encore évoqué ce rapprochement. En cherchant, on pourrait y trouver un lien. Mais, à la base, ce n'est pas du tout voulu. Notre chanson évoque la fin d'une relation d'amitié. C'est l'histoire de deux individus dont les personnalités évoluent avec le temps et fissent par devenir incompatibles. Ce sont des textes très personnels. Et là, nous sommes relativement éloignés du trip hallucinatoire du Jefferson Airplane ! (rires)

« Wincing the night away », votre nouvel album, se recentre sur des sonorités pop. Vos deux disques précédents s'éparpillaient davantage. Comment expliquez-vous ce recadrage ?

Je voulais faire grandir le projet. Nous ressentions le besoin de changer de direction. Aujourd'hui, nous sommes plus à l'aise pour en parler. D'une certaine façon, nous avons l'impression d'être parvenus à intégrer les sonorités du passé, à les transcender par le prisme de la modernité. En écrivant de nouvelles chansons, j'essaie toujours d'éviter l'écueil de la redite. C'est important : la répétition suscite trop souvent l'ennui.

En chantant « Australia », vous dégagez une bonne humeur communicative sur votre nouvel album. Associez-vous l'Australie à d'inoubliables souvenirs ?

Nous avons effectivement passés d'excellents moments en Australie. La chanson s'intitule « Australia » pour la simple et bonne raison que ce morceau a été composé en Australie... La mélodie est agréable, elle rend heureux. Mais, au fond, c'est très paradoxal car, cette chanson évoque une femme horrible, vraiment méchante avec laquelle j'ai travaillé pendant des années. A elle seule, elle cumulait les pires attributs de l'humanité : la laideur, le racisme, etc. (rires) A l'époque, je travaillais dans une usine d'exploitation de miroirs... Un job très excitant... Bref, c'est un peu comme une production des Monty Python : un sujet très sombre traité de façon légère...

The Shins

Chutes Too Narrow

Pas la peine de tourner autour du pot : « Chutes Too Narrow » est l’album de pop parfait. En dix morceaux et à peine plus d’une demi-heure, The Shins fait preuve d’une incroyable évidence mélodique. Voici du songwriting de grande classe, qui mêle adroitement l’acoustique à l’électrique, la fraîcheur d’un refrain limpide au cynisme de paroles dépressives. The Shins, c’est quatre types du Nouveau Mexique, dont le premier album sorti il y a trois ans (« Oh, Inverted World ») passa chez nous inaperçu. Cet excellent album devrait changer la donne. Et pourtant, à la première écoute, on se dit qu’il s’agit d’un groupe de pop de plus, certes balèze pour trousser de jolis petits tubes, mais pas plus finaud que Clearlake, The Tyde voire Hidden Cameras. A la deuxième écoute, on décèle autre chose : d’abord le sens des paroles (noires sur fond bleu ciel – voir la pochette), puis cette incroyable facilité à décliner la règle des trois B (Beach Boys, Big Star, Beatles) sans passer pour de simples moines pop copistes. Lyrique, lumineux, juteux, tout simplement.

The Shins

Oh, inverted world

Écrit par

Les Shins nous viennent du Nouveau Mexique. D'Albuquerque, très exactement. Une formation qui puise allègement dans la pop des sixties pour composer ses chansons. Et tout particulièrement chez les Kinks, les Beach Boys, Syd Barrett, Simon & Gardfunkel, les Byrds et les Beatles circa " Rubber soul ". Ce qui doit vous donner une petite idée du style qu'elle pratique. Qui n'a pourtant rien de revivaliste. Car elle possède la capacité de transcender ses influences, de manière à les fondre dans un contexte très contemporain. Ou alors tout simplement dans la mélancolie post punk. Ce qui explique pourquoi l'électronique n'est pas exclue. Elle est même parfaitement intégrée. Les Shins recèlent également des affinités avec les Lilys, Neutral Milk Hotel ou encore Kings Of Convenience, mais à des degrés divers. A cause du chanteur/compositeur, tout d'abord. En l'occurrence James Mercer. De son timbre éthéré, presque falsetto, régulièrement délayé dans de superbes harmonies vocales cristallines, il épanche ses lyrics douloureux, introspectifs, ésotériques, communiquant une certaine beauté fragile à des mélodies facilement mémorisables, le plus souvent semi acoustiques et légèrement teintées de psychédélisme. Et pour ne pas tomber dans la morosité, les Shins ont eu le bon goût d'intercaler, sur cet " Oh, inverted world ", l'une ou l'autre composition ensoleillée ou alors tout simplement plus enlevée. A l'instar du complexe, presque prog, " Caring is creepy ", réminiscent de Sunny Day Real Estate, du ferroviaire " One by one all day ", du power pop, presque new wave, " Girl on the wing " ou encore de l'allègre " Pressed in a book ". Un chouette album !