Outre-Quiévrain, la presse est dithyrambique à l’égard du second elpee de Last Train, un quatuor alsacien, établi aujourd’hui à Lyon. Et ma foi, elle n’a pas tout à fait tort. Car hormis deux ou trois morceaux plus tendres, la formation nous propose un rock pur et dur qui fait la part belle aux guitares. Des références ? Queen of The Stone Age et Royal Blood. Il y en a d’autres, mais en général, elles sont puisées dans le stoner des 70’s. Eraillée, la voix de Jean-Noël Scherrer colle bien aux compos, même si elle emprunte les inflexions de Liam Gallagher sur « All alone ». Hormis l’intermède « A step further down », une piste tramée sur des accords de piano subtils et le single « The idea of someone », une ballade mid tempo, les 8 autres plages sont bien chargées d’électricité. Ce qui n’empêche pas les variations dans le tempo. A l’instar de l’épique « On our knees », déchiré entre passages acérés et parties plus atmosphériques. Ou encore de « Right where we belong ». Caractérisé par de belles envolées de gratte, sa mélodie rappelle quelque part « Lucy in the sky with diamonds ». « Disappointed » se révèle davantage pulsant et fragmenté. Excellent, « Tired since 1994 » est construit un peu comme chez Radiohead circa « The bends ». Après la longue intro lente et acoustique, on assiste à une montée en crescendo, avant que la compo n’atteigne son intensité maximale et ne s’achève de manière plus indolente, un peu comme elle avait commencé. Enfin, l’opus s’achève par le titre maître, un morceau de 10’, pour lequel le groupe a reçu le concours de l’Orchestre Symphonique de Mulhouse. Entre classique et électrique, cette autre piste épique alterne également entre épisodes calmes et tempêtueux...
En concert le 10 octobre 2019 à l’Aéronef de Lille, à la même affiche que The Mystery Light, le 14 novembre 2019 au Zik Zak à Ittre et le 19 décembre 2019 au Botanique de Bruxelles, mais aussi à travers la France, en Allemagne et aux Pays-Bas…