« They carried the dead in a U.F.O. » constitue le cinquième elpee de Cult of Dom Keller, un quatuor britannique drivé par Ryan Delgaudio. Fondé en 2007, le groupe pratique une forme de psyché-noise-indus plutôt expérimentale. Angoissante, obsédante, menaçante, glauque, sombre, sinistre même parfois. Les musicos se servent d’instruments analogiques (basse, guitare, claviers vintage, drums), mais également de boucles et d’arrangements électroniques. Le tout est traversé de spoken word, de gémissements, de slogans, de vocaux éthérés ou caverneux. Et cette expression sonore colle finalement bien au thème développé par les textes, qui traitent de la peur de la mort et d’une volonté de la surmonter.
Si vous cherchez des références, elles sont peut-être à chercher du côté de Test Dept, Acid Mother Temple et Spacemen 3. Mais difficile vraiment de les déterminer. Sauf peut-être pour le dernier morceau, « The last king of hell », au cours duquel la guitare est plus présente et la construction en crescendo calquée sur celle de la dernière formation citée. C’est d’ailleurs le meilleur titre de l’opus.