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A la gloire de la Saite-Trinité… Spécial

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Né à Dublin le 21 avril 1970, Glen Hansard a fondé The Frame en 1990, un groupe responsable de 7 elpees à jour (NDR : dont « Longitude » en 2015, après un hiatus de plus de 10 ans). En 2006, il avait délaissé son band pour lancer un nouveau projet, The Swell Season, pour lequel il va publier trois long playings. Sa carrière en solitaire, il ne va réellement l’embrasser qu’en 2011. Depuis, ce chanteur, compositeur, guitariste et acteur irlandais, a sorti quatre albums solo, dont le dernier, « The wild willing », est paru en avril dernier…

Le supporting act est assuré par Joe Quartz, un duo réunissant Jeanne Suzin et Olivier Schlegelmilch. La première se consacre au chant, au piano et parfois au melodica, Le second, multi-instrumentiste, se réserve le violoncelle, les drums, et se transforme en human beat box, lorsqu’il reproduit le son de la trompette à l’aide de sa bouche. Etabli à Paris, le couple est responsable d’une expression sonore qui mêle jazz, musique classique et contemporaine. La chanteuse raconte que le tandem avait rencontré Glen, lors d’une jam, il y a un peu plus de 2 mois. Dans la foulée, Glen les a invités à assurer la première partie de sa tournée européenne. A ce jour, la paire a publié deux Eps, et un premier album, « Self Afraid », en 2018, un disque qui avait quand même bien marché. Elle va puiser au sein de ses deux derniers essais pour alimenter sa setlist. 

Le timing est bousculé ; et pour cause, Joe Quartz entame les hostilités dès l’ouverture des portes, devant une salle presque vide. Douce et claire la voix de Jeanne est susceptible d’envolées atmosphériques. Etonnant, Olivier est capable de cumuler en même temps interventions au violoncelle et à la batterie. Et il faut reconnaître qu’il est particulièrement doué dans ces exercices de style. Baignant au sein d’une pop frenchy, « The New World » est dynamisé par des rythmes endiablés qui sentent bon les plages de Kingston… 

Lorsque Glen Hansard et sa troupe grimpent sur l’estrade, le Cirque Royal est à la moitié de sa capacité. L’artiste est soutenu par 9 musiciens, dont un trio à cordes (deux violons et un violoncelle), un claviériste, également préposé aux backing vocaux, un drummer, un saxophoniste qui jongle entre baryton, basse et alto, quand il ne joue pas de la clarinette, un bassiste, deux guitaristes, dont celui à la sèche (NDR : il joue dans un style flamenco) double à l’oud et l’autre qui passe naturellement de la sèche à la semi-acoustique. Le décor est assez sommaire et le light show plutôt dépouillé.

Glen voue une grande admiration à Van Morrison, Dylan, et Cohen, légendes qu’il a d’ailleurs baptisées ‘La Sainte Trinité’. Il raconte avoir assuré une première partie de Dylan et qu’en back stage après avoir pris un verre ensemble, ils sont devenus amis. Dès « Fool’s Game », on se rend compte qu’une grande importance est laissée à l’improvisation. On y décèle également des influences orientales et notamment iraniennes qui transparaissent sur son dernier long playing en solitaire, disque sur lequel les frères Khoshravesh ont participé. Armé de sa gratte semi-acoustique, Glen susurre ses mots, d’une voix légèrement vocodée, sur ce morceau d’une durée de plus de 6 minutes. Les cordes des violons communiquent un climat mélancolique aux compos. Mais ce sont surtout les interventions délicates de l’oud et des ivoires qui apportent une coloration originale à l’ensemble. En fin de parcours, la voix de la préposée aux ivoires semble sortir des profondeurs de l’enfer. Deux autres plages du nouvel LP embraient, en l’occurrence « I’ll Be You, Be Me » et « Don't Settle », des compos particulièrement abouties. Boosté par les cordes et le cuivre, « Don't Settle » monte en puissance et en crescendo, alors que la voix de Glen semble hantée et émaner du fond de ses tripes…

Extrait de l’éponyme « The Swell Season », « My Little Ruin » et dominé par les ivoires. Excellent, le morceau impressionne par la maîtrise des musicos, les interventions au piano débordant sur le titre suivant, « When Your Mind's Made Up  ». Aux ivoires, Glen murmure paisiblement ses mots. Ces instants de quiétude permettent à Glen d’asseoir son interactivité auprès de ses fans. Une discussion s’engage ainsi avec une dame… Les arrangements sont parfaits, la combinaison entre cordes de violons et du violoncelle, de la guitare flamenco ainsi que du cuivre subliment la compo qui s’achève par une communion parfaite entre l’artiste et l’auditoire, ce dernier reprenant en chœur le refrain.

Plus folk, « Bird Of Sorrow » est empreint de délicatesse et d’émotion. Extraite du dernier opus, « Mary » est une ballade aux accents celtiques et orientaux à la fois. Une perle ! La setlist est bien équilibrée. Alimentés par des guitares percutantes et des cuivres somptueux, « Way Back In The Way Back When », « Lowly Deserter » et « Fitzcarraldo » libèrent toute leur puissance, alors que « Winning Streak » trempe dans un americana pur et dur. Avant d’attaquer « The Closing Door », Glen nous parle de Bob Dylan et de la conception de la chanson, inspirée de cette rencontre unique. Tout au long de l’unplugged « Grace Beneath The Pines », on n’entend même pas une mouche voler. Dans un même registre, Glen, seul à la semi-acoustique, nous réserve « Leave a light ».

Après « Her Mercy », Joe Quartz débarque pour participer à l’interprétation de « Fitzcarraldo », une adaptation limitée au piano, à la voix et à la contrebasse. Tous les musicos sont de retour et se placent en ligne pour aborder le « Passing through » de Pete Seeger, un final acoustique au cours duquel, Hansard va jongler entre sèche, mandoline et contrebasse, une cover a cours de laquelle chaque musicien va se réserver un couplet de cette composition.

En 21 chansons sur plus de 145 minutes, Glen s’est livré littéralement corps et âme à son public…

Setlist : « Fool’s Game », « I’ll Be You, Be Me », « Don't Settle », « My Little Ruin », « When Your Mind's Made Up  » (cover The Swell Season), « Bird Of Sorrow », « Mary », « One Of Us Must Lose », « Winning Streak », « The Closing Door », « Race To The Bottom », « Didn't He Ramble », « Leave A Light », « Way Back in the Way Back When », « Grace Beneath The Pines » ( en acoustique), « Falling Slowly » (cover The Swell Season), « Her Mercy », « Fitzcarraldo » (cover The Frames), « Good Life Of Song », « Song Of Good Hope »

Rappel : « Passing Through » (cover Pete Seeger)

(Organisation : Live Nation)

Informations supplémentaires

  • Band Name: Glen Hansard
  • Date: 2019-05-05
  • Concert Place: Cirque Royal
  • Concert City: Bruxelles
  • Rating: 7
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