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Hanté par les spectres de Can et de Spacemen 3… Spécial

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The Limiñanas est un collectif français fondé par Marie et Lionel Limiñana, en 2009. Epoux à la campagne comme sur scène, ils sont issus de Cabestany (c’est près de Perpignan), dans les Pyrénées-Orientales. Considérée outre-Quiévrain comme une des plus créatives sur la scène hexagonale, la formation compte à son actif six albums sous son patronyme, une bande originale de film et deux opus cosignés. Un en compagnie de Pascal Comelade et le dernier (il est paru en septembre dernier), de Laurent Garnier. Le duo a aussi bossé, notamment, en compagnie de Peter Hook, Etienne Daho, Bertrand Belin et surtout Anton Newcombe (The Brian Jonestown Massacre). Ces deux derniers ont ainsi collaboré au projet l’Epée, tout comme Emmanuelle Seignier, mais également sur le cinquième LP du band, alors que le leader de TBJM a mis en forme « Shadow people », en 2017. Pour en revenir au dernier long playing « De pelicula », signé conjointement par The Luminañas et Laurent Garnier, il s’agit d’une forme de ‘road trip’ racontant l’histoire de deux amants, auquel le Dj, producteur et compositeur a intégré ses beats. Mais c’est sous la forme d’un septuor que le combo se produit, ce soir, à l’Aéronef de Lille.

La barbe en broussaille, Lionel se consacre à la guitare et Marie aux drums (une grosse caisse et un tom à plancher). Ils occupent une position centrale. A gauche, se plante un des deux vocalistes, le Chilien Edi Pistolas, derrière ses machines et deux djembés. A l’extrême droite, Renaud Picard, l’autre chanteur est armé d’une semi-acoustique. Très en retrait, la plupart du temps assis, un autre barbu (NDR : serait-ce le frangin de Lionel ? En tout cas, il lui ressemble) se charge de claviers, de machines, mais surtout de plusieurs guitares, dont une Fender Jaguar. Aussi bien coiffé que Dirk Frimout, Ivan Telefunken, le troisième sixcordiste, manipule également une boîte à bidouillages qui lui sert de thérémine. Sans oublier le bassiste.

Le set s’ouvre par « Saul », une compo cinématographique (Ennio Morricone ?) dont la voix off semble hantée par Serge Gainsbourg. Plus funky, mais dans l’esprit d’Isaak Hayes, « Juliette dans la caravane » reproduit un schéma vocal similaire. Mais « Je rentrais par le bois… BB », malgré ces initiales, plonge déjà dans une forme de psyché-space-kraut-rock réminiscent d’un Hawkwind qui aurait opté pour la boîte à rythmes. Le début du show est bien équilibré et « Istanbul is sleepy » ainsi que l’hymnique « Shadow people » adoptent un profil mélodique que n’aurait pas renié Dandy Warhols. Et la petite sonorité de clavier vintage n’est pas étrangère à cette impression. Mais petit souci, on n’entend pas toujours très bien les paroles, même si les compos sont, en général, essentiellement instrumentales. Et puis, la structure des compos est souvent similaire. Un début plus ou moins pop, un riff hypnotique avec des boucles, puis l’expression sonore monte en intensité, de manière à créer une forme de transe, les musicos préposés à cet effet ne lésinant pas sur les digressions électriques et les bidouillages pour s’enfoncer dans une forme de tumulte (dé)sorganisé, parfois pendant de longues minutes, le drumming métronomique de Marie servant de fil conducteur. Et au fil de ces morceaux, les spectres de Can (NDR : pas étonnant puisque le groupe reprend son « Mother Sky ») et surtout de Spacemen 3 se mettent à planer. Ce qui au bout du compte n’est pas déplaisant, mais sans doute trop répétitif aux oreilles de votre serviteur. Heureusement, The Limiñanas nous réserve quelques moments de respiration ; à l’instar du très eighties « Funeral baby » (?!?!?) et du plus atmosphérique quoique mid tempo « Au début c’était le début », que chante Renaud Picard d’une voix qui emprunte curieusement les inflexions à Bashung. Par contre, le vindicatif « Que calor ! », vociféré dans la langue de Cervantès, ne passe vraiment pas la rampe et souffre de carence mélodique. Tout au long de la prestation, des extraits de films en noir et blanc sont projetés sur trois écrans en arrière-plan. Elles sont d’abord mues par un mouvement circulaire, avant que n’y défilent des images de Jeanne-Moreau, Romy Schneider, Lino Ventura, Can et bien d’autres…  

Marie se consacre au micro lors du premier titre du rappel. Elle interprète d’une voix laconique « Je m’en vais », même si elle reste sur place et reprend ses sticks afin de participer à un des moments les plus brillants du concert, à travers « Teenage kicks », la cover des Undertones. C’est Telefunken qui chante ce titre d’un ton quelque peu amusé avant de se déchaîner sur sa gratte devant son thérémine. Le concert va s’achever par une autre reprise, en l’occurrence « The Train Creep A-Loopin » de Tiny Bradshaw (un chanteur, pianiste, batteur et compositeur américain qui s’est illustré dans l’univers du jazz, puis du rhythm and blues, entre le début des années 30 et la fin des fifties), dans une version psyché-kraut-rock complètement déjantée et de nouveau dans l’esprit d’un certain… Spacemen 3 voire de Loop…

Sur le chemin du retour, Ludo, notre photographe, expliquait que la présence d’Anton Newcombe à la guitare et d’Emmanuelle Seignier au chant, lors du concert de L’Epée avaient apporté davantage de relief aux compos, et tout particulièrement les plus ‘motorik’, que nous avons estimées, ce soir, un peu trop monocordes…   

La première partie était assurée par Howlin’ Jaws, un trio guitare/(contre)basse/batterie parisien dont la musique s’inspire tantôt du rockabilly ou de la pop des 60’s. Les trois musicos participent aux vocaux et soignées, leurs harmonies vocales rappellent parfois celle des Beatles…

Voir aussi notre section photos ici

 

(Organisation Aéronef)

Setlist

Saul
Je rentrais par le bois... BB
Last Picture Show
Istanbul Is Sleepy
Shadow People
Juliette dans la caravane
Dimanche
The Gift
Funeral Baby
Crank (The Beach Bitches cover)
One of Us, One of Us, One of Us...
Que Calor!
Au début c'était le début
Ghost Rider
Mother Sky (Can cover)
Steeplechase

Rappel  

Je m'en vais
Teenage Kicks (The Undertones cover)
The Train Creep A-Loopin (Tiny Bradshaw and His Orchestra cover)

Informations supplémentaires

  • Band Name: The Limiñanas
  • Date: 2021-12-05
  • Concert Place: Aéronef
  • Concert City: Lille
  • Rating: 7
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