Un sentiment de révolte envahit Billions Of Comrades…

Billions Of Comrades vient de publier un nouveau single. Intitulé « SCAB AALO PAM », il annonce un nouvel elpee baptisé « Trotop » qui sortira en mars 2024. Ce morceau est un exutoire destiné à combattre une police violente qui intimide, blesse et tue afin de…

logo_musiczine

Musiczine recherche des collaborateurs.

Tu as une très bonne connaissance musicale et tu souhaites participer à l’aventure Musiczine.net ? Tu es passionné, organisé, ouvert, social, fiable et appliqué ? Tu as une bonne plume ? Alors n’hésite plus : rejoins-nous ! Vu l’ampleur prise par Musiczine et…

Langues

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

Zara Larsson 25-02-2024
Manu Chao - Bau-huis

Dour Festival 2019 : dimanche 14 juillet Spécial

Écrit par
&

Le soleil se lève pour la dernière fois sur l'édition 2019 du festival de Dour. La fatigue se lit maintenant et de plus en plus facilement sur le visage de tous les festivaliers et nombreux sont ceux qui rêvent de retrouver leur bon lit douillet. Mais avant de revenir au bercail, tous doivent encore affronter une journée entière de concerts.

Et le programme commence, pour votre serviteur, au Labo, en compagnie d'It It Anita. La musique proposée par la formation liégeoise est à l'image des son chanteur : robuste ! Pas étonnant que le groupe figure régulièrement dans les colonnes des sites spécialisés en metal. Et s'il n'y avait ce sens mélodique très soigné, il y mériterait absolument sa place. Ce qui est clair par contre, c’est que ça claque, et pas qu’un peu ! Certains passages plus hypnotiques semblent simplement destinés à nous faire baisser la garde avant une surenchère de batterie et de guitares. Bref, un set à éviter en cas de gueule de bois.

Ce sont les petits phénomènes flamands du moment qui embraient sur les planches du petit chapiteau. Whispering Sons a largement franchi les frontières du pays et est maintenant reconnu sur la scène internationale comme une étoile montante du post-punk. Fort de leur album « Image », paru en 2018, les Limbourgeois peuvent également compter sur le charisme androgyne de la chanteuse Fenne Kuppens. Sa voix grave, presque masculine, et son comportement scénique impressionnent d’emblée un public majoritairement néerlandophone. Ténébreuses, les compos flirtent avec la cold wave des années 80. L’intensité est totale et l’atmosphère autant menaçante que passionnante. La température grimpe au fil du show et atteint son paroxysme lors du tube « Alone », un single qui est resté cinq semaines d’affilée au sommet du classement dressé par les auditeurs de Stu Bru. En trois-quarts d'heure, Whispering Sons est parvenu à mettre l'auditoire dans sa poche...

On change complètement de style lors du set de Viagra Boys. Les ‘bad boys’ suédois débarquent tous les cinq sur le podium la clope au bec et une bière en main. Le contexte est posé bien que le patronyme laissait déjà présager la folie du quintet. Sebastian Murphy, le chanteur, n’attend qu’un seul morceau pour faire tomber la chemise et exhiber son torse complètement couvert de tatouages. Il hurle, recrache sa bière et vacille sur les compositions bien punks du groupe. C’est une véritable bête de scène, en fait. Comme dans ses chansons, il manie humour noir et ironie à merveille. Ainsi, il se réjouit de pouvoir faire la fête un samedi soir (alors qu’on est dimanche) et avoue adorer jouer en… France… Bonjour le déphasage ! Aussi surréaliste que le personnage, c’est le single « Sports » qui permet au concert de prendre une autre dimension. Murphy n’hésite pas à exécuter une dizaine de pompes (NDR : volontairement ridicules) sur les planches pour illustrer son propos. Les autres membres ne sont pas du genre à s’effacer non plus. Bassiste et batteur assurent également le show. Les Suédois finissent par se retirer avec classe et courbettes. Une dernière touche d’ironie pour un concert complètement décalé dans lequel on en n’oublierait presque la musique. Un vrai spectacle quoi !

‘C’est le dernier jour du festival, vous pouvez tout casser’. Ces mots émanent de la bouche du Roi de Dour : Romeo Elvis. Sur le pont dès mercredi comme DJ, il était de retour en tête d’affiche dimanche sur la Last Arena pour mettre le feu à la Plaine des Éoliennes. Et il ne va laisser que quelques secondes de répit aux festivaliers, pourtant épuisés. Seul son titre « J’ai Vu » marquera une pause dans un concert chargé d'intensité durant lequel Roméo va multiplier les comportements excentriques. Torse nu, grimpant sur les pylônes, le ket bruxellois a régalé la véritable marée humaine qui s’était déplacée pour assister à son show, sur la scène principale. Pas de doute, c’était bien lui la grosse tête d’affiche de Dour 2019.

Avant de terminer le festival, il nous reste un moment à passer auprès de Fat White Family. Le groupe le plus déjanté d’Angleterre était de retour à Dour pour présenter, entre autres, son nouvel album « Serf’s Up ». Le collectif londonien s’est forgé une solide réputation en live et va à nouveau confirmer tout le bien qu’on pense de lui. La bande à Lias Saoudi pratique un punk aussi nonchalant que provocateur. Ce dernier disque est clairement l’aboutissement de leur carrière. Moins brouillon et mieux construit que ses précédents essais, il est également la preuve que les Insulaires ont enfin réussi à canaliser leur énergie. Heureusement sur l’estrade, il n’en est rien… à quelques exceptions près. Il est dommage en effet que la puissance du set soit à deux reprises cassée par des titres plus lents et moins adaptés au show. En outre, déchaîné, Saoudi va confirmer qu'il est un grand amateur du bain de foule. Les nouveaux single « Feet » et « Fringe Runner » s’insèrent à merveille dans un set presque aussi fou que le leader du groupe. Car derrière son regard d’ange, Saoudi cache une rage qui ne cesse d’exploser. Dans certains morceaux comme sur « Touch The Leather », on a même l’impression qu’il rentre en éruption tel un volcan trop longtemps endormi. Bref, Fat White Family en live, c’est tout simplement un régal et une parfaite manière de terminer ce Dour de bien bonne facture. Du grand spectacle !

En accueillant 251.000 festivaliers sur les cinq jours, Dour a battu son record d’affluence lors de cette édition 2019. Le festival conserve, malgré son succès, son ADN qui fait la part belle aux découvertes et aux artistes ‘Made in Belgium’. 20% de la programmation était en effet consacrée aux artistes qui battaient pavillon noir-jaune-rouge. Une énorme réussite pour la deuxième année sur la Plaine des Éoliennes qui est maintenant complètement adoptée par le public. Et qui ne va cesser de s’améliorer lors des prochaines éditions, on en est sûr. A l’année prochaine donc… Et merci Doureeeuuuh !

Voir aussi notre section photos ici

(Organisation : Dour Festival)

It It Anita + Whispering Sons + Viagra Boys + Romeo Elvis + Fat White Family

Informations supplémentaires

  • Date: 2019-07-13
  • Festival Name: Dour Festival
  • Festival Place: Parc éolien
  • Festival City: Dour
  • Rating: 8
Lu 1346 fois