En matière de ‘Variétés françaises’, rayon cds pour supermarchés (NDR : il y a bien longtemps que mon disquaire préféré s’est retiré des affaires), on devrait trouver, sans aucune surprise, des noms tels que Saez, Noir Désir, Superbus, Eiffel, Zazie, Anaïs, Saint André et bien d’autres encore. Parmi tous ces artistes, un nom cependant totalement inconnu éveille ma curiosité : Kaolin. Fouineur comme pas deux et irrésistiblement attiré par tout ce qui se chante dans la langue de Voltaire (mais faut qu’ça ‘sonne’), cet artiste constitue une découverte pour votre serviteur, et peut-être également pour vous…
Kaolin nous vient du centre de la France, plus précisément de Montluçon, et compte déjà à son actif quatre opus studio. Après avoir publié « Allez » en 2002, « De retour dans nos cirques » en 2004 et « Mélanger les couleurs » en 2006, la formation auvergnate a patienté quatre ans, permis au chanteur, Guillaume Cantillon, de concocter un album solo, intégré un nouveau membre (chant et basse), avant de nous pondre ce nouvel elpee au titre éponyme, en cette fin d’année.
Mis en forme par Jean-Louis Piérot (Bashung, Miossec, Renan Luce), ce disque nous offre un patchwork de folk, funk, rock, disco-rock susceptible de ratisser un public bien plus large que lors des débuts du groupe, où ils s’essayaient principalement à ‘imiter’ un style ‘power pop rageur’ anglo-saxon, qui était jusqu’il y a peu leur marque de fabrique…
Quatre ans plus tard, le style s’est donc davantage orienté vers la chanson française, faisant la part belle aux textes un peu naïfs, soutenus par une instrumentation de bonne facture. De quoi ravir les amateurs de bonne variété ; bref, qui ne souhaitent pas trop se prendre la tête !!! Des titres comme « Crois-moi », « Bang bang » ou l’excellent « C’est mieux comme ça » donnent vraiment envie de bouger. Et pour une fois, on comprend les paroles, ce qui n’est pas fréquent… « Sans importance » est du même acabit : simple, accrocheur, énergique et frais.
Sans prétention aucune, Kaolin propage de la bonne humeur à travers des petites mélodies entraînantes qui s’écoutent sans arrière-pensée. En adoptant une forme d’humour au second degré (« Tu m’emmerdes ») ou en esquissant un sourire en coin, Kaolin nous démontre que même les histoires amoureuses qui finissent mal (« Petite peste ») peuvent donner envie, si pas de danser, au moins de chantonner…
Enfin, « Shanana », rappelle que le quintet était attaché à la pop anglo-saxonne, lors de ses premières réalisations.
Chouette !