Au sein de Dokken, George Lynch affichait un statut de star, en plein revival metal ricain du milieu des années 80. Ses concurrents avaient pour patronyme Ratt, Motley Crüe et Skid Row. Il fonde ensuite le plus bluesy Lynch Mob qui se fend d’un carton du nom de « Wicked Sentation », en 1990.
« Kill All Control » constitue le premier véritable album solo du ‘guitar hero’, surnommé Mister Scary par ses fans.
Il nous invite à savourer pas moins de treize nouveaux morceaux dans la plus pure tradition hard rock, bien que très éloignés de l’univers Dokken.
« Kill All Control » et « Done » nous plongent immédiatement dans le vif du sujet. Ça va déménager ! Un petit air de Van Halen souffle sur « Rattlesnake », particulièrement durant le solo époustouflant de Lynch.
« Fly on The Wall » n’est pas une reprise d’AC/DC, comme on pourrait l’imaginer, mais lorgne sérieusement sur la partition d’un Alice In Chains dernier cru. Tantôt seventies, souvent groovy, les titres s’enchaînent fluidement, évitant de tomber dans le travers de la pure démonstration.
Lynch, au contraire, laisse beaucoup d’espace à ses acolytes. L’inverse serait décevant quand on sait que le diable d’homme a toujours eu l’art de bien s’entourer. Marc Torien (Bullet Boys) et Keith St. John (Montrose) ont posé leur voix sur certains titres ; et Fred Coury (Cinderella) assure une prestation magistrale prestation sur l’ironique « Son of Scary ».
De toute évidence, l’ex Dokken n’est pas en manque d’inspiration et ne souffre pas de problèmes d’arthrose dans les doigts. Pas l’album de l’année, mais un diablement bon disque.