Bat For Lashes c’est le projet de Natasha Khan, une Britannique d’origine Pakistanaise. Née à Brighton, elle ne manque ni de personnalité, ni de charisme. Et en plus, elle est particulièrement jolie. Un elfe plein douceur, d’innocence, de joie de vivre et d’optimisme En 2010, elle a décroché deux awards. Un pour le meilleur concert alternatif. Faut dire que ses spectacles sont à la fois ludiques, tendres ou dynamiques. L’autre pour la meilleure chanson contemporaine (« Daniel »).
Capable de jongler entre le piano, la guitare, la basse, l’autoharpe et les percussions, outre le chant, elle pratique une forme de folk ténébreux, menaçant, fragile, théâtral et gothique. Et ses inflexions vocales sont susceptibles d’évoquer tour à tour Kate Bush, Alison Godfrapp, Toni Halliday (Curve), Elisabeth Frazer (Cocteau Twins), Alison Shaw (The Cranes), Lou Rhodes (Lamb), Anneli Drecker (Bel Canto) et même Jón Þór Birgisson (Sigur Rós).
« The haunted man », son dernier elpee, révèle un face plus épanouie de l’artiste. Elle y aborde ses textes sous un angle philosophique et psychologique. Un disque qui recèle des compos tour à tour solennelles, claustrophobes, désinvoltes, cool, entraînantes, impératives ou à la limite explosives, mais toujours soigneusement construites… Les rythmes sont hypnotiques. Stimulés par l’électronique et alimentés par les basses, les synthés et les drums, ils grondent profondément. Et au sein de cet univers dramatique, la voix de Natasha libère une large palette d’émotions. Dans ces conditions, difficile de ne pas tomber sous le charme…
L’illustration de la pochette est superbe. Elle est signée Ryan McGinley. Dénudée, mais pudique, Khan porte un jeune homme sur les épaules…