Il y a quelque chose de singulièrement britannique dans la musique de cette formation californienne. De Los Angeles, très exactement. Le sens mélodique. Probablement. Mais surtout les harmonies vocales sinusoïdales, qui évoquent pour les plus jeunes Archive, et pour les vétérans, le Floyd. Surtout la période « Wish you were here ». Même si on y décèle également quelques traces de country. Et puis, n’oublions pas les guitares. Tour à tour pétillantes, belliqueuses, atmosphériques, limpides, crépitantes, écorchées ou alanguies. Un peu dans l’esprit de Madrugada (NDR : ce ne sont pas des insulaires, mais des Norvégiens) voire dans celui du défunt Hurricane #1, notamment lorsque les mélodies deviennent hymniques. Les ballades dominent le tracklisting. Imprimées sur un mid tempo elles peuvent aussi emprunter celui le rythme d’une valse (« King of Kings »), avant de s’abandonner en fin de parcours dans une sorte d’éther alangui, atmosphérique, propice à la méditation en solitaire. D’autant plus que les lyrics réverbèrent, en général des sentiments de colère, de mélancolie voire même de désespoir…