La révolte de Bagdad Rodeo...

Le premier single extrait de « Quatre - L'album sans Fin - Part 1 », le nouvel album de Bagdad Rodéo, « Révolution Vendetta », nous plonge dans les racines du groupe, de son combat, celui de la liberté à tout prix et de l'esprit critique qui font de Bagdad…

logo_musiczine

Musiczine recherche des collaborateurs.

Tu as une très bonne connaissance musicale et tu souhaites participer à l’aventure Musiczine.net ? Tu es passionné, organisé, ouvert, social, fiable et appliqué ? Tu as une bonne plume ? Alors n’hésite plus : rejoins-nous ! Vu l’ampleur prise par Musiczine et…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Search results (3 Items)

Whispering sons

Bref mais intense…

Écrit par

La salle est bien remplie pour accueillir Whispering Sons, au Zik-Zak, ce dimanche 3 octobre 2022, date programmée au beau milieu de sa tournée européenne. Le band est déjà passé par le Salon à Silly, l’Ancienne Belgique de Bruxelles, où il a fait salle comble en mars 2021. Et puis, il s’est produit au festival de Werchter. Deux elpees a son actif, « Images », paru en 2018, et « Several Others », l’an dernier. Son nouveau single « Tilt » est sorti il y a sept mois et squatte les ondes de la bande FM.

Issu de Houthalen-Helchteren, en province du Limbourg, mais établi à Bruxelles, ce groupe belge est devenu notoire pour ses prestations à haute intensité, démontrant ainsi que le post punk qu’il pratique est encore loin d'avoir connu ses meilleures années.

Maze assure la première partie. Il ne s’agit pas de la formation californienne drivée par Frankie Beverly, mais d’un band gantois. Son dernier Ep, « Serve Yourself », remonte à 2016. Depuis, il est passé d’un trio à un quatuor, le drummer Timo Fannoy rejoignant le line up. Et dans la foulée, la formation a apporté une nouvelle dimension à son noisy-post-punk.

Chevelu, le batteur est installé à l’avant de la scène. Et ses interventions sont percutantes. Le line up implique également un guitariste, un bassiste et un chanteur. Ce dernier ne tient pas en place. En ‘live’, on a l’impression de vivre une expérience étrange, intense voire inconfortable. La setlist ne comporte aucun ancien morceau.

Bref, un supporting act idéal pour Whispering Sons.

Setlist : « Designer », « How Long », « Actual », « Subcribes », « Laaitning », « Inner », « Open Ear », Twelve Years », « Counter ».

Whispering Sons débarque à 21h30 ; Fenne, une longue chemise blanche recouvrant le haut de son pantalon de couleur noire, recueille déjà les premiers applaudissements. Mais ce qui frappe d’abord, chez elle, c’est sa voix. Un baryton profond, caverneux, dramatique, qui semble parfois surgir des rives du Styx.

Le concert débute par « Dead End », plage d'ouverture du dernier opus. Aujourd'hui, Fenne Kuppens semble plus à l'aise dans son rôle de frontwoman. Elle ose regarder tout le monde, droit dans les yeux. Dès le deuxième titre, « Heat », la foule se met à dandiner, alors que les riffs de gratte électrisent l’expression sonore.

« Screens » s’enfonce dans l’indus. Les interventions ‘dark’ de Kobe Lijnen, à la six cordes, sur « Got A Light » ont de quoi impressionner. Le drumming y est dense. Tout au long de « White Noise », l’auditoire s’accroche à chaque mot prononcé par Fenne.

La version ‘live’ de « Tilt » baigne au sein d’’un climat bien plus angoissant que celle en studio. On pense alors successivement à Joy Division, Portishead, Placebo, Idles, Fontaines D.C. et même Shame, confirmant que la musique de WS a évolué depuis 2013, année de sa formation.

Le quintet a commencé son impressionnante offensive finale à peu près à mi-parcours, soit à partir de « Flood ».

« Satantango » nous entraîne au sein d’un univers sépulcral, alors que plutôt brefs, « Surface » et « Aftermath » s’avèrent relativement dépouillés. C’est le moment choisi par Kobe de s’installer derrière les ivoires pour accompagner Fenne, une chanson interprétée en mode piano/voix. Les 3 autres musicos ont alors quitté le podium. Gothique, le set s’achève par « Surgery », un morceau qui monte progressivement en intensité avant d’être emporté dans une sorte de frénésie tempétueuse…

Malgré l’excellence du show, Fenne semble bouleversée. Elle s’est même mise à pleurer. Elle ne s’est d’ailleurs pas rendue au merchandising, à l’issue du concert.  

En rappel, le band va nous réserver trois chansons particulièrement appréciées par l’auditoire : « Smoke », « Wall » et « Waste ». Un superbe final pour un spectacle dont on regrettera cependant la brièveté : 60 minutes, pas une de plus.

Setlist : « Dead End », « Heat », « Got A Light », « Alone », « Tilt », « Walking Fl. », « White Noise », « Screens », « Flood », « Surface », « Hollow », « Aftermath », « Satantango », « Surgery ».

Rappel : « Smoke », « Wall », « Waste »

(Organisation : Zik-Zak et Rock Nation)

 

Whispering sons

L’ombre du Covid planait peut-être encore sur l’AB…

Écrit par

Enfin un concert sans masque ni distanciation sociale. Le CST est encore de rigueur, mais il ne devrait bientôt plus être réclamé à l’entrée. Ce soir, l’AB accueille Whispering Sons, et la salle est bourrée comme un œuf.

Whispering Sons (trad : les fils chuchotants) sont issus de la Province du Limbourg. Les lauréats enfumés de l’édition 2016 du Humo’s Rock Rally ont publié, l’an dernier, un second album. Excellent par ailleurs. Un opus qui nous replonge dans les cryptes musicales sombres des eighties. Son cocktail de cold wave, post punk et shoegaze est pimenté par le baryton ténébreux de Fenne Kuppens. Au fil du temps, la formation s’est forgé une belle notoriété sur la scène indie ; ce qui lui a permis de se produire à Paris, et notamment au défilé de Raf Simons. Naomi Campbell est même venue féliciter les musiciens. Nominé en 2018, pour trois MIA, le combo s’est produit dans le cadre de l’édition 2019 du Rock Werchter, et il est de nouveau à l’affiche, cette année…

Le supporting act est assuré par Teen Creeps, un power trio gantois responsable de deux Eps et de deux albums, à ce jour, dont le dernier « Forever », est paru l’an dernier.

Le set est particulièrement énergique. Manifestement, sa musique est influencée par la scène alternative américaine ; depuis, Dinosaur Jr à Sonic Youth, en passant par Nirvana (donc Foo Fighters) et Metz, même si ce dernier band est canadien. Mais il le bon goût de traiter l’ensemble, sous une forme contemporaine. L’efficacité du drumming, le bourdonnement enivrant de la basse et les envolées de la guitare se fondent en une expression sonore à la fois intense et percutante. Dommage que le public soir resté aussi statique…

A revoir dans le cadre d’un festival, et pourquoi pas aux Lokerse Feesten… (voir notre section photos ici)

Les cinq musicos de Whispering Sons grimpent sur l’estrade. Outre Fenne Kuppens, la chanteuse, il implique un guitariste, un bassiste, un drummer et un claviériste. Fenne est vêtue d’une chemise bleu ciel, à longs pans, ainsi que d’un pantalon et d’une veste de couleur bleu pétrole, adornés de motifs ésotériques.

On remarque la présence du logo du dernier elpee, projeté sur un écran, à l’arrière-plan, alors que constitué de leds, le light show va passer régulièrement du rouge au bleu, et inversement.

Ce qui frappe d’abord, c’est ce baryton sombre, caverneux et envoûtant de Fenne, qui semble parfois sortir des rives du Styx.

A deux reprises, le guitariste s’installe derrière les ivoires pour soutenir sa voix, lors de chansons plus paisibles, mais déchirantes. Des claviers qui semblent d’ailleurs bien plus présents dans la musique de Whispering Sons.

Dès le début du set, la musique baigne au sein d’un climat gothique.

« (I Leave You) Wounded » fascine et intrigue à la fois. Sauvages, les riffs de gratte électrisent « Heat » et « Visions ». Fenne hurle sa « Vision » tourmentée de l’existence. « (I Leave You) Wounded » adopte un profil davantage électro, alors que « Screens » s’enfonce dans l’indus.

L’ambiance devient carrément sépulcrale tout au long de « Satantango », alors que plutôt brefs, « Surface » et « Aftermath » sont relativement dépouillés.

Dernier titre de la prestation, « Surgery » monte progressivement en intensité et entre alors dans une sorte de frénésie

En rappel, le band attaque « Tift », le dernier single sorti il y a quelques jours. Une compo dont le climat oscille de Joy Division à Portishead en passant par Placebo, Idles, Fontaines D.C. et Shame, démontrant que sa musique a évolué depuis 2013, année de sa formation.

Un excellent concert auquel le public s’est montré un peu trop mou, au goût de votre serviteur. Bon, maintenant, il est vrai si Fenne a de la présence sur scène, elle manque encore de pétulance. Et puis, le style musical, ne s’y prête probablement pas. C’est un choix ! Mais quand même, certains morceaux auraient mérité de voir se déclencher des pogos ou même du crowdsurfing. L’ombre du Covid planait peut-être encore sur l’AB… (voir notre section photos )

Setlist : « Dead End », « Heat », « Got A Light », « White Noise », « (I Leave You) Wounted », « Performance », « Vision », « Seasons », « Flood », « Surface », Hallow », « Aftermath », « Santantango », « Surgery ».

Rappel : « Tift », « Alone », « Waste »

(Organisation : Ancienne Belgique)

Whispering sons

Une grosse claque dans la tronche…

Aujourd'hui, c'est un grand jour pour Whispering Sons. Le jeune groupe belge, originaire du Limbourg (Houthalen-Helchteren, pour être précis) mais établi à Bruxelles, présente son premier album, « Image », sorti au Benelux sur le label PiaS. Après avoir gravé un Ep très prometteur, « Endless Party », il y a 3 ans, sur Wool-e-Tapes et Minimal Maximal, puis deux singles, « White Noise » et « Performance », publiés par Weyrd Son Records, le premier LP du groupe était en effet impatiemment attendu. Auréolée par sa victoire au Humo Rock Rally et suite à un début de carrière fulgurant, la bande à Fenne Kuppens est décrite par tous les observateurs comme 'the next big thing' sur la scène indie orientée 'dark' (postpunk/wave/shoegaze). Manifestement, l'essai a été converti et ce, haut la main. Le disque est véritablement exceptionnel de maîtrise et d'intensité. Et la prestation du band en ‘live’ a confirmé ces excellentes dispositions...

Au départ, le contexte est favorable : l'AB Club est archi-sold out pour accueillir le quintet et l'ambiance est électrique, pour ne pas dire, survoltée. Fenne Kuppens apparaît, habillée d'un ensemble blanc et rouge. Elle est épaulée par ses quatre acolytes. Tout comme lors du showcase privé accordé deux jours plus tôt chez PiaS, le combo enchaîne les titres de son nouveau long playing, dans l'ordre du tracklisting, en entrecoupant la série d'incursions dans son 'back catalogue'.

Après « Stalemate », « Got A Light » nous assène un premier coup de poing dans la figure. Fenne y éructe ‘How Are You Feelin' ?’ en arpentant le podium de droite à gauche (NDR : et inversement) comme une possédée. On constate alors, à quel point son attitude scénique a progressé. Dépassant sa timidité naturelle, sa présence est devenue charismatique. Sa voix de baryton ou plutôt de mezzo, vu qu’il s’agit d’une femme, est grave, évoquant, bien sûr, Nico, Siouxsie Sioux ou Chinawoman, voire même Andrew Eldritch. Mais en écoutant les paroles et en observant la manière avec laquelle elle rayonne, on pense plutôt à Patti Smith. Il émane de son être, une même rage et une même désespérance, sombre et paradoxalement très lumineuse…

« Alone », le premier single tiré de l'album, met joliment la pression, dans un style assez proche de Sisters of Mercy. Particulièrement bruitiste et imprimé sur une rythmique krautrock tribale et répétitive, « White noise » justifie son titre. Sander Pelsmaekers, qui a troqué ses drum pads électroniques contre une batterie analogique y étale toute sa maestria. Il reste, comme auparavant, debout ; ce qui l'oblige à jouer du kick drum de la main gauche sur un tom, un exercice qui demande une concentration maximale. Et il faut reconnaître qu'il assure à la perfection.

Entre les morceaux, Fenne s’approche de l’auditoire, immobile, les mains derrière le dos, comme un professeur devant sa classe, dévisageant les spectateurs d’un regard hypnotique. Mais dès les premiers accords de « Performance », elle entre à nouveau en transe et sa chevelure blonde recommence à valser. Transperçant un 'wall of sound' assourdissant, sa voix hurle ‘I can't take them down !’ Impressionnant...

« Skin » calme un peu le jeu grâce à une gratte cristalline, proche des sonorités dispensées chez les Chameleons (NDR : la bande à Mark Burgess –pensez à l’incontournable « Second... Skin »– est une référence majeure, pour Whispering Sons). Une chose est sûre, ‘we were not wasting time’

« No Time » persiste dans la thématique du temps. La longue intro réveille le souvenir de Joy Division, à cause de la ligne de basse tracée par Tuur Vandeborne, et Simple Minds pour les sonorités en ‘arpeggiateur’ libérées par le synthé ‘Little Phatty’ (un Moog!) de Sander Hermans.  

Après « Fragments » et « Hollow », « Wall » replonge dans le passé ; probablement le morceau le plus connu du groupe, au cours duquel la guitare Fender de Kobe Lijnen scintille de mille feux.

Quelques tonalités de synthé séquencées introduisent « Waste », puis Fenne murmure ‘Fragile figure, don't speak...’ Le riff de guitare et la rythmique enflent et conduisent au paroxysme… Fenne crache les paroles ‘It's a perversity slowly spiralling down in me’, comme du venin et cette spirale sonore hallucinante nous emporte jusqu'au moment où elle lâche la phrase ultime, ‘And I don't know if I can’. Au moment du dernier cri scellant la chanson, l’auditoire est véritablement en folie. Il accorde au groupe une véritable ovation, qui dure quelques minutes. Les musiciens se regardent, éberlués, comme choqués par le moment exceptionnel qu'ils viennent de vivre. Wow, magique !

Après un tel sommet, le groupe n'a plus qu'à se laisser glisser sur cette vague d'émotions, nous réservant d’abord « Dense » et ensuite, pour clôturer, le sublime « Insights », une perle de shoegaze/post-punk, d'ailleurs assez proche par certains aspects du titre éponyme de Moral, à la fin duquel Sander et Kobe se déchaînent littéralement en jouant à l'unisson la mélodie finale.

Sous un tonnerre d'applaudissements, Fenne et la section rythmique quittent le podium, laissant Kobe et Sander entamer « No Image », la plage atypique de l'album. Lente et lancinante, elle se construit sur quelques accords plaqués au piano par Kobe. Fenne remonte sur les planches afin d’interpréter ce titre ensorcelant, qui pourrait bien devenir leur « Atmosphere ». Malgré un petit trou de mémoire au deuxième couplet, elle parvient à convaincre le public, avant que la formation au grand complet ne participe à l’explosion finale...

Bref, on a pris une grosse claque dans la tronche. Tout était réuni : intensité, cohésion, concentration, émotion et puissance. Seuls petits bémols : la voix trop étouffée (à cause d'un mauvais micro?) et un mixage parfois trop bruitiste, mais ici, c’est peut-être aussi une question de goût(s)... Une certitude, Whispering Sons a aujourd’hui acquis une stature internationale et l'album, distribué en Europe par SMILE et aux USA par Cleopatra Recs, devrait rencontrer un succès sans précédent auprès des aficionados de ce genre musical. Et encore bravo !

Setlist :

Stalemate
Got A Light
Alone
White Noise
Performance
Skin
No Time
Hollow
Wall
Waste
Dense
Insights

Encore  

No Image

Avant Whispering Sons, Public Psyche, la formation gantoise a de nouveau assuré en dispensant un krautrock aux accents psychédéliques, pimenté par un chant très 'acid', réminiscent des plus beaux moments de Madchester. 

Setlist Public Psyche :

Untitled (nouveau morceau)
Bleached
Elevator
Saturn
Veil
New Days

(Organisation : Ancienne Belgique)