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Meril Wubslin fait ça… et dans la langue de Molière…

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Banks

Une véritable machine à tubes…

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Ce soir, la file est beaucoup moins longue que la veille, pour le concert d’Aurora. Mais l’ouverture des portes accuse une bonne demi-heure de retard. En outre, il faudra encore attendre 10 minutes à l’extérieur de la grande salle (NDR : en mode ‘Ballroom’) pour permettre à Maeve, le supporting act, d’achever son soundcheck. Et on a l’impression que les oreilles vont passer deux sales quarts d’heure avant le concert de Banks.

Originaire de Los Angeles, Jillian Rose Banks, mieux connue sous le nom de Banks, a connu une ascension fulgurante, dès 2013, en mettant en ligne une série de titres énigmatiques. Depuis elle a gravé 5 albums, dont le dernier, « Serpentina », est paru en avril dernier ; une œuvre qui aborde les thèmes de la métamorphose et de la renaissance, tout en se profilant comme le début d’une nouvelle ère pour cette artiste ! C’est la première date de sa nouvelle tournée européenne. La machine à hits va dérouler le tapis rouge pour une soirée destinée au dancefloor.

Maeve assure le supporting act et grimpe sur le podium à 20h15. Vêtue d’une sorte de cuissardes blanches en tissu, nouées sur des baskets, et d’une petite jupette brune comme celle que portait les guerriers romains, elle occupe tout l’espace scénique pour se déhancher. Il y a bien un batteur et un claviériste pour la soutenir, mais l’expression sonore abuse des infrabasses particulièrement agressives et néfastes pour les tympans….

A 21h10, Banks débarque sur les planches en compagnie de deux danseuses toutes de noir vêtues et le visage voilé. Mais également d’un claviériste et d’un batteur. Elle est chaussée de pompes noires aux semelles hyper compensées et vêtue de rouge : pantalon à pattes d’eph’, gants et corset en dentelles. Une estrade à 4 niveaux est placée à droite juste devant le drummer, estrade sur laquelle évolueront les trois filles.

Le concert s’ouvre par deux extraits du dernier elpee. Tout d’abord le r’n’b bien rythmé « Misunderstood ». Puis « Meteorite », un autre brûlot. Des stroboscopes mitraillent les artistes dans leurs chorégraphies bien rôdées à l’américaine. En écoutant le chant particulièrement déformé de Banks sous une production électronique lourde et qui pilonne, on se demande quand même si sa voix est capable d’une telle performance. Apparemment, oui ! Elle est très travaillée et quoique vocodée, sa tessiture est ample. En outre, les interventions sur cette voix sont du plus bel effet.

La gestuelle de l'auteure-compositrice-interprète évoque Janelle Monáe voire Beyoncé. Ses mains triturent constamment le micro. Les trois filles se contorsionnent en permanence, y compris Jillian, malgré une grave fracture de la colonne vertébrale, en 2019. Parfois on a l’impression que ses danseuses sont les extensions de ses bras. Le drummer se sert aussi bien de pads électroniques que de toms et de cymbales. Sa frappe s’avère métronomique, mais particulièrement technique. Et le préposé aux synthés et aux beats électro participe activement et brillamment à l’élaboration de l’expression sonore.

Banks interagit peu avec le public. Sauf avant d’attaquer « Gimme ». Histoire de remettre les pendules à l’heure, elle s’autorise alors une déclaration digne d'un discours politique pour expliquer où elle se situait dans sa féminité : ‘Le moment est venu pour toutes les femmes d'exiger ce qu'elles veulent…’

Mais on retiendra surtout que Banks est une véritable machine à tubes. D’ailleurs, en rappel, « Beggin For Thread » va mettre tout le monde sur les rotules…

(Voir aussi notre section photos ici)

Setlist : « Misunderstood », « Meteorite », « Gemini Feed », « Fuck With Myself », « Better », « Waiting Game », « The Devil », « Skinnydipped », « Drowning », « Someone New », « Brain », « Gimme », « Deadend », « Holding Back »

Rappel : « Beggin for Thread »

Alex Banks

Illuminate

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Et la lumière fut. Puis elle vacilla.

On pourrait résumer ainsi le 1er album d’Alex Banks, « Illuminate ».

Entre ombres et lumières, mais toujours guidé par cette lueur sensuelle qui pénètre dans l’oreille, on suit le nouveau prodige londonien dans un dédale de pièces musicales sublimes.

Signé sur le label de Modeselektor, MonkeyTown, il en garde le goût pour les rythmiques concassées. Mais il y ajoute sa patte mélancolique qui ressort de structures précises, où de la maîtrise naît l’émotion.

N’hésitant à parsemer ses compos de moments acoustiques, il crée un des albums majeurs de cette année Electro.

Jeune ado metalleux, comme beaucoup de ses potes, sa vie a changé au contact des raves et de la Jungle.

Produisant des jingles pour films d’entreprise afin de vivre de sa propre musique il va finir par remixer les cadors de chez ‘Ninja Tune’ (Bonobo, Andreya Triana).

L’album est particulièrement original, ne puisant dans divers courants musicaux (Glitch, Dubstep, booty) que le strict nécessaire à sa réussite.

Mention particulière à « Solar », miniature hachée qui en plein milieu de parcours, se transforme en épopée house.

Sur « Initiate », le Dubstep se durcit et contraste avec la voix d’Elizabeth Bernholz pour créer un équilibre presque parfait. Caractérisé par ses rythmiques tribales, « Sheya » constitue l’autre sommet d’un opus qui n’en manque pas.

 

HK & les Saltimbanks

Citoyen du Monde

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Ancien membre du Ministère des Affaires Etrangères, ce fils d’immigrés algériens a décidé de se lancer dans une carrière individuelle. Enfin, pas tout à fait, puisqu’il est aujourd’hui flanqué des Saltimbanks. Issu d’un quartier populaire de Roubaix, HK connaît parfaitement les sujets qu’il aborde dans ses lyrics : l’immigration, la pauvreté, l’intolérance. Des questions qui ont toujours préoccupé le personnage. Et pour exprimer ses sentiments, le Français a choisi, comme il le conte dans « Enfant d’une époque », la force des mots.

« Citoyen du Monde » constitue son premier album solo. HK et ses saltimbanques y mélangent les styles : du reggae à la musique africaine en passant par la chanson française ; un véritable métissage musical proche d’un Zebda et fatalement du Ministère des Affaires Etrangères, peut être aussi d’un Java, mais uniquement sous l’aspect musical. HK dispense ses messages en chantant, rappant ou slamant ; mais si sa prose est parfois naïve elle a au moins le mérite d’interpeler ; et surtout de nous pencher sur les problèmes sociétaux contemporains.

HK s’est montré très généreux dans l’effort, puisque cet opus réunissant 20 morceaux est partagé en deux compact-discs. Il faut cependant reconnaître que certains titres font un peu pâle figure ou sont tout simplement dispensables. Car finalement, un seul elpee de 10 à 12 pistes aurait largement suffi.