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Chris Bergson Band

Bitter midnight

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Chris Bergson est issu de New York City. A l’origine, ce chanteur/guitariste s’intéressait essentiellement au jazz. Ce qui lui a permis d'accompagner quelques grandes voix du style, dont Norah Jones. Il se convertit progressivement au blues et publie alors "Blues for some friends of mine", en 1997, ainsi que "Wait for Spring", en 2000. Cinq elpees plus tard, dont un "Live at Jazz Standard", gravé en 2014, il nous propose ce "Bitter midnight". Manifestement, au fil du temps, il s’est forgé une solide réputation…

"Pedal tones" ouvre la plaque. Un funky blues élaboré qui met bien en exergue le traitement à la slide, une intervention rappelant un Little Feat originel. Southern blues/rock enlevé, "520" baigne au sein d’un univers proche de l’Allman Brothers Band. A cause de l’attaque bien spécifique de la guitare, mais également de la voix, proche de Greg Allman, ainsi que de l’orgue injecté par Craig Dreyer. Lorsque Chris s’inspire de BB King sur ses cordes, le résultat est remarquable. Son doigté et son feeling exacerbé font mouche sur "Just before the storm", mais également "Bitter midnight", un blues lent bien cuivré. Mr Bergson nous invite à pénétrer au cœur du blues, et tout particulièrement dans le delta du Mississippi. Et le voyage est vraiment excitant, une expédition au cours de laquelle sa slide se révèle gouailleuse tout au long d’"Explode and contain" et "61st & 1st", au cours duquel il nous réserve un envol créatif face au Wurlitzer de Craig. Indolent, "Blues for Dave" plonge à la racine du blues, une piste caractérisée par une intervention à la slide, empreinte d’une grande sensibilité. "Another day" évoque Procol Harum, une très belle plage entretenue par la voix chaleureuse et l'orgue Hammond de Craig Dreyer. Chris se produira au Pays-Bas et en France, en mai, juin et juillet prochain…

 

Chris Bergson Band

Another day

Écrit par

Ce jeune chanteur/guitariste/compositeur s'est établi à New York, en 1995. Dans la "Big Apple", il s'est forgé une solide réputation de guitariste de jazz en accompagnant des artistes célèbres. Norah Jones est ainsi probablement la plus notoire. Faut dire que ses maîtres dans cette discipline répondent aux noms de Miles Davis et de John Coltrane. Pourtant, il concède également de solides références blues ; à cause de son admiration pour Albert King et Little Walter! D’ailleurs, lorsque Bergson chante, il s’inspire bien du blues. Au cours de l’année 2004, il s’est produit en compagnie de son band tous les mardis au Jazz Standard, un grand club de Manhattan! Cet opus est paru en 2005. Apparemment, ce serait déjà son quatrième. Il fait suite à "Blues for some friends of mine" édité en 1997, "Wait for spring" en 2001 et "Blues" en 2003.

Ce nouvel elpee s’ouvre par "Come and gone". Le rythme est légèrement funky. Sa voix se détache immédiatement de l'ensemble. Une voix grave, austère, qui donne une nette impression de vécu. Matt Wilson à la batterie et Chris Berger à la basse fixent le tempo. Le saxophone ténor de Jay Collins se détache délicatement, pendant que la guitare se concentre ici sur des plans rythmiques. L'atmosphère très cool qui émane de cette plage est incontestablement bercée par le jazz. Douceur, délicatesse et simplicité régissent "High above the morning". Tout au long de ce titre lent, la section rythmique minimaliste joue un rôle déterminant. Enrichi par l'orgue Hammond de Brian Charrette, ce slow R&B très mélodique est d’une grande beauté. Lorsque les cordes lâchent les notes, c’est avec une fragilité extrême. Et au compte-gouttes. Mais quelle splendeur dans le dépouillement! Cette sérénité, ce calme, alimentent les sources d'inspiration de Bergson. Jolie ballade indolente, "Sweet white lie" baigne au sein d’une ambiance country, une ambiance propice à chanter autour d’un feu de bois. Une plage qui pourrait devenir un hit, si elle était chantée par … les Eagles. Son timbre vocal pur et grave domine ce fragment au cours duquel seule la guitare tapisse le décor sonore. Le rythme fait son retour sous la forme d’un funky jazz pour nous inviter à prendre la route qui mène à la "Greyhound station". Collins souffle dans son sax et donne la réplique vocale. Bergson se réserve une excellente sortie dans le registre jazz rock, tandis que Wilson martyrise ses peaux. La suite est un réel bonheur pour les amateurs de country blues. Dans un silence glacial, il aborde son "Three sisters", une compo inspirée par Skip James. Il chante d’un timbre passionné et sensible en dialoguant avec ses cordes. Mais son interprétation est tellement naturelle, qu’on se rend à peine compte de la métamorphose de cette plage. En faisant glisser paresseusement son bottleneck, il la transforme - fin de parcours - en une version du "Death letter" de Son house". Titre jazz particulièrement limpide, "Up in Buffalo" constitue le moment de gloire pour Jay Collins. A cet instant, nous ne sommes plus très loin de John Coltrane ; ce qui n’empêche pas les autres musiciens de venir apporter tour à tour leur contribution. La plage finale est également le titre maître. La mélodie est à nouveau brillante. En écoutant ce morceau, on comprend mieux pourquoi la musique de Bergson évolue à la croisée des chemins du jazz, du blues et de la roots music. C’est le moment choisi par Charrette pour faire son retour à l’orgue, dans un registre digne du Band, l'ex backing band de Bob Dylan. Excellent !!