La cavalcade de Jéhan…

Poussé par un nouvel élan poétique, Jean Jéhan a sorti son nouvel opus, « On ne sait jamais », le 18 novembre 2023. Pour ce cinquième elpee, Jéhan fait le choix de s'affranchir de ses affinités folk rock, pour aller vers des horizons plus dégagés. On retrouve…

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Intergalactic Lovers

L’amour d’Intergalactic Lovers tombe à l’eau…

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Le tout nouveau single d’Intergalactic Lovers, extrait de Liquid Love, le quatrième album du groupe, s’intitule « In Limbo » et fait suite à « Bobbi », « Crushing » et « Lost ».

‘On a parfois l’impression de revivre constamment les mêmes situations ou d’éprouver les mêmes sensations’ explique Lara Chedraoui. ‘Comme si nous étions pris dans les limbes, comme si nous n’avons rien appris de nos expériences. Mais l’essentiel, c’est la perception, et à chaque fois que nous sommes confrontés à ces limbes, ils nous apprendront quelque chose, tant que nous acceptons de considérer que tout ce qui arrive se passe pour une raison. Parfois, nous avons juste besoin de vivre 100 fois une expérience avant de la comprendre ou l’accepter.’

Ce nouvel album est également assorti d'un court-métrage : « Liquid Love » se présente ici sous la forme d’une trilogie, dont le clip accompagnant « Crushing » constitue la première partie. Le triptyque a été présenté en avant-première au Festival du film d'Ostende, le groupe jouant en live, la bande originale.

Le clip de « In limbo » est disponible ici

En concert

25/06: TW Classic, Werchter

08/07: Cactus Festival, Brugge

10/07: Summer Nights Fever, Lessines

09/12: AB, Bruxelles

 

Intergalactic Lovers

Une Saint Valentin intergalactique…

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C’est la Saint-Valentin. Pas étonnant dès lors qu’Intergalactic Lovers se produise à l’AB. Il y revient d’ailleurs après avoir été programmé en novembre 2017, pour défendre son denier elpee, « Exhale ». Paru deux mois plus tôt, il avait reçu le concours de Gil Norton (Pixies, Foo Fighters), à la mise en forme.

Portugaise, Surma, aka Débora Umbelina, assure le supporting act. Originaire de Leiria, elle a fait le buzz dans le cadre du dernier Eurosonic. Atypique, sa musique mêle instrumentation électronique et organique. Elle se sert ainsi de boucles et de synthés, mais également de la guitare et de la basse. Outre son chant. Une voix particulièrement douce et subtile qu’elle met au service d’un univers soigné et paisible au sein duquel les mélodies pop glissent tranquillement sur des couches sonores aux reflets ambient. Elle vient de publier son premier elpee. Il s’intitule « Antwerpen ».

Elle monte sur l’estrade vêtue d’un jeans noir, d’un tee-shirt blanc et chaussée de baskets de cette même couleur. Blonde, elle porte des lunettes. Elle semble légèrement timide. C’est la première fois qu’elle visite la Belgique. Des sonorités étincelantes de glockenspiel ouvrent le set. Des beats électro/pop singuliers embraient. La loop machine répercute les sons par couches successives. La voix est claire et puérile, évoquant parfois Björk. D’ailleurs, la musique nous entraîne, le plus souvent, vers les fjords profonds et mystérieux du Grand Nord, même si parfois des sonorités africaines (Kuduro et Kizonba) viennent enrichir l’ensemble. Il ne faut pas oublier que l’Angola et le Mozambique ont été, pendant longtemps, des colonies portugaises. La prestation est excellente, même si la démarche (NDR : celle qui consiste à injecter de l’électro, parce que c’est dans l’air du temps) est un peu trop systématique… (Pour les photos, c’est ici)

Votre serviteur suit Intergalactic Lovers à la trace depuis ses débuts. Il doit déjà avoir assisté à ses concerts, plus d’une dizaine de fois. Il ne peut d’ailleurs pas résister au charme et à la belle voix de Lara. Le line up du band implique également le bassiste Raphaël De Mey, le batteur Brendan Corbey ainsi que les gratteurs Maarten Huygens et Philipp Weies. Les influences majeures du combo oscillent d’Interpol à The Cure, en passant par Yeah Yeah Yeahs, Feist et P.J. Harvey. Mélodieuse, mais tour à tour intimiste ou aventureuse, sa pop indé est associée à la voix singulière de la chanteuse Lara Chedraoui, qui a tout pour plaire. Une alchimie troublante entre rage de vivre et contes de fées ténébreux. De quoi apporter chaleur et réconfort jusque dans les plus sombres recoins de son cœur et son âme.

Le light show comprend trois rampes de spots à led pivotants placées au plafond derrière les artistes, et deux, latéralement, pour permettre aux faisceaux de se focaliser sur les artistes en se croisant. Cinq pupitres de hauteurs différentes sont plantés à l’arrière, aux pieds desquels sont intégrés des spots ordinaires. 

De couleur bleue, l’éclairage balaie les planches dans tous les sens. Les musicos montent alors sur le podium, Lara la dernière. Elle est vêtue de noir. « Fears » ouvre alors le show. Frottées, les sonorités des grattes sont grinçantes, stridentes même. Le drumming est métronomique. Une compo infernale, sombre, qui traite des angoisses de la jeunesse contemporaine. Ce soir, sorte d’hybride entre une gazelle sauvage et une fée clochette, Lara me fait parfois penser à Lindsey Stirling. Sa voix est envoûtante, lumineuse ou atmosphérique. Un joli et léger grain rugueux, souvent mutiné, presque encore enfantin se pose sur son timbre, lors de ce morceau…

« Give It Up » émarge davantage au folk. Les cordes de grattes y sont omniprésentes et celles de la basse entêtantes. Acidulé, « Talk Talk » est réminiscent du Blondie des années 70. Pensez à Debbie Harry quand elle interprétait, en sautillant, « Plastic Letters ». Elle semble hantée par la native de Miami, tout au long du second single, extrait du nouvel LP.  

Empreint de mélancolie, « No Regrets » évoque les tracas de la vie quotidienne. « My I » et « For The Young Ones » envoûtent par leurs refrains. Très interactive, Lara s’adresse régulièrement aux premiers rangs. Elle demande de rallumer les lumières de la salle afin de découvrir le public qui l’acclame par des applaudissements nourris. « Great Evader » est parsemé de touches électro. L’ambiance remonte d’un cran dès « Let Go », un titre plus rock bien balisé par la section rythmique et dynamisé par l’électricité des grattes. La setlist n’en n’oublie pas pour autant les hits comme « Delay », « Distance » ou « Between The Lines », paru en juin dernier. Assurément, le bon plan du band alostois. Une compo dont le clip (NDR : à voir et écouter, ici) rend hommage à René Magritte. Et le set de s’achever par « River », au bout de 60’.  

Lors du premier rappel, la formation va nous réserver une version acoustique de « Northern Rd. ». Et du second, « Howl ». Le public est ravi. Le band a rempli son contrat. Et de bien belle manière. Il est annoncé au Ronquières le 5 août prochain ! (Pour les photos, c’est )

(Organisation : Ancienne Belgique)

 

 

 

Intergalactic Lovers

C’est le carnaval d’Alost qui a déterminé le nom du groupe…

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Les Lokerse Feesten en sont à leur sixième jour. Intergalactic Lovers est programmé entre Girls In Hawaii et Patti Smith. Avant de monter sur les planches, la vocaliste Lara Chedraouic et le guitariste Marteen Huygens nous accueillent dans les loges, pour un entretien. Qu’ils nous accordent dans la langue de Voltaire. Sympa ! 

J’ai découvert votre groupe, il y a 3 ans, dans le cadre des fêtes de la musique à Charleroi. Puis je vous ai revus au Rock Ternat. Dans votre fief. Et c’était très perceptible, vu la réaction du public. Vous étiez à la même affiche que Puggy, Arsenal et Das Pop, et vous aviez assuré grave. Ensuite, vous avez participé au LaSémo à Hotton. Et enfin, Puggy vous a entraînés pour assurer leur supporting act à l'Olympia en première partie. Vous vous attendiez à une telle invitation ?

Marteen : C’était pour un seul concert. Je ne me souviens plus des circonstances qui ont permis cette opportunité, mais quand on les a rencontrés, le courant est bien passé. Et notre set s’est bien déroulé. L'Olympia ne nous laisse que de bons souvenirs…

L’album « Little Heavy Burdens » vous a permis d’acquérir une certaine notoriété ? 

Lara : Oui, en fait, on a récolté le fruit de notre travail. On a énormément bossé sur ce disque. On a donné tout ce qu’on avait dans le ventre. Et on est fier du résultat. Bien sûr, la mise en forme est bien plus professionnelle. C’est le fruit de l’expérience. Tu sais mieux ce que tu veux. Et ce que tu ne veux pas. Pour moi, le second album est particulièrement réussi. Il est la suite logique du premier. On eu la chance de jouer en Allemagne et aux Pays-Bas. Et on envisage tourner en France et davantage en Wallonie. On doit encore y faire notre trou. Ce n’est pas facile, mais notre cd devrait nous permettre d’acquérir une certaine popularité.

Quelle est l’origine du patronyme Intergalactic Lovers ?

Marteen : Nous sommes alostois. Et s’y déroule annuellement un grand carnaval comme à Binche. Un carnaval au cours duquel le déguisement est roi. Mais pas dans un souci d’esthétisme. Au contraire, au plus ces accoutrements sont ridicules, moches et laids, au plus ils sont recherchés. La parade ‘Voil Jeanet’ (NDLR : la sale Jeannette) en est le plus bel exemple. Un défilé au cours duquel les jeunes gens sont travestis en femmes. Ils portent des corsets, poussent des landaus et exhibent des parapluies cassés. Et dans le passé, on organisait des fêtes autour d’un thème. Un jeu de rôle au cours duquel tout le monde devait se déguiser. C'est toujours idéal pour l'ambiance. En pensant à ce que les marginaux du futur allaient ressembler. Donc, c'était très beau à voir. Mon nom, c'était 'Intergalactic Lovers'. Un nom vraiment grotesque. Tellement absurde, qu’un membre du groupe a suggéré de le choisir pour patronyme. C’est le carnaval d’Alost qui a déterminé le nom du groupe…

Finalement, la bande sonore du film « Code 27 », vous l’avez enregistrée ?

Lara : On nous a demandé de réaliser ce soundtrack. Mais un peu tard. Nous ne disposions que d’un mois pour le terminer. Nous leur avons répondu que ce délai était insuffisant et qu’il était impossible de le respecter, vu le nombre de concerts à assurer. Finalement, le choix s’est porté sur des compos issus de notre premier album, « Greetings & salutations » ; en on y a ajouté une nouvelle chanson. Et cette collaboration nous a apporté pas mal de publicité. Le film est basé sur une série populaire programmée en Flandre.  

Au départ vous aviez signé chez EMI ; depuis le label a été absorbé par Warner. Vous sentez-vous bien soutenus par ce major ?

Marteen : Oui aucun problème, une partie du personnel d’EMI, que nous connaissions, a été transféré chez Warner, une boîte dont les responsables sont compétents. Bien sûr, on s’est rendu compte que cette fusion n’était pas encore au point. La firme n’avait pas l’habitude de sortir des disques d’artistes belges, mais plutôt américains. La situation était inédite pour eux. On l’avait remarquée, mais ils ont bien bossé pour rectifier le tir.

Votre premier opus vous a permis de décrocher un disque d'or ; et le second est, je pense, sur la bonne voie pour prendre le même chemin.

Lara : La plupart des remarques formulées à l’égard du nouvel album concernent le premier abord. On nous dit d’abord qu’il n’est pas terrible. Puis au bout de quelques écoutes, les avis changent, et il récolte de plus en plus de crédit. A tel point, qu’après quelques semaines, certains médias l’ont estimé tout bonnement génial. En fait, ce disque nécessite plusieurs écoutes pour être apprécié à sa juste valeur. Et quand il vous a investi, vous ne pouvez plus l’effacer de votre mémoire. Tu as même envie de le réécouter. Et ainsi de comprendre une nouvelle fois, le message qu’on tente de faire passer…

Sur les planches, le batteur est décalé à droite. Une configuration significative ?

Lara : Lors de nos premières prestations, le drummer se plantait derrière nous. Puis on a décidé de le décaler. En fait, chaque musicien a droit au chapitre. Mais le batteur ne doit pas nécessairement se réfugier au fond du podium. Et j’apprécie tout particulièrement les groupes qui se produisent sur une même ligne. Pas pour respecter une symbolique. Das Pop y a pensé avant nous et on s’est dit, pourquoi ne pas adopter la même formule. Et le résultat est probant…

Quand on vit à Alost, une ville administrée par la NVA, on ne craint pas l’hostilité de la presse francophone? 

Lara : Nous n'avons aucun problème avec la presse en Wallonie. Le seul souci que l'on a rencontré, c'est qu’il n’existe pas d’Airplay (NDR : un concept radiophonique spécifique au Nord du pays). Mais dès qu’on en a l’opportunité, on accorde une interview ou une session radio. Toujours. Mais on espère secrètement qu'il ait quelqu'un qui ose nous diffuser sur davantage de radios. Radio Charlekin (France) et Sud Radio ont fait le pas…

Vous vous êtes produits à Dour, Ronquières, l'Ancienne Belgique, la Citadelle de Namur, chaque fois à guichets fermés. Mais à Mons, il n’y avait pas grand monde. Une raison particulière ?

Marteen : Oui, manifestement, à Mons, le public était clairsemé. Il doit y avoir eu un problème. Probablement un manque de publicité.
Lara : Même le personnel de Sud Radio ignorait que nous nous y produisions. Tu imagines, ils bossent à Mons et ils n’ont même pas été informés…

C’est sans doute dû à une l’ouverture d’esprit de nos communautés, bien plus grande en Flandre qu’en Wallonie ?

Marteen : Je ne sais pas si c'est la raison. Il y a certainement plus de salles pour se produire au Nord du pays. Lorsque nous avons participé au festival de Ronquières, on nous a posé la même question. Au début des années 70, la Flandre a commencé à créer des réseaux. Et en récolte sans doute le fruit encore aujourd’hui. D’autre part, les radios accordent une place importante aux artistes du cru. Et certaines organisations, comme le PopPunt, aident les artistes qui font leurs premiers pas sur la scène musicale. Un ensemble de circonstances qui constituent un fameux tremplin. Mais en Wallonie, il existe également des formations qui ont acquis une dimension internationale, comme Girls In Hawaii…

On compare souvent la voix de Lara à celle de Nina Persson des Cardigans. Un compliment ?

Lara : Oui, un compliment ! C'est la première fois que j'entends cette réflexion. Ou peut-être la seconde. Il est vrai que j’aime sa voix. Et aussi le groupe. Cette remarque me fait plaisir…

Tu as participé aux sessions d’enregistrement de « Death And Glory », le dernier elpee de Montevidéo. Et je dois avouer que ta performance aux vocaux et remarquable. Qui a eu l’idée de t’inviter ?

Lara : En fait, leur manager a appelé le nôtre. Il a demandé si j’étais intéressé de participer aux choeurs. Au départ, j’ai mal compris ce qu’on je demandait, car je pensais devoir écrire des trucs sur cette chanson. Quand j’ai débarqué aux studios, on m’a demandé de me charger des backing vocaux. Je leur ai signalé que j’avais préparé le travail. J’ai donc été invité à me jeter à l’eau. Ce que j’ai fait. Et finalement, tout le monde était content du résultat. Moi aussi, d’autant plus que c’et un chouette album.

Et si nous parlions des influences d'Intergalactic Lovers ? Certain médias vous attribuent des références avec le hard rock mélodique…

Marteen : C'est une question très difficile. Il y a cinq personnes dans le groupe, et chacun a ses propres influences. Il y en a bien que nous aimons tous, mais dans l’ensemble nos goûts sont assez éclectiques… Le hard rock mélodique ? En live, alors. J'apprécie Led Zeppelin, Deep Purple, Black Sabbath et compagnie.
Lara : Oui, surtout sur scène. Et il est vrai que nos performances sont meilleures en ‘live’ que sur disque.

Vous paraissez très soudés au sein de la formation. Vous vous partagez l’écriture de la musique et des textes ?

Marteen : Nous nous connaissons depuis longtemps. Plus besoin de savoir sur quel bouton il faut pousser. Notre professionnalisme découle tout simplement de l’expérience acquise.
Lara : Nous participons tous à l’écriture de la musique. Je me charge des lyrics, mais Marteen y a également collaboré sur le dernier opus. Marteen, Raf et Brendan se concentrent davantage sur la musique. Et le plus souvent, ce dernier crée les ébauches à l’aide d’accords de piano. Bref, c’est le fruit d’un travail collectif. Et il arrive que dans un texte, l’un d’entre eux me dise qu’il est préférable de changer un mot ou une phrase. Tout le monde apporte ses idées, et lorsque nous sommes tous d’accord, on est satisfaits. Maintenant, il est exact que certaines influences inconscientes peuvent dicter notre conduite.

Quel est le meilleur concert que vous ayez accordé à ce jour ?

Lara : La première fois que nous avons joué à l’Ancienne Belgique ; et même si nous étions un peu trop nerveux, ce n’était pas mal. Mais le meilleur souvenir remonte à notre première participation au festival de Dour. En fait nous attendions devoir nous produire devant une centaine de personnes. Et quand nous sommes montés sur le podium, on s’est rendu compte que le chapiteau était plein à craquer. Une fameuse surprise ! Tous ces gens étaient venus pour nous. Nous n’en revenions pas. Un moment magique !