La pop sauvage de Metro Verlaine

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Le venin de Judith Hill...

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John Cale

L’illusion ‘POPticale’ de Johan Cale…

John Cale vient d’annoncer la sortie de son nouvel opus, "POPtical Illusion", qui paraîtra ce 14 juin 2024, et partage son premier single/vidéo, "How We See The Light" (à voir et écouter ici)

Malgré son titre enjoué, le second elpee de John Cale en un peu plus d'un an contient les mêmes sentiments de rage féroce et inquisitrice qui étaient présents dans "Mercy", l'album de 2023. Il reste en colère, toujours courroucé par la destruction volontaire que des capitalistes incontrôlés et des escrocs impénitents ont commise et font subir aux merveilles de ce monde et à la bonté de ses habitants. Sur "POPtical Illusion", il s'enfonce, la plupart du temps seul, dans des labyrinthes de synthétiseurs et d'échantillons, d'orgues et de pianos, avec des paroles qui, pour Cale, constituent une sorte d'espoir tourbillonnant, une sage insistance sur le fait que le changement est encore possible. "POPtical Illusion" est l'œuvre de quelqu'un qui essaie de se tourner vers l'avenir - exactement comme Cale l'a toujours fait.

Le premier single, "How We See The Light", se distingue par ses pianos pulsés qui se déplacent en phase et en déphasage avec une batterie inébranlable.

Cale a souvent affirmé que quelque chose avait changé dans son esprit pendant la pandémie, réalisant qu'à l'approche de ses 80 ans, il vivait et travaillait dans une situation que beaucoup de ses contemporains ne connaissaient pas. Il a écrit plus de 80 chansons en l'espace d'un peu plus d'un an, sondant collectivement l'étendue de l'expérience humaine. L’humour s'est transformé en frustration, les regrets ont cédé la place au pardon, la tristesse s'est mêlée au surréalisme. De plus, Cale ne s'est jamais cantonné à la vieille garde, à rester sur la touche et à se plaindre de la modernité et de la façon dont les choses étaient faites auparavant. Ce long playing synthétise ses émotions en une douzaine de terrains de jeu électroniques, la voix magistrale de Cale les parcourant de jeux de mots et d'idées, de griefs et de boutades.

 

John Cale a toujours été un musicien de son temps, contribuant à des changements titanesques dans le domaine du son et de la culture. Sa curiosité quant à la façon dont l'électronique pourrait être plus qu'un gadget dans la musique rock a servi d'inspiration à un nombre incalculable de scènes cruciales. Cale regarde l'agitation orchestrée de l'histoire récente, fronce les sourcils de dégoût, puis tourne les talons vers l'avenir.

 

John Cale

John Cale revisite le pré-disco newyorkais des 70’s…

Écrit par

John Cale vient de sortir un nouveau single. Intitulé "Night Crawling", il s’agit de sa première nouvelle compo depuis 2020, année où il avait gravé un autre single baptisé "Lazy Day" et collaboré avec Kelly Lee Owens sur "Corner of My Sky".

Cale a écrit "Night Crawling" en adressant un clin d'œil au pré-disco du New York des années 70, se rappelant les moments où David Bowie et lui traversaient la ville la nuit. Tout au long du morceau, Cale superpose sa voix inimitable à un rythme endiablé et à des basses planantes. Au fur et à mesure qu'il s'étend, il devient presque dansant avec des percussions et des ronflements de synthétiseur. Cale a joué de presque tous les instruments sur le morceau, à l'exception de la batterie de Deantoni Parks et des chœurs de Dustin Boyer.

Le clip d’animation de "Night Crawling" est disponible

 

John Cale

Comme le bon vin, John vieillit bien...

Pour la clôture de sa saison, l'Ancienne Belgique accueillait John Cale, épicentre d'une soirée exceptionnelle durant laquelle lectures, vidéos et film mettaient en scène l'ex-Velvet Underground, avant un concert divin qui marqua le grand retour du musicien sur le devant de la scène. Malgré un accoutrement plutôt indigne de la part de notre dandy touche-à-tout (un training pantacourt, des baskets pourries et une vieille chemise), le spectacle fût d'une intensité rare, beau mélange de nouveaux morceaux et de grands classiques, la plupart du temps remis au goût du jour.

D'entrée, Cale attaque avec trois nouvelles compositions, augurant du meilleur (un album est prévu pour septembre, et l'EP " 5 Tracks " vient de sortir) : " Over Her Head ", " Lament " et " Waiting For Blonde " impressionnent par leur structure mélodique (sophistiquée mais évidente). Retour en arrière avec les fameux " Do Not Go Gently Into That Good Night " et " The Endless Pain of Fortune " (de " Paris 1919 "), séparés par un quatrième inédit, " Verses " (de " 5 Tracks "), avant un " Venus In Furs " de toute beauté. Voir jouer un classique du Velvet par un de ses membres fondateurs procure toujours un bonheur insatiable : le violon électrique n'a rien perdu de sa verve, et déchire le silence (religieux) de ses stridences aujourd'hui rentrées dans l'histoire. Emotion. " Set Me Free " et " Things (You Do In Denver When You're Dead) " (du film du même nom) détendent l'atmosphère après telle plongée en arrière, dans ce passé sulfureux qui marqua toute une génération (et même plusieurs) d'apprentis musiciens et d'amateurs de pop music. Mais les surprises n'étaient pas terminées : aux premières notes de " Fear Is A Man's Best Friend ", le public exulte, et Cale sourit. Sa version de " Fear " se montrera pourtant bien différente de celle de l'album, Cale s'épargnant les cris du refrain en les remplaçant par de légères digressions pianistiques. " E is Missing ", autre inédit, fit un peu retomber la sauce (malgré sa bonne tenue), avant une dernière demi-heure rock'n'roll de haut vol, avec un Cale au devant de la scène, la Gibson blanche en bandoulière et le regard droit et enflammé : " Model Beirut Recital ", " Gun " et " Pablo Picasso ", avant un premier rappel et cet " Heartbreak Hotel " d'une intensité remarquable. John Cale vieillit bien, comme le bon vin.

Le public, conquis, en redemande : John Cale revient, seul, et interprète avec grâce un " Wilderness Approaching " de toute beauté. Qu'il rocke, qu'il expérimente ou qu'il roucoule, John Cale surprend par sa justesse de ton et son goût de l'aventure. Bref, il en jette toujours, sans forcer le trait. Vivement l'album !

John Cale

Hobosapiens

Hormis dans le domaine du cinéma et de l'opéra, John Cale n'avait plus rien sorti de consistant depuis " Walking On Locusts ". En 1996. Sur ce nouvel album, le Gallois semble vouloir redorer son blason d'avant-gardiste pop-rock, en misant sur l'électronique alors que les guitares reviennent partout en force. Le premier titre, " Zen ", s'ouvre ainsi sur une rythmique ambient particulière, avant que n'arrive la voix de Cale, singulier mélange de gravité et de pédanterie qui résume toujours aussi bien le personnage… Mais réduire John Cale à un timbre vocal, aussi unique soit-il, serait une grossière erreur : depuis le Velvet Underground, Cale n'a cessé d'étendre sa palette créative, et cette fois-ci encore il fait mouche. Si les deux morceaux suivants, " Reading My Mind " et " Things ", sont d'une facture rock assez conventionnelle (comparée du moins à certains pics imaginaires de sa carrière), la suite renoue joliment avec le Cale de " Paris 1919 " et de " Music For A New Society ", ses chef-d'œuvre d'innovation et d'expérience. Sur " Look Horizon ", on retrouve le violon de " Venus in Furs ", tandis que " Magritte " rappelle combien John Cale est un homme de culture et d'idées avant d'être un (incroyable) joueur d'archet… Quelqu'un qui, au-delà d'un talent certain de songwriter atypique, se veut l'un des derniers grands artistes post-moderne (à l'instar de Bowie), recyclant les genres pour mieux les sublimer. Il faut certes du temps et de la patience pour apprécier l'art multiforme de John Cale… Qui a la chance de le comprendre, voire de l'apprivoiser, en ressort exalté et repus, sûr d'avoir naïvement contribué à l'élévation d'une certaine idée de la musique pop.

John Cale

N'oublie pas que tu vas mourir

Écrit par

Nouvelle bande originale de film signée par John Cale. En l'occurrence "N'oublie pas que tu vas mourir" de Xavier Beauvois. Découpée en trois parties, cette œuvre exclusivement instrumentale épingle en intro et en final l'interprétation de Cale au piano et en point d'orgue un mouvement pour section à cordes. Classique dans tous les sens du terme!

 

John Cale

Antàrtida

John Cale n'est pas l'unique compositeur de la bande sonore du film de Manuel Huerga, "Antàrtida", mais il y a collaboré activement, et notamment pour le titre maître "Antàrtida start here" qui figurait sur son album "Paris 1919". Peu de place pour le rock sur ce morceau de plastique donc, nonobstant la présence ponctuelle de Chris Spedding, de Maureen Tucker et de feu Sterling Morrison. Piano, orchestre symphonique, un peu d'accordéon et un zeste d'électricité alimentent ce voyage opiacé dans l'"Antàrtida".