La révolte de Bagdad Rodeo...

Le premier single extrait de « Quatre - L'album sans Fin - Part 1 », le nouvel album de Bagdad Rodéo, « Révolution Vendetta », nous plonge dans les racines du groupe, de son combat, celui de la liberté à tout prix et de l'esprit critique qui font de Bagdad…

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Larkin Poe

Ce blues profond qui vient des States…

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Larkin Poe est une formation drivée par les sœurs Rebecca et Megan Lovell. Originaires de Géorgie, elles se sont établies à Nashville, au Texas. Le patronyme du band est inspiré du nom de leur arrière-arrière-arrière-grand-père, un lointain cousin de l’écrivain Edgar Allan Poe. Le combo s’est formé après la séparation du groupe de bluegrass familial, The Lovell Sisters. Si à l’origine, la formation pratiquait du folk, elle a depuis viré au blues/rock. Chez Larkin Poe, Rebecca (NDR : la brune !) se consacre au chant et à la guitare électrique, et sa sœur, Megan (NDR : la blonde !) à la seconde voix et à une dobro trafiquée, dont elle se sert en position debout, comme une lap steel. Ben Harper y est d’ailleurs accro. Publié en 2022, le dernier elpee s’intitule « Blood Harmony ». Mais un Ep 4 titres, « An Acoustic Companion », est paru début de ce mois d’octobre. Le band se produit pour la quatrième fois en Belgique et votre serviteur assiste à sa prestation pour la troisième. La grande salle de l’AB est blindée.

A 20h45, The Sheepdogs monte sur le podium. Un combo canadien issu de Saskatoon, dans la province du Saskatchewan, actif sur le circuit depuis 20 ans. En 2016, il figurait en tête d’affiche au sein d’un club de l’AB, comble. Ce soir, il assure le supporting act. Enregistré ‘live’, son dernier Ep, « Jam In The Van », est sorti en juin 2023.

Le line up réunit Ewan Currie (lead singer, guitariste et claviériste), son frère Shamus Currie (claviériste, guitariste, seconde voix), Ryan Gullen (basse, backing vocaux), Ricky Paquette (guitariste soliste) et, installé sur une estrade, Sam Corbett (drums). Ils arborent tous une chevelure abondante. Et trois d’entre eux sont coiffés d’un stetson. Cinq énormes rampes de spots montées sur support entourent le combo.

Les gratteurs s’installent en ligne. En arrière-plan, le logo du quintet brille de mille feux. Manifestement, le band a emmené son fan base dans ses bagages. Le light show est particulièrement efficace. Bien qu’issu du pays à la feuille d’érable, le groupe pratique une musique ‘sudiste’. Blues lent, « Bad Lieutenant » se distingue par un duel de guitares qui monte progressivement en intensité, avant d’atteindre son pic en fin de parcours. Gullen est très interactif. Il invite les premiers rangs à applaudir dès le début de « Southern Dreaming », un bon rock aux grattes huileuses et graisseuses, rappelant tour à tour The Allman Brothers, The Eagles ou Thin Lizzy. Mais lorsqu’elles entrent en duel, pendant que les guitaristes prennent la pose, dos à dos, on ne peut s’empêcher de penser à Lynyrd Skynyrd. On se croirait alors revenu au cœur des seventies. Chaude, la voix d’Ewan campe un hybride entre celles de John Fogerty (Creedence Clearwater Revival) et de Randy California (Spirit). Un excellent set de 45 minutes !

A 20h55, les lumières s’éteignent. En arrière-plan, un faisceau lumineux représentant le logo de Larkin Poe, sur fond bleu, est projeté sur un écran géant. Le drummer grimpe sur une plate-forme à l’extrême-gauche et le bassiste se plante à droite, derrière un clavier et devant une contrebasse. Pendant que les baffles diffusent le « White Room » du Cream, les frangines, toutes habillées de blanc, débarquent, à leur tour. La scène est immense, ce qui leur permettra de disposer d’un bel espace pour y déambuler.

« Strike Gold » ouvre le set. Une composition qui donne le ton. Alors que Megan joue, le plus souvent, en slide, Rebecca libère des riffs serrés ou des soli puissants, huileux, graisseux, plutôt longs. Et elle finit religieusement par s’agenouiller. C’est d’ailleurs sur cette structure que repose, en général, le répertoire. Régulièrement, elles se dressent l’une à côté de l’autre ou se font face, les yeux dans les yeux. Sablée, rauque même parfois, la voix de Rebecca semble naviguer aux confins d’illustres chanteuses comme Beth Hart ou Janis Joplin. Megane, elle, épouse les harmonies vocales.

Toute la musique américaine vient du blues profond comme Rebecca aime bien le signaler. Et « Summertime Sunset » en est la parfaite démonstration.

Exclusivement instrumentale, la version plutôt psychédélique du « Jessica » de l’Allman Brothers Band rappelle le ‘flower power’ de la fin des sixties. Megan s’autorise un copieux solo à la slide. Le spectre de feu Duane Allman se met alors à planer…

A l’issue d’une autre reprise, celle du « Preachin' Blues » de Son House, Rebecca plaisante sur le classique du « Georgia On My Mind » de Ray Charles pour introduire « She's A Self Made Man », un blues qui s’enfonce dans le bayou. Elle le dédie aux nombreuses femmes présentes au sein du public.

Le batteur descend de son piédestal en emportant un tambourin. Le bassiste empoigne une contrebasse et on apporte des grattes semi-acoustiques à Rebecca et Megan. Cette dernière la pose devant elle et en joue comme une lap steel. Quatre morceaux sont alors interprétés sous cette forme, dont une cover du « Crocodile Rock » d’Elton John qui s’emballe en fin de parcours, lorsqu’elles reprennent leurs guitares électriques. Ce qui va leur valoir une ovation de 5 bonnes minutes. Elles portent alors un toast en levant leur mug au Sud des States. 

Le set tire à sa fin. Pendant « Bad Spell », qui rend hommage à Screamin' Jay Hawkins, on assiste à un nouveau fantastique duel de guitares. A mi-parcours de l’adaptation du « Wanted Woman » d’AC/DC », le tempo s’emballe et plonge le concert dans une ambiance torride. Et « Bolt Cutters & The Family Name » clôt ce set en force.

On aura droit à « Deep Stays Down », en rappel. Un moment étrange au cours duquel les sœurs sont revenues sans leurs guitares, mais avec deux tambours…

Setlist : « Strike Gold », « Kick The Blues », « Summertime Sunset », « Jessica » (The Allman Brothers Band cover), « Georgia Off My Mind », « Preachin' Blues » (Son House cover), « She's a Self Made Man », « Back Down South », « Blue Ridge Mountains », « Might As Well Be Me » (acoustique), « Southern Comfort » (acoustique), « Crocodile Rock » (Elton John cover) (acoustique), « Holy Ghost Fire » (acoustique), « Bad Spell », « Wanted Woman (AC/DC cover), « Bolt Cutters & The Family Name ».

Rappel : « Deep Stays Down ».

(Organisation : Gracia Live)

 

Larkin Poe

Du blues au roots en passant par le rock’n’roll sudiste…

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Le concert de Larkin Poe a été reporté à 4 reprises, à cause de la pandémie. Mais il se déroule enfin ce 7 mai, au Cirque Royal de Bruxelles.

Larkin Poe est une formation drivée par les sœurs Rebecca et Megan Lovell. Originaires de Georgie, elles se sont établies à Nashville, au Texas. Le patronyme du band est inspiré du nom de leur arrière-arrière-arrière-grand-père, un lointain cousin de l’écrivain Edgar Allan Poe. Le combo s’est formé après la séparation du groupe de bluegrass familial, The Lovell Sisters. Pratiquant du folk à l’origine, le band s’est ensuite tourné vers le blues/rock. Votre serviteur avait pu assister au concert de Larkin Poe, à la Madeleine, en avril 2019.

C’est Ryan McMullan qui assure la première partie, un auteur-compositeur-interprète issu d'Irlande du Nord. Bien que talentueux pianiste et guitariste, son principal atout, c’est sa voix.

Sur scène, il est épaulé par un préposé aux ivoires. Ryan dispose de 3 guitares semi-acoustiques. Très interactif, il n’hésite pas à discuter avec le public… d’un accent irlandais à faire frémir n’importe quel interprète.

Le set d’ouvre par « Ghost ». Chargée d’émotion, sa voix est chaude et mélodieuse. Sincères et profondes, ses chansons sont parfois désenchantées. A l’instar de « Belfast City ». Sa version du « Jealous Guy » de John Lennon est absolument superbe. Cependant, il ne reprend pas « I am on fire » de Springsteen, comme on aurait pu l’espérer. Néanmoins, le public acclame la prestation de cet artiste dont la cote de popularité ne cesse de grimper en flèche…

Setlist : « Ghost », « If This Is The End », Jealous Guy » (cover John Lennon), « Static », « Belfast City », « Oh Susannah »

Chez Larkin Poe, Rebecca (NDR : la brune !) se consacre au chant et à la guitare électrique, et sa sœur, Megan (NDR : la blonde !) à la seconde voix et à une dobro trafiquée, dont elle se sert en position debout, comme une lap steel. Ben Harper y est d’ailleurs accro.

Sept énormes phares leds ronds posés sur pieds métalliques et fixés à une hauteur de 2m50, derrière les artistes, vont inonder la foule de leurs rayons lumineux. Les frangines sont soutenues par Robby Handley aux drums, planté sur une estrade, et Chad Melton à la basse.

Dès le morceau d’ouverture, « She's a Self Made Man », Megan traite subtilement sa gratte singulière à la slide ; et tout en jouant de son instrument, elle déambule sur les planches. Pas étonnant qu’elle soit surnommée ‘The Slide Queen’ par sa sœur. Quant à Rebecca, c’est sa voix qui est vraiment superbe. Elle donne quand même l’impression de mener la barque. Pourtant, elles sont très complémentaires. Les filles peuvent aussi compter sur de solides lignes de basse, susceptibles de vous remuer les tripes. A l’instar du bluesy « Keep Diggin’ ». Et également de « Trouble In Mind », point d’orgue du show, mais également pièce maîtresse du répertoire de la fratrie Lovell. Dont la combinaison des grattes fait merveille. Un répertoire qui oscille du blues au roots en passant par le rock’n’roll sudiste.

Pendant la reprise du « Preachin' Blues » de Son House, la foule reprend le refrain en chœur. Tout comme au cours de « Holy Ghost Fire », alors que les musicos se balancent. Cool, la cover du traditionnel « John the Revelator » nous entraîne dans le Delta. N’y cherchez cependant pas la présence d’alligators… Une nouvelle compo quand même, le single « Bad Spell » qui figurera sur le prochain elpee, dont la sortie est prévue pour 2023. Mais dans l’ensemble, au cours du set, Larkin Poe s’est concentré sur ses morceaux de roots rock, tels que « Mad As A Hatter », « Blue Ridge Mountions » ou encore « Wanted Women-AC/DC » qui a clôturé le concert.

Enfin, en rappel, on a eu droit à une chouette adaptation du « Come On In My Kitchen » de Robert Johnson.  

Setlist : « She's a Self Made Man », « Keep Diggin' », « Trouble In Mind », « Bleach Blonde Bottle Blues », « Preachin' Blues » (Son House cover), « Holy Ghost Fire », « John the Revelator » [traditional] cover), « Back Down South », « Summertime Sunset », « Mad as a Hatter », « Bad Spell » (nouveau single), « Black Echo », « Blue Ridge Mountains », « Wanted Woman-AC/DC »

Rappel : « Come On in My Kitchen » (Robert Johnson cover)

(Organisation : Gracia Live)

Larkin Poe

Entre roots, blues et rock’n’roll sudiste…

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Larkin Poe est une formation yankee drivée par les sœurs Rebecca et Megan Lovell. Originaires de Georgie, elles se sont établies à Nashville, au Texas. Le patronyme du groupe est inspiré du nom de leur arrière-arrière-arrière-grand-père, un lointain cousin de l’écrivain Edgar Allan Poe. La formation vient d’achever une tournée, pour laquelle elle assurait le supporting act de Bob Seger, et se produira en ouverture du concert de ZZ TOP, ce 25 juin, à Forest National, dans le cadre des 50 ans de carrière du célèbre trio de blues/rock.

Ce soir Larkin Poe se produit à la Madeleine de Bruxelles, devant une salle à moitié pleine (ou vide, selon). D’ailleurs des tentures ont été tirées pour délimiter l’espace réservé à l’auditoire. Le quatuor va nous proposer de larges extraits de son troisième elpee, « Venom & Faith », paru en novembre dernier.

La première partie est dévolue à Foreign Affair, un duo issu de Bristol qui pratique une forme de country/rock, assez proche de celui pratiqué par les Pierce Brothers. Encore une histoire de famille, puisqu’il réunit les frangins Adam et Lawrence Purnell…

Puissante et lyrique, la voix de Lawrence, le cadet de la fratrie, est grisante. Les grattes (une semi-acoustique et une électrique) trament les compos soignées mais énergiques, des compos dynamisées par une cymbalette, pour l’un, et par une grosse caisse, pour l’autre, manœuvrées au pied. Une excellente entrée en matière !   

Setlist : « The Opener », « Piece Of Work », « Name On It », « Name On It », « I'm Your Man », « Faded », « Say What You Want About Me », « We Don't Know ».

Une bande enregistrée diffuse de la musique d’ambiance feutrée, comme celle programmée sur des tas de radios FM aux States, alors que le light show inonde la scène de tonalités bleutées... 

Chez Larkin Poe, Rebecca (NDR : la brune !) se consacre au chant et à la guitare électrique, et sa sœur, Megan (NDR : la blonde !) au chant et à la lap steel guitar. Si cette dobro se joue posée sur les genoux, contre le corps, elle est adaptée pour s’en servir en position debout. Ben Harper y est d’ailleurs accro. Les frangines sont soutenues par Robby Handley aux drums, planté sur une estrade, en retrait, et Chad Melton à la basse.  

C’est d’ailleurs ces deux derniers qui débarquent les premiers sur le podium. Lorsque Rebecca rapplique, d’un pas décidé, sa superbe Gibson à la main, elle s’adresse immédiatement aux premiers rangs en leur demandant : ‘Are you ready to rock’n’roll’, ajoutant sur un ton persuasif : ‘We do Rock’n’roll’.

Le show s’ouvre par « Summertime Sunset ». Déjà elle arpente les planches de long en large. Sa voix me fait penser à un hybride entre Beth Hart et (la petite fille de) Tina Turner. Le son est excellent. Très électriques, ses interventions aux cordes sont hantées par Joe Bonamassa voire Jimi Hendrix. Celles de Megan à la lap steel guitar sont particulièrement métalliques. Elles entrent régulièrement en duel, face à face. Les deux sœurs sont d’ailleurs très complices. On s’en rend compte à travers les regards qu’elles s’adressent. En général, Megan assure les chœurs. Son timbre est plus doux et éthéré. On le remarque dès qu’elle se réserve le lead vocal. Plus paisible, « Trouble in Mind » est un blues qui nous entraîne dans le Delta. La cover du traditionnel « Black Betty », popularisé par Ram Jam en 1977, galvanise le public. Lorsque la section rythmique s’emballe, c’est pour entretenir un rock bien sudiste.

Rebecca reprend le leadership au chant pour « Bleach Blonde Bottle Blues ». Les filles frappent sur le sol en cadence et les chœurs sont impeccables. La musique passe très facilement des traditions du roots & blues contemporain au rock & roll musclé, métallique et sauvage. Empreint de sérénité, « Look Away » permet à ce petit monde de reprendre sa respiration. La setlist va nous réserver quatre reprises. D’abord la version très roots du « Preachin’ blues » de Son House. Une autre adaptation d’un traditionnel, « John The Revelator ». En finale le « Wanted woman » d’AC/DC et lors du rappel le « Come On In My Kitchen » de Robert Johnson…

Rebecca troque sa gratte pour pour un banjo sur deux morceaux, « Mad As A Hatter », dédié à son grand-père paternel, et « Run For Your Money ». Avant d’attaquer ces compos, elle explique la thématique. Elle demande souvent à la foule si le public est satisfait du concert et s’il apprécie la musique proposée.

Au bout de 90 minutes, Larkin Poe tire sa révérence sous les acclamations nourries du public. ZZ Top a certainement eu le nez creux en choisissant ce combo pour ouvrir son concert-anniversaire à Forest National…

Setlist : « Summertime Sunset », « Trouble in Mind », « Black Betty » (traditional cover), « Bleach Blonde Bottle Blues », « Look Away », « Preachin' Blues » (cover de Son House), « Freedom », « California King », « John The Revelator » (traditional cover), « Might As Well Be Me », « Black Echo », « Hard Time Killing Floor Blues », « Mad As A Hatter », « Run For Your Money », « Blue Ridge Mountains », « Wanted Woman (cover d’AC/DC »).

Rappel : « Come On In My Kitchen » (cover de Robert Johnson).

(Organisation : Gracia Live)