Le dernier combat de Malween…

Malween est le projet emmené par Julien Buys, auteur, compositeur et interprète, originaire de Nantes. Julien a quitté le monde de la finance, sans regret, en 2017 pour devenir comédien voix-off le jour et chanteur/guitariste a sein de différents projets…

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Mick Harvey & Amanda Acevedo

La fantasmagorie en bleu de Mick Harvey et Amanda Acevedo

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Mick Harvey et Amanda Acevedo sortiront un elpee en collaboration, ce 1er septembre 2023. Il s’intitulera « Phantasmagoria in Blue ».

La chanteuse et cinéaste mexicaine Amanda Acevedo a rencontré Mick Harvey il y a plusieurs années à Mexico, alors que ce dernier était en tournée avec P.J. Harvey, mais ce n'est qu'en 2021 que leur projet actuel a vu le jour, alors qu'ils partageaient des idées musicales et autres à travers entre l'Australie et le Mexique.

Harvey et Acevedo donnant une nouvelle vie à des chansons issues de duos existants, à d’autres qui n'ont jamais été conçues pour des duos, à des traductions de l'espagnol, à des compos chantées dans cette langue, et à quelques morceaux originaux. Sur le plan thématique, l’opus explore les thèmes éternels de la mortalité, de l'amour et de la quête de sens de l'humanité, tout en incorporant un engagement enthousiaste avec l'énigmatique et le mythique.

La vidéo de « Milk & honey » est disponible et de « Love is a battlefield », ici

 

Mick Harvey

Sketches from the book of the dead

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En 2009, Mick Harvey quitte les Bad Seeds, mettant ainsi fin à une collaboration avec Nick Cave, de plus de 30 ans (The Boy Next Door, The Birthday Party). Il invoque des raisons familiales, mais surtout souhaite se consacrer exclusivement à ses propres projets. Ses albums en solitaire, d’abord. On se souviendra par exemple de deux elpees consacrés à des adaptations de chansons en anglais de Serge Gainsbourg, commis au cours des 90’s : « Intoxicated Man » et « Pink Elephants ». « Sketches from the book of the dead » n’est d’ailleurs pas son premier album solo, mais son cinquième. Mick compose également des musiques de film. Il est également producteur. Notamment auprès de PJ Harvey, dont il a d’ailleurs mis en forme le dernier opus. Sans oublier qu’il n’hésite pas à apporter un coup de main auprès de nombreux amis (NDR : il a rejoint les Triffids, par exemple, lors de leur dernière tournée). Bref, pour quelqu’un qui souhaitait prendre du recul, et se consacrer davantage à la vie de famille, le carnet de commande est plus que plein !

“Sketches from the book of the dead” fait suite à "Two Of Diamonds", publié en 2007. Un disque pour lequel, il a quand même reçu la participation de quelques musicos, lors des sessions d’enregistrement. Ils se partagent la double basse, l’accordéon, le violon, parfois la guitare et les backing vocaux. Et puis il y a David McCluney derrière les manettes. Tout le reste, c’est Mick qui s’en est chargé. Pas trop difficile pour lui, puisqu’il est multi-instrumentiste.

L’Australien a intitulé son album, « Sketches from the book of a dead », car ses chansons rendent hommage aux proches disparus ; et en particulier à son ami Rowland S. Howard, qu’il avait côtoyé chez Birhtday Party et Crime and The City Solution. Il est décédé des suites d’un cancer, en décembre 2009 (« October boy »)

Hormis le final plus enlevé « Famous last words », les autres compos sont abordées à la manière d’un Nick Cave, lors de ses ballades meurtrières. Harvey y narre ou chuchote ses histoires dramatiques, de son baryton profond (NDR : pas aussi profond quand même que celui de Cave), en empruntant parfois les inflexions incantatoires de Simon Huw Jones (And Also The Trees) ou même une technique d’overdubbing dont Peter Hammill est friand (« To earth his own »), sur une expression sonore ma fois basique, mais assez en retrait, au sein de laquelle se détachent ses accords de gratte sèche parfois électrifiés, et des interventions de piano vibrantes ou d’orgue spectrales…

 

Mick Harvey

Australian rules

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Ceci n'est pas un nouvel album solo de Mick Harvey, mais la bande originale du film "Australian rules", réalisé par Paul Goldman. Une B.O. écrite par Mick, sur laquelle il joue essentiellement de la guitare de la batterie. Dans le domaine, il s'agit déjà de sa septième expérience. Pour cet enregistrement, il a notamment reçu le concours du joueur de lap steel Matt Walker, d'un violoncelliste et de deux violonistes. Hormis " What I done to her ", cette bande sonore est essentiellement instrumentale. Une œuvre découpée en 23 fragments pas très faciles à aborder. En fait, la musique manifeste une telle tension dramatique, que sans son support visuel, elle en devient impénétrable. Pour public averti seulement !

Mick Harvey

Intoxicated Man

Bad Seeds, ex-Crime & The City Solution, cet Australien vient d'enregistrer son premier album solo. Une œuvre consacrée exclusivement à des reprises de Serge Gainsbourg. Depuis "69, année érotique", à "Inceste de citron", en passant par "Harley Davidson", "New York USA", "Bonnie & Clyde", "Je viens te dire que je m'en vais" et bien d'autres. Seize fragments accommodés à la langue de Shakespeare. Et dans le rôle de partenaire vocal féminin, commise aux chuchotements puérils, mélancoliques et sensuels, Mick a choisi Anita Lane. Responsable, voici quelques mois, d'une nouvelle version du célèbre "Je t'aime... moi non plus", en compagnie de Nick Cave. Mick prend, tout au long de cet "Intoxicated Man" beaucoup de liberté avec les classiques de Gainsbourg. Certaines sont d'ailleurs à peine identifiables. Et il n'a pas tout à fait tort. Donnant une dimension plus trouble, plus sophistiquée, plus caverneuse, aux chansons, plutôt que de se contenter d'une banale adaptation. Mick n'a cependant pas reçu le concours des Bad Seeds pour enregistrer cet opus. Mais bien du violoniste Warren Ellis (Dirty Three) et de James Cruikshank (Cruel Sea). Ainsi que d'une section à cordes. Extrêmement efficace. Notamment sur le final vertigineux, frénétique "Initials BB"...

 

Mick Harvey

Dans la peau d'un crooner...

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Vétéran de la scène pop australienne, Mick Harvey a joué chez Birthday Party, Crime and the City Solution avant de rejoindre derechef Nick Cave au sein des Bad Seeds. Producteur, requin de studio, multi-instrumentiste, compositeur de musique de film et chanteur à ses heures perdues, il vient de réaliser un album de reprises. Et pas de n'importe qui, puisqu'il a choisi d'interpréter Serge Gainsbourg. Un choix ambitieux et original qui nécessitait cependant quelques explications...

Pourquoi un album de covers consacré à Serge Gainsbourg?

En fait, il y a déjà quelques années que je caresse ce dessein, mais faute de temps, j'ai dû le repousser aux calendes grecques, à plusieurs reprises...

N'as-tu pas rencontré de grosses difficultés, en matière de droits d'auteur, pour enregistrer ces chansons?

Non, pas du tout. J'ai même été agréablement surpris de la vitesse à laquelle l'accord a été conclu. Tout s'est passé sans la moindre difficulté. Comme sur du papier à musique. Comme quoi, tout n'est pas toujours aussi difficile que l'on croit dans le monde du business. Mais il est vrai que si j'avais opté pour quelqu'un d'autre, j'aurais peut-être eu moins de chance.

Toutes les chansons travaillées en studio n'ont pas été retenues pour l'album, on suppose. Quels ont été les titres écartés, et pourquoi?

En fait, lorsque j'ai estimé disposer de suffisamment de matière première pour boucler le disque, j'ai cessé de m'intéresser aux morceaux inachevés. Ils sont d'ailleurs toujours à l'état de chantier, et je doute les achever un jour. J'ai atteint mon objectif. Et je ne suis pas du style à jouer les prolongations. Dans mon esprit, lorsqu'une expérience est réalisée, il faut pouvoir goûter le moment présent et déjà commencer à préparer l'avenir. C'est dans ma nature.

N'est-il pas paradoxal de s'intéresser à un artiste français, dont les textes sont aussi importants que la musique, lorsqu'on est australien?

En fait, au départ, ce ne sont pas les lyrics de Gainsbourg qui m'ont accroché, mais sa musique. Ou plus exactement le climat qui se dégage de sa musique. Pour les paroles, j'ai engagé une équipe de traducteurs qui a essayé de transposer le plus fidèlement possible les chansons de l'auteur. Tout en respectant l'esprit de ces chansons. Maintenant, il ne faut pas croire que je sois un admirateur du personnage. C'est son oeuvre qui m'a fasciné, pas sa conduite ni son comportement.

Pourquoi le single "I love you, nor I do " est interprété par Nick Cave et Anita Lane, alors que l'album "Intoxicated Man" est signé Mick Harvey? Est-ce que Nick et Anita ont également un petit faible pour les chansons de Gainsbourg?

Non, on ne peut pas dire que Nick et Anita soient de grands admirateurs de l'oeuvre de Gainsbourg. Simplement, ils avaient toujours rêvé d'interpréter le célèbre "Je t'aime, moi non plus" dans une version humoristique. Et je les ai aidé pour atteindre cet objectif. C'est la raison pour laquelle elle figure sur le single "The world's a girl" et pas sur l'album.

Qui a participé aux sessions d'enregistrement? Anita Lane ? Nick Cave? Les Bad Seeds? Qui d'autre?

Ni Cave, ni les Bad Seeds n'ont collaboré à l'enregistrement de l'opus. Anita chante sur quelques titres. Mais j'ai surtout reçu le concours d'une formation australienne qui répond au nom de The Cruel Sea. Elle vient d'ailleurs de sortir un album, "Three legged dog". Enfin j'ai pu compter sur le concours d'un orchestre symphonique que tu as sans doute déjà eu l'occasion d'entendre à la radio pour la chanson "Initials BB".

A propos de cette chanson sélectionnée pour un clip vidéo, j'ai lu que tu avais dû engager des tas de filles lors du tournage. Comment les avez-vous payées? (rires)

Un excellent moment, c'est vrai. Le tournage s'est déroulé à Bologne en deux jours. Mais il a fallu faire un casting pour sélectionner les filles. Si elles ont été payées? Je n'en sais rien! Elles devaient sans doute déjà être très contentes de participer... (rires).

N'as-tu jamais pensé solliciter Jane Birkin pour participer à l'une ou l'autre chanson de cet album?

Non, non. Cela aurait pu donner un excellent résultat, mais j'avais déjà demandé à Anita d'assurer les parties vocales féminines. Je n'avais donc pas besoin d'une seconde vocaliste. Il s'agit de mon album, j'estime donc qu'il était naturel que je me réserve la plus grosse partie du chant.

De nombreuses chansons de Gainsbourg ont été interprétées par des femmes. Brigitte Bardot, Jane Birkin, France Gall, Juliette Greco, Isabelle Adjani, sa propre fille, etc. On peut d'ailleurs affirmer que Gainsbourg possédait une perspective féminine de l'écriture. Or, tant le Birthday Party, Crime & the City Solution que les Bad Seeds ont toujours eu une perspective fondamentalement masculine. L'obstacle n'était-il pas trop difficile à surmonter?

Difficile, oui je l'avoue. J'ai dû personnellement prendre un certain recul par rapport à l'écriture. L'adapter en me mettant dans la peau d'un crooner. Nick rencontre aussi ce problème, même s'il parvient de mieux en mieux à maîtriser le sujet...

Il y a quelques années, tu partageais ton temps entre les Bad Seeds et Crime & the City Solution. N'était-ce pas trop pénible de jouer en même temps au sein de deux formations?

A la fin, cela devenait même impossible. Aujourd'hui, ma vie est beaucoup plus cool. Il y a les Bad Seeds et mon travail de studio. Cela me permet d'avoir encore un peu de temps libre et puis surtout de mener à terme des projets solo qui me tiennent à coeur...

 

As-tu encore des contacts avec Simon Bonney? Que devient-il? Et les autres musiciens de C & TCS?

Il y a plus d'un an que j'ai revu Simon. Il vit aujourd'hui à Los Angeles. Alexander est toujours impliqué chez Einsturzende Neubauten. Quand aux autres ils préparent leur retour sous la forme d'un nouveau groupe. Vous en entendrez bientôt parler...

Où vis-tu aujourd'hui? Et Nick? Est-il vraiment devenu un intouchable?

Je vis à Sydney. Nick à Londres. Je crois qu'il ne faut pas exagérer. Nick a toujours détesté accorder des interviews. Mais c'est un type formidable sur qui tu peux compter et qui accorde une grande importance à la cellule familiale et aux amis. Ce cercle est très restreint, c'est vrai. Mais il repose sur des liens très solides. Hors de ce contexte, il peut paraître arrogant ou détestable. Mais ce n'est pas sa vraie nature. C'est un gars très profond, ouvert au dialogue. Simplement il se protège du monde extérieur...

A quand le nouvel album des Bad Seeds?

En janvier prochain. Il est terminé. Il n'y manque plus qu'un dernier lifting...

(Version originale de l'interview parue dans le n° 37 - octobre 1995 - de Mofo)