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Nerina Pallot

Le feu sacré

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On est forcément suspect quand on est branché 'pop rock' et qu'on cartonne en radio et dans les charts ? Sans doute, oui. Et pourtant, il existe parfois de vraies qualités derrière les frais minois jetés en pâture sur MTV. Tiens, prenez Nerina Pallot, dont le « Everybody's Gone To War » a fait un carton magistral il y a peu : il semble évident que la fille a autre chose en tête que la prochaine plage sur laquelle elle ira se vautrer en compagnie de son nouveau boy-friend, après avoir pris le soin de faire passer le message aux paparazzis du coin… De père franco-anglais et de mère indienne, la (très) jolie Nerina manie même l'humour avec beaucoup d'à propos, comme pour le clip de son hit planétaire, vraiment bien taillé ! Cela ne marche pas toujours, notez…

J'ai sorti un premier CD, « Dear Frustrated Superstar », en 2001. Mais aujourd'hui, quand je repense au titre de cet album, j'ai honte ! J'ai voulu faire de l'humour mais je crois que personne n'a compris, à part moi !

Tu as donc pris un départ un peu loupé et les choses se sont compliquées…

Je me suis plantée sur différents points pour ce disque. Ce qui m'a permis d'acquérir une certaine expérience de manière à ne plus reproduire les mêmes travers par la suite, mais bon... Au niveau business, les événements ne se sont pas trop bien déroulés non plus puisque ma firme de disques de l'époque (Polydor) et moi avons rompu le contrat signé. Je suis donc repartie à zéro, ou presque, et j'ai donc repris des études, tout en continuant à écrire des chansons.

Pour un second album qui est sorti quatre ans après. C'est long…

Peut être, oui, mais j'avais envie de faire quelque chose de franchement bien. « Fires » est sorti sur mon propre label et on ne disposait que d'un budget modeste octroyé par la société d'édition qui a toujours travaillé avec moi (NDR : Nerina a même du hypothéquer sa maison pour payer une partie des frais). On a fait le tour des potes pour enregistrer l'album. Il est sorti, initialement, début 2005. Trois singles en ont été extraits et ils ont, au moins, attiré l'attention. Mais quand il est re-sorti l'album, début de cette année, le label 14Th Floor Records (qui est aussi celui de Damien Rice) a décidé de le remasteriser et de changer quelques arrangements.

Formule gagnante puisque l'album a cartonné !

Oui. « Everybody's Gone To War » a été relancé par le clip, et l'opération a marché. Les télés et les radios ont accroché et, à partir de là, tout s'est précipité (NDR : le single a été Top 14 en Angleterre et l'album est devenu disque d'or).

« Fires » affiche de belles qualités mélodiques. Tu voulais vraiment les mettre en évidence ?

Pour moi, il n'y a pas de bonne chanson, même bardée de guitares, sans une bonne mélodie à la base. Je suis, effectivement, très pointilleuse à ce propos.

« Fires » a été produit par des gens qui ont bossé avec Prince, Tori Amos ou les Smashing Pumpkins. Est-ce pour favoriser la diversité ?

J'estime important de bosser en compagnie de gens qui ont du métier et qui savent te faire progresser tout en prenant le soin de ne rien dénaturer. C'est ce qui s'est produit. Lorsque les événements de déroulent de cette manière, c'est forcément profitable.

Apparemment, tu joues de différents instruments depuis un bout de temps ?

J'ai suivi des cours de violon et de piano quand j'étais gosse. Je me suis achetée une guitare quand à l'âge de onze ans. Lorsque j'ai vraiment commencé à pouvoir en jouer, j'écoutais Bon Jovi et j'admirais ce qu'il faisait alors. Il a enregistré des trucs incroyables ! « Livin' On A Prayer », j'adore ! 

Ton sujet de prédilection pour les textes ?

Il n'y en a pas un qui soit inévitable mais je suis très concernée par les relations entre les êtres humains. Elles m'interpellent !

 

 

 

Nerina Pallot

Fires

Écrit par

‘Faites l’amour, bordel !’, tel devait être l’adage de Nerina Pallot (prononcez ‘pallow’) durant l’écriture de son second essai. Susurré de la sorte, cette maxime n’a plus rien d’un ordre. On l’applique sans se priver. Ode à la chaleur des corps, « Fires » s’érige également en pamphlet dénonçant les feux de la discorde. Non pas ceux de la guerre mais ceux de l’amour (« Heart Attack », « Sophia »). Le single « Everybody’s Gone To War » et ses préoccupations politiques, était donc une fausse piste. Dommage. D’aucuns auraient pensé que la jeune femme avait beaucoup plus de choses à dire que ce dont elle fait étalage sur les dix autres titres. Néanmoins, sa voix envoûtante provoque un effet magnétique. L’oreille collée aux baffles, le son du gracieux « Nickindia » envahissant l’atmosphère, on se laisse aller à fantasmer sur le parfait amour et ses avantages collatéraux. Vocalement proche de Missy Higgins et lyriquement de Natalie Imbruglia voire, pour ceux qui s’en souviennent, de Tanita Tikaram, Nerina Pallot s’offre malheureusement une œuvre éphémère se consumant trop vite. L’éclat de sa plume ne causera dès lors et certainement que peu d’étincelles… sauf dans la chambre à coucher.