Pas d’amis, pas de douleur pour Johnnie Carwash…

« No Friends No Pain », c’est le titre du nouvel elpee de Johnnie Carwash. En attendant, il nous en propose un extrait, sous forme de clip, « Aha (it's ok) ». Ballade pop façon The Drums, « Aha (it's ok) » est un morceau mélancolique qui a conservé la…

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Oi Va Voi

Memory Drop

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Le dernier elpee de Oi va Voi, « Travelling the Face of the Globe », remonte à 2009. Un bail ! Depuis, le groupe a recruté la chanteuse Zohara Niddam, qui se réserve le micro sur 6 des 11 plages de « Memory drop ». Et sa voix limpide, éthérée, colle parfaitement à une musique essentiellement orchestrale, illuminée par la clarinette de Steve Levi, qui chante également sur les autres titres. Violon et trompette enrichissent également cette expression sonore qui mêle klezmer et pop occidentale au sein d’un climat romantique. Deux pistes adoptent un profil davantage cold wave. Tout d’abord « Big Brother » ; à cause de ces interventions de guitare inspirées de Cure. Puis « Searchlight », à la section rythmique très caractéristique. Et si « Empty boxes » lorgne vers Calexico (NDR : cette trompette !), « Shelter », piste finale, nous transporte au cœur d’un univers stratosphérique, réminiscent de Dead Can Dance. Bref, un album plutôt agréable à écouter, pas révolutionnaire, et qui prend vraiment toute sa dimension sur les plages les plus enlevées…

Oi Va Voi

Travelling The Face Of The Globe (Ep)

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Fondée en 1990, Oï Va Voï est une formation britannique dont le patronyme est tiré d’une exclamation Yiddish utilisée dans l’hébreu moderne, signifiant approximativement « Oh mon dieu! ». Est-ce la réaction attendue, lorsqu’on écoute leur musique ? Ben, pas la mienne, c’est sûr…

Tout en s’inspirant de la pop, des traditions juives (NDR : Ashkénaze et Sépharade) ainsi que de la musique traditionnelle hongroise, la solution sonore a également recours à l’électronique. Programme aussi beau qu’éclectique. Pour décrire leur style, la presse spécialisée n’a pas hésité à parler de world-pop.

Abandonné par sa chanteuse K.T. Tunstall et par sa violoniste Sophie Solomon, à l’issue de la sortie du précédent elpee, le groupe s’est reconstruit une identité en embauchant de nouveaux membres. Leur nouvel album, « Travelling The Face Of The Globe », sortira le 11 mai ; et cet Ep donne une petite idée de ce à quoi il devrait ressembler. Une nouvelle chanteuse, Bridgette Amofah, a été recrutée, ainsi qu’une violoniste, Anna Phoebe. Ce sera le troisième long playing du combo londonien. Il a été enregistré par Kevin Bacon et Jonathan Quarmby, duo de producteurs qui avait permis au très réussi « Laughter Through Tears » de décrocher un Grammy Award.

Après avoir écouté les quatre titres de cette plaque, on cherche vainement l’âme de leur musique. La mise en forme est tellement propre. Lisse même. Ennuyeux pour une solution sonore sensée prendre aux tripes. La nouvelle chanteuse possède une voix dramatique et vulnérable ; mais elle ne parvient pas à faire passer ses émotions. « Waiting » baigne au sein d’une atmosphère mélancolique. Peu de relief, si ce n’est une très jolie intervention au violon. Anecdotique. Le timbre rauque et puissant de Bridgette Amofah se pose parfaitement sur « I know What You Are » ; mais Dieu seul sait pourquoi, la plage ne décolle pas. « Wonder » est à oublier au plus vite. Reste « S’brent ». Soutenue par la voix d’Agi Szaloki, elle mérite enfin le détour. Interprétée en hébreu, elle est inspirée par les pop-song des années 30 et 40. Elle raconte les horreurs des villes en feu. L’authenticité de la chanson en fait la plus intéressante des quatre.

On signalera quand même l’étonnante participation de Dick Rivers sur un des titres de l’album à paraître. Oï Va Voï produit de la musique de qualité mais dénuée de la moindre aspérité permettant de s’y projeter et de s’y retrouver. Le talent des instrumentistes est indiscutable, mais la voix de la chanteuse ne colle pas aux compos. La folie caractéristique de la musique de l’Est s’est évaporée. La production est parfaite mais cette perfection tue toute émotion. Et comme le dirait un célèbre dicton hébreu : « טוב אבל לא ב.י.פ ! ». Ca n’est pas peu dire…

Oi Va Voi

Définitivement socialement engagés !

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Dès 2005, les membres de Oi Va Voi se lancent dans l'écriture du successeur de « Laughter through tears », premier essai remarqué à juste titre, en 2003. Parfait exemple de la difficulté du deuxième album, les ennuis s'amoncèlent pour le combo londonien : leur vocaliste KT Tunstall décide de se lancer en solo, ils se séparent de leur maison de disques et de la violoniste Sophie Solomon. Les premières sessions d'enregistrement ne marchent pas et un des membres du groupe tombe gravement malade… Deux ans plus tard, un opus éponyme tombe dans les bacs. Obstacles, mais aussi soif de rencontres culturelles et de conscientisation sociale, le batteur et percussionniste de la formation, Josh, fait le point.

Josh : Ce qui est particulier dans ce qu'on réalise est le fait de ne pas disposer de chanteur attitré pour donner le ton à l'album. En ce sens, on se rapproche sans doute de l'univers de Massive Attack. Les chanteurs sont des invités. KT (Tunstall) était la vocaliste au départ. Elle a toujours envisagé une carrière personnelle ; donc on savait depuis toujours qu'il faudrait la remplacer, même après avoir enregistré « Laughter through tears ». KT a décidé de faire son parcours exceptionnel et aujourd'hui elle vend des millions de disques. Nous avons éprouvé des difficultés lorsqu'on a commencé à enregistrer car on ne trouvait pas de chanteuse qui soit assez bonne, en comparaison à KT. Elle faisait un boulot tellement épatant sur le premier cd…

Vous avez fini par trouver…

J. : On a auditionné des centaines de filles ; certaines avaient de belles voix, mais aucune ne recelait cette qualité d'anglitude'. Elles étaient davantage destinées au r'n'b américain. Finalement, on a rencontré Alice qui possède cette caractéristique. Même si elle ne se réserve que trois titres, il est très important de disposer de cette véritable voix anglaise sur l'album.

Autre changement, Sophie Solomon a quitté le line up. C'est la violoniste australienne Haylie Ecker (NDR : ex-membre du girls band classique Bond) qui vous a rejoint. Comment avez-vous vécu ce changement ?

J. : Nous avons commencé à penser au nouvel album en 2005. Sophie a annoncé qu'elle voulait se lancer dans une carrière solo tout en continuant à jouer chez Oi Va Voi. Ca ne marchait pas vraiment, donc elle est partie. Difficile de se séparer de quelqu'un quand on partage un même projet pendant près de cinq ans. On a commencé le groupe ensemble, en épousant des objectifs semblables. Mais on devait se montrer capables de dénicher une remplaçante. On avait déjà joué en compagnie d'autres violonistes, dont Haylie…

Mike Spencer est votre nouveau producteur. Comment s'est déroulée cette collaboration ?

J. : On a rencontré Mike Spencer après la première année qui nous a valu tant de déboires. C'est un producteur exceptionnel. Il collabore auprès de personnages très connus tels que Jamiroquai ou Kylie Minogue ; mais il exerce également des activités très intéressantes ; il coopère notamment au Programme Alimentaire Mondial… Il s'est concentré sur notre groupe, a compris la situation dans laquelle nous vivions. Il nous a indiqué que les premiers enregistrements étaient de bonne facture, mais recelaient des manques. Il est la personne qu'on cherchait, il nous testait en nous posant des questions pertinentes afin de nous pousser vers les meilleures directions.  

Vous avez enregistré en Israël et à Londres, quelle était votre approche?

J. : Lorsqu'on a commencé le processus, il n'était pas vraiment nécessaire de se rendre en Israël. Mais les évènements survenus en 2005 dans le groupe ont rendu les choses tellement difficiles qu'on a ressenti la nécessité de changer d'air. Nous connaissons de bons amis là-bas et on aussi de très bons musiciens. On sentait qu'il serait passionnant de se plonger dans un nouvel environnement, de s'en inspirer. On a donc suggéré l'idée à Mike qui nous a dit non, parce que c'était trop cher. On a insisté en arguant qu'on avait vraiment besoin de changer de décor mais il refusait toujours. On ne lui a plus lâché les baskets. A tel point qu'il en a eu marre et a fini par accepter (rires). On y a enregistré les trois premiers morceaux. Avec le recul, ce caprice peut paraître stupide, mais il fallait vraiment qu'on y aille pour prouver ce dont on était capables.

Votre premier album a été réellement acclamé par la presse, comment expliquez-vous ce succès critique?

J. : C'était vraiment fou de récoler autant de succès critique pour le premier cd, car on n'attendait rien de ce disque. Eventuellement, quelqu'un vous dit qu'il a aimé. Mais soudain, tu lis que c'est vraiment bien. Un gars du Pérou nous a avoué que notre musique l'a touché plus que toute autre chose. On réalise alors ce qui se passe. C'est très excitant. Des profs nous ont écrit pour nous dire qu'ils avaient utilisé la chanson « Refugee » en classe, pour parler de l'immigration aux enfants. C'est aussi une chanson d'amour ; on peut la comprendre de deux façons. Le fait de savoir que notre musique touche des gens est sans doute la raison pour laquelle on a pu surmonter l'année 2005. Et nous a donné l'envie de recommencer…

Justement, votre musique embrasse une large panoplie de sentiments. Quel est le meilleur endroit pour écouter votre disque ?

J. : … Heu ? … Bonne question…  Où pensez-vous que ce soit ? (Rires)

Je vous le demande ?

J. : Je pense qu'une chanson comme « Dissident » est à apprécier en solitaire, les écouteurs dans les oreilles, quand il y a trop de gens autour et que vous voulez disparaître. « Black sheep » me semble plutôt correspondre au matin. A écouter au réveil. « Worry line » est davantage une chanson pour la route. Il est vrai qu'on couvre une palette d'émotions ; donc les chansons ne peuvent s'écouter au même endroit. Il y a une place pour chaque chanson. J'y réfléchirai… (Rires)

Peut-on parler d'une famille 'Oi va voi'? Quel est votre sang commun ?

J. : Oi Va Voi s'est formé fin 1999, alors qu'on venait tous de groupes différents : funk, rock, hip hop, jazz... Lorsqu'on a décidé d'entamer l'aventure, quelques-uns étaient déjà allés en Russie et avaient découvert cette musique fantastique. D'autres s'étaient rendu en Europe de l'Est et y ont connu la musique des Balkans, qui n'était pas encore à la mode. Très vite, c'est ce qui nous a passionné et lié. Nous étions tous curieux de cette musique et de ce qu'elle signifiait pour chacun d'entre nous, car chaque membre du groupe possède de la famille en Europe de l'Est ou au Moyen-Orient. On se demandait ce que signifie être en partie juif, non pas au sens religieux mais au niveau culturel. On voulait donner une identité yiddish à Londres. C'est vite devenu notre sang commun et la raison d'exister de notre groupe. Tous les groupes revendiquent cette raison d'être : jouer du blues, de la musique américaine, etc. La nôtre était de jouer ce son étonnant issu d'Europe de l'Est.

Vous considérez-vous comme un groupe socialement ou politiquement engagé ?

J. : Définitivement socialement. Politiquement ? Le groupe n'a pas de ligne politique, nous sommes cinq et on ne partage pas toujours exactement les mêmes idées. Il n'y a pas de porte-parole non plus. Socialement, nous sommes très éveillés. La problématique des émigrés ou des réfugiés est importante pour nous. Leur situation est déformée en Grande-Bretagne par les médias qui se contentent de mettre en avant des faits pour montrer comment les événements se passent. Mais il y a plusieurs façons d'en parler. Notre musique et nos textes, c'est notre façon de nous impliquer là-dedans.

Cet album a été particulièrement difficile à réaliser. Pensez-vous déjà au suivant ? Des envies ?

J. : Cet album a vraiment été très difficile à réaliser. Il nous faudra un long break pour penser au suivant. Je suis un peu fou ; donc j'ai commencé à y penser il y a quelques jours, mais c'est dur à dire. Heureusement, on a l'opportunité de se rendre dans de nouveaux coins pour le prochain. Aussi captivants. Mais où ? Je l'ignore encore. On aime beaucoup l'idée de collaborer en compagnie de différents musiciens. Travaillera-t-on avec un musicien flamand épatant, dans le futur ? (rires) Nous apprécions tout particulièrement incorporer à la musique anglaise des nouveaux sons issus de différents pays. C'est ce qui fait notre particularité et on a la chance de pouvoir le concrétiser. On ne veut pas devenir un de ces groupes qui, par vanité, vont là où ils le veulent ; il faut qu'il y ait une raison. On doit encore trouver de bonnes raisons pour visiter d'autres lieux (rires)…

Electro dance, world music, trip hop… dans quel rayon espérez-vous trouver votre album chez un disquaire?

J. : Certainement pas en world music, on n'a jamais voulu adhérer à ce courant. Qu'est-ce que la musique du monde ? Tout ce qui vient d'ailleurs ? Ca ne veut rien dire, c'est beaucoup trop large. On n'appartient pas à l'électro, ni au trip hop. Je dirais qu'on est rock, pop. Même si personne ne partage mon avis… (rires)