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TORRES perdue dans une salle immense…

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The Rakes

Klang

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The Rakes est une formation anglaise dont le patronyme est inspiré de l'opéra d'Igor Stravinski, ‘The Rake's Progress’. Leur musique est cependant beaucoup moins ambitieuse. C’est la raison pour laquelle on pourrait également traduire ce terme par ‘les râteaux’ ou encore les ‘les libertins’. A vous de choisir, suivant ce que le groupe vous inspire. Fondé en 2004, le combo est rapidement signé par V2. La même année, il joue en première partie de Bloc Party, alors en pleine ‘hype’, lors de leur tournée française. Ce périple légitime ainsi une certaine notoriété acquise hors des Iles Britanniques. Leur premier elpee paraît l’année suivante. Intitulé « Capture/Release », il est bien reçu par l’ensemble de la presse spécialisée ; unanime pour la circonstance. Ce qui va sans doute leur permettre d’assurer le supporting act de la tournée européenne de Franz Ferdinand ! Après avoir commis l’Ep « All Too Human », le groupe décide de tourner pour son propre compte. Et puis de sortir un deuxième opus. Qui déçoit. En fait, il gagne en complexité ce qu’il perd en spontanéité et en évidence mélodique.

« Klang » constitue donc leur troisième long playing. Il a bénéficié de la participation de l’Allemand Chris Zane, personnage dont la carte de visite mentionne la mise en forme de disques de Les Savy Fav, The Walkmen ou la future sensation estivale, Passion Pit, à la production. Mécontent de l’inertie qui gangrène actuellement la scène londonienne et afin de retrouver une certaine inspiration, le groupe a voulu se rendre à Berlin dans l’ancienne partie communiste de la ville. Et même s’y installer. C’est dans le bâtiment d’une ancienne radio à l’architecture Bauhaus que « Klang » a été enregistré. Les musiciens ont même déclaré qu’ils souhaitaient s’imprégner de l’ambiance qui règne à Berlin, de son image, afin de concocter une œuvre brute, excitante, complexe et schizophrène…

En un peu plus de trente minutes, le post-punk mâtiné de britpop des Anglais fait véritablement mouche. On peut même avancer que le résultat est presque aussi probant que celui atteint sur « Capture/Release ». Et pas seulement parce que la voix d’Alan Donohoe et empreinte de lyrisme. Nouveau single, « 1989 » (NDR : un clin d’œil à la chute du mur ?) et ses ‘lalalala’ frondeurs mais surtout le nonchalant « The Light From Your Mac » accrochent instantanément. Plus proches de l’univers d’un Franz Ferdinand, ce sont aussi les titres les plus pop. Caractérisé par ses riffs de guitare discordants, « Muller Ratchet » ne manque pas de charme. Particulièrement contagieux, « That’s The Reason » et « The Woes Of The Working Women » rappellent que le combo est bien britannique. Pas de morceau vraiment inoubliable sur cet elpee, mais dix chansons bien ficelées susceptibles de s’écouter en boucle.

The Rakes ou la version morveuse, petite frappe et nerveuse du gang d’Alex Kapranos !!! Le tout avec une pincée de Blur originel. Après avoir écouté ce « Klang », il est clair que l’air est-allemand leur réussit !

 

The Rakes

Ten New Messages

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Ils sont là, planqués derrière le coin, à l’affût. Les oreilles curieuses, les langues mauvaises comme une gourde de grenadine oubliée en été, les prédicateurs acerbes, les critiques blasées et tout ce que le circuit musical comporte comme acteurs ont accompli le trajet. Un deuxième album après le succès énorme du premier à de quoi attirer les foules de curieux. C’est légitime. Chacun peut repartir en affichant la même certitude, le premier comme le second ne sont pas dus à la chance. « Ten New Messages » décroche le respect en étalant son huile forte et parfumée. Alan Donohoe et ses complices ne se sont pas laissés démonter, ni influencés par une néfaste pression commerciale. Au contraire, ils construisent un album réfléchi et plus long que le premier, rallongeant les minutes des morceaux comme pour dire ‘même pas peur’. Ils osent se répandre plus encore et frôlent l’émeute de plaisir sur « When Tom Cruise Cries » qui propulse plus haut encore la barre du respect sous laquelle nous devons humblement nous incliner. Vindicatif et pourtant mélodique, l’enfilement des morceaux s’achemine comme une lettre à la poste. L’angoisse de manque peut apparaitre à l’approche de la fin des 10 plages, l’ambition de se réécouter l’album ‘une dernière fois’ avant de passer à un autre naît tout naturellement. Une petite bombe discrète, sans pétarades excessives mais qui laisse des traces profondes : une bonne définition pour ce « Ten New Messages »… Tiens d’en avoir parlé, je m’en vais le réécouter sur le champ…

The Rakes

Sporting Club

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Le groupe londonien était en ville le temps d'une journée promotionnelle pour la sortie de leur nouvel album « Ten New Messages ». Jouant à saute moutons au dessus des ferries et à dessine moi un ampli, The Rakes nous est finalement parvenu en recommandé depuis les ondes de la BBC.

A regarder les nuages classés en cumulus au dessus des têtes et à siffloter les quelques notes contractées plus tôt sous l'emprise de leurs plaques disco rock, je me rapproche tranquillement de notre rendez vous, histoire de ne pas leur faire prendre un râteau. C'est dans une atmosphère détendue et loin d'être enfumée que je perçois au loin deux silhouettes dont les lignes sveltes et nonchalantes invitent à la rencontre. Très rapidement voire machinalement nous nous installons sur des fauteuils matelassés après avoir commandé gentiment nos boissons. Et c'est confortablement installés au bar de l'hôtel, qu'Alan Donohoe et Jamie Hornsmith m'accueillent en toute élégance pour trinquer chaleureusement à une énième série de questions. M'avouant leurs penchants exotiques (Bowie et Daft Punk) et une tendance à travestir les réponses dans la jungle du journalisme à la chaîne « histoire de changer de disque », leur sympathie héberge généreusement ma curiosité et c'est tout naturellement qu'ils me retracent le baptême de leurs débuts modestes à accumuler les jobs à temps plein, les répets de garage et les vidéos à budget réduit?

« Notre première vidéo nous a coûté 70 euros !! On n'avait pas vraiment le choix et très peu de temps à consacrer à notre musique? sachant que l'on s'enfilait des temps pleins ! » Dépassant la technique adolescente des trois accords propre à leur jeune premier 'Capture / Release', le combo a pris de l'âge, mûri, creusé et exploré les souterrains du rock outre-manche. Et en prenant de l'envergure, ils se sont même mis à fréquenter le gratin de la scène

anglo, à en devenir les vieux potes de Bloc Party ou Franz Ferdinand. En gros, le groupe grandit et avec eux leur musique. On est loin des accords basiques mais tenaces qui auront marqués Donohoe et ses congénères dans leur vieil appart décrépit. Un décollage qui se fait désormais à bord d'un '10 new chords' comme le suggère Hornsmith entre deux gorgées d'eau plate « On a commencé en sachant à peine jouer plus de trois accords, et depuis qu'on l'on se focalise davantage sur le groupe, notre jeu a beaucoup changé ! » Le spontané et la fraîcheur des débuts ont fait place à une réflexion, de l'inédit et cette évolution se remarque notamment par des apports électroniques, davantage de ch?urs et l'adhésion d'un shoegazing. Sans pour autant délaisser les rythmes ventilateurs et les basses qui dandinent aux vestiaires, le quatuor frappe davantage dans la technique endossant tout en rigueur leur nouveau statut à temps plein. Un loisir quasi sportif qui pourrait presque se ranger dans la catégorie des heures supp

quand il s'agit pour Donohoe de me vendre les bienfaits de la natation sur la respiration « C'est comme quand tu fais des vocalises avec un piano. Quand tu nages, tu contrôles ton rythme respiratoire, tu te focalises dessus et c'est un bon exercice pour le chant » me sort-il tout en dégustant sagement son verre de vin rouge.

C'est l'heure du thé à Londres et on se prendrait vite au jeu des ragots de comptoir tant les deux compères débitent un maximum d'informations à la seconde, avec un sublime accent british quasi incompréhensible parfois. Des discoboys parés pour les soirées rollers sous stroboscopes, qui scénarisent leurs titres et reprennent ceux de Gainsbourg sur demande des Inrocks (« Le Poinçonneur des Lilas » réarrangé en « Just a Man With a Job »), on adhère, tout comme ces derniers le font pour Arcade Fire (« Funeral ») et Danger Mouse (« The Grey Album »). Influencés ? Sans doute. En tout cas le résultat est là, un son travaillé dans l'art anglais et énergique à souhait.

The Rakes

Capture / Release

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Décidemment, on ne parle plus que de Paul Epworth. Si son passage chez Lomax n’a pas laissé un souvenir impérissable, il faut reconnaître que depuis qu’il est passé à la production, il fait l’unanimité. Ainsi après avoir mis en forme les albums de Maxïmo Park, de Futureheads et de Bloc Party, il s’est donc consacré à celui des Rakes (NDR : traduisez les râteaux ou les ringards). Leurs trois premiers singles (« Strasbourg », « Retreat » et « 22 grand job ») avaient annoncé la couleur : un post punk incendiaire, implacable, hérité en ligne droite du Jam, de Joy Division, de Wire et même du Clash. La véhémence des vocaux et la frénésie de leur interprétation accentuant cette impression. Passé ces trois titres qui ouvrent l’opus, la musique de ce quatuor se révèle beaucoup plus subtile qu’elle ne paraît. D’abord, Alan Donohoe a travaillé sa voix pour la rendre plus ample. En pratiquant la natation (NDR : drôle d’idée !). Ensuite, l’aspect mélodique est tellement mis en évidence que les chansons en deviennent contagieuses. Enfin, si Matthew Swinnerton se révèle un guitariste très imaginatif, faisant parfois gicler son électricité comme certains groupes nés au cours de eighties (NDR : XTC ? Gang Of Four ?), Jamie Hornsmith entretient une de basse ligne menaçante, sur laquelle Lasse Petersen, le drummer, imprime son tempo au rythme de la course folle d’une rame de métro à Londres. Vous allez sans doute me dire que suite aux attentats perpétrés dans le tube, il y a quelques semaines, la comparaison peut paraître douteuse. Pas autant que vous ne le pensez, car sur la chanson « Terror », Donohoe évoque notamment la crainte de voir une attaque terroriste se produire sur le réseau souterrain de la capitale britannique. Et cette chanson a été écrite, il y a plusieurs mois. Traitant souvent du tissu social urbain, les lyrics ont d’ailleurs leur importance chez les Rakes ; rien que les titres (« 22 grand job », « Open book », « The guilt », « We are all animals », « Violent », « Work, Work, Work ») sont ainsi lourds de signification…

The Rakes

Retreat Ep

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“Retreat” constitue le 3ème single de cette formation insulaire. Produit par Paul Epworth, il est également paru sous la forme d’un Ep incluant le single précédent (« Strasbourg »), et leurs flips sides « Dark clouds » et « Just got paid ». Le tout ponctué d’une vidéo enregistrée à Amsterdam. Un clip qui nous montre le quatuor en ‘live’ pour deux morceaux et un succédané du film ( ?!?!) de leur journée avant de monter sur les planches. Les Rakes pratiquent un post punk incendiaire, implacable, hérité en ligne droite du Jam, de Joy Division, de Wire et même du Clash. La véhémence des vocaux et la frénésie de leur interprétation sont d’ailleurs un signe qui ne trompe pas. La formation ne néglige pas pour autant le sens mélodique. Simplement, en écoutant leur musique, on a plus envie de pogoter que d’écouter…