Le nouvel album de Richard Cameron est décidément un drôle d’objet. Produit par nos compatriotes de Das Pop et enregistré aux Studios Caraïbes de Bruxelles il laisse, après dégustation, un arrière goût assez étrange…Tellement étrange d’ailleurs que s’il fallait le décrire, on dirait volontiers qu’il ressemble à celui d’un gros bonbon rouge acidulé qui aurait séjourné un petit quart d’heure dans la bouche d’un labrador tout poilu. Doucereuses avec une très très très légère pointe d’amertume, les ritournelles présentes sur « Back » se révèlent ainsi mélodiques au possible et même tubesques en certains moments (notamment grâce au bien nommé « Come on let’s go ! »). Jamais très éloignées de la pop psychédélique des Super Furry Animals, elles profitent également de la ‘patte’ des membres de Das Pop dont on sent clairement l’influence au travers des arrangements et d’un son global proche de celui de « The Human Thing ». Si l’une ou l’autre faute de goût sont quelques fois au rendez-vous (« Longest one way street », tout droit sorti d’un des derniers albums de Lenny Kravitz), on appréciera malgré tout le kitsh mais émouvant « Firts Kiss » ainsi que le quart d’heure américain de « So in love », parcouru tout en douceur par son petit piano. Finalement, c’est un grand romantique ce Richard Cameron…