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Bernard Hulet

Bernard Hulet

Jeudi 1er novembre, je me remets à peine de la quasi-overdose de barbituriques ingurgités la veille. Il est à peine 9 heures, et mon téléphone m'arrache des bras de Morphée :

 - Bernard ? Ici Bernard.
- Qu'est-ce qui me vaut ?
- Tu m'as énervé, l'autre jour, à l'assemblée des actionnaires du magazine, à me répéter pour la énième fois que le rock français était mort depuis la disparition de Fred Chichin...
- Ouais, et alors ?
- Alors ? Pour ta peine, tu iras photographier Dionysos, ce soir à l'Ancienne Belgique...
- .....
- Tu es toujours en ligne ?
- Ouais, ouais, je sniffais un rail de coke pour me réveiller un peu....
- Alors, ta réponse ?
- Dois voir avec ma patronne, tu sais bien.... Chououou, Dionysos, tu aimes ?
- J'aime bien les titres qui passent à la radio, pourquoi ?
- Bernard, tu vois que le rock en France est mort, ma femme aime bien ton groupe à la noix.
- M'en fous, tu emmènes ta femme, ta maîtresse, ton chien ; c’est pas mon problème. Mais tu y vas et tu me ramènes des images...

Il raccroche le téléphone. Faut pas l'énerver, le rédac’ chef, il a un de ces caractères... Et il n'aime pas que les actionnaires assistent défoncés à ses conseils d'administration....

J'appelle des potes, ils sont partants, c'est pas sold out, ils pourront acheter des tickets ce soir. Au moins, si je m'emmerde comme je l'imagine, je pourrai descendre des bières au foyer, et dépenser ainsi le défraiement honteux que je réclame pour mes services.

On mange un morceau vite fait, les festivités démarrent tôt ce soir, le groupe est annoncé à 20:30 sur les planches de l'AB. Pas le temps de chercher un peu de crack pour me mettre en forme ; tant pis, j'assisterai presque sobre à ce concert, ça me changera...

Je m'attends au pire, et de fait, dès les premières notes, j’aperçois un guignol monter sur les planches affublé d’une tête d'oiseau. Il est accompagné de gentils garçons propres sur eux. Ils sont vêtus de noir (chemises, costumes), une cravate rouge du plus bel effet bien nouée autour du cou. Il est inscrit en backdrop la mention "Bird 'N' Roll". Et en grand ! Ça rocke, les oiseaux, peut-être ? Et la petite ballerine qui s'installe sur la droite de la scène, elle joue du rock’n’roll, elle ?

Me demandez pas ce que j'ai pensé des 3 premières chansons, j'étais tellement à l'affût d'un rayon de lumière blanche qui n’est jamais venu qu’il ne m’en reste qu’un souvenir vague. Ben oui, on a beau être un déchet humain, on n'en n'est pas moins pro quand on shoote, chez MusicZine.

Je rejoins mes potes et ma tendre moitié qui ont déjà un sourire comme une banane, et j’écoute. Ça balance pas mal, mais il y a trop de titres down tempo à mon goût. Heureusement, les Français assènent en milieu de parcours leurs titres les plus connus de leur répertoire ; et l’inculte que je suis doit reconnaître que ça commence à envoyer pas mal. "Miss Acacia", "Mc Enroe's Poetry", "Tom Cloudman" et "Song for Jedi" balancés à la suite, ça dépote, je l’admets. La petite Babet parvient rapidement à faire oublier son mini gabarit et impose sa présence sur le podium ; et Mr. Malzieu, quelques bains de foule plus tard, libère enfin toute son énergie. Après avoir invité quelques filles sur l’estrade pour leur apprendre le fameux "Bird 'n' roll", le combo calme quelque peu les esprits avant de se retirer symboliquement quelques instants et de revenir un sourire jusqu’aux oreilles, enfin aussi large que ceux aperçus autour de moi.

Mathias présente le groupe ; ce qui permet à chaque musico de faire son numéro : ici une petite blague, là un solo de perceuse, etc. Et c’est durant ce rappel que Mathias, complètement barge, crowdsurfe jusqu'au balcon. Il s'y fait hisser, et lorsqu’il atteint le haut des gradins, un porte-voix l'attend opportunément. Après avoir concédé quelques paroles, il redescend, emprunte le balcon latéral, et bien entendu atterrit dans la foule... Pile poil sur ma tronche. Trop heureux, Bernie...

Le concert se termine comme il a commencé, Mathias réenfilant sa tête d'oiseau. Le show a duré presque deux heures, et j’avoue m’être laissé emporter dans l'univers rock et surréaliste de Dionysos. Le rock français, mea culpa (NDR : j'imagine le sourire sadique de mon tortionnaire de rédac'chef), a encore de beaux jours devant lui ; et en particulier grâce à ces allumés de première classe.

Setlist :

Intro
Bird'n'Roll
June Carter en slim
Tais-toi mon cœur
Dreamoscope
Le Grand Cheval aux yeux gris
Coccinelle
Le jour le plus froid du monde
Miss Acacia
Mc Enroe's Poetry
Tom Cloudman
Song for Jedi
Can I
Spidergirl blues
Dark side
Platini(s)
Wet

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(Organisation Live Nation)

samedi, 13 octobre 2012 03:00

Happy birthday

Joshua a dû attendre 2007 et la sortie de "Music And Chocolate" pour être reconnu auprès du grand public. Pourtant, le groupe de ‘street pop’ s'est formé, il y a dix ans déjà. C'est à l'Ancienne Belgique, une salle qui les a déjà accueillis à maintes reprises que la formation a décidé de célébrer cet anniversaire. Grâce au matraquage d'une station de radio nationale, beaucoup d'invités se sont joints aux fans de la première heure ; en outre, les fidèles de l'émission ‘The Voice’ semblent s’être mobilisés en nombre, ce soir.

Manque de bol, le set démarre un peu mollement, et je ne dispose que de trois premières chansons pour prendre des clichés. Tant pis, je profiterai mieux de la suite du concert. Joshua aussi, d'ailleurs, dont le manque d'énergie et de présence scénique s'atténue au fil des titres. Et anniversaire oblige, la setlist puise dans un large éventail de la discographie du band. Le nouvel album, "The Outsiders", on s'en rend vite compte, tranche franchement avec le précédent, "Animals Will Save The World", tout comme ce dernier avait marqué le pas par rapport à "Music And Chocolates". Parmi les titres interprétés ce soir, on épinglera une jolie version quasi a cappella d’"Animals Will Save The World" qui sera réinterprétée dans sa mouture originale lors du rappel. L'intensité du concert monte peu à peu, et surtout au fil des Jack Daniel's que les Bruxellois descendent ; et c'est dans une franche bonne humeur que la prestation d’une heure trente s’achève.

Un concert varié, plaisant, mais pas la claque que j’espérais. Dommage ! En outre, le départ de Matt, second chanteur capable de mettre un feu d’enfer aux planches, à lui seul, est regrettable. Petite consolation, Greg m'a dédicacé "Punk Rock Song", une de mes chansons préférées, grâce à mon t-shirt Ramones, qu'il avait repéré.

(Organisation Ancienne Belgique)

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C'est la première fois que je mets les pieds au Splendid de Lille. J'espérais y entraîner mon fidèle pote métalleux dans l’aventure, mais il a décliné l’invitation pour raisons familiales. S'il croit que je vais me laisser démonter par sa défection, il rêve. Je parviens à embrigader Guillaume, un de mes jeunes collègues qui n'a jamais assisté à un concert de métal. Je pense que pour une première, il ne sera pas déçu par les mythiques Britons…

La salle devait servir de cinéma, il y a quelques années. Derrière la console son, on y retrouve d’ailleurs toujours des sièges. Elle est déjà bien peuplée lorsque la formation batave Vanderbuyst monte sur les planches. Et tout au long de leur set évalué à une trentaine de minutes, elle va se remplir. Le combo pratique un heavy metal old school de très bonne facture caractérisé par ses jolis soli de guitare et ses titres chantés à deux voix. Une guitare, une basse et une batterie : tout ce qu'il faut pour concocter du heavy de qualité quand on a le feu sacré ; et manifestement ces gaillards l'ont. Un reproche ? Un air de déjà entendu ; mais bon, quand on se réclame du metal old school, difficile de ne pas marcher sur les traces de ses maîtres…

Place ensuite à Crimes of Passion. On est carrément replongé dans les 80’s. Même le look du chanteur, dont la crinière blonde est retenue par un bandana, nous le rappelle. Leur set est destiné à présenter leur dernier album. Leur tracklisting alterne sympathiques ballades heavy et morceaux plus lourds et rapides à la fois. Quarante minutes de prestation ponctuée par un bel hommage à Ronnie James Dio. Le public ne s'y trompe pas et quelques chevelus commencent à s'agiter le bocal, autour de nous.

Il fait chaud. Dans la salle, une moiteur commence à envahir l’atmosphère et elle baignera la foule jusque la fin du concert de Saxon. Si le métal était une religion, je proposerais Biff comme pape, tant le bonhomme et ses comparses incarnent l'essence même du métal depuis ses premières heures. Leur tournée, baptisée ‘Call To Arms World Tour 2011’, effectue une halte lilloise le lendemain d'un concert accordé à Paris, et quatre jours avant de conquérir le Trix d'Anvers. Et c'est à un véritable best of, parsemé de quelques nouveaux titres qu'on a droit ce soir. D'entrée de jeu, le ton est donné : "Hammer Of The Gods", "Heavy Metal Thunder" et "Never Surrender" accompagnent ma séance de shooting photos. Des titres les plus divers sont présentés ce soir, parmi lesquels le nouveau "Call To Arms" au milieu de classiques comme "Dallas 1PM" et "Eagle Has Landed". C'est au moins la troisième fois en trois ans que votre serviteur assiste à un de leurs sets et celui-ci est certainement le plus énergique. Mon jeune collègue se prend une de ces claques. Il a d’ailleurs bien du mal à revenir sur terre. Les têtes de mes voisins de salle s'agitent en tous sens. Biff, s'il n'a plus la fougue de ses jeunes années, semble cependant s'éclater comme un gamin sur les planches. Douglas Scaratt gratte son manche tout en discrétion et efficacité. Dès que Biff a terminé de nous conter les aventures de Sweeny Todd, Nigel Glockler, caché derrière ses fûts hauts perchés, nous balance un de ses soli de batterie pas possible. Les guitares et la basse nous réserveront encore également chacun un solo, celui de Tim Carter se révélant le plus dispensable, bien qu'énergique à souhait. Comment ce gars a-t-il encore des doigts alors qu'il pince ses cordes comme un malade à mains nues ? Mystère. Notre ami Paul Quinn semble de nouveau vouloir cacher sa calvitie en début de parcours, mais bien vite, il laisse tomber le foulard et exhibe son crâne lisse comme un oeuf. Les envolées de Biff et les duels de grattes se succèdent à un rythme effréné.

Quand les lumières s'éteignent, une chape de plomb s'abat sur la salle. Les Anglais nous gratifient de deux rappels, au cours desquels Biff fait encore monter la pression comme s'il voulait que les fans présents ce soir s'arrachent les cordes vocales. Il se donne tellement que Guillaume se demande si le groupe ne va pas remonter sur les planches pour recommencer un set complet. Malheureusement ce n'est pas le cas, et au terme de "Crusader" et "747 Strangers" en premier rappel et "Strong Arm" puis "Wheels Of Steel", lors du second, la bande à Biff s'en retourne définitivement dans sa loge. Nous, on quitte le Splendid le sourire aux lèvres. On vient de se prendre une bonne claque. Que demander de plus ?

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Organisation Diva Productions

 

 

 
vendredi, 28 mai 2010 02:00

Un final hallucinant !

La Caserne Fonck de Liège accueillait un concert surprise des Editors, ce vendredi 28 mai 2010. A peine 700 places avaient été mises en vente pour cet événement. Pas étonnant que le set ait été décrété sold out en deux temps trois mouvements. Mais pourquoi cette prestation ? En fait les Editors souhaitaient opérer un warm-up de leur nouveau spectacle prévu pour les festivals d'été. Au départ, le combo avait envisagé se produire dans une église. Mais ces édifices ne leur ouvrant que trop difficilement leurs portes, ils ont accepté de se produire à la Caserne, dont l’architecture offrait certaines similarités. Et puis quoi de plus logique de jouer à Liège, lorsque le lendemain, on est programmé au Pinkpop, dont le site n’est séparé que d’une petite heure de route.

Les réjouissances démarrent à 20h30. La formation sympathique Willow débarque sur le podium pour y dispenser un pop-rock de bonne facture. Peu bavards entre les morceaux, les musiciens dégagent cependant suffisamment de charisme pour chauffer la salle.

21h30 précises La bande à Tom Smith monte sur les planches. Immédiatement, le ton est donné. Le son est excellent. Les différents instruments libèrent des sonorités cristallines. Le combo semble avoir la pêche (NDR : à contrario de leur set accordé en 2008, à l’AB ; une prestation, soit dit en passant, qui m’avait laissé sur ma faim). La formation insulaire est, bien sûr, venue présenter son dernier opus ; mais elle a le bon goût de puiser sa set list au sein de ses trois elpees. Les tueries sont légion. Ce qui n’empêche pas le band de nous réserver quelques compos plus intimistes. A l’instar de "No Sound But The Wind", que chante Tom en s'accompagnant uniquement d’un piano. Une plage programmée entre "The Racing Rats" et "Smokers Outside The Hospital Door" (NDR : l’unique titre un peu trop mou à mon goût !) Imparable, "Papillon" achève le concert. Une heure au cours de laquelle les Brummies ont enchaîné douze titres, que Tom, dans un français quasi-impeccable, ose à peine perturber…

Pas le temps de reprendre son souffle que Tom, Chris, Russ et Ed remontent sur les planches pour se lancer dans un rappel. Qui s’étalera sur six titres. Mais si volet principal se concentrait essentiellement sur les tubes du groupe, le rappel nous proposera des morceaux moins connus, moins évidents à appréhender. Et en finale, le combo nous accordera une compo totalement hallucinante. Intitulée "Fingers In The Factories", elle constitue la cerise sur le gâteau, après une  heure et demie de concert.

Un grand merci aux Editors dont on attend, bien sûr, de nouvelles surprises de ce style…

(Voir aussi notre section photos)

 

 

jeudi, 29 octobre 2009 01:00

Digne du début des eighties…

Si vous vous êtes procuré le fantastique dernier album des White Lies, vous ne pouviez manquer leur concert à l’Ancienne Belgique, que le quatuor anglais (NDR : en vérité, il s’agit d’un trio auquel vient s’adjoindre un claviériste, lors des tournées) accordait ce jeudi 29 octobre. La salle bruxelloise était d’ailleurs sold out. Puisant ses influences chez Joy Division, à l’instar des Editors et d’Interpol, la formation avait attiré un public embrassant trois décennies. On y rencontrait ainsi autant des très jeunes que des quadras, voire des quinquas. Faut dire que la néo cold wave pratiquée par la formation londonienne aurait tout aussi bien naître au tout début des eighties…

Les White Lies montent sur les planches. La mise en scène est sobre. Les musiciens bougent peu, et les interventions d’Harry à la guitare sont parcimonieuses. Sa voix claire et puissante est remarquablement mise en avant. Si sur disque, il pousse son organe à l’une ou l’autre occasion, en ‘live’, il parvient à maintenir cette intensité vocale du début à la fin du show. Une merveille ! Et les autres musiciens sont loin de dénoter dans l’ensemble. D’ailleurs, le son proposé ce soir est tout bonnement exceptionnel. Hormis la présentation d’une flip side en milieu de parcours, pas de temps mort entre les titres. Une tracklisting alternant morceaux au climat ténébreux et compos plus enlevées. Mais les White Lies n’ont toujours qu’un seul album à leur actif  "Loose my Life" (NDR : dont ils jouent la plage éponyme, of course) ; donc peu de compos à défendre sur scène. Si bien qu’au bout de 45 minutes, le combo prend congé de l’audience.

Mais 5 minutes plus tard, nos gaillards remontent sur l’estrade ; et alors qu’on s’attendait à vivre une reprise de Joy Division, c'est par une cover du "Heaven" de Talking Heads, qu’ils entament leur rappel de trois titres. Et c’est le fantastique morceau "Death" qui clôture ce spectacle, une chanson au cours de laquelle la formation semble ravie d’entendre la foule reprendre en chœur le refrain ; le combo s’enfonçant ensuite dans un véritable final apocalyptique de ce titre…

22h20, le concert est terminé. Il a duré à peine plus d'une heure ; mais quelle heure ! Si vous les avez manqués ce soir, je vous conseille vivement de mentionner leur prochaine visite à votre agenda. Et de vous procurer une place d’entrée bien à l’avance. Cela risque à nouveau d’être sold out. Vous ne le regretterez pas. En attendant, vous pourrez toujours vous contenter des quelques photos que nous avons pu immortaliser ce soir.

(Organisation Live Nation)

vendredi, 08 mai 2009 03:00

Un goût de trop peu en bouche…

Encore un concert sold out à l'AB ; et pour la circonstance, c'est pour y découvrir en live le nouvel album de la reine de la pop MySpace, Lily Allen. Elle opère son grand retour après sa prestation accordée en février 2007. Sold out aussi pour la liste des photographes autorisés à prendre des clichés ; puisque pour leur permettre de shooter la demoiselle, ils ont été séparés en deux groupes. Et deux chansons par vague. Placé dans le second chapeau, je n’ai donc pu accéder à la salle que 10 minutes après le début du concert.

J’avais encore en mémoire son excellente prestation accordée en 2007. Mais quelle belle surprise de la découvrir vêtue d’une superbe robe fuseau, hyper-moulante et chaussée de souliers à hauts talons. Chaussures qu’elle ôtera assez rapidement au profit de baskets blanches nettement plus confortables. Le son, les lumières, l'enchaînement des titres : tout respire le professionnalisme à plein nez, là où deux ans auparavant, il y avait encore une belle dose de spontanéité. La setlist fait bien entendu la part belle aux titres du nouvel album ; et notamment les singles "The Fear" et "Fuck You", deux morceaux provoquant la levée de centaines de doigts. Mais quelques chansons issues du premier elpee, y compris sa cover de "Oh My God" des Kaiser Chiefs, font également bonne figure. Hétérogènes, les styles musicaux se succèdent sans pour autant s’écarter d’un fil conducteur parfaitement balisé. Les titres s'enchaînent même naturellement pour le plus grand bonheur de l’audience. Et le show s’achève par la reprise du "Womaniser" de Britney Spears. Lorsque les lumières se rallument, on jette un coup d’œil sur sa montre : le concert a duré une heure et quart. L’occasion pour les mécontents du lui reprocher la brièveté de son set. Mais ce goût de trop peu en bouche était peut-être une réaction souhaitée par Lily Allen. Et est probablement un gage de présence de ce même public, lors de son prochain passage en Belgique.

(Voir également notre section photos)

Organisation Live Nation

Pure FM avait invité six cents privilégiés à assister au showcase de Peter Doherty, ex-leader des Libertines et des Babyshambles, dans le cadre de la soirée d'anniversaire de la station radio.

Dès 19h30, une file commence à se former devant les portes closes du Botanique, loué dans son intégralité pour l'occasion. Elles s'ouvrent à 20h15. Les bracelets sont distribués ; mais la poignée d'admiratrices de Doherty qui tient absolument à squatter les premiers rangs doit encore patienter trois-quarts d'heure devant celles de l'Orangerie avant de pouvoir pénétrer dans la salle. Si d’aucuns étaient encore sceptiques quant à sa présence ce soir (NDR : dans le passé il s’est surtout illustré par ses retard ou carrément ses absences), les doutes se sont enfin dissipés lorsque le public à été autorisé à investir les lieux. La vérification des invitations à l'entrée nécessite un peu de temps. La salle se remplit donc calmement ; mais lorsque Rudy Léonet, le patron de Pure FM, présente le concert, l'Orangerie est comble…

Peter Doherty s'avance seul sur scène, et contrairement à l'image qu'il aime projeter de lui, il a l'air sobre. Quelques bouteilles l'attendent cependant sur les planches. Il leur fera honneur lors de sa prestation. Simplement accompagné de sa guitare sèche raccordée à un antique ampli Vox, et d'un harmonica, Doherty égrène quelques titres de son album "Grace/Wastelands", mais puise aussi allègrement dans le répertoire des Libertines pour nous offrir des réinterprétations tout en légèreté et en finesse. Si la simplicité des mélodies devient flagrante à l'écoute du jeu de guitare, la richesse des intonations du bonhomme ne fait par contre aucun doute. Et malgré l'un ou l'autre raté dont il n'a cure (il reprend tout simplement le passage loupé et continue), sa prestation est convaincante. En outre, il faut avouer qu’il a montré un grand respect vis-à-vis de son public. Pour preuve, la réelle attention apportée à chacun des présents offerts par quelques spectateurs, et le temps pris à signer un autographe entre deux chansons.

Le set n'a duré au total que trois petits quarts d'heure, rappel de deux titres compris, mais il aura permis à l'ami Peter de démontrer qu'au delà du buzz médiatique qui l'a mis sous les feux de la rampe, et qu'il a lui-même largement alimenté, il est devenu un compositeur et un interprète majeur de cette décennie. Espérons qu'il se recentre sur sa carrière musicale, car le gaillard a réellement du talent.

Celles et ceux qui n’ont pas eu la chance de participer à cet événement pourront se rattraper le 2 mai à Hasselt, puisqu’il se produira dans le cadre du festival Pollslag. 

(Voir également notre section photos)

Organisation Pure FM.

 

jeudi, 12 mars 2009 01:00

Parfaitement sous contrôle

Ce jeudi 12 mars, les Franz Ferdinand se produisaient à Bruxelles pour présenter leur dernier album. Question : davantage électro que les deux premiers et précédents premiers opus, "Tonight : Franz Ferdinand" allait-il tenir la route dans la salle chauffée à blanc de l'Ancienne Belgique ?

Le public venu ce soir s’était, bien entendu, rallié à la cause des Franz. Il suffisait de voir la file devant les portes encore closes de l'AB pour s'en rendre compte. Seule absence au tableau : les revendeurs de places au marché noir ; la police bruxelloise s'étant enfin décidée à agir, face à ces spéculateurs croisés à chaque concert.

Arrivé bien à l'heure, je parviens à me faufiler au 2ème rang, à la droite de la scène. Je pourrai donc ramener quelques clichés malgré l'absence de frontstage pour les photographes. Ouvrant timidement par "Come On Home", dans une quasi-obscurité, le set prend sa vitesse de croisière dès le deuxième titre, "Do You Want To". S’ensuit un premier extrait du dernier album, "No You Girls". Une véritable bombe qui passe en continu sur les stations radiophoniques. Nick, le guitariste/claviériste en profite déjà pour s’allonger sur les mains tendues des premiers rangs. Le light show se réveille et l'écran géant sis derrière le groupe affiche maintenant quelques images fixes. Alex et ses acolytes n'hésitent pas à effleurer les spectateurs de leurs guitares... L’ambiance a maintenant atteint une bonne température. Les Franz attaquent "Matinée". La salle saute, les balcons dansent, les Franz sont ovationnés. "Twilight Omens" et "Walk Away calment un peu l’ardeur de la foule, mais "The Fallen" la fait repartir en vrille et de plus belle ! Le son de la basse et des deux guitares est tout simplement exceptionnel. Pas le temps de souffler que Franz Ferdinand nous balance l'intro de "Take Me Out". Dès les premières notes du morceau, les candidats au ‘crowd surfing’ se manifestent. "Turn It On" permet de reprendre quelque peu ses esprits avant que les guitares ne se déchaînent à nouveau. Et en particulier lors du psychédélique et hypnotique "40' ". Chaussé de souliers à pointes démesurément longues, Alex est toujours aussi maniéré quand il esquisse un pas de danse. Le combo nous livre ensuite une version bien musclée de "Bite Hard" ; encore un extrait du nouvel album ; et embraie par "Michael", morceau au cours duquel les deux guitaristes se retrouvent presque dans le public, alors que Bob, le bassiste, demeure impassible sur la droite de la scène. Alex lance des regards hystériques en direction des premiers rangs, à quelques centimètres à peine des visages des spectateurs… Curieusement, une version un peu molle, à mon goût, d' "Ulysses", premier single extrait de "Tonight : Franz Ferdinand", clôture le set principal, au terme duquel Alex nous gratifie enfin de quelques mots.

Un rapide nouveau sound check, et les Ecossais reviennent sur scène après deux petites minutes d'absence. La prestation reprend en force par le lourd "Lucid Dreams", suivi d'une version de "What She Came For" dont la fin est réellement hallucinante ; deux autres extraits du denier elpee. Alex glisse au synthé pour assurer l'intro d'"Outsiders" ; mais il reprend vite sa guitare afin de se livrer à quelques duels avec son complice Nick, alors qu'un roadie est monté sur les planches pour renforcer Paul à la batterie. Le titre s’achève d’ailleurs en présence de quatre drummers et d’un joueur de maracas, sous les cris de joie de l'AB. Alex présente rapidement chaque membre du groupe qui y va de son petit solo. Le rappel est clôturé en beauté par un "This Fire" particulièrement énergique. Alex frôle tellement le premier rang des spectateurs, que quelques heureux parviennent à gratter les cordes de sa guitare. Les dernières notes tombent. Nick jette sa râpe dans la salle (NDR : les roadies éprouveront toutes les difficultés du monde à la récupérer), avant de descendre dans la fosse, en compagnie d’Alex, pour serrer les mains de spectateurs… qui n'en reviennent toujours pas !

C'est donc à un set parfaitement rôdé que nous avons assisté ce soir. Même si personnellement parfois leur son un peu trop mou à mon goût (comme si les morceaux étaient légèrement joués down tempo), le public présent dans la salle de l'Ancienne Belgique ne semblait pas partager mon avis. A les écouter, il était tout simplement époustouflant et l'enchaînement des titres absolument parfait. Une chose est sûre, les morceaux les plus dance du dernier album ont soigneusement été tenus écartés, la moitié des titres de cet opus joués ce soir passant avec mention l'épreuve de la scène au milieu des bombes tirées des deux premiers elpees du groupe.

Parfaitement sous contrôle, je vous disais...

Organisation Live Nation

 

Après s’être produit au Botanique en janvier 2007 et à l’ABClub en décembre 2007, Joshua était à l’affiche de l’ABBox ce 18 décembre, pour nous présenter son nouvel opus, « Animals Will Save The World ». Une fameuse progression en matière de popularité, il faut l’avouer. Pourtant, le concert n’affichait pas ‘sold out’. Enfin, il l’était presque. En fait, la salle s’est remplie graduellement et a atteint une capacité maximale juste avant que le groupe ne monte sur les planches. Car il s’agit bien d’un groupe aujourd’hui. N’empêche, orphelin de son second chanteur, Matt, on se demandait si Joshua avait toujours la pêche en ‘live’…

La première partie du show est essentiellement consacrée à des titres du dernier elpee. Des chansons plutôt calmes. Ce qui explique sans doute pourquoi il faudra attendre quelque temps avant que l’ambiance ne monte d’un cran. Et ce sera le cas pour "You Know How". Le groupe commence alors à inviter le public à lever les mains. Néanmoins, il faut reconnaître que  Senso est nettement moins remuant que son ex-partenaire de scène (voir les photos prises lors de la MCM Night à l'AB Box). "Animals Will Save The World" chauffe un peu plus le public. Tout comme le bref passage au chant de Greg. Mais, quoique bien rythmé, le band ne parvient pas à déclencher l’hystérie gestuelle de l’auditoire comme je l’espérais. Il faut dire que si le dernier album se focalise sur leur business : la street pop, le précédent opus, « Music & Chocolates », paru l’an dernier, et surtout l’Ep « Alligator city » faisaient davantage la part belle aux sonorités funky et au groove rock. Edité en 2006, cet Ep est devenu aujourd’hui introuvable. Pourtant, c’est toujours à ce disque que se réfère le concept scénique de la formation. En fait, lors d’un concert, les membres du groupe invitent les spectateurs à pénétrer dans leur ville imaginaire : « Alligator City… Ce n’est qu’en fin de parcours que Joshua va se décider à lâcher les tueries de son premier elpee ; et en particulier "Kill Your Own Arms" et "Punk Rock Song". Et le public se mettre à danser frénétiquement, de la scène jusqu'à la console son.

La formation bruxelloise (NDR : les membres de Joshua revendiquent leur nationalité belge et clament haut et fort qu’ils sont bruxellois) passera deux semaines en résidence à Roubaix pour préparer une tournée en France. Leur album paraîtra d’ailleurs chez Wagram début 2009.

Et on vous invite à aller jeter un œil dans notre rubrique ‘Live photos’…

Organisation AB

C'est dans le cadre de ‘Now Series’ que les Skatalites se produisaient pour la énième fois en Belgique. Sans être un fan absolu du groupe, 15 ans après les avoir découvert sur les planches, pour la première fois au VK, j'essaie néanmoins de les revoir régulièrement. Même si ce n'est pas sold out, le thème de cette édition a attiré pas mal de monde. Les fans de musique jamaïcaine et autres amateurs de world music ont fait le déplacement.

Sympa, comme concept, ce ‘Now Serie’, qui permet de programmer 4 groupes dans un ensemble musicalement cohérent. Malheureusement, les 250 places de l'AB Club se révèlent un peu ‘limite’ pour celles et ceux qui souhaitent changer de décor sans se farcir l’attente d’une longue file. Finalement, c'est pour les Skat's que je suis venu. Tant pis, je ferai l'impasse sur le club.

Au terme d'un interminable sound check, les vétérans du ska montent sur scène. Bon, les véritables vétérans commencent à se faire rares. Ainsi, plus de trace de contrebassiste qui figurait au sein du line up, 15 ans plus tôt, lors de leur passage à la même Ancienne Belgique. C’est vrai qu’il semblait déjà ne tenir debout que grâce à son instrument. Mais dommage qu’il soit disparu de la circulation : je m'étais promis de lui tirer le portrait. Les seuls vétérans encore à la barre sont le batteur et le saxo. Les deux personnages adoptent une attitude caractéristique : regard qui tue pour le premier, grand sourire et petits pas de danse pour le second. Les autres membres ne détonnent cependant pas dans l'ensemble : le second saxo se charge de présenter les morceaux, le trompettiste joue les showmen, le trombone a repris le rôle de dragueur du groupe, le bassiste –imperturbable sur son tabouret– remplace le contrebassiste. Quant au guitariste et au claviériste (NDR : seul Européen de la bande), ils semblent un peu en retrait, à l'extrême gauche de la scène.

Rituellement, les Skatalites ouvrent les hostilités par des ‘classiques’ de leur répertoire ska (dont, rappelons-le, ils sont les pionniers), avant d'inviter leur chanteuse, autre membre original de la formation, à venir les rejoindre pour un set dont l'ambiance vire maintenant au reggae. Il n'en faut pas plus au public, déjà bien remuant, pour se mettre à danser frénétiquement, jusque dans les gradins. Leur style, mêlant habilement le ska, le dub, le reggae et la musique de fanfare fait mouche comme à chaque fois. Plus d'une heure et demie de concert ne rassasient pas l’auditoire qui aimerait voir cette fête se poursuivre encore. C'est la tête encore remplie des rythmes jamaïcains que je quitte l'AB avec la certitude que je serai encore au rendez-vous lors de leur prochain passage en Belgique.

Les photos de ce concert sont bien entendus en ligne dans la rubrique ‘Live Photos’.

Organisation AB

 

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