L’aurore de Lathe of Heaven…

Issu de Brooklyn, Lathe of Heaven sortira son nouvel elpee « Aurora », le 29 août. Né d’un processus d'improvisation, cet opus est propulsif, captivant et structuré, abordant des thèmes lourds et incorporant des influences littéraires. En attendant, la…

logo_musiczine

La fresque de Vincent Delerm

Six ans après « Panorama », le chanteur cinéaste au cœur battant Vincent Delerm élargit encore son travelling sentimental en gravant « La Fresque ». Un huitième album dont la chanson-titre parlée, sur un arrangement tout en palpitations électroniques et…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

Kim Deal - De Roma
Janez Detd. - De Casino
Bernard Dagnies

Bernard Dagnies

AXELLE RED annonce une tournée en clubs

Les billets seront en vente à partir du vendredi 26 septembre à 10h00 via greenhousetalent.com.

 

Club AFF, Hasselt
samedi, 17 janvier 2026

De Casino, Saint Nicolas
dimanche, 18 janvier 2026

Het Depot, Louvain
mercredi, 21 janvier 2026

Ha Concerts, Gand
jeudi, 22 janvier 2026

Cactus Club, Bruges
vendredi, 23 janvier 2026

Lux, Herenthout
samedi, 24 janvier 2026

Mais aussi…

ONE VISION OF QUEEN
Stadsschouwburg, Anvers 01.10.2025
Trixxo Theater, Hasselt 02.10.2025

PHILIP GLASS ENSEMBLE
Salle Reine Elisabeth, Anvers
13.10.2025

HET ZESDE METAAL
Capitole, Gand
22 & 23.10.2025

GRAHAM NASH
Cirque Royal, Bruxelles
24.10.2025

TONY HADLEY
Casino Kursaal, Ostende 27.10.2025
Het Depot, Louvain 29.10.2025

HATARI
Ancienne Belgique Club, Bruxelles
14.02.2026

PORTUGAL, THE MAN
De Roma, Anvers
02.03.2026

THUNDERCAT
Ancienne Belgique, Bruxelles
23.03.2026

WET WET WET
De Roma, Anvers
05.05.2026

ROBERT JON & THE WRECK
Ancienne Belgique, Bruxelles
09.05.2026

TUBULAR BELLS
Capitole, Gand
20.09.2026

https://www.greenhousetalent.com

 

mercredi, 24 septembre 2025 10:32

Les meilleurs jours de The Clockworks

Originaire de Galway et établi à Londres, The Clockworks a partagé un nouveau single baptisé "Best Days". Le groupe s'est fait connaître grâce à la sortie d’un premier album "Exit Strategy", en 2023, et d’un Ep éponyme, en 2022. L’expression sonore est le résultat d’un cocktail unique d’influences variées qui oscillent de Daft Punk aux Pixies, en passant par Ennio Morricone, le cinéma et la littérature. Le chanteur et parolier James McGregor écrit des paroles poétiques et émotionnelles, équilibrant lumière et obscurité.

"Best Days" marque un nouveau chapitre pour la formation. La compo, autoproduite par Sean Connelly, aborde pour thématique une relation destructrice avec intensité et émotion. Le combo a déclaré que cette chanson a été difficile à finaliser, mais il savait dès le début comment elle devait se sentir et s'intégrer dans sa nouvelle musique.

Le clip de "Best Days" est disponible

 

mercredi, 24 septembre 2025 10:31

Goudi sur les traces d’Arno ?

Pierre Goudesone, alias Goudi, trace son chemin musical depuis la fin des années 80. Après s’être fait connaître avec les groupes Flesh & Fell et Speaking T, il poursuit aujourd’hui une carrière solo qui lui vaut d’être comparé à des artistes tels qu’Arno, Leonard Cohen ou encore Gainsbourg.

Son univers musical riche et profond l’a conduit à collaborer avec des musiciens prestigieux. Polyglotte, Goudi chante en plusieurs langues et aborde des thèmes inspirés de la vie quotidienne, qu’il transcende avec une poésie singulière.

Son cinquième album, “Parfum De Vie”, interprété dans la langue de Molière, marque une étape importante de sa carrière. Cet opus inclut une collaboration marquante avec l’actrice belgo-française Lubna Azabal, ajoutant une dimension unique à son œuvre.

Goudi est un artiste à la croisée des genres, dont le charisme et la créativité séduisent un public toujours plus large.

Les clips suivants sont disponibles

“Tango de l’envie” https://youtu.be/quBeAXVuxfE?si=XmsJ5fbEGj3WEMlj 

“Ooh darling” https://youtu.be/AexbWL2cyds?si=0hFXqeLTriYQuNJI 

“Les talons à l’envers” https://youtu.be/WIKE3rLITk4?si=5ggQCk78iOZdKkT0

mercredi, 24 septembre 2025 10:29

Un éponyme pour Your Inland Empire

La musique de Your Inland Empire est issue d’une fusion audacieuse de sons bruts et d'angoisse industrielle, explorant des territoires sonores inexplorés. Son dernier elpee, « The End of All Things », a révélé la diversité et la profondeur de sa capacité musicale.

Stéphane Azam et David Husser ont transformé leur vision en une révolution musicale. Azam, le fondateur, a travaillé avec des artistes comme Alcest et Abbath, apportant une large gamme de compétences vocales. Husser, vu son expérience de travail avec des artistes comme Alan Wilder et Peter Gabriel, a perfectionné ce son unique.

Leur collaboration a donné naissance à Your Inland Empire, une formation qui repousse constamment les limites musicales grâce à une expérimentation auditive pure, une composition complexe et un lyrisme émouvant. Sar musique est introspective, explorant les conflits internes et les luttes humaines, tout en restant lumineuse malgré des paroles sombres.

Le duo est complété par Nicolas Uhlen à la batterie et Marc Strebler à la basse, et ils sont prêts pour leur couronnement musical sur un opus qui promet d'être une symphonie de triomphe artistique.

Eponyme, son nouveau long playing paraîtra ce 14 novembre 2025.

Cliquez sur le nom du groupe (en vert), dans le cadre informations complémentaires ci-dessous pour den connaître davantage sur l’artiste.

 

 

09.10.25

OLIVIER VANDER BAUXEDE TRIO

23.10.25

THE ZAC SCHOLZE GANG + KYSHONA ARMSTRONG

21.11.25

ANTOINE HÉNAUT

05.12.25

STÉPHANE GALLAND

12.12.25

GROS COEUR

18.03.26

IVAN PADUART & BERT JORIS

28.03.26

THIS IS NOT A DARK FEST III

01.05.26

ROOTS & ROSES FESTIVAL

https://www.ccrenemagritte.be/spectacle/

 

jeu. 02 oct. |
Oasis Boom + Coucou C'est Moi @ Super Fourchette

sam. 25 oct. |
Fanfafiesta

mar. 18 nov. |
Jean-Jacques Goldman Hommage

ven. 21 nov. |
There’s a 96 Party at AB

sam. 22 nov. |
Brussels Tuub

dim. 23 nov. |
ShunGu

jeu. 18 déc. |
DAAN

sam. 17 janv. |
Luiza

lun. 09 févr. |
The Kooks

mar. 10 févr. |
Anna Of The North

mer. 18 févr. |
Last Train

jeu. 05 mars |
Courtney Marie Andrews

jeu. 12 mars |
Suede

lun. 23 mars |
Thundercat

jeu. 26 mars |
Iskander Moon

sam. 11 avr. |
Stavroz

http://www.abconcerts.be

lundi, 15 septembre 2025 18:22

Shoegaze jusqu’aux chaussures…

Double affiche ce lundi 15 septembre, puisque le club de l’Aéronef accueille la formation italienne New Candys et canadienne Preoccupations.

Formé en 2008, à Venise, par le chanteur-compositeur-guitariste Fernando Nuti et le bassiste-synthétiseur Dario Lucchesi, The New Candys se produit aujourd’hui en configuration trio. Dario Lucchesi est absent, laissant Fernando Nuti (guitare/chant) accompagné d'Emanuele Zanardo (guitare solo/chœurs) et de Francesco Giacomin (batterie/sampler), tous deux membres du combo depuis 2023.

À 20 heures précises, New Candys ouvre le set par « Cagehead » - un morceau caractérisé par des riffs sombres et lourds - devant une centaine de personnes ; mais la salle va se remplir progressivement.

Le drummer est installé au centre du podium, tout devant. Il porte des lunettes fumées, qu’il ôtera après deux ou trois morceaux. Les deux sixcordistes se placent aux extrémités de l’estrade. Le lookd es musicos est soigné, jusqu’aux chaussures. Ce qui colle bien au style shoegaze.

Incisives, les guitares construisent un mur de son pénétrant, sans doute appuyées par les samples de basse.

Et c’est le batteur qui fédère l’ensemble de son drumming souple et efficace.

Peu loquace, Fernando Nuti laisse la musique parler d'elle-même. Les influences de The Jesus & Mary Chain sont palpables, notamment dans les parties instrumentales où Zanardo laisse parler sa guitare avec précision. D’ailleurs, ce qui apporte ce petit plus d’âme à la musique de New Candys, ce sont ces accords surf, dispensés çà et là, mais judicieusement, par Emanuele.

Le band interprète des morceaux de ses quatre elpees précédents, mais met particulièrement l'accent sur son plus récent, « The Uncanny Extravaganza ».

Tout au long du concert, de nombreux spectateurs se balancent au rythme de la musique et bon nombre d’entre eux, qui ne connaissaient pas la formation, sont agréablement surpris de la qualité du show, certains regrettant même d’être arrivés en retard.

De quoi mieux comprendre pourquoi New Candys est signé sur le label 'Fuzz Club'.

(Photos Ludovic Vandenweghe ici

Setlist :

Cagehead
Dark Love
Crime Wave
Breathe Me In
Tempera
Aphrodite in Leather
Night Surfer
You'll Never Know Yourself
Begin Again
Mercenary
Rising
Regicide
Overall

 

Place ensuite à Preoccupations. Ce groupe post-punk canadien (NDR : il est issu de Calgary) formé en 2012, a gravé son cinquième album, « Ill at ease », en mai dernier.  Un opus au cours duquel le combo a pris un nouveau virage. Plus synth pop, mais dans l’esprit de New Order, tout en soignant le sens mélodique.

En février 2023, il s’était produit ici même, après avoir sorti un excellent long playing, intitulé « Arrangements » ; et sur les planches, le leader, Matt Flegel, avait cédé la basse à son frère, pour se consacrer exclusivement au chant. Mais de gros soucis de balances avaient gâché le concert.

Dès l'entrée en scène, la configuration du groupe attire l'œil : Matt Flegel, le leader, se place au centre, reprenant sa basse tout en assurant le chant, tandis que le batteur s'installe légèrement en retrait. De chaque côté, les deux guitaristes, véritables alter ego avec leur look de faux jumeaux, manipulent chacun un clavier identique, ajoutant une dimension synthétique au son du quatuor.

La prestation débute par ces fameuses lignes de basse frémissantes et des percussions précises, signature du combo. L’expression sonore enveloppe littéralement la salle, créant une atmosphère homogène. Les thèmes abordés sont pesants, parfois troubles, mais interprétés avec une maîtrise indéniable. Les morceaux du dernier opus, « Ill at ease », entrecoupés d’anciens titres, défilent sans fausse note. L’écoute est plaisante, sans toutefois jamais surprendre réellement l’auditeur. On se laisse envahir par ce climat, mais cette immersion devient rapidement lassante.

Si Preoccupations s’inscrit historiquement dans la mouvance post-punk, la prestation de ce soir flirte davantage avec la synth pop : les guitares se fondent parfois derrière les nappes de synthé, renforçant l’aspect monotone du concert.

Mais à force de linéarité, le concert finit par manquer de relief. Aux trois quarts du set, la lassitude s’installe, et il devient difficile de rester captivé. Si la qualité d’exécution est indéniable et le sens mélodique préservé, l’absence de moments forts ou d’envolées inattendues provoque un ennui certain. Si bien que nous préférons rejoindre nos pénates… (Page ‘Artistes’  et photos Ludovic Vandenweghe ici)

(Organisation : Aéronef, Lille)

 

samedi, 30 août 2025 16:50

Août en Eclats 2025 : samedi 30 août

Le centre historique de la cité millénaire fondée au VIIème siècle par Vincent Madelgaire (Saint Vincent) est une nouvelle fois en effervescence.

Et pour cause, la Ville de Soignies accueille, en grande pompe, son festival familial et pluridisciplinaire, le bien nommé ‘Août en Eclats’, un festival particulier puisque les belles découvertes musicales côtoient spectacles, village des enfants, marché du monde, saveurs et animations de rue, autour des places Verte et Van Zeeland.

En termes de facilités économiques, on ne peut pas faire mieux ! Ici, les spectacles et concerts sont proposés gratuitement !

Côté musique, deux scènes se côtoient, la grande pour les artistes confirmés comme Mud Flow et Les Innocents chargés de présenter une rétrospective de leur carrière respective ; la plus petite pour celles et ceux, qui pourraient le devenir. Et à voir ceux qui vont s’y produire, il y a fort à parier que, méconnus, ils pourraient devenir rapidement de grandes stars, comme cette jeune et presque inconnue, Epona.

C’est justement par cette frêle artiste que la journée de votre serviteur débute. Alors qu’elle n’a que 24 printemps, elle possède déjà une belle carrière au théâtre, au cinéma et évidemment dans le domaine de musique.

Elle a enregistré un premier Ep 4 titres, intitulé « Help I’m Fine », en 2023. Une œuvre dont les thématiques tournent autour d’histoires personnelles. Si se mettre à nu demande du courage et une bonne dose d’introspection, s’agit-il peut être dans son chef d’une manière pudique de rendre hommage à toutes ses victimes, voire d’exorciser quelque chose de plus profond qui sommeille en elle… Dieu seul le sait !

Quoiqu’il en soit, c’est par « Computer » qu’elle entame son concert. Les accords de guitares de Dimitri Eggermont se marient parfaitement aux frappes de Merlin Vanitterbeek, expression sonore sur laquelle se pose la voix crépusculaire d’Epona Guillaume, son nom à l’état civil.

Après l’excellent « Witches », c’est encore par cette superbe reprise guitare/voix d’un titre de Kavinsky (« Nightcal ») que l’identité vocale de la gonzesse prend une dimension toute particulière, entre candeur et douceur. Une chanson popularisée par Angèle également, lors de la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Paris, en 2024, en compagnie du groupe Phoenix.

Mais ne vous fiez pas aux apparences, la post-adolescente sait aussi se montrer sauvage et déterminée, à l’instar de ces « Wrong » et « Louise », à l’intensité bestiale.

Alors que jusqu’ici son terrain de jeu était l’anglais, elle surprend avec un titre interprété dans la langue de Voltaire, « Peine pour toi », issu d’un single tout frais ; une chanson dans laquelle elle narre l’histoire d’un type qui a voulu la salir en lui dérobant des photos personnelles, que l’on devine intimes. Un texte où elle dévoile une facette plus vulnérable de son répertoire, en général, plus engagé.

Et une nouvelle reprise plus tard, le combo adapte une compo des Strokes, un groupe de rock américain, originaire de New York, drivé par Julian Casablancas, dans une version iconoclaste de « Ode to the mets », une comptine dans laquelle la jazzcaster du préposé aux cordes émet un son d’une finesse inouïe. La classe !

Epona est issue d’une famille nombreuse puisque la fratrie compte 10 enfants, dont 7 filles, nés de deux pères différents. L’une de ses demi-sœurs est relativement connue dans le milieu, puisqu’elle est impliquée au sein du binôme Colt, auparavant Colline et Toitoine, et avec lequel une collaboration pourrait voir le jour prochainement. Et au vu des univers foudroyants des frangines, on ne peut s’attendre qu’à de belles surprises.

La maman d’Epona se tient à une encablure de la scène. Pour lui rendre hommage, Epona se livre magistralement dans un « Mom » qui touche au plus profond celle qui n’est autre que la principale concernée, accompagnée par d’autres enfants. Les regards qui s’échangent en disent long sur la complicité qui règne au cœur de cette famille.

Le féminisme et les thématiques liées à l'égalité femmes-hommes appartiennent, depuis longtemps, à l’identité de l’artiste. Elle le prouve encore ici à travers un « Voice », plus significatif jamais. Une guerre idéologique, certes, mais a-t-elle aujourd’hui toujours une raison d’exister, en Europe occidentale ?

Il y a des combats qui ne peuvent être menés que par la parole. C’est le cas de cet étrange « Naked man (in the forest) », l’histoire véridique d’une rencontre fortuite et malheureuse de l’une de ses sœurs avec un exhibitionnistes, alors qu’elle se soulageait en forêt. Si de prime abord, le sujet pourrait prêter à sourire, la demoiselle est parvenue à le transformer en une chanson satirique d’une intensité rare. Un délice pour les oreilles, moins pour l’imaginaire collectif.

Le concert touche doucement à sa fin. Après une heure d’un set qui aura dévoilé bien des facettes d’une personnalité protéiforme, Miss Guilaume a tout d’une grande artiste : une voix, un univers musical percutant et des thématiques qui interrogent à l’instar du rock très coloré « Siner, you », qui traite des agressions sexuelles.

Et si Epona était une ambassadrice qui dénonce tout ce qui n’est plus possible d’accepter ?

La grande scène se situe à quelques pas. C’est Orlane qui s’y colle ! Deux jeunes gens sont postés côte à côte. Ils ont la lourde tâche d’alimenter des sons à l’aide de leurs synthés. Un des proposés aux ivoires se charge aussi de la gratte électrique.

Elle est venue proposer des compos issues d’un premier album intitulé « Aller-Retour ». L’amour et la solitude seront au cœur des débats, à l’instar de « Mal d’amour », une chanson pop dans laquelle elle aime se mettre à nu, armée de son saxophone, un instrument dont elle se sert merveilleusement bien. Musicienne chevronnée, la belle manie la gratte également.

La jeune Belge impose son style et ses couleurs comme sur ce très caustique « 23/09 ». Ce morceau ravit la ‘fan base’ qui a découvert Orlane sur les planches de l’émission ‘The Voice’, il y a déjà quelques années.

Malheureusement, votre serviteur doit écouter le set, car une interview d’Epona est prévue au sein de l’hémicycle du Centre culturel.

Dommage, car l’univers coloré d’Orlane Willems, influencé par sa synesthésie, une condition qui lui permet d’associer des couleurs à des lettres et des notes de musique, avait tout pour plaire.

A son retour dans la fosse, les portugaises de votre serviteur sont irrésistiblement attirées par le son que libère le concert de Yolande Bashing.

N’y voyez aucune connotation féminine, car Yolande Bashing est un personnage de fiction, un patronyme derrière lequel se cache une grande soif de liberté. Un personnage à deux têtes aussi ; celle de Baptiste Legros et Aurélien Gainetdinoff.

Aurélien se poste derrière des machines électroniques. Il a un look déluré : training bleu, coupe mulet, et grandes lunettes rouges. Baptiste, quant à lui, marcel blanc sur le dos, qui lui procure un côté vieille France, se charge du micro. Comédien à ses heures perdues, il avait milité au sein de la formation électro-punk Les Dents avant de se lancer définitivement en solo, gravant un tout premier elpee baptisé « Yolande et l’amour », qui a rencontré un joli succès.

Au milieu de l’estrade, trône un vieux téléphone beige, dont le cadran est composé d'un disque rotatif autour duquel sont portés les chiffres de 0 à 9. Un objet qui interpelle les plus jeunes à l’heure des téléphones portables. Quant aux plus nostalgiques, il se remémoreront les canulars d’antan.

S’il fallait cerner l’univers de cette formation singulière, on indiquerait que ce n’est pas tellement la chanson qui caractérise Yolande Bashing, mais bien la dérision, voir l’autodérision, le duo n’hésitant pas à dépeindre le quotidien tantôt façon Docteur Yolande, tant façon Mister Bashing, c’est selon. En tous cas, l’univers dans lequel ce concept fantasque baigne est un savant mélange de Flavien Berger, Sttellla et Odezenne, l’exercice consistant à lancer, rattraper et relancer de manière continue et méticuleusement les mots et leur sens.

Legros et Gainetdinoff connaissant parfaitement la recette d’une journée réussie. C’est donc à coup de beats lancinants et de synthés épileptiques, agrémentés d’un phrasé désabusé, que le chanteur éveille un mouvement festif presque incontrôlable.

Les thématiques s’enchaînent et ne se ressemblent pas. On passe du marteau à l’enclume en une fraction de seconde, du « Le chat » à « Claude », l’esprit dialectique des lascars s’imprégnant dans chacune des compos.

Tout au long d’un set savamment construit autour de titres les plus improbables, Y. B. réinvente magnifiquement la chanson pop et francophone entre techno, poésie, mélancolie, synthés désaccordés et ‘spoken word’ tremblant (‘Tu te répètes’).

Caractérisé par son spectaculaire crescendo, « Solitude » constitue un paradoxe des temps modernes. Quant à « Les Vivants » et son refrain entêtant, il suggère que les quelques centaines de festivaliers présents vont éprouver toutes les difficultés du monde à s’émerveiller dans une réalité plus sombre que celle dans laquelle le duo les a entraînés durant une heure.

La fiesta est terminée, malgré les demandes de rappels…

Mud Flow embraie. Il s’agit d’un collectif belge de rock alternatif, originaire de Bruxelles, et formé autour du chanteur-guitariste Vincent Liben.

Mud Flow appartient à de cette vague de groupes belges de pop/rock qui a connu un certain succès à l’aube des années 2000, comme Girls in Hawaii, Ghinzu ou encore Hollywood Porn Stars, qui revient à la surface.

Après cinq albums et plus de dix ans d'existence, le combo s'était séparé officiellement en 2010. Mais, nonobstant la carrière solo de Vincent, une envie de reprendre la route des tournées s’est progressivement manifestée. Alors, il s’est offert le luxe d’ouvrir la parenthèse pour le plaisir de tous. Une ultime fois ?

La formation réputée pour ses riffs de guitare dynamiques et sa rythmique palpitante a décidé de rejouer sur scène et dans son intégralité, l’album « A Life on Standby », une œuvre remarquable qui plonge l’auditeur dans l’univers sonore particulier du band, tout en y incorporant quelques pépites des long playings « Ryunosuke » (« Planes »), « Re-Act » (« Panic »), ou encore « Amateur ».

Caractérisé par ses envolées aériennes, « The sense of me » rappelle combien la richesse mélodique constitue la source de cette formation décidément bien en forme, porté par un Liben qui n’a pas perdu de son aura, ni sa superbe voix rauque et ténébreuse, malgré le poids des années.

Un concert d’une intensité rare où le public a pu (re)découvrir une salve de compos, tantôt ouatées à l’instar du chaud et envoûtant « Unfinished Relief », tantôt percutants comme ce « New Eve », des morceaux qui ont, au moins, gagné l’attention de tout un auditoire et sans aucun doute ravivé un sentiment de nostalgie chez les admirateurs de longue date. D’ailleurs, la foule reprend en chœur le refrain de « Today », titre qui n’a pas pris une ride.

Et « Tribal Dance », porté par une énergie brute et un son authentique parfaitement reconnaissable, mérite la mention ‘Plus que parfait’.

Durant une heure, Mud Flow s’est offert un concert d’une dimension incroyable. Et pourtant, les musiciens n’ont pas perdu leur âme d’enfant, s’amusant tout en se produisant sur les planches.

Alors que Jean-Pol Groove s’excite sur la petite scène, votre serviteur décide de rester sur place, afin de conserver le meilleur angle possible pour assister à la prestation des Innocents, un groupe qu’il a découvert pour la première fois, en 1989, au festival de Dour.

Depuis, le line-up a bien évolué. En 2000, peu après la sortie du quatrième opus, Sieur Urbain décide de voler de ses propres ailes. La formation implose et l’aventure se termine aussi brutalement qu’elle a commencé…

Entre-temps, JP s’accorde une parenthèse et entame une carrière solo. La critique salue sa première œuvre, mais la défection d’une partie du public lui laissera un goût amer…  Le come-back du tandem n’était donc pas tout à fait… innocent.

Il faudra attendre une quinzaine d’années pour que les chevilles ouvrières se croisent à nouveau, au détour de l’enregistrement d’une compilation confectionnée sous la forme d’un ‘best of’ et se réunissent sous un line up minimaliste. Il devient alors duo réunissant simplement Urbain et Nataf.

En analysant l’auditoire, la pyramide des âges est bien représentée. On y croise aussi bien une bobonne aux cheveux gris que de jeunes enfants d’à peine sept ou huit ans. Sans oublier les fans quinquas à la chevelure plus rare que des spectateurs lambda venus pour entendre des tubes. Et puis d’autres encore qui se sont égarés sur le site…

Les groupies piaffent d’impatience. Faut dire que Les Innocents ont vécu de glorieuses années, entre 1989 et 1999. Un succès couronné de singles platinés, passages radios, tournées à guichets fermés et récompenses aux Victoires de la musique. Les ‘Innos’ ont marqué cette décennie par des standards pop comme « L'autre Finistère », « Fous à lier » ou encore « Colore ».

Les ‘deux frères ennemis’ se sont entourés d’une formule groupe pour l’occasion. Ça risque donc de déménager grave !

Il est 22h30 lorsque JP, vêtu sobrement, sourire aux lèvres, salue le parterre, et sixcordes en bandoulière entame son tour de chant par « Des jours adverses », une compo qui figurait sur l’elpee ‘Post-parfum », en 1995.

Nataf, cernes marqués par des nuits blanches supposées et barbe noire mal entretenue, manifeste déjà une belle connivence musicale avec un Urbain, plus en retrait. 

Sans frime ni préméditation, les gaillards s’amusent comme des gamins ! Des regards complices s’entrecroisent. Si ces deux-là n’étaient pas de vrais amis dans le passé, la connexion qui les lie aujourd’hui fait plaisir à voir…

Le duo est influencé par la pop anglo-saxonne. Mais, le fil conducteur de leurs compos reste le français qu’ils utilisent astucieusement pour ciseler des textes qui dépeignent un univers métaphorique, à l’instar de ce « Fous à lier », un hymne que le temps n’est pas parvenu à démoder.

Les chansons s’enchaînent à une cadence folle. Malgré les arrangements subtils, le band laisse pas mal de place à l’improvisation. En quelque sorte, c’est frais, millimétré et exercé avec beaucoup de souplesse. Un travail d’orfèvre ! Les pédales d’effets sont utilisées à bon escient. Le feedback aussi ! L’exercice est suffisamment intéressant pour permettre la découverte ou la redécouverte de morceaux incontournables comme « Quand la nuit », Lune de lait » ou « Apache », même si un parfum de nostalgie flotte dans l’air, tout au long du concert. Il est cependant fortement hanté par l’esprit du leader !

JP est de très bonne humeur ! Le show est ponctué d’anecdotes ! Et à la stupéfaction de tous, JP s’accorde même un pas de danse de Sioux pour le moins contorsionniste ! Un condensé de twist et de polka ! Delirium ? Il est encore plus drôle, lorsque par moment, sa jambe droite croise la gauche. Une position d'unijambiste qui faciliterait son envol en cas d'agression surprise comme le font les flamants rose ? En tout cas, sympa, mais risqué pour le service trois pièces ; fallait voir l’étroitesse du falzar ! Le genre masculin compatira…

Afin de briser la fine couche de glace qui persiste, les blagues émaillent le show. Qu’elles soient rigolotes ou ringardes (façon Carambar), le gars est complètement décomplexé et se fiche totalement de ce que les gens pensent !

Il a bien raison ! Après tout, on est là pour se vider la tête et passer un moment agréable !

« Colore », mais surtout « Finistère » bénéficient de de mélodies simples, mais efficaces, avec en toile de fond des textes bien torchés.

Il est déjà temps de se dire au revoir ! Des cris hystériques s’élèvent ! Le rappel est annoncé ! « Jodie » et « Un homme extraordinaire » s’uniront pour le meilleur et pour le pire, coupables d’un amour périlleux…

Durant une heure vingt Les Innocents ont livré un set haut en couleurs, grâce à « Un homme extraordinaire » : Jean-Philippe ‘Jipé’ Nataf. Et Jean-Christophe Urbain, un homme extraordinaire lui aussi.

« Un homme extraordinaire », une expression qui souligne à merveille le talent et la singularité de chacun des artistes qui se sont produits ce soir ainsi que chacun des bénévoles qui ont œuvré dans l’ombre afin de faire de cette édition, une belle journée qui restera gravée dans les cœurs et les mémoires.

(Organisation : Août en Eclats)

mardi, 16 septembre 2025 16:38

Le spiritisme d’Archive

Le collectif londonien archive sortira son 13ème elpee studio, « Glass Minds », ce 27 février 2026. Le premier single de l'album, « Look At Us », est décrit par Darius Keeler comme un morceau puissant avec des paroles inquiétantes, accompagné d'une vidéo en noir et blanc réalisée par Maxim Kelly.

L'album, produit par Archive et Jerome Devoise, a été enregistré à Brighton et Londres, et mixé à Paris. « Glass Minds » fait suite à un triple album de 2022, « Call to Arms & Angels », et marque une évolution significative dans son parcours musical de 30 ans. Le disque adopte un son minimaliste et down-tempo, avec des contributions notables du rappeur Jimmy Collins et de la chanteuse Lisa Mottram.

L'opus se distingue par sa diversité musicale, allant des rythmes bruts de « When You’re This Down » aux touches électro-pop de « Wake Up Strange », en passant par les vibrations motorik de « Look At Us ». Au cœur de l'album figure « So Far From Losing You », une épopée de huit minutes mêlant rap et chant, reflétant la vie personnelle de Keeler.

Keeler a expliqué que l’opus a été inspiré par la chanson « Patterns », rappelant leur premier long playing « Londinium », et qu'il a voulu utiliser des cuivres pour ajouter une dimension émotionnelle supplémentaire aux chansons. Contrairement à son précédent long playing influencé par l'expérience Covid, « Glass Minds » se veut plus expansif et édifiant.

Le clip de « Look at us » est disponible ici

 

 

mardi, 16 septembre 2025 16:35

La vallée dérangeante de Kisu Min

Le groupe de rock polonais Kisu Min a partagé le clip vidéo de "Uncanny Valley", le deuxième single de son prochain album, « Rudolf Steiner House », qui sortira le 29 septembre 2025.

Kisu Min (Esperanto : Kiss Me) est un groupe fondé à Łódź, en Pologne, à la fin de 2016. Il est responsable d’ne forme de rock alternatif de la nouvelle ère pré-guerre.

Le quatuor est bien connu pour son engagement envers les préoccupations sociales et politiques, et ses chansons en témoignent. L’opus tente de répondre à la question de savoir ce qui serait vraiment guérisseur pour un monde de plus en plus radical et divisé.

Le clip vidéo de Kisu Min pour "Uncanny Valley" rend hommage au film de John Carpenter ‘They Live’ pour transmettre le thème de la chanson. La formation a utilisé des outils extrêmement simples pour créer des animations à partir d'images avec un montage dynamique qui capture parfaitement la nature inhumaine de notre époque.

Le clip est à voir et écouter

 

Page 6 sur 510