Barnabé Mons rend hommage à un chat… sauvage…

Chanteur-batteur dès l’âge de treize ans, le Lillois Barnabé Mons a transité par la bagatelle de neuf formations, avant de se lancer en solitaire, soit après 28 ans de carrière. « Bunker Superstars », son premier elpee, est paru ce 2 juin 2023. Et il vient…

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Blanche (USA)

Little Amber Bottles

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Responsable d’un superbe album en 2004 (“If we can´t trust the doctors”), Blanche a failli splitter. En cause, l’emploi du temps du chanteur, Dan Miller, davantage préoccupé par ses aventures au cinéma que par la musique. Il avait ainsi, notamment, joué le rôle du bassiste de Johnny Cash, dans le film « Walk the line », consacré à feu ce king de la country. Finalement, tout semble rentré dans l’ordre, puisque la formation de Detroit vient de sortir son deuxième opus. Un disque qui s’inscrit parfaitement dans la lignée du premier, malgré la production confiée à Mark Nevens (Lambchop, Will Oldham) et David Feeny (le joueur de pedal steel du groupe). Une forme de country gothique, mais surtout sudiste, qui doit autant à Johnny Cash (of course !), 16th Horsepower que The Handsome Family. Surtout que si les lyrics ne manquent pas d’humour, ils traitent prioritairement de l’amour, de la foi et de la rédemption. Et sous la forme de contes autant sinistres que visionnaires. Parfois, on a quand même l’impression que la musique est hantée par le Wall of Voodoo ; notamment lorsque la voix de Dan épouse les inflexions nasillardes de Stan Ridgway. A moins que ce ne soit par Lee Hazlewood et Nancy Sinatra quand les époux Dan et Tracee Miller conjuguent leur duo sous la forme de questions/réponses. Pour enregistrer « Little amber bottles », Blanche à reçu le concours d’Isobel Campbell. Elle meurtrit de son violoncelle le ténébreux « No matter where you go… ». Et puis Little Jack des Raconteurs (et de Greenhorns). Il se charge même des vocaux et du banjo, tout au long de « O death, where is thy sting », une compo manifestement interprétée dans l’esprit de Gram Parsons.

Blanche (USA)

If we can´t trust the doctors

Écrit par
Bien qu’issu de la Motor City, Blanche est profondément imprégné de musique country. Mais une musique country contemporaine qui doit autant à Carter Family qu’à 16th Horsepower. De la country alternative si vous préférez. Produit par Warron Defever, la tête pensante de His Name Is Alive, « If we can’t trust the doctors » constitue son premier opus. Un disque qui a reçu le concours de Jack White des White Stripes, un ami de longue date. Parmi les 12 titres de cet opus, figurent bien évidemment l’un ou l’autre morceau plus traditionnel. Et je pense tout particulièrement à la cover du « Wayfaring stranger » de Bill Monroe, dont la prise semble avoir été effectuée au purgatoire. Parce qu’il y a quelque chose de mystique dans la musique de Blanche. Ou plus exactement de gothique. Mais une forme gothique ‘sudiste’ que le groupe injecte dans ses mélodies appalaches. Un peu comme chez 16th Horsepower. Encore que parfois, on a l’impression que la musique est hantée par le Wall of Voodoo ; surtout lorsque la voix de Dan épouse les inflexions nasillardes de Stan Ridgway. Et en particulier sur « Superstition », « So long cruel world » et « Garbage picker », trois plages dont les titres en disent long sur le climat qui règne tout au long de cet opus. Encore que les lyrics caustiques, humoristiques et sagaces ont davantage d’affinités avec ceux de Giant Sand, The Handsome Family et les Violent Femmes, qu’avec les Cramps auxquels certains les ont parfois comparés. Que Tracee soit la Posoin Ivy de la country, pourquoi pas ? Mais même en costard, Lux Interior n’aura jamais le même look que Dan. Pas qu’on ne les aime pas, mais ils sont vraiment d’un autre monde. En outre la musique de Blanche exhale une certaine mélancolie qui reflète un goût très prononcé pour les années 40. Une sensation accentuée par les épreuves que le groupe a traversées au cours des dernières années. L’album recèle également une cover du « Jack on fire » de Gun Club. Entre romance et masochisme elle démontre que le groupe peut aussi muscler ses compositions. Par contre, lorsque Dan et Tracee échangent un duo, c’est plutôt à Lee Hazlewood et Nancy Sinatra qu’on se met à penser. Et si vous voulez en savoir plus, je vous invite à prendre connaissance de l’interview consacrée à Blanche, consultable sur ce site… Une chose est sûre, cette formation ne restera pas longtemps dans la zone crépusculaire de l’underground.