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Les décibels de Chatte Royal…

Le premier elpee de Chatte Royal, « Mick Torres Plays Too Fucking Loud », paraîtra ce 8 mars 2024. Fondé en 2020 par Diego Di Vito, Dennis Vercauteren et François Hannecart, et rejoint par Téo Crommen en 2021, il compte deux Eps à son actif, « Septembre », en…

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Ozark Henry

La force tranquille d Ozark Henry...

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Responsable d’un nouvel album (« The sailor not the sea »), Ozark Henry est donc reparti en tournée. Un périple qui sillonne généreusement la Belgique et qui transitait par Lessines. Après avoir passé la porte de la salle du centre culturel, l’univers devient fascinant. D’une couleur bleue, semblable à la mer et à l’océan, si chers à l’artiste.

Ozark Henry ne pouvait plus se faire attendre. Venu en masse, le public était impatient d’entendre la voix mélodieuse du Courtraisien. Les morceaux qui s’enchaînent ressemblent à des poésies. Envoûtants, ils nous entraînent tantôt à planer, tantôt à remuer. Mais une chose est sûre, on ne contrôle plus rien. La qualité du timbre ne trompe pas, il est bien unique et pur, même si parfois il est comparé à celui de Chris Martin, chanteur du groupe Coldplay. Armé d’un synthé, Piet Goddaer s’appuie sur des musiciens friands de sonorité jazz-rock ou trip hop ; mais surtout bénéficie du concours d’une excellente choriste, Nina Babet. Une chanteuse dont le timbre très présent se fond cependant à merveille à celui du charismatique Piet. Bref, un concert magistral et à la force tranquille, au cours duquel, il a étalé tout son talent. Si vous avez manqué l’événement, il reste heureusement encore quelques dates. Et pour en savoir plus, je vous invite à consulter notre agenda. A moins que vous ne préfériez vous contenter du nouvel opus ; mais là, ce sera sans les images…

 

Ozark Henry

Ce soir, c’est Laura Groseneken qui a volé la vedette à Piet Goddaer…

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Le projet de Piet Hendrik Florent Goddaer, Ozark Henry, remonte déjà à 1995. Considéré comme un des artistes les plus talentueux sur la scène belge, le Courtraisien se produisait, ce samedi 29 avril, à l’Ancienne Belgique. C’est la date de son anniversaire. Aujourd’hui, il fête ses 47 balais ! Le concert est sold out. Pas de supporting act. L’artiste est venu défendre son nouvel opus, « Us », paru il y a tout juste un mois. C’est déjà son huitième…
Pour enregistrer cet elpee, Piet a reçu le concours du producteur Tim Bran (London Grammar, Birdy, The Verve). Une œuvre au cours de laquelle il a cherché à combiner son timbre vocal unique aux accents élecro/pop contemporains. Tout en véhiculant des lyrics qui traitent de l’actualité en condamnant, notamment, l'injustice, le mensonge et le racisme. Il ne faut pas oublier, que particulièrement engagé, l’artiste est ambassadeur des Nations Unies…

La scène de l’AB est immense. Les deux claviers sont placés de biais et se font face. Celui de Laura Groseneken est planté à l’extrême-gauche et de Piet, de l’autre côté. Une estrade disposée en arrière-plan accueille le drummer et un troisième claviériste.

D’une durée de 8 minutes, « Elliot » ouvre le show. Très électro, ce morceau commence lentement avant de monter en puissance pour atteindre un premier sommet. Et « A Hop A Skip And A Jump » est de la première trempe. Manifestement, la set list va nous permettre de découvrir son nouveau long playing. La voix est souvent vocodée. Pieds nus (NDR : il sont longs !), l’artiste a revêtu sa rituelle tenue de couleur noire. Particulièrement concentré, il communique peu avec son public, qui le retrouve sous un nouveau visage. Mais quand il devient enfin interactif, c’est pour sautiller et solliciter l’auditoire afin de frapper dans les mains. De quoi provoquer alors chez les aficionados, sis aux premiers rangs, une réaction enthousiaste. Il faut dire que les beats dispensés par les machines et les percus imprimées sur un tempo métronomique incitent le spectateur à remuer le popotin et à transformer l’AB en immense dancefloor. L’artiste nous propose une version revisitée de « Tatoo » (« Easter Sunday »), un morceau qu’il avait immortalisé ‘live’, dans cette même salle, en 2006. Tout au long de « Mapped Out For Me » –encore du nouveau matos– il chante sans trafiquer sa voix. A cet instant, en fermant les yeux, on a l’impression de planer dans la stratosphère...

C’est à partir de « Happy days », qu’on se rend compte du potentiel de Laura. Jusqu’alors elle s’était surtout contentée d’assurer le backing vocal. Une voix qui se conjuguait –parfois en couches mais toujours en hamonie– avec celle de Piet. Et impeccablement ! Mais, soul, puissante, capable de monter dans les aigus, cette voix commence alors à prendre une autre dimension, évoquant même tantôt Tina Turner ou Beth Hart.

Après l’électro-viscéral « Intersexuel » (« Birthmarks »), place à « Where’s The Love ». Qui a changé d’intro. Les percussions sont plus légères, hawaïennes même ; mais dès le refrain, on reconnaît la chanson. Pendant « Word Up », Laura tire une nouvelle fois son épingle du jeu. D’ailleurs, la star de la soirée ne sera pas Piet Goddaer, mais bien Laura Groseneken, tellement discrète, mais terriblement efficace. Cette multi-instrumentiste, votre serviteur l’avait découverte, il y a quelques années, lors d’un concert accordé par le vieux briscard du blues, Roland Van Campenhout. Et elle s’était encore illustrée, au Lotto Arena d’Anvers, en compagnie de Piet, au cours d’un concert accordé en compagnie de l’Orchestre National de Belgique (voir review ici

Avant le premier rappel, des roadies installent une autre estrade sur le podium. Elle accueillera 3 violonistes et un violoncelliste. Qui vont se lancer dans un ‘happy birthday’ de circonstance, et en totale communion totale avec la foule. Piet est ému, et la remercie. Un rare moment de communication. Le Duke flamand aborde alors le « We Can Be Heroes » de Bowie. Les cordes enchantent, les voix sont aériennes, le public est conquis. Et le band est au grand complet, quatuor à cordes compris, pour interpréter « Africa ».

Ozark Henry va même nous accorder un deuxième rappel de 3 titres, que ponctue le brûlant « Achilles ». L’auditoire est ravi. Votre serviteur aussi. N’empêche, ce soir, c’est Laura Groseneken qui a volé la vedette à Piet Goddaer…

(Organisation : Ancienne Belgique + Live Nation)

Setlist :

« Elliot »
« A Hop A Skip And A Jump »
« Tatoo »
« Mapped Out For Me »
« A Dream That Never Stops »
« Happy Days »
« Intersexuel »
« Where’s The Love »
« Word Up »
« Blindspot  »
« La Donna E Mobile »
« Inhaling »
« Indian Summer »
« This One’S For You »
« At See »

Encore 1 :

« We Can Be Heroes »
« Africa »
« I’m your Sacrifice »

Encore 2 :

« Sweet Instigator »
« Walking The Dead »
« Achilles »

Ozark Henry

Une dimension presque magique…

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Quel bonheur de pouvoir assister de nouveau à un concert ! Confiné chez lui depuis une grosse semaine, sevré de son addiction musicale, votre serviteur tournait en rond…

En débarquant au Lotto Arena, on constate la présence de deux militaires armés. Ils sont chargés de notre sécurité. Avant de pénétrer dans l’arène, la plupart des spectateurs les saluent poliment. En se rendant au stand marchandising, on reçoit un pin’s en forme de coeur bleu. La responsable me signale –et en français SVP– qu’il est nécessaire de se l’épingler en soutien à Ozark Henry qui milite pour l'association 'Blue Heart Campaign against Human Trafficking'. L'ONUDC est le gardien de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et des protocoles y afférents. Elle apporte également son aide aux Etats dans leurs efforts pour mettre en œuvre ces conventions, afin de prévenir, réprimer et punir la traite des êtres humains. La campagne ‘Cœur Bleu’ cherche à sensibiliser le public à ce problème tout en incitant les dirigeants à intervenir pour changer le cours des événements.

Piet Goddaer, alias Ozark Henry, est né à Courtrai, mais il vit aujourd’hui à Oostduinkerke. Depuis février 2014, il est soutenu en ‘live’, par Laura Groeseneken. Jolie, sympathique, elle a une solide voix. Votre serviteur l’avait découverte lors d'un concert de Reena Riot (Naomi Sijmons, fille de Fons, guitariste de The Scabs), accompagnée pour la circonstance du vétéran Roland Van Campenhout, un bluesman respecté dans le milieu…

Outre Laura et Piet, la scène est occupée par l’Orchestre National de Belgique, un des meilleurs ensembles symphoniques du monde. Il réunit 29 violonistes, 6 violoncellistes, 4 contrebassistes, deux percussionnistes, une harpiste et une vingtaine de cuivres. Le tout sous la direction de Stéfan Blunier. Ozark Henry est venu défendre son dernier elpee, « Paramount », enregistré en compagnie de 90 musiciens de l'ONB. Une collaboration qui n’est pas neuve, puisqu’elle avait vu le jour en 2012, lors du septante-cinquième anniversaire de cet orchestre, auquel il avait apporté son concours à quatre morceaux. Pour ce ‘live’, les compos ont dû être réarrangées. Et c’est Arnould Massart qui s’est chargé de cette tâche.

Le Lotto Arena est sold out. Le public est composé de mélomanes de tous les âges. Et après une petite cacophonie nécessitée par l’accordage des instrus classiques, Stéfan monte sur le podium, suivi de Piet qui vient saluer la foule. Il est vêtu de cuir noir (pantalon et veste) et a conservé ses chaussures aux pieds (NDR : il fait sans doute trop froid pour jouer pieds nus). On est donc parti pour 75 minutes de spectacle. Qui s’ouvre par « At Sea ». Le Courtraisien mime de ses mains les accords d’ivoires, un peu à la manière de feu Joe Cocker. Epaulé par les violons, ses cordes vocales son chargées d’émotion.

A deux reprises, il va se promener dans la fosse en serrant un max de mains.

« Godspeed You » est un titre empreint de douceur. L’orchestre est impressionnant, mais lorsque les cuivres entrent dans la danse, c’est le bonheur. Le morceau s’achève en force au cœur des percus.

La célèbre reprise du « We Can Be Heroes » du tandem Bowie/Eno est géniale. Et pour cause, Laura vient de débarquer sur l’estrade et épaule Mr. Goddaer aux vocaux. Cordes et ivoires se chargeant d’étoffer l’ensemble. De quoi en avoir la chair de poule…

L’ingé son est balaise. Le son est cristallin. Pas besoin de bouchons.

Pour « Plaudite Amici Comedia Finita Est » (« Stay Gold »), ce n’est pas Amaryllis Uitterlinden qui se charge du backing vocal, mais bien Laura. Ce qui n’empêche pas, comme sur l’album, d’appréhender Ozark Henry sous un angle différent.

L’artiste flandrien balance régulièrement les bras au rythme de l’orchestre et particulièrement tout au long de « Love Is Free To Interfere ». Les cuivres cherchent à semer la terreur, mais Laura et Piet nous rassurent.

Si ce dernier est capable de pousser sa voix dans les graves, elle élève son timbre davantage en douceur, et surtout par paliers.

L’intégralité du nouvel opus (« Plaudite Amici Comedia Finita Est ») sera interprétée ce soir. Un projet à la fois audacieux et surprenant.

Cordes et hautbois soulignent « Maybe ». Laura transforme son chant en cri. Et dans ce contexte, les six violoncelles font merveille.

« Vespertine » est bercé par les flûtes et le hautbois, mais sous la conduite des ivoires et du vocal de Piet.  

Et en apothéose, « I'M Your Sacrifice » clôt le show. Or on aurait tant voulu que le spectacle se poursuive. Il est si beau et passionnant. Malheureusement toute bonne chose a une fin…

On aura quand même droit à trois titres en guise de rappel : « Sweet Instigator », « We are Incurable Romantics » et, cerise sur le gâteau, « This Is All I Have », c'est-à-dire la plage qui ouvre « Paramount ». Franchement sous cette configuration Ozark Henry apporte une autre dimension à sa musique, une dimension presque magique…

(Organisation : Live Nation)

Pour la section photos, voir ici