La révolte de Bagdad Rodeo...

Le premier single extrait de « Quatre - L'album sans Fin - Part 1 », le nouvel album de Bagdad Rodéo, « Révolution Vendetta », nous plonge dans les racines du groupe, de son combat, celui de la liberté à tout prix et de l'esprit critique qui font de Bagdad…

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16 Horsepower

Yours, truly

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Six années déjà que Sixteen Horsepower a mis la clef sous le paillasson. De 1996 à 2005, David Eugene Edwards, Pascal Humbert et Jean-Yves Tola ont quand même publié quelques albums remarquables, sculptés dans une forme de folk sudiste, gothique même, hanté par le blues et le rock. Surtout lors des premiers opus. « Yours, truly » constitue donc une compile qui leur est consacrée. Un double elpee. Le premier disque réunit les incontournables de la formation (NDR : ils ont été sélectionnés par les internautes) ; et le second les raretés, flip sides, démos, sessions radio et l’une ou l’autre version enregistrée en ‘live’ ainsi que des reprises, dont « The Partisan » (NDR : hymne patriotique adapté par Léonard Cohen en 1969), auquel avait alors participé Bertand Cantat, une cover du « Bad Moon rising » de Creedence Clearwater Revival et une autre (« Fire Spirit ») signée feu Jeffrey Lee Pierce. Ne pas oublier que le Gun Club était une influence majeure pour 16 Horsepower. Nick Cave aussi. Mais davantage l’attitude. Si vous ne connaissez pas 16 Horsepower, je vous invite à vous procurer cette anthologie. Y figure la quintessence de l’œuvre du combo. Pour les fans, ce sera presque obligatoire. A cause de la seconde plaque. M’enfin, comme le tout a été remasterisé et que le booklet est superbe…

 

16 Horsepower

16 HP – Dvd

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Le 16 Horsepower vient donc de splitter. Pas de querelle. Simplement des différents philosophiques et spirituels. Et puis la formation se sentait probablement à court d’inspiration. D’ailleurs, les musiciens vont encore travailler ensemble. Et notamment à travers leurs différents projets : Lilium, Woven Hand, etc. Coïncidence, mais un double DVD consacré à leur carrière vient de sortir. Il réunit toutes les vidéos du groupe, quelques prestations ‘live’, des documentaires, des séances de répétition. Et même des interviews. Pas très intéressantes, il faut le reconnaître. Heureusement le reste est à la hauteur du sujet. Et en particulier le clip de « Black soul choir » réalisé par les frères Quay, les covers de Joy Division (« Heart and soul » et « Twenty-four hours ») enregistrés respectivement en public et lors d’une répète. Et deux prestations en solo de Woven Hand, le projet de David Eugène Edwards…

16 Horsepower

Olden

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" Olen " n'est pas un nouvel elpee de 16 Horsepower, mais un recueil partagé en trois volets que séparent deux interviews totalement inutiles. La première (NDR : le rôle de la religion dans l'œuvre de David Eugene Edwards) aurait pu être intéressante, mais elle cesse au bout de 20 secondes. La seconde ne nous apprend rien d'autre que nous ne sachions déjà. Mais venons-en au contenu de l'œuvre. Les deux premiers tiers de l'opus réunissent dix démos (dont deux versions d' « American wheeze ») enregistrées entre 1993 et 1994 à Denver, démos qui serviront ensuite à la confection de l'EP éponyme (NDR : aujourd'hui quasi introuvable !) ainsi qu'aux albums " Sackcloth 'n' ashes " et " Low estate ". Le plus souvent très différentes du produit fini, elles surprennent par leur climat intimiste. Ce qui accentue l'intensité dramatique des chansons. Un inédit : " Train serenade ", un morceau écrit et chanté par le bassiste originel, Kevin Soll. Les six derniers titres datent d'octobre 1994. Il s'agit des meilleures prises immortalisées 'live' au Mercury Café de Denver. Et elles reflètent parfaitement le climat au sein duquel baigne leur musique unique, ténébreuse, fruit d'un mélange hantant, spirituel, de country, de blues, de punk et de swamp. On y trouve une rareté : " Slow guilt trot ". Apparemment la flip side d'un single paru exclusivement en vinyle.

 

16 Horsepower

Folklore

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Exit le claviériste/guitariste Steven Taylor, Sixteen Horsepower est donc réduit aujourd'hui à un trio : Pascal Humbert, Jean-Yves Tola et David Eugène Edwards. Dans ces conditions, vous vous doutez bien que l'électricité à été réduite à s plus simple expression, et que la guitare et les claviers sont devenus les parents pauvres de la musique du groupe. Et vous n'avez pas tout à fait tort. Surtout tout au long de ce quatrième album. Un disque noir. La pochette est noire. Le booklet. Et le reste aussi. Bref, on ne rigole pas beaucoup tout au long de cet elpee. Un disque qui recèle 6 compositions de musique traditionnelle (hongroise, américaine, etc.) et 4 nouvelles chansons. Mais franchement, on ne voit guère la différence, tant le climat, alimenté par un violon acéré, un violoncelle grinçant, un harmonica spectral, un xylophone squelettique, un orgue pieux, un accordéon cajun, un banjo viscéral, quelques drums feutrés et des arrangements contemporains, est ténébreux, pour ne pas dire sinistre. A un tel point qu'au fil de l'écoute, une profonde mélancolie commence à vous envahir. Et ce n'est pas la voix lugubre de David qui va arranger les choses. David pose pourtant des questions. Auxquelles " Sinnerman " semble donner une réponse. Mais pour le reste, " Folklore " constitue un nouveau chapitre du 'Livre des révélations' qu'Edwards semble prendre un malin plaisir à écrire, sous un ciel de mauvaise augure. Brrrr…

16 Horsepower

Hoarse

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Album ‘live’, "Hoarse" réunit des enregistrements opérés pour la plupart au Bluebird Theatre de Denver, dans le Colorado, en mai 98. Seul " Fire spirit ", qui bénéficie de la collaboration du chanteur de Noir Désir, Bertrand Cantat, relève d'un set accordé en octobre de la même année au Bataclan de Paris. Sur les onze titres de cet elpee, trois sont consacrés à des reprises. Le susvisé " Fire spirit " de Gun Club, référence incontournable du groupe, " Days of the lords " de Joy Division ; et puis " Bad moon rising " du Creedence Clearwater Revival. Trois formations qui ont fatalement marqué 16 Horsepower, à des degrés divers. Maintenant, il faut avoir assisté à un concert du combo pour pouvoir imaginer la puissance que dégage leur country/folk/rock/blues. Une musique sauvage, ténébreuse, venimeuse, et si riche en sentiments et en mélodie qu'elle ne peut être qu'authentique. Pas pour rien que David Eugène Edwards projette, dans ses lyrics, une image des States qui n'est pas celle qu'on a l'habitude de nous faire voir, mais plutôt celle d'une Amérique sordide et déprimante. Ah oui, et l'album alors ? Bien, très bien même. Il n'y manque que l'image…

 

16 Horsepower

Secret south

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En quatre albums, on ne peut pas dire que la musique de 16 Horsepower ait beaucoup évoluée. Et pourtant, elle est toujours aussi agréable à écouter. Faut dire que dans le style, planté quelque part entre country sudiste et rock rageur, hanté par les spectres de Jeffrey Lee Pierce et de Nick Cave, la métamorphose est difficilement perceptible. Surtout lorsque des instruments aussi traditionnels que l'accordéon, le violon, le banjo, la slide et la contrebasse balisent, le plus souvent, les compositions. Autre constante, la voix de David Eugène Edwards. Desséchée, gémissante, ténébreuse, elle entretient un climat mystérieux, malveillant, à travers des lyrics peuplés de références à l'ancien Testament. Si la religion est devenue une psychose pour David, il interprète cependant la Bible à sa manière, lorsqu'il ne la traîne pas dans la poussière. " Secret south " se révèle pourtant plus rock. Plus électrique si vous préférez. Pas sur toutes les chansons, bien sûr ; la formation se réservant des espaces plus minimalistes, propices à l'utilisation du banjo en picking, à l'instar de " Wayfaring stranger ", de " Prayin arm lane " ou de " Straw foot ". Et pour être complet, sachez que l'opus recèle une reprise d'une composition méconnue de Dylan, " Nobody'cept you ".

 

16 Horsepower

Low estate

16 Horsepower avait fait une tout grosse impression lors de ses derniers passages en Belgique. En l'occurrence au Torhout/Werchter et puis au Pukkelpop. Dans la foulée, le groupe vient d'enregistrer un nouvel album, " Low estate ". Produit par John Parrish, ce disque de country/folk/punk spectral, troublant, mais bigrement bien ficelé, recèle des influences aussi diverses que fortes. Notamment celles de Gun Club, Violent Femmes, Nick Cave et Johnny Cash. Tout un programme ! Un groupe moitié français, moitié yankee, drivé par un certain David Eugene Edwards. Fils de pasteur, responsable de lyrics qui se réfèrent constamment à la Bible, il narre des contes sordides de péché et de châtiment, des chansons qu'il interprète d'une voix craquelée, poussiéreuse, usant même parfois d'un ton épileptique...

 

16 Horsepower

L'envers du décor

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16 Horsepower s'est produit en public, au dernier Torhout/Werchter, ainsi que lors de la dernière édition du Pukkelpop. Et dans la foulée vient d'enregistrer un nouvel album. Dans leur style, la formation est unique en son genre. Enfin, à notre connaissance. Et pas seulement à cause de leur country/folk/punk/cajun hanté par des textes qui font référence à l'Ancien Testament ; mais aussi parce qu'au sein du line up, on y trouve un Français. Jean-Yves Tolo. Un Parisien, pour être plus précis. Flûtiste de formation classique qui s'est converti à la batterie. A sévi au sein de Passion Fodder. S'est exilé aux States. Y est resté. Et y a fondé 16 Horsepower en compagnie de son ami David Eugene Edwards. Une belle aventure qui méritait quelques explications...

Tout comme pour comme le précédent album, " Low estate " comporte 13 morceaux. Intentionnel ?

Non, non. Nous ne sommes pas superstitieux ! Mais lorsque tu disposes de 17 ou 18 titres, il est parfois difficile de faire le tri. Nous en voulions douze. Il y en a treize...

Quand a-t-il été enregistré ? Où ? Avec qui ? Combien de temps êtes-vous restés en studio ?

Il a été enregistré en mars dernier. Dans un superbe studio situé au bord d'une rivière. En Louisiane francophone. Près de La Fayette, capitale du pays cajun. Nous y sommes restés 4 semaines. C'était très étrange. Je n'imaginais pas que dans cet endroit un peu paumé, tout le monde parlait français. Les enfants l'apprennent à l'école. Incroyable ! " Low estate " a été produit par John Parrish. Pas d'autres invités ! Les musiciens du groupe et John qui, en outre, joue sur toutes les chansons.

Quatre semaines, c'est un laps de temps encore raisonnable pour des musiciens réputés pour leur perfectionnisme. On a d'ailleurs pu le constater lors de votre dernier passage en Belgique, à T/W et puis au Pukkelpop, où vous accordez, ou faites accorder, vos instruments entre chaque morceau. David a même déclaré un jour, aimer la difficulté. Or, je suppose, qu'en studio, vous devez encore être plus exigeants. Ca n'a pas dû être drôle tous les jours, vos sessions d'enregistrements ?

Pour moi, c'était super. Ca ne me dérange pas. Les autres membres du groupe ont peut-être un autre point de vue. Mais David et moi avons en commun la même optique de travail. Perfectionnistes ? Nous le sommes, c'est certain. Je ne sais pas si David recherche les difficultés, mais il a constamment l'envie d'aller voir à l'envers du décor. Une conception qui peut paraître difficile, mais que David et moi-même avons définitivement adoptée. Et nous ne sommes pas prêts de l'abandonner...

Une attitude qui n'est plus tellement d'actualité?

Oui, de ce côté là, on est un peu vieux jeu. Mais on accorde autant, si pas plus d'importance, à l'émotion.

Une raison supplémentaire de préférer l'intimité d'un club à la démesure d'un festival ?

Je pense que n'importe quel groupe préfère jouer dans une salle de 1000 personnes plutôt que dans un stade. Plus la dimension d'un spectacle croît, plus tu perds le contact avec le public. Les spectateurs deviennent tout petits. La qualité sonore en prend un coup.

Pour un musicien comme Neil Young, c'est plutôt le contraire, non ?

Le phénomène se produit en fonction de la notoriété de l'artiste. Mais je pense que tu as raison. Pour un groupe comme le nôtre, un club serait plus adapté, plus intime, plus personnel. Même s'il y a des gens qui ont déclaré nous avoir beaucoup apprécié sur une grosse scène...

Est-il exact que 16 Horsepower s'identifie au symbolisme de la fin du 19ème siècle pour mieux échapper au chaos du 20ème ?

Le 19ème siècle est une époque, une période de l'histoire, qui véhicule des images que nous aimons. Nous ne l'avons jamais caché. C'est cependant plus par curiosité que pour autre chose. Nous ne sommes pas des passéistes ; nous roulons en voiture !...

Comment un Parisien a-t-il pu atterrir aux States au sein d'un groupe comme 16 Horsepower ?

C'est une longue histoire, qui a commencé à Paris. A l'époque, je jouais dans un groupe qui s'appelait Passion Fodder. Dont le chanteur était américain. Nous avons signé un contrat mondial avec une maison de disques anglaise. Nous sommes partis en tournée aux Etats-Unis. Et on y est restés (rires). C'était, il y a déjà 9 ans. Nous nous sommes installés à Los Angeles où j'ai rencontré David. Il travaillait sur des décors de cinéma. Nous avons constaté que nous avions des affinités musicales. Nous nous sommes liés d'amitié. On s'est mis alors à jouer un peu ensemble ; et de fil en aiguille, nous avons monté un groupe...

Tu vis encore à Denver ?

Non. Après être resté un peu plus de 4 ans à Los Angeles, j'ai déménagé à Denver lorsque la formation s'est formée. En fait, c'est tout le groupe qui s'y est installé. Mais en fait, là, je viens de repartir pour la Californie centrale. A deux heures de San Francisco...

Partages-tu les mêmes convictions philosophiques que David ? Parlez-vous souvent de la Bible entre vous ? Est-ce que ses convictions religieuses ne te pèsent pas trop ? A moins qu'elles ne t'interpellent ?

On en parle, évidemment. Mais ce n'est pas le principal sujet de nos conversations. Pour expliquer la situation en quelques mots, je pense que nous avons des intentions un peu similaires. On a juste une façon différente de les exprimer. Comme tu le sais, David se réfère souvent à la Bible. Ce n'est pas mon cas, même si je pense sincèrement que c'est un ouvrage fantastique. Je dispose d'autres moyens pour m'exprimer. De savoir ce qui est bien ou mal, sans devoir me référer à une idéologie bien précise. Disons que pour aller à la recherche de la vérité, j'ai pris un autre chemin. Pourtant, c'est vrai, lorsque j'ai rencontré David, j'étais assez troublé par sa ferveur religieuse. Aujourd'hui, depuis que je le connais beaucoup mieux, cela ne me préoccupe plus du tout. Parfois, j'étais même mal à l'aise. Parce que je pensais qu'il serait difficile de communiquer avec lui, si je ne partageais pas vraiment les mêmes sujets de conversation. Tu vois ce que je veux dire. En fait, les être humains sont tous tellement différents, que tu cours toujours le risque de te trouver devant un mur d'incompréhension ; mais avec David, ce n'est pas le cas. Il fait son truc. Je fais mon truc. Les autres font leur truc ; et finalement cette forme de respect mutuel permet de bien nous entendre. Nous avons des idées fort proches, mais nous les exprimons de manière différente...

Religions et sectes ont pris un essor considérable aux States, ces dernières années. Certaines sont même devenues de véritables leviers du monde politique. Et je pense ici plus précisément aux fondamentalistes et télévangélistes. D'autres présentent carrément un danger pour la société. Comment expliques-tu ce phénomène ?

C'est une question de fric. Il y a beaucoup de fric dans la religion aux Etats-Unis. Il existe des gens là-bas qui disposent de moyens financiers gigantesques pour faire passer leurs idées. Ils se servent de ces moyens. Médiatiques, le plus souvent. Et ça marche ! Malheureusement. Un peu comme le consommateur tombe dans le panneau de la pub pour choisir sa poudre à lessiver. Mais cette situation ne se produit pas seulement aux States. Elle existe également en Europe. A une moindre échelle, mais elle existe. Est-ce dangereux? Je l'ignore! Certaines sectes le sont manifestement. Mais personne n'est jamais forcé d'adhérer à ces mouvements religieux. Tu as le choix. Tu peux refuser. Mais sans doute, par faiblesse ou par besoin de trouver quelque chose qui te permette d'être reconnu par les autres, tu acceptes. A mon avis, il y a des hommes et des femmes pour qui cette situation est bénéfique. Plutôt que de se foutre en l'air ou de foutre en l'air d'autres personnes, ils parviennent ainsi à s'en sortir. Tant mieux pour eux. A partir du moment où ce phénomène élude la violence et les meurtres, c'est sans doute une bonne solution...

Tu as suivi des cours de batterie dans une école de jazz, exact ?

J'ai suivi des cours de batterie dans une école réputée pour ses formations de jazz. J'ai aussi joué un peu de jazz au sein d'un groupe. Mais, ce n'est pas mon truc. J'aime le jazz, je travaille le jazz. Mais je ne veux plus faire partie d'une formation de jazz. Je déteste son côté rigide...

Cristian Vander, ce n'est pas un symbole, pour toi, dès lors ?

Pffft... (long silence). Non, non, c'est une batteur exceptionnel, mais c'est surtout un athlète performant. Je le comparerai volontiers avec un coureur à pied qui s'aligne sur le 100 mètres plat. A mon avis, tu perds un peu de feeling, de musique, etc.

Sais-tu qu'il a remonté Magma ?

Ah non, là, j'ignorais... Ca m'est égal qu'un musicien soit un virtuose. Pourvu qu'il ne joue pas seulement pour lui même. J'ai vu des groupes composés de piètres musiciens, mais qui parvenaient à te communiquer le frisson. Par contre, j'ai aussi assisté à des prestations d'artistes à la technique irréprochable, mais dont les sets m'ont véritablement fait chier...

Y a-t-il des musiciens qui t'ont particulièrement influencés ? Jeffrey Lee Pierce ? Nick Cave ? Gordon Gano ?

Non, pas précisément. Plutôt des atmosphères créées par des groupes, pas par des musiciens. Et notamment celles qui ont prévalu chez Gun Club, Birthday Party et Violent Femmes...

Peut on affirmer que 16 Horsepower est traditionnel dans le sens le plus folk, country et cajun du terme ?

Oui et non. Dans le sens le plus pur du terme, pas puriste du terme. Nous aimons la musique traditionnelle, folk, country et cajun, mais aussi celtique, bretonne, hongroise, tsigane, etc. Mais les folkeux, je n'aime pas particulièrement...

Tu n'aimes pas les Pogues ?

Oh, si ! Mais ce ne sont pas des folkeux. Si, mais enfin, je veux dire... Tu sais aux Etats-Unis, il existe une clique de folkeux qui sont demeurés très puristes. Avec des règles très strictes. Si tu n'utilises pas telle guitare avec telles cordes et que tu ne fais pas tels accords, tu n'es pas admis au sein du cercle. Nous on ne marche pas dans cette combine. Mais on aime bien les Pogues. On a tourné avec eux. Enfin avec Shane Mc Gowan et ses Popes. C'était formidable!

Johnny Cash et Léonard Cohen t'ont quand même marqué ?

Léonard Cohen ? Certainement ! Mes frères aînés écoutaient sans cesse Cohen, et par la force des choses, moi aussi. Ce qui explique sans doute pourquoi sa musique me touche particulièrement. Comme elle touche également David. Johnny Cash ? Je l'ai découvert un peu plus tard avec les musiciens de Passion Fodder. Et puis, surtout, grâce à David. Ses textes sont si denses, intenses, imagés. Il compose de la poésie sur une musique tellement simple, mais tellement belle. Un peu comme Brel. C'est le même genre. La culture est un peu différente. Mais je les apprécie autant...

Parfois la musique de 16 Horsepower me fait penser à celle que pratiquait James à ses débuts. Une objection ?

Je ne connais pas ce groupe. Comment tu dis ? James ? Non, ça ne me dit rien du tout ! Sorry ! Mais puisque tu m'en parles, je vais m'inquiéter de l'existence de ce groupe et essayer de me procurer leurs premiers albums...

(Version originale de l'interview parue dans le n°57 - octobre 1997 - de Mofo)