Pas d’amis, pas de douleur pour Johnnie Carwash…

« No Friends No Pain », c’est le titre du nouvel elpee de Johnnie Carwash. En attendant, il nous en propose un extrait, sous forme de clip, « Aha (it's ok) ». Ballade pop façon The Drums, « Aha (it's ok) » est un morceau mélancolique qui a conservé la…

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TORRES perdue dans une salle immense…

TORRES (le nom de scène de l'artiste new-yorkaise Mackenzie Scott) publiera son nouvel elpee, « What an enormous room », ce le 26 janvier 2024. La chanteuse américaine propose également son premier single/vidéo, « Collect ». Parallèlement à cette annonce,…

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Guided By Voices

Styles We Paid For

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Encore une livraison de Guided by Voices ! Mais que peut encore apporter de neuf, Robert Pollard, vu sa discographie tellement pléthorique ? « Styles We Paid For » constitue le 32ème album de GBV, sans compter les nombreux elpees solos de Pollard….

Dans le cadre du confinement, GbV a déjà publié trois long playings, en 2020 ! Et suivant une même formule, appliquée depuis un bon bout de temps déjà, les morceaux ont été enregistrés à distance, grâce à l’échange de fichiers par internet.

Mieux produit que d’habitude, les morceaux balancent entre garage, pop (« Electronice Window to Nowhere ») et classic rock (« Mr. Child ») … avec une constante inspiration mélodique. On croirait entendre Eddie Vedder en mode power-rock. Ça sent bon les années 90 et ça revigore… Il est vrai que certaines choses ne changent pas et c’est très bien ainsi…

Guided By Voices

Warp and Woof

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Votre serviteur a perdu la trace de Robert Pollard et de ses fantasques Guided By Voices (GBV) depuis quelque temps déjà… Il faut dire que le bonhomme a publié 27 albums studio depuis ses débuts discographiques en 1983, même si en chemin, il a vécu quelques longs hiatus.

Sur « Warp and Woof », seconde livraison de 2020 (!), suivant son habitude, le groupe balance pas moins de 24 morceaux en quelques 37 minutes. Prolifique donc mais sans pour autant sombrer dans la baisse qualitative grâce –entre autres– aux guitares de Doug Gillard qui permettent aux courtes vignettes de garder toute leur énergie power-pop. Le ton est quasi punk, parfois psyché ou simplement classic rock (« Blue Jay House »). Si va voix de Pollard évoque celle d’un Eddie Vedder fatigué, son esprit, quant à lui, est toujours aussi en ébullition...

Guided By Voices

Zeppelin over China

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Robert Pollard ne fait jamais les choses à moitié. Il vient donc de graver un double album studio réunissant la bagatelle de 32 morceaux en 75 minutes. Auteur de plus de 100 elpees à ce jour (NDR : le 26eme pour GBV), si on tient compte de l’ensemble de ses projets, il aurait ralenti la cadence. Ce qui ne va pas l’empêcher de publier un nouvel opus, en février 2020, dont il a déjà choisi le titre, « Street party ».

Mais penchons-nous sur « Zeppelin over China ». Tout d’abord et c’est une constante, la voix sinusoïdale de Bob évoque toujours autant celle de Roger Daltrey, mais sans grimper aussi haut dans les octaves. D’ailleurs quelques plages (l’enlevé « Wrong turn on » et l’hymnique « My future in Barcelona », au cours duquel son esprit tordu imagine sa retraite lointaine) rappellent carrément le « Tommy » du Who. Mais pas seulement. Faut dire qu’en 32 pistes, il y a de quoi varier les plaisirs. Plusieurs plages sont enrichies d’arrangements de cordes et même de cuivres (la valse lente « Vertiginous Rafts »), des arrangements qui communiquent alors souvent un profil prog à l’expression sonore ; et c’est particulièrement flagrant tout au long de « The hearing department » ainsi que « Question of the test ». Et puis d’autres baignent dans le groove metal yankee (Prong ?), comme « Blurring the contacts », « Holy rhythm » et même « Carapace », dont le riff rythmique et hypnotique semble emprunté au « You really got me » des Kinks. Précision, le line up implique deux ou trois sixcordistes, selon les morceaux. Punk, « Where have you been all my life » est attaqué dans l’esprit… d’Ed Kuepper, alors que le légèrement psyché « Cold cold hands » réserve des harmonies vocales hantées par David Byrne. Interprété au piano, et enrichi d’arrangements de cordes, « Enough is never at the end », nous entraîne dans le cabaret tandis que « Jam Warsong » adopte le rythme du boogie bolanesque. On épinglera encore des titres semi-acoustiques et des compos plus pop, dont celle qui bénéficie d’une superbe mélodie, « Everything thrilling ». Enfin, c’est Travis Harrison qui s’est chargé de la mise en forme et tout particulièrement de ces fameux arrangements de cordes, apportant à la musique fondamentalement lo-fi de Guided By Voices, une dimension plus majestueuse…

Guided By Voices

Class clown spots a UFO

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A peine reformé, Guided By Voices a donc publié deux albums en quelques mois. Soit « Factory » et ce « Class clown spots a UFO », un disque pour lequel Tobin Sprout s’est davantage investi. Notamment dans la composition. Résultat des courses ? Rien n’a vraiment changé. L’opus recèle une brouette de compos, dont certaines dépassent à peine soixante secondes. Le tout en moins de 40 minutes. Or, elles encadrent quelques superbes compos contagieuses, lo-fi, savoureusement discordantes, et pour la plupart hantées par le Who circa « Pinball Wizard », lorsque les plages épousent un profil plus acoustique. On rencontre même parfois quelques arrangements symphoniques, et puis une compo psychédélique, abordée dans l’esprit des Beatles (« Tyson’s high school »). Finalement, un Ep aurait largement suffi. C’est d’ailleurs toujours le problème de Robert Pollard, il est tellement prolifique qu’il ne parvient plus à faire le tri dans son répertoire afin de publier un album qui tienne la route. Dommage !

 

Guided By Voices

Let’s Go Eat the Factory

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En abandonnant Guided By Voices, Robert Pollard était presque devenu chronophage, multipliant les projets, en solitaire ou autres, à tel point que plus grand-monde ne parvenait à s’y retrouver. Et, surprise, il a remonté, pour célébrer l’anniversaire du label Matador, son GBV ! Qui vient d’enregistrer un 17ème album.

La discographie de GBV est fabuleusement inégale ou inégalement fabuleuse, selon. En fait sur un même opus on peut y retrouver des chansons exceptionnelles et des titres sans aucun intérêt. Alors imaginez les compos réalisées lors de sa phase expérimentale, pré-2011…

De toutes manières, depuis 1983, l’Américain et sa bande n’en ont jamais fait qu’à leur tête ; et ce n’est pas aujourd’hui qu’ils vont changer. Toujours aussi lo-fi, éclectique et généreux, ce « Let’s Go Eat the Factory » réunit 21 morceaux en un peu plus de 40 minutes. Les allumés de Dayton (Ohio) passent aisément du rock garage (« Laundry and Lasers ») ou psyché (« The Big Hat ») aux ballades foutraques mais hautement mélodiques (« Doughnut for a Snowman »), mais parviennent une nouvelle fois à faire foirer quelques titres, dont le single « The Unsinkable Fats Domino ». Bref, un disque qui comporte sans doute trop de plages, mais recèle plusieurs véritables pépites dont le magnifique « Waves ».

Les fans du groupe vont apprécier la réouverture de l’usine GBV. Les autres accueilleront ce long playing –qui semble réellement avoir été enregistré dans la cave du voisin– avec une indifférence polie…

Guided By Voices

Half smiles of the decomposed

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Après 17 années d’existence, Guided By Voices a donc décidé de tirer sa révérence. Une carrière au cours de laquelle le groupe a commis 15 albums studios, une multitude d’Eps et de singles ainsi que 3 box sets. Sans oublier les bootlegs ‘live’ ! La page (définitivement ?) tournée, Robert Pollard a décidé de se consacrer dorénavant aux différents projets qu’il multiplie depuis quelque temps. « Half smiles of the decomposed » constitue donc le chant du cygne de G.B.V.. Un disque sans bonne ni mauvaise surprise, puisqu’il s’inscrit parfaitement dans la lignée de l’œuvre de la formation. Bob y démontre, à nouveau, son art à ficeler des mélodies aussi contagieuses que capricieuses. Quatorze plages qui doivent autant au power pop, l’indie rock qu’à la pop des sixties. Celle du Who, en particulier. Circa « Tommy » pour être plus précis. L’opus recèle, en outre, une plage ténébreuse, angoissante, (« Sleep over Jack »), sensation amplifiée par des accès de basse angulaire, réminiscents de Joy Division ; et puis en « Window of my world », une petite perle raffinée, semi-acoustique, sculptée dans les rêveries baroques du psychédélisme…

Guided By Voices

La bonne musique se fait rare aujourd'hui.

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‘Earthquake glue’ constitue le quinzième album de Guided By Voices. Une formation dont le leader, Robert Pollard, demeure le seul membre originel. Il en est aussi le leader, le compositeur et le chanteur. Avant de se lancer dans l'aventure GBV, Bob était instituteur. Au départ, c'est à dire en 1993, ce n'était d'ailleurs qu'un hobby. Mais progressivement, le public a commencé à s'intéresser à leur musique. Qui sera ultérieurement décrétée lo fi. Pourtant, GBV n'imaginait même pas pratiquer de la lo fi. Simplement, faute de moyens, ils enregistraient sur un quatre pistes. D'ailleurs, l'histoire a failli s'arrêter au bout du sixième elpee. A cause d'une situation financière que la formation va sauver en dessinant ses propres pochettes, à la main…

Robert revient sur cet épisode : " Ce disque devait être notre dernier. On en a enregistré 500 copies. Et on a dessiné les pochettes. Les 150 premières étaient élaborées. Parfois agrémentées de timbres. Puis on s'est un peu essoufflé. Et je regrette de ne pas en avoir conservé davantage. Il doit m'en rester quatre ou cinq exemplaires. Certaines personnes m'ont proposé de leur revendre à 1000 $ US pièce. Peut-être que dans le futur on recommencera l'opération. Je ne sais pas… " Les aventures insolites, le groupe les a cumulées à ses débuts. Pour le fun. Ainsi, afin de se créer un press book, le groupe n'avait rien trouvé de mieux que d'inventer ses propres interviews et d'organiser ses propres sessions de photos. " On pensait que c'était la meilleure manière de se faire connaître. On espérait ainsi que quelqu'un aurait pris la peine de nous écouter. En fait, on n'imaginait pas que nous avions du talent. Avec le recul, je me rends compte que les questions n'étaient pas bonnes. Et les réponses non plus ".

La lo fi, Robert reconnaît que le groupe en pratiquait à ses débuts. A une époque où le groupe était inconnu. D'ailleurs lorsque le public a découvert Pavement, il y a belle lurette que GBV en avait fait son pain quotidien. Et par la force des choses, le groupe a été intégré au circuit. Robert acquiesce : " Oui, nous avons fait partie du mouvement, mais nous n'en sommes pas les précurseurs. Je crois qu'il faut en attribuer la paternité à Robert Johnson. Je n'ai cependant jamais considéré GBV comme un lo fi band. En fait, nous n'avions pas suffisamment d'argent pour enregistrer en studio. Personnellement, j'estime que la lo fi est l'extension ultime du punk. Pas besoin d'être un virtuose du manche ni d'être un grand technicien de l'enregistrement pour le pratiquer. Il y a un bon bout de temps que nous ne pratiquons plus ce style musical. Je ne dis pas que nous n'y reviendrons pas un jour, mais je me vois mal retravailler avec un quatre pistes ". Propos confirmés par la mise en forme des derniers opus du groupe. Et en particulier 'Isolation Drills', produit par Rob Schnapf (Beck, Elliott Smith) en 2001, et surtout 'Do the Collapse', par Ric Ocasek, en 1999. Depuis 'Universal Truths & Cycles', paru l'an dernier, la production est assurée par le groupe et Tim Tobias, le frère du nouveau bassiste. Dans leurs studios Cro-Magnon, à Dayton (Ohia). Bob précise : " Sur le test pressing que tu as reçu ne figure pas notre single US 'My kind of soldier'. Nous l'avons ajouté. Il s'agit de la seule chanson que nous n'avons pas produite. Elle l'a été à Chicago, dans les studios de Steve Albini ". Mais pourquoi ne plus avoir fait appel à Ric Ocasek ? " Parce que nous souhaitions avoir le contrôle de notre musique. Pour travailler avec Ric, nous avons dû nous rendre dans ses studios dans le Tennessee. Le son y est trop fini, trop uniforme. Et nous préférons que chacune de nos chansons soit un peu différente. Qu'elle ait du relief ! D'autre part, Ric est une rock star. Il a la classe et mène un certain train de vie. Il bosse en col blanc. Le second en bleu de travail. Avec Ric, le climat était austère ; il ne nous aurait jamais suggéré de boire un coup. Au contraire, il nous en aurait empêchés. Etait-ce dû aux injonctions du label ? Je n'en sais rien ! Toujours est-il qu'en compagnie de Tim, c'est l'inverse, il nous arrive de s'arrêter pour décompresser et de prendre un verre. C'est plus cool ".

Malgré son départ en 1997, soit après l'enregistrement de 'Mag Earwhig!', Tobin Sprout et Robert sont toujours en bons termes. D'ailleurs, ils continuent à travailler sur un projet commun : Airport 5. Simplement, la méthode est un peu différente, puisque Tobin qui habite aujourd'hui dans le nord du Michigan, à neuf heures de Dayton, compose la musique dans son studio 'Fading Captain Series'. " Lorsqu'il a terminé, il me transmet les maquettes pour que j'y ajoute les lyrics. Puis nous travaillons les mélodies. Ce système fonctionne bien. J'ai utilisé la même méthode, l'an dernier, pour concocter un album en compagnie de Mac Mc Caughan de Superchunk, 'Go back snowball'. J'aime ce type de collaboration. Tobin est un chic type. C'est bien de rester en contact. Il manque à nos fans… "

En général, les artistes détestent qu'on leur attribue des influences, qu'on cause de leurs références. Pour Robert, ce n'est pas un sujet tabou. Au contraire. Il est même flatté qu'on trouve à son dernier opus, 'Earthquake glue', des affinités avec le Who voire avec le Genesis de Peter Gabriel. Le Who ? Parce que c'était un groupe à hymnes. Et Bob d'ajouter : " 'Who's next' et 'Quadrophenia' sont les albums que je préfère chez le Who. Nous reprenons même 'Baba O' Riley', sur scène. J'ai toujours été fasciné par la puissance de leurs cordes. Sur scène, je balance le micro, un peu comme Roger Daltrey. Oui, définitivement, le Who est une influence majeure. Et puis, nous avons encore besoin d'eux, n'est ce pas ? Genesis ? Leurs quatre premiers elpees sont excellents. Tout le monde est étonné que j'en parle. Parce que leur influence n'est pas très évidente. C'est vrai, qu'elle se limite aux lyrics et aux mélodies. Parce qu'à l'époque, ce type de prog rock accouchait de très longues compositions. On avait même l'impression qu'un seul morceau était découpé en plusieurs chansons. J'apprécie moins le travail de Peter en solo. De cette scène prog, j'ai beaucoup aimé le King Crimson, et puis aussi Vandergraaf Generator. Enfin, je n'ai pas peur de dire que j'aime le Queen ". Une chose est sûre, Bob prend plus son pied à l'écoute de vieux albums qu'à travers la scène contemporaine. " Aujourd'hui, les musiciens pensent plus à la technologie et au recyclage. A mon avis, ces concepts ne correspondent plus à l'esprit du rock. Leur vision est trop à court terme. J'ai même parfois l'impression d'avoir déjà entendu les mélodies. Leur progression de cordes est fatigante. Evidemment, je dois reconnaître qu'il est plus difficile de faire preuve de créativité, aujourd'hui. De se renouveler. Pour l'instant, j'entends trop rarement de bonnes chansons. Il y en a certainement, mais je n'ai plus la patience de fouiller dans les bacs des disquaires. La bonne musique se fait rare aujourd'hui. C'est la raison pour laquelle je préfère écrire des chansons moi-même. Je ne prétends pas qu'elles sont toutes bonnes. Mais je m'efforce d'y parvenir. Je suis peut-être resté coincé dans l'univers des années 60 et 70 ". Paradoxal, mais les mélodies des nouvelles compositions d' 'Earthquake glue' ne sont pas immédiatement contagieuses. Robert s'explique : " Lorsqu'on accroche instantanément, l'effet à tendance à disparaître assez rapidement. Un bon album nécessite plusieurs écoutes pour se l'approprier. A l'instar de tous les grands elpees que j'ai pu écouter. Ce qui signifie que j'ai peut-être gagné en maturité, en tant que parolier. Aujourd'hui, j'attends que la chanson soit terminée avant de la présenter au groupe. Aussi bien sur le plan de la structure qu'au niveau des textes. Je n'écris plus aussi rapidement qu'auparavant. C'est vrai que les idées me viennent tout de suite. Mais j'ai appris à prendre le temps de la façonner, à devenir plus patient afin que de m'assurer que le produit soit bien fini. Ce qui explique que je prends plus de temps pour écrire, qu'auparavant. Et puis mes chansons ont tendance à devenir plus longues. Pas trop longues, quand même. Pas de 20 minutes comme dans les 70's. Trois à quatre minutes suffisent. Pas davantage. "

Pour compléter le tableau, sachez que Robert apprécie beaucoup Lou Barlow et Colin Newman. Le premier, parce que c'est un bon songwriter qui possède une voix fort intéressante. En pleine phase lo fi, ils ont partagé la même scène. " Mais on ne savait pas toujours qui devait ouvrir le concert pur l'autre. A l'époque, nous avons rencontré de sérieux problèmes de communication ". Il aime le travail solo de Colin Newman. Wire aussi, évidemment. " Je suis content que le groupe se soit reformé avec de nouvelles idées. Ce n'est pas parce que le groupe s'était séparé que je ne m'intéressais plus à leur sort. Personnellement, j'estime qu'il s'agit d'un des groupes les plus intègres sur la scène rock. C'est le genre de groupe qui ne commet pas d'erreurs, même s'il a accompli des choses que j'aime moins. Je les apprécie à leur juste valeur. L'intelligence du groupe est d'être parvenu à se ressourcer sans trop de bouleversement. Le changement dans la continuité, quoi ! "

Les musiciens de GBV ont participé au tournage d'une vidéo des Strokes. " Parce que ce sont des bons amis " rétorque Robert. " Ce sont des fans de GBV. Et nous sommes fans des Strokes. Au départ, je n'étais pas chaud pour y participer. Mais le management nous y a forcés, sans quoi, ils l'auraient refilé à Weezer. Nous ne voulions pas que ce soit Weezer qui nous dame le pion. Et on a collaboré à cette vidéo… "

Merci à Vincent Devos

 

Guided By Voices

Earthquake glue

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D'après la biographie, " Earthquake glue " constituerait le quatorzième album de Guided By Voices ". En réalité, il s'agit du quinzième. Maintenant ne me demandez-pas le nombre de projets auxquels a participé Robert Pollard, le leader du groupe. Ni combien de chansons il a pu écrire (NDR : entre 2 et 3.000) et même enregistrer (NDR : plus ou moins 800). Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Même les inconditionnels y perdent leur latin. Une chose est sûre, nonobstant les multiples changements de line up (NDR : GBV compte aujourd'hui un nouveau bassiste), la formation a bien résisté au temps et aux modes depuis sa création, voici maintenant vingt ans. En ne récoltant pourtant qu'un succès trop confidentiel. Même à l'époque où elle pratiquait la lo fi (NDR : bien avant Pavement et Sebadoh, d'ailleurs). Et ce n'est pas cet " Earthquake glue " qui risque de modifier le cours des événements. Pourtant, cet opus mérite que vous vous y attardiez. Et le verbe et bien choisi, car les 15 compositions de ce morceau de plastique nécessitent plusieurs écoutes avant d'être appréciées à leur juste valeur. Paradoxal pour des chansons qui se révèlent le plus souvent contagieuses voire hymniques. En fait, elles sont le fruit d'un subtil mélange entre rock, pop, psychédélisme et prog. Un peu comme si elles naviguaient à la croisée des chemins du Who circa " Tommy ", des Beatles les plus électriques (pensez à " Hey Bulldog " ou encore à " Revolution "), du Sonic Youth le plus accessible et du Genesis époque Peter Gabriel, auquel GBV semble surtout avoir retenu le raffinement, l'emphase et les variations de tempo. Un cocktail particulièrement efficace où prédomine sincérité et émotion. Un bien bel album !

 

Guided By Voices

Hardcore UFO´s

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Si vous avez lu l'interview accordée par Robert Pollard, le leader de GBV (NDR: toujours on line!), vous en avez déduit qu'il avait une plume particulièrement prolifique. Alors, imaginez un peu le résultat d'une compilation ! Surtout lorsque l'artiste y porte sa griffe personnelle. Résultat des courses, on hérite d'un box de 5 Cds réunissant la bagatelle de 142 chansons, et d'un DVD, en bonne et due forme. Ouvrons tout d'abord le chapitre de l'audio. Deux double elpees. Tout d'abord un 'best of'. Partagé entre " Human amusements at hourly rates " et "Demons and painkillers". Autrement dit entre le 'best of' et un recueil de flip sides, de démos, de raretés et de fragments réservés à certaines compiles. Encore des raretés, des démos issues de " Do the collapse " et de " Mag Earwigh ! ", des chansons enregistrées sur un 8 pistes, mais surtout des inédits sur la première plaque du second double CD, intitulée " Delicious pie & thank you for calling ". La deuxième plaque (" Live at the wheelchair races ") immortalisant des prestations 'live' accordées entre 1995 et 2002. Le troisième volet est consacré à la réédition du tout premier EP de la formation, " Forever since breakfast ". L'Ep qui leur avait valu d'être comparé à REM. Paru à l'époque sous la forme d'un vinyle, ce disque était devenu introuvable. Et pour terminer, un DVD qui met en exergue un documentaire datant de 1998, mais également clips vidéo et prestations en public. Le box inclut enfin un livret abondamment illustré qui se penche sur l'histoire du groupe : ses différents line up et un descriptif des musiciens qui y ont transité.

 

Guided By Voices

Universal Truths And Cycles

Robert Pollard sort des disques comme Lucky Luke dégaine son colt : plus vite que son ombre. Presque tous les ans, lui et ses potes se rappellent ainsi à notre bon souvenir, par des albums souvent pleins à craquer de chansons foutraques mais attachantes. Cette fois-ci encore, Guided By Voices a donc mis les petits plats (des titres courts) dans les grands (beaucoup de titres), même si quantité ne rime pas forcément avec qualité. C'est en effet là que réside le gros problème de Guided By Voices : à force de vouloir remplir son quota de vingt chansons par galette, l'inspiration se dilue, et notre patience avec. D'autant plus que Pollard, comme à l'accoutumée, n'a guère pensé à terminer ses chansons… Résultat : des demi-tubes, des hits étouffés dans l'œuf, des impressions de refrains mais jamais des certitudes. " Vite fait bien fait " semble avoir toujours été la devise de Pollard. Cette fois-ci c'est bonbon, tant le goût d'inachevé reste en travers de la gorge. M'enfin, c'est pas si grave… Rendez-vous l'année prochaine !

 

Guided By Voices

Do the collapse

Écrit par

Quinze années que cet ensemble yankee, de Dayton dans l'Ohio pour être plus précis, végète dans la zone crépusculaire de l'underground. Quinze années qu'il aligne des albums aussi remarquables les uns que les autres, mais au succès plus que confidentiel. " Do the collapse " constitue son onzième opus ! Une situation qui a malheureusement joué sur le moral des membres du combo, engendrant d'inévitables remaniements de line up. Le plus notoire demeurant, assurément, le départ de Tobin Sprout, décidé à tenter sa chance en solitaire. Heureusement, Robin Pollard, le chanteur/compositeur/guitariste est toujours bien au poste. Il a même eu le nez creux en demandant à Ric Ocasek de se charger de la production du disque. L'ex leader des Cars y apporte même son concours aux claviers. Tout au long de cette œuvre, GBV dispense, avec simplicité et conviction, dix-sept chansons de garage pop mélodique, enveloppées d'une intensité blanche chatoyante, abrasive, croustillante et contagieuse, intensité caressée amoureusement par les lyrics de Robin. Et le concours épisodique d'une section de cordes ne change strictement rien au climat de ce morceau de plastique, dont l'âme semble hantée par Big Star, les Byrds, Captain Beefheart, les Beatles, et les inévitables Cars...

 

Guided By Voices

Mag earwhig !

Faute de Guided By Voices, des formations telles que Sebadoh ou Pavement n'en seraient encore nulle part aujourd'hui. Faut dire que GBV émargeait déjà à la lo fi lorsque Steve Malkmus et Lou Barlow étaient encore en culottes courtes. Pourtant, Robert Pollard, le leader du groupe, n'en tire aucune vanité, estimant que Jad Fair et Godz avaient exploré ce courant musical, bien avant lui, et plus précisément vers 1967. Venons-en donc à " Mag earwhig ", le nouvel opus du combo yankee. Probablement l'opus le plus hi fi réalisé par la formation, à ce jour. C'est vrai qu'en dix ans d'existence, il a commis une bonne dizaine d'elpees aussi différents les uns que les autres. Fondamentalement créatif, GBV n'en a pas pour autant ses propres sources d'inspiration. Qu'il puise chez les Beatles, les Byrds, Big Star et Blue Oyster Cult. Et on peut encore s'en rendre compte sur les compositions de ce disque, à la fois torturées, chatoyantes, mélancoliques, fragiles et même volcaniques. Harmonies vocales sucrées, mélodies contagieuses, cordes de guitare capricieusement, sournoisement, onctueusement psychédéliques (Syd Barrett ?) ; tout un ensemble de caractéristiques qui feront de ce " Mag earwhig ", un des meilleurs albums de l'année 1997. C'est une certitude !