Yuksek revisite Laurent Voulzy…

Le musicien, compositeur, réalisateur et producteur de musique électronique Yuksek revisite « Cocktail chez mademoiselle », le titre de Laurent Voulzy paru en 1979 sur son album « Le cœur grenadine ». Il en propose une relecture retro futuriste, groovy et…

logo_musiczine

Un Pycholove pour soigner Hoboken Division…

Issu de Nancy, Hoboken publiera son troisième long playing, « Psycholove », ce 14 février 2024. Cette formation est parvenue à teinté son garage/blues/rock râpeux, glacial, furieux et authentique de psychédélisme. En attendant, cette sortie, le groupe a…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Search results (6 Items)

Le Mystère des Voix Bulgares & Lisa Gerrard

Le Mystère enchanteur des voix célestes...

‘J'habitais à Londres dans la plus stricte pauvreté, sans aucune perspective sur ce que je voulais faire dans la vie, excepté mon amour pour le chant. J'ai été voir le Mystère des Voix Bulgares et j'ai pensé : c'est ça, c'est le sommet. On ne peut pas aller plus loin que ça'...*’ C’est ce que Lisa Gerrard avait alors déclaré, il y a 35 ans. Aujourd’hui, la chanteuse iconique de Dead Can Dance et ses idoles de jeunesse sont réunies pour enregistrer un album et accorder quelques concerts exceptionnels. Ce soir, l'AB et le festival BRDCST nous proposent une très belle première européenne et la foule est impatiente de vivre ce spectacle unique, concentré sur ces 'splendeurs vocales’...

Au moment où les chanteuses du Mystère des Voix Bulgares débarquent, on se souvient que ce projet, fondé en 1952, avait été détecté en 1975 par feu Marcel Cellier, un ethnomusicologue de nationalité suisse. Il était tombé sous le charme des chants bulgares et avait décidé de les restituer sur un disque, en se servant d’arrangements plus contemporains. Mais le résultat escompté est plus que mitigé. Cependant, la légende raconte que Peter Murphy, le chanteur de Bauhaus, révèle alors cette découverte à Ivo Watts-Russel, le patron de 4AD. Ce dernier a le coup de foudre pour le collectif. Aussi, en 1986, la réédition de l'elpee par le label anglais, récolte un immense succès et lance la légende des Voix Bulgares dans le monde entier. Préfigurant l'émergence de la 'world music', elles inspireront non seulement Dead Can Dance, mais aussi Cocteau Twins, Kate Bush, Björk et plus récemment, Grimes, Drake et Gorillaz.

Mais revenons au spectacle proposé ce soir. Il est scindé en deux partie : la première est consacrée aux Voix Bulgares, sans Lisa Gerrard. Vêtues de costumes traditionnels, les vingt chanteuses sont disposées en arc de cercle et dès le début, la puissance de leurs voix frappe les esprits ; ce qui contraste avec le naturel, très souriant, voire espiègle de leur attitude. Les chants traditionnels sont ponctués de cris ou de gloussements, qui amusent l’auditoire. Six musiciens accompagnent les Voix : un guitariste, un contrebassiste, un flûtiste, une violoniste, un percussionniste et un 'human beatbox'. Ce dernier se taillera d'ailleurs un joli succès en solo lors d'un intermède étonnant. Mais ce qui frappe également, c'est le lien, évident, entre les mélodies et les techniques de chant des Voix Bulgares et celles appliquées par Lisa Gerrard chez Dead Can Dance, comme par exemple, dans « Cantara » ou « Tristan ». Bien entendu, le duo Gerrard-Perry a intégré cette influence dans un ensemble bien plus étendu, impliquant également des éléments orientaux, africains et médiévaux.

Après la pause, la violoniste et le percussionniste nous réservent un intermède musical basé sur les sons d'une viole et d'un 'hangdrum', une sorte de 'steeldrum' dont la forme est proche d’une soucoupe volante. Moment tant attendu : Lisa Gerrard pénètre sur la scène sous un tonnerre d'applaudissements. Drapée dans une robe ample aux reflets bleutés, elle est, comme d’habitude, majestueuse. Souriante, elle rayonne une infinie bonté. Par rapport au dernier concert, accordé par Dead Can Dance, au Cirque Royal, en 2012, elle paraît cependant marquée par le temps qui passe. Sa voix sublime de contre alto, par contre, n'a que peu changée. Enchanteresse, vibrante, ample et sombre, sa tessiture est toujours chaude et ronde. Très vite, l'ensemble interprète le single « Pora Sotunda », sorti fin 2017, qui annonce un opus fort attendu. Une atmosphère envoûtante baigne alors la salle ; touché, le public frissonne de bonheur.

Loin d'accaparer toute la lumière, c'est à de nombreuses reprises que Lisa Gerrard laisse la place aux solistes des Voix Bulgares, qui viennent chacune à leur tour à l'avant du podium. Et quand la voix hypnotique de Gerrard s'associe aux lignes répétitives du hangdrum, on a l’impression d’assister à une marche ténébreuse d'une immense profondeur.

Au moment de quitter l'Ancienne Belgique, on a la gorge serrée tant l'émotion a été intense. Force est de constater que l'association entre les Voix Bulgares et Lisa Gerrard fonctionne à la perfection. On aura vécu un moment unique, poignant et d'une sublime beauté. Bien vite l'album !

* Interview de Lisa Gerrard: sur youtube.com, à découvrir ici

Organisation : AB + BRDCST

Photo : Phil Blackmarquis

Lisa Gerrard

A écouter religieusement…

Écrit par

En 25 ans, Lisa Gerrard s’est forgé une solide notoriété dans le monde de la musique. Que ce soit chez Dead Can Dance, par ses ‘soundtracks’ (NDR : « Gladiator », par exemple) ou à travers ses travaux en solo. Pourtant la petite salle Vauban (environ 1000 places) du Zénith de Lille était loin d’être remplie. Dommage pour ‘Les Gens de la Lune’, qui avaient osé cette programmation audacieuse.

En guise de décor, deux tentures blanches ornent l’arrière-scène avant d’en baliser le sol suivant des parcours symétriques. Avant le concert, une bande-son diffuse des chants d’oiseaux.

Accompagnée par un pianiste et un claviériste, Lisa est épaulée plus rarement par un choriste et un décorateur sonore.

Le concert épouse des allures de célébration mystique. Sobre et épurée, la musique fait la part belle aux longues mélopées, aux œuvres atmosphériques et cérémonielles (la rythmique-synthétique- ne s’ébrouera que pour trois morceaux) et à ces accords amples et majestueux longuement tenus.

La playlist a parcouru « The Silver Tree », dernière réalisation en date, mais a opéré des incursions dans le répertoire plus ancien, dont quelques rares compositions de Dead Can Dance. Le point final du concert sera d’ailleurs « The Host of Seraphim », datant de 1988 (sur l’album « The Serpent’s Egg »), qui reste à mes yeux la plus belle réussite de toute la carrière de DCD.

Lisa est un personnage. Ses mouvements sont lents et dignes, sa gestuelle est atypique fort  stéréotypée et semble chargée d’une signification ésotérique. Durant tout le concert, elle quittera d’ailleurs rarement l’espace défini par son micro et ce tabouret placé à sa droite, sur laquelle elle s’appuiera souvent dans une posture figée. Tout se passe comme si, grande prêtresse d’une cérémonie religieuse, elle s’oblige à un rituel codé, accompli devant un public parfaitement respectueux. Habillée d’abord d’une longue robe blanche étroite, augmentée d’une traine, elle réapparaîtra en noir pour la deuxième moitié du concert.

L’attraction principale sera bien sûr cette voix multiforme et ce chant si particulier, qui font de Lisa une très grande dame. Flirtant parfois avec une variété anglo-saxonne jazzifiante, elle nous assène le plus souvent des vocalises quasi-incantatoires et chargées d’émotion et de souffle oriental. Jamais prise en défaut, elle décoiffe par sa puissance et provoque de fréquents frissons de bonheur. Elle sera vraiment à la hauteur des espérances du public, qui lui réservera deux ovations debout.

Certes, il faut pénétrer cet univers si particulier, se laisser transporter et y abandonner tous ses repères. Mais le jeu en vaut la chandelle, car Lisa Gerrard a donné, ce soir-là, un très bon concert.

Organisation A Gauche De La Lune

 

Lisa Gerrard

The Silver Tree

Écrit par

Il y a moins d’un mois, nous vous invitions à découvrir un best of de Lisa Gerrard, recueil dont le but n’était autre que de briser les liens qui unissaient la chanteuse australienne à la maison 4AD. Loin d’avoir perdu son temps après une ultime tournée accomplie en compagnie de Dead Can dance, la diva s’est au contraire retirée du monde pour graver dans le marbre 13 nouvelles compositions, donnant naissance à « The Silver Tree » qu’elle défendra sur la scène du Cirque Royal le 17 avril prochain.

Une œuvre dont elle a composé les moindres notes. Sans aucun doute l’offrande la plus atmosphérique et la plus introspective de Lisa, plongeant l’auditeur dans une sphère proche du mysticisme. Particulièrement épuré, dénué -ou presque- d’éléments rythmiques ; intimiste au point de paraître minimaliste, « The Silver Tree » est aussi un album énigmatique, à l’image de sa majestueuse conceptrice. Dans ce paysage glacial, elle protège bien des secrets ; et lorsqu’elle choisit de les dévoiler ce n’est que sous une forme des plus abstraite.

Sous l’impulsion de son nouveau collaborateur Clive Collier, qui succède à Patrick Cassidy, l’ex moitié de Brendan Perry gagne du territoire, croise les cultures. Si les influences orientales sont toujours bien ancrées, Lisa entrevoit la musique médiévale, flirte avec la world et laisse s’échapper quelques vapeurs trip hop. Dans ce décorum tantôt charnel, tantôt funèbre, on songe parfois à « The Mirror Pool », son premier chef-d’œuvre en solitaire. Le sommet de la beauté lyrique est atteint par le somptueux « Serenity », titre essentiel d’une plaque qui ne s’assimile qu’après plusieurs écoutes attentives. A cet égard, « The Silver Tree » n’est pas si loin de l’univers de Diamanda Galas, d’Arvo Pärt ou des titres les plus obscurs de Devil Doll. 

 

Lisa Gerrard

Best of

Écrit par

Remise de la tournée d’adieu de Dead Can Dance, une belle aventure (ou une épreuve ?) qui s’est achevée au cours de l’hiver 2005, Lisa a poursuivi à sa carrière solo en concoctant, fin 2006, le somptueux « The Silver Tree », une œuvre parue sur le label australien Rubber Records.

Ce « Best of » scelle, selon toute vraisemblance, la fin du contrat entre la diva et la maison de disques arty 4 AD. Une vision particulièrement réduite de sa prolifique carrière, en compagnie ou sans son complice Brendan Perry, nous est ici offerte. Quatorze pépites, empreintes d’atmosphères exotiques et lyriques, et toujours marquées par cette forme d’interrogation existentielle si chère à la personne même de Lisa Gerrard, proche du mystique et du religieux. Quatorze merveilles générées par l’organe vocal exceptionnel de l’artiste qui touche les abîmes, flirte avec les éléments, frôle le firmament… De l’émouvant « Sanvean », extrait de l’unique live de Dead Can Dance, au plus hollywoodien « Elysium », fragment de la B.O. du film Gladiator, l’émotion et l’invitation au recueillement sont palpables à chaque instant. « Swans », tiré du chef d’œuvre « The Mirror Pool » invite à redécouvrir cet opus indispensable ! Une compilation évoquant des noms inscrits en lettre d’or dans la carrière de Lisa : Hans Zimmer, Peter Bourke , et bien entendu le célèbre compositeur irlandais Patrick Cassidy. Le magnifique « Persephone » rappelle que Dead Can Dance a traversé une période particulièrement sombre, gothique, tandis que le très oriental « Indus » souligne l’intérêt porté par Lisa à la musique orientale. Une excellente entrée en matière pour les néophytes, mais une plaque totalement dispensable pour les fans qui se délecteront plutôt des nouveaux joyaux réunis sur « Silver Tree », un tournant décisif dans la démarche artistique de l’ensorcelante vocaliste. Plus qu’un mythe !



Lisa Gerrard

Whalerider

Écrit par

Ce "Whalerider" n'est pas un nouvel album solo de la chanteuse du défunt Dead Can Dance, mais la bande sonore du film de Niki Caro. Une tâche qui lui avait déjà été confiée par Zimmer, pour son film " The thin red line ", en 1999. Et qu'elle avait opérée, mais d'une manière plus ponctuelle pour les longs métrages " Baraka ", " Ali " et " Gladiator ". Lisa s'est donc ici chargée de l'écriture, de l'interprétation et des arrangements. Elle a cependant reçu le concours de quelques collaborateurs ; dont Simone Bowley au mixing, " Jacek Tuschewski " à la mise ne forme et quelques invités au piano, aux claviers et aux samples. Autant vous dire, si vous êtes un admirateur de DCD, vous risquez fort d'être déçu. Motif ? Peu ou pas de percussions et la voix de Lisa beaucoup trop en retrait. Faut dire que lorsqu'on apprécie l'organe vocal diaphane de la dame blanche, un tel effacement est plutôt frustrant. Il faut attendre le final " Go forward ", pour que cette musique ambient, dans le sens le plus soporifique du terme, reprenne quelque couleur ethnique. Mais c'est un peu tard, pour ne pas tomber dans les bras de Morphée…

 

Lisa Gerrard

The mirror pool

Ce "Mirror pool" constitue la première expérience en solitaire de la chanteuse du groupe australien Dead Can Dance. En fait de groupe, nous devrions plutôt parler de duo, puisqu'elle partage ce patrimoine avec Brendan Perry. Pour enregistrer cet opus, elle a bénéficié d'une flopée de musiciens à formation classique. Et notamment l'orchestre philharmonique de Melbourne. Rien de bien différent, cependant, par rapport aux derniers opus de DCD. D'autant plus que pour préserver ce parfum oriental, elle s'est également abreuvée à l'instrumentation ethnique. Bouzouki et yang ch'in notamment. Subrepticement, c'est vrai. Tout comme pour l'instrumentation basique conventionnelle. Réduite à sa plus simple expression. "The mirror pool" nous plonge ainsi dans un climat mélancolique, solennel, mais à l'intensité dramatique presque insoutenable. La voix exceptionnelle, sinusoïdale de Lisa Gerrard tissant des charmes et des malédictions sur des mélopées à caractère symphonique. Pourtant, si l'œuvre se révèle aussi rare qu'intemporelle, elle finit par lasser faute de relief contemporain. C'est d'ailleurs à ce niveau que l'absence de Brendan se fait cruellement sentir...