Lylac rencontre les esprits de la nature…

Telle une allégorie d’un paradis perdu, le nouveau single de Lylac, “The spirits of the wild”, évoque son fantasme ‘Eastwoodien’ des grands espaces sauvages et inexplorés. Fleuretant avec l’idée de la recherche du mythe ultime cher aux artistes californiens…

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Meril Wubslin fait ça… et dans la langue de Molière…

Fondée en 2010 par Christian Garcia-Gaucher (BE/CH) et Valérie Niederoest (CH), Meril Wubslin est une formation belgo-suisse dont la musique est décrite comme lo-fi-folk-sci-fi-psyché-transe. Duo à l’origine, elle est passée à un trio en 2015, à la suite de…

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Nicolas V.O.

Dans l’air

Écrit par

Nicolas V.O. est de nationalité belge. Quoique pop, son album est surtout caractérisé par des textes engagés. Il s’intitule « Dans l’air » et est découpé en treize morceaux.

C’est le titre maître qui ouvre l’opus. Une plage dont les couplets sont caractérisés par ses rimes en ‘ère’. L’artiste a déniché un max de mots terminant par cette syllabe, pour cette chanson engagée. Il y dénonce notamment les carences du pouvoir politique au sein d’une société de plus en plus individualiste et carriériste. « Des miettes », c’est ce qu’il restera, pour Nicolas, de sa vie. Il s’interroge d’ailleurs sur le sens de son existence. ‘Une poussière dans l’univers. Quelques miettes sur la table’. Car l’artiste s’intéresse fortement au temps qui passe…

« Du Silence » est encore une compo qui traite du pouvoir. Nicolas V.O. vilipende le monde au sein duquel nous vivons, un monde piloté par des machines. Et cette situation finit par l’énerver, conférant un sens plus conséquent au titre qu’il a choisi pour la chanson. Sur « Les Vices », Nicolas V.O. ne cherche pas midi à quatorze heures. Il affirme son intention de vivre sa vie comme il l’entend, à travers ses émotions, en profitant de ses succès et en essuyant ses échecs, afin de ne pas rester là comme un con. « Tout va bien » est un titre contradictoire. En fait, l’artiste raconte l’inverse de ce qu’il pense réellement. Il affirme que tout va bien, alors que l’humanité se transforme et se détruit progressivement. Il dénonce même un principe fondamental. Celui des droits de l’Homme. Mais pas pour tout le monde’. « C’est la vie » achève l’opus. Caractérisé par la présence d’une guitare électrique, il est plus rock, plus rythmé. Quant aux lyrics, ils s’adressent à sa maman. Ils rappellent les moments privilégiés vécus entre elle et son fils. Une phrase symbolique ? ‘De ton ventre à maintenant, il y a eu des moments’. Une voix enfantine se charge du final. Accentuant ce sentiment que les souvenirs vécus en compagnie de ceux qu’on aime restent toujours dans les cœurs…

 

V.O.

On Rapids

Écrit par

Pour enregistrer leur troisième opus, la bande à Boris Gronemberger a bénéficié de la mise en forme de John McEntire (Tortoise, The Sea & Cake), travail qu’il a opéré au sein des célèbres studios Soma de Chicago. Un elpee qui recèle trois titres chantés dans la langue de Molière : le minimaliste « L’exode », l’angoissant « L’orage et le vent », une compo signée Aurélie Muller, et l’étrange « Dans la pénombre », une plage qui aurait peut-être pu figurer au répertoire de Dominique A.

Mais venons-en à l’ensemble de l’œuvre. D’abord, oui, on y ressent très fort la patte de McEntire. Et surtout ses influences originelles. Qu’il puisait à ses débuts dans la Canterbury School. Pensez à Robert Wyatt, Caravan, mais surtout Hatfield & The North. Prog alors ? Oui mai une prog pop subtilement teintée de jazz. N’empêche on y retrouve ces harmonies vocales limpides si caractéristiques, ces cuivres éthérés et cette complexité instrumentale. Pour info, c’est un sextet qui a bossé sur toutes les compos. Et franchement, dans ce style il excelle. On est même très proche du concept album, même si de multiples nuances colorent chaque plage. Le plus bel exemple ? « Giant steps in the plains », dont les pulsations rythmiques krautrock (Can ?) contrastent avec les arrangements orchestraux. Ou encore le faux lent et mélancolique « A safer place ». Un bien bel album, mais malheureusement trop cérébral pour son époque…

 

V.O.

Délivrance non sous-titrée

Écrit par

Collectif fragile articulé autour de l'âme sensible de Boris Gronemberger, V.O. offre " Pictures " au monde. Ce premier album insuffle à la Belgique une autre vision de son univers musical, une autre façon de vivre la pop. Les éloges ne seront jamais suffisants pour acclamer le travail de ces artisans stakhanovistes de la belle musique. Indomptables et incompréhensibles, les mélodies se construisent ici pièce par pièce comme la plus somptueuse des mosaïques. Petit entretien en compagnie de Boris Gronemberger, l'architecte de ce fameux projet.

Boris, peux-tu me retracer brièvement l'histoire de V.O. ?

Notre histoire remonte à l'année 2000. A l'époque, nous jouions au sein de Grinberg, un projet instrumental. Mais je ressentais le besoin et l'envie d'écrire des chansons. Nous nous sommes produites pour la première fois dans le cadre d'un festival organisé à Louvain-La-Neuve : le 'First Steps and false alarm'. Cet événement met en exergue le travail de musiciens qui prennent l'habitude de jouer dans leur chambre ou dans leur cave. Un des organisateurs qui connaissait Grinberg m'a alors proposé d'y participer. J'ai profité de cette opportunité pour mettre V.O. sur pied. Au début, le projet se réduisait à une simple échappée en solitaire. Mais peu à peu, il devenait très difficile d'assurer toutes les compositions seul sur scène. J'ai donc décidé de me tourner vers les autres membres de Grinberg pour m'accompagner. Actuellement, nous sommes cinq : mon frère Dimitri aux claviers, Cédric Castus (Grinberg) à la guitare, Frédéric Renaux (Grinberg) à la basse et Julien Paschal (Sharko) à la batterie

A côté de V.O., tu collabores également à d'autres projets. Tu es notamment le guitariste attitré de la belle Françoiz Breut. Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Je l'accompagne effectivement depuis près de quatre ans… C'est vraiment une artiste formidable. Là, nous venons d'achever l'enregistrement de son troisième album (NDR : " Une saison volée ") et nous partirons bientôt en tournée pour le défendre…

Comment perçois-tu V.O. dans notre paysage musical ?

Nous sommes une sorte de formation à part. Notre musique ne passe pas en radio, contrairement à la plupart des formations pop-rock actuelles. Nous nous intégrons dans une communauté d'artiste bien implantée en Belgique mais dont personne ne parle ! En Belgique, il y a une foule de labels intéressants et défricheurs dont on ne souligne pas suffisamment le boulot : c'est une certitude ! Une scène belge alternative évolue aujourd'hui dans l'ombre. Même si notre musique demeure indissociable de la pop, nous faisons partie intégrante de cette scène alternative ! Dans notre Royaume, on ne compte plus les groupes géniaux ! Pour moi, c'est une chose très positive de retourner les projecteurs pour s'apercevoir de la qualité des projets qui se trament en coulisses !

" Pictures ", votre nouvel album, vient de paraître. Qu'attendez-vous de sa sortie ?

Pour être honnête : pas grand-chose ! J'espère quand même que les gens pourront écouter notre musique et qu'elle sera accessible dans le commerce. Et il ne faut pas penser que cette étape soit évidente dans une petite structure comme la nôtre ! Il est difficile de se faire une place dans la jungle des sorties discographique hebdomadaires… Mais nous n'escomptons pas un énorme succès. Tout simplement parce que cette hypothèse n'entre pas vraiment dans notre éthique. Quand j'ai commencé à jouer de la musique au sein d'un groupe, j'étais idéaliste, voire utopiste par rapport à la réussite dans le monde de la musique. C'est en commençant à collaborer avec d'autres artistes que je me suis rendu à l'évidence…

Qui s'est chargé du visuel de la pochette du disque ?

Ce travail revient à Maxime, un des grands artisans de chez Matamore Recordings … et un peu à moi aussi ! A l'intérieur du disque, on peut découvrir une magnifique tête de taureau… (NDR : une expérience visuelle à vivre). C'est une photo prise durant l'enregistrement du dernier album de 'Françoiz Breut'. Nous filmions toutes les prises de sons et par hasard, nous sommes tombés sur ce masque étrange. Inutile de préciser que c'est parti en cacahouète… Cette image est assez cocasse et biscornue. Je trouvais cette photo suffisamment originale pour illustrer la partie intérieure de notre disque !

Le 17 juin, ouvrira la Fête de la musique en grande pompe. Que penses-tu d'une initiative comme la Fête de la Musique ?

D'année en année, l'affiche ne cesse d'évoluer et offre un aperçu de plus en plus large des musiques émergentes. De plus, la promotion associée à l'évènement connaît également un essor considérable. Par contre, il serait très intéressant de faire évoluer le concept de la Fête de la Musique vers d'autres disciplines artistiques !

Pour toi, un concert accordé à cette occasion est-il un concert comme un autre ou a-t-il une saveur particulière ?

Pour les spectateurs qui n'assistent pas souvent à un concert, il est certain que les représentations offertes à l'occasion de la Fête de la Musique doivent avoir une signification particulière. Mais pour nous, un concert reste un concert et se doit d'être joué avec la même envie de partager notre musique !

Quel est le prochain concert auquel tu assisteras ?

En tant que spectateur ? Certainement une des nombreuses premières parties de Françoiz Breut ! On va jouer en même temps que Sonic Youth en France. Ce sera peut-être l'occasion de les voir ! Et puis, notre tournée passe par Barcelone et son fabuleux Festival Primavera (NDR : à l'affiche, on retrouvera notamment The Arcade Fire, Maxïmo Park, New Order, The Wedding Present, Vitalic, Gang of Four, The Stooges, Nouvelle Vague, Mercury Rev…) De quoi passer d'excellentes vacances !

Quel est le disque que tu offrirais à ton pire ennemi ?

Sans hésiter, je crois que ce serait " Smile " des Beach Boys. Simplement parce que j'adore cet album. C'est une manière comme une autre de sourire à son pire ennemi, non ?

Quel est l'album préféré de V.O ?

Difficile de répondre à une question commune. Surtout lorsque les autres ne sont pas présents… Nous avons des goûts tellement différents… Néanmoins, je pencherai pour l'album " Camoufleur " de Gastr Del Sol ! Chez V.O., tout le monde sera d'accord pour célébrer ce disque…

Quel est pour vous le meilleur album de tous les temps ?

J'opte sans conteste pour le " double blanc " des Beatles !

Dans ta collection, y a-t-il un disque que tu as aujourd'hui honte d'écouter ?

Un disque que j'ai honte d'écouter ? Bon, je dois passer aux aveux : je possède un exemplaire du dernier album des Destiny's Child…