Lylac rencontre les esprits de la nature…

Telle une allégorie d’un paradis perdu, le nouveau single de Lylac, “The spirits of the wild”, évoque son fantasme ‘Eastwoodien’ des grands espaces sauvages et inexplorés. Fleuretant avec l’idée de la recherche du mythe ultime cher aux artistes californiens…

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Within Temptation

La parade des fous de Within Temptation…

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Le 5 avril 2024, Within Temptation sortira son nouveau single, « A Fool's Parade », le fruit d’une collaboration impressionnante avec le talentueux producteur ukrainien Alex Yarmak.

Considérée comme précurseur du très attendu 'Bleed Out 2024 Tour', cette chanson est une expression puissante de l'engagement du groupe à continuer de faire la lumière sur la bataille existentielle en cours en Ukraine contre l'invasion brutale de la Russie. « A Fool's Parade » (Trad : La parade des fous) met en lumière des thèmes tels que la condamnation des mensonges, l'imposture de la Russie concernant la guerre, ses crimes et ses intentions.

Sharon Den Adel, la chanteuse de Within Temptation, est actuellement à Kiev (Ukraine), pour l'enregistrement du clip qui accompagnera « A Fool's Parade ». Là, elle a tourné la vidéo en collaboration avec le célèbre réalisateur ukrainien Indy Hait. En s'impliquant dans des initiatives telles que la fondation Ukraine Aid OPS, Within Temptation souhaite continuer à attirer l'attention sur le soutien indispensable de l'Europe à la lutte de l'Ukraine.

En octobre, Within Temptation a annoncé une tournée européenne pour promouvoir son nouvel album. Le 'Bleed Out 2024 Tour' débutera en septembre 2024 et emmènera le groupe dans des lieux légendaires tels que la Wembley Arena de Londres (UK), le Palau Sant Jordi de Barcelone (ES) et notamment la Lotto Arena d'Anvers (BE). Le band y sera les 4 et 5/10/2024 (infos ici)

La vidéo du featuring de « A Fool's Parade » est, elle, disponible

 

 

Within Temptation

Within Temptation célèbre Halloween à sa manière…

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Pour soutenir la sortie de son tout nouvel album studio baptisé « Bleed Out », le groupe de metal néerlandais Within Temptation a publié une vidéo provocante de son single « Ritual », juste avant Halloween ! Brutale et brillamment comique, tout en rappelant le travail du légendaire animateur Ralph Bakshi et de l'école d'animation Rotoscope, le clip de zombie-vampire-gore-fest-splatter-horror aborde le comportement des prédateurs sexuels masculins sur le lieu de travail, dans la rue et sur les terrains de sport. Simultanément la vidéo demande si les femmes se comportaient de manière aussi agressive que les hommes qui tentent de profiter d'elles, et si elles ripostaient pour obtenir une terrible vengeance ?

La chanteuse Sharon den Adel explique le message sous-jacent du clip : ‘« Ritual » parle de séduction et d'une femme prenant le pouvoir dans un monde dominé par les hommes. La chanson est inspirée du film de Tarantino ‘From Dusk Til Dawn’. C’est un moment lumineux sur l’album, qui se concentre principalement sur les problèmes politiques et répressifs dans le monde’. WT a toujours voulu faire une vidéo d'horreur pour Halloween. En utilisant la technologie d'IA, le band a créé quelque chose de vraiment impressionnant. Elle examine également les actualités récentes sur des hommes qui se comportent mal et imagine ce qui se passerait si une femme dure à cuire ripostait de la pire des manières possibles. Alors préparez-vous au sang, à la violence, aux défenses et à l'humour….

WT ne craint pas d'adopter une position sociale et politique sur de nombreuses questions du monde d'aujourd'hui. Aussi épique qu'audacieux et franc, Within Temptation déclare à la fois ses convictions morales et son approche intrépide de la musique, le poing en l'air.

La vidéo « Rituel », est disponible ici

 

 

Within Temptation

Un cri de liberté !

Batave, Within Temptation est l’un des groupes de métal symphonique les plus populaires. Il a été fondé en 1996 par la chanteuse Sharon den Adel et le guitariste Robert Westerholt. Entre-temps, il est parvenu à s'imposer dans l’univers du métal, mais pas seulement, puisqu’il est même devenu un nom familier. Son huitième elpee, "Bleed Out", est paru ce 20 octobre 2023, un disque lourd dont les thèmes le sont tout autant. Sharon Den Adel nous en parle ainsi que du set accordé par la formation, dans le cadre des Lokerse Feesten (review sur le site nl, ici) et de ses futurs projets, ambitions et objectifs.

Votre nouvel opus, « Bleed out », est paru ce 20 octobre, une œuvre pour laquelle vous vous êtes inspiré de la dure réalité quotidienne. On a l'impression que c'est aussi devenu un disque très personnel. Si c’est le cas pour tous précédents, c’est un peu plus flagrant pour celui-ci. Les auditeurs s'identifient-ils un peu plus aux thèmes abordés sur ce disque, afin de mieux les appréhender ?

Je ne les ai pas abordés différemment que par le passé. Bien sûr, j’y évoque des sujets qui passionnent beaucoup plus, et notamment ceux qui se déroulent pour l’instant dans un monde mal en point. C'est tout à fait dans l'air du temps. Mais c’est une grande source d’inspiration et, évidemment, vous laissez parler votre cœur. Et nous ne pouvons qu'espérer que l'auditeur le ressente également.

Quelle est la différence entre les précédents long playings et ce "Bleed Out" ? 

Il est un peu plus lourd, musicalement aussi. Et lorsque vous vous vous servez de textes plus mélodiques et émotionnels, ils atteignent plus facilement l'esprit. C'est un album intense, tout comme les précédents, mais la grande différence se situe surtout au niveau musical. La technologie est également distincte de celle utilisée auparavant, ce qui permet de faire sonner les lignes mélodiques autrement, par exemple.

Ce qui a toujours rendu Within Temptation si spécial, c’est une forme d’univers théâtral dans lequel on entre en tant que visiteur. J’estime ce sentiment encore plus extrême aujourd'hui.

J'ai accordé beaucoup d'interviews et je m'en sors plutôt bien (rires), mais c'est agréable de pouvoir parler de sujets qui me tiennent à cœur, comme le contenu de cet album. Je le compare à une peinture, quand tu la regardes accrochée dans une galerie. Elle semble assez abstraite parce que tu ne comprends jamais toute l'histoire qui se cache derrière. C'est un peu pareil pour la musique. Certaines personnes perçoivent le message que nous voulons transmettre. D’autre moins. Aussi, il est intéressant de pouvoir disposer d’un relais, notamment par le biais d'interviews, pour commenter les messages que nous voulons faire passer. Donc, oui, je suis très heureuse de la manière dont les événements se déroulent.

Votre voix ne s’était pas dégradée ?

Après la corona, oui, mais presque tous ceux qui l’ont contractée se sont plaints de ces soucis vocaux qui sont soudainement apparus. Deux semaines plus tard, je pouvais à nouveau chanter ; donc non, pour l'instant, il n'y a plus de problème...

Les quelques morceaux que j’ai pu entendre semblent très variés. Il est certain que "Ritual" sonne un peu différemment et se révèle un peu plus accessible... Est-ce un choix délibéré ?

"Rital" est la seule chanson qui sonne un peu plus légère, en fait. L'album précédent sonnait plus lourd et davantage chargé en émotions. Nous voulions adopter une approche légèrement différente, même si le sujet est toujours aussi lourd. Il l’est d’ailleurs davantage que ce à quoi les gens sont habitués de notre part, c'est pourquoi il est bon d’insérer des chansons accessibles, pour souffler un peu.

N'avez-vous pas un peu peur que cette approche plus intense et plus lourde vous fasse perdre un peu de votre public, qui se compose à la fois de fans de pop/rock et de métal ?

Tout d'abord, je ne pouvais pas adopter un format que je ne supporte pas moi-même. Cependant, nos goûts personnels évoluent également au fil du temps. Et nous ne pouvons qu'espérer que notre public nous suive dans cette voie. Jusqu'à présent, cet album a reçu des appréciations positives, même de la part de fans de non-métal, et en particulier parce qu'il recèle encore beaucoup de mélodies. La ligne de chant, en particulier, est très mélodique. Et la combiner à des guitares lourdes rend le tout encore plus rêveur. J'ai l'impression que cette formule plaît aussi aux fans de non-métal. Donc, oui, je pense que tout se passera bien.

Tous les albums de Within Temptation reflètent des émotions personnelles, mais sur cet LP, j'ai l'impression que la barre a été placée encore plus haut.

Le thème de cet album rend les choses plus intenses. Beaucoup plus personnelles, en tout cas. On essaie donc d'y mettre tout ce que l'on ressent. En concert, encore plus que sur disque, je pense.

Votre musique est très cinématographique. N’avez-vous jamais -ou alors j’ai raté un épisode- eu l'intention de composer des B.O. de films ?

Nous l'avons fait à une reprise pour le long métrage qui raconte l'histoire de Joran Van der Sloot (NDR : un criminel néerlandais condamné pour le meurtre de l'étudiante péruvienne Stephany Flores). C'était vraiment amusant, mais on doit nous le demander. Notre musique s'y prête, comme beaucoup d'autres d'ailleurs. C'est un monde complètement étranger, mais il faut être sollicité.

J’ai pu assister au set que le groupe a accordé à Lokeren, ma ville natale, et la combinaison entre les effets visuels, votre belle voix et la puissance de feu des instruments, était époustouflante. Finalement votre musique prend tout son sens lorsqu'elle est interprétée en ‘live’. Within Temptation serait-il, avant tout, un groupe de scène ?

Le ‘live’ apporte une dimension supplémentaire à notre musique, c'est vrai. On ressent l'énergie, on la voit et on discerne les émotions qui émanent de la foule. Nous avons également produit un album très visuel, qui est mieux mis en exergue après avoir assisté à un set en ‘live’. Et même si nous avons essayé et réussi de transposer ce feeling sur disque, vous ne pouvez tout simplement pas capturer à 100% ces émotions sur disque sans l'interaction avec votre public…

J’ai suivi la ‘Féale Voice Métal’ depuis ses débuts et notamment le parcours de Nithin Reptation. Il y a même eu une période au cours de laquelle le genre était vraiment en plein essor. A l'exception de quelques formations comme la vôtre, Epiça et Nitish, pour n'en citer que quelques-unes, j'ai l'impression que le gras a un peu disparu de la soupe.

En ce qui concerne Nithin Reptation, notre succès est toujours au rendez-vous. Notre notoriété s'est accrue depuis, mais je ne peux pas parler pour les autres. D'ailleurs, il est assez facile de parler de ce style, mais il va bien au-delà de la ‘voix féminine’. D'ailleurs, on l'appelait ou on l'appelle ainsi uniquement parce qu'une femme chante, et donc on ne tient pas compte des nuances, uniquement parce qu'une femme est aux vocaux. Je ne considère donc pas qu'il s'agisse d'un genre en soi. Ce qui est positif, c'est que de plus en plus de femmes commencent à chanter dans des groupes de métal.

J'assiste à des concerts depuis 1983, et même si de plus en plus de chanteuses émergent, le monde du métal et du rock reste un bastion masculin. Partagez-vous cet avis ? Pour les filles, c’est peut-être dû à un manque de modèles féminins alors que les garçons en disposent de nombreux…

C’est une remarque qui vaut peut-être pour le passé, mais dans l’univers musical contemporain, il existe de nombreux exemples féminins. Il suffit de regarder, autour de nous, Nitish ou Ginger, et il y en a d’autres menés par une femme qui se débrouillent très bien. Perso, parmi mes modèles féminins forts qui se sont affirmés, je citerai Janis Joplin et Sheela E. Amy Macdonald. Ou encore Candy Pulfer, qui l’est devenue pour les Pays-Bas et la Belgique. Elle a prouvé qu'il ne fallait pas seulement être chanteuse, mais aussi musicienne. Les exemples féminins ne manquent donc pas, mais il faut leur donner la tribune qu'elles méritent. Et c'est là que le bât blesse, parfois. J'ai eu la chance d'être tombée naturellement dans cette catégorie, et je n'ai donc jamais connu ce problème.

Dans notre monde occidental, les femmes peuvent heureusement rester elles-mêmes, alors que dans certains pays comme l'Iran et l'Afghanistan, elles sont traitées comme des êtres inférieurs. Des situations incompréhensibles qui m'exaspèrent. Ce sujet revient donc également dans les lyrics de votre elpee. Est-ce un sujet que vous avez voulu aborder sur ce disque ?

Il est vrai le monde occidental démocratique a connu un développement différent de celui de certains pays comme l'Iran. Ce qui est admirable, c'est que des personnes s'opposent ouvertement au régime mis en place là-bas, souvent au péril de leur vie. C'est ce thème qui est abordé dans la chanson "Bleed Out". Ces femmes s’élèvent face à cette situation et indiquent qu'elles ne peuvent plus supporter ce mode de vie. En contestant et en manifestant contre ces règles, on peut espérer que la prochaine génération féminine sera mieux lotie. Et c'est bien cette thématique que nous traitons sur ce disque. Mais aussi de la religion. En tant qu'être humain, vous devriez pouvoir vivre l’existence que vous souhaitez. Ce qui n'est pas si évident dans un pays comme la Russie, par exemple. Nous avons délibérément voulu aborder ce sujet. Nous parlons également de l'avortement, pas tellement parce que nous sommes pour ou contre, mais plutôt car nous estimons qu’il faut laisser la liberté de choix. Comme le droit de ne pas accepter que son pays voisin vienne annexer une partie d’un territoire. C'est le cas actuellement de la Russie en Ukraine. C'est aussi absurde que si les Pays-Bas confisquaient Anvers et vous laissait le reste. L’absurdité de cette guerre, c'est le sujet de l’album. J'espère aussi que le parti populiste d'extrême droite ne gagnera pas les élections en Pologne, sans quoi il risque bien de perdre une partie de sa démocratie (NDLR : selon les résultats finaux, l’opposition pro-européenne a remporté ces élections). Ce serait vraiment dommage. En résumé, notre nouveau disque est principalement un cri de liberté, pour les femmes et les hommes, pour qu'ils puissent être eux-mêmes dans ce monde.

C'est merveilleux que vous évoquiez ces sujets de cette manière. On ne le fera jamais assez, car il y a encore tellement de choses qui ne vont pas dans ce monde lorsqu'il s'agit de liberté. Vous vous produirez à la Lotto Arena d'Anvers, le 5 octobre 2024. Sinon, quels sont vos futurs projets ?

Nous allons principalement préparer la prochaine tournée, qui débutera en octobre 2024. Nous avons tourné en compagnie d’Evanescence comme ‘coheadliner’, joué dans de nombreux festivals, l'année dernière, et nous allons nous reposer un peu maintenant, malgré les nombreuses propositions de concerts qui nous sont adressées. Enfin, nous partons quand même encore en Amérique du Sud. Et puis nous devons rattraper ce qu’on n’a pu faire pendant la Corona.

En analysant le parcours de Within Temptation, quels ont été les hauts et/ou les bas ? Si vous pouviez changer le cours des événements, qu’auriez-vous modifié ?

D'une part, il y a des décisions que j’aurais prises différemment aujourd'hui, mais d’autre part, ces expériences nous ont permises d’être là où nous sommes aujourd'hui. Nous avons tiré les leçons des mauvais choix. Ce qui a toujours été un défi pour moi, personnellement, c'est l'équilibre entre la maison et le travail. Quand je suis toujours occupé au sein du groupe, je n'ai pas assez de temps pour ma vie privée. Je regrette de ne pas avoir conservé assez de contacts avec mes amis. Mais nous n’aurions alors pas atteint la même notoriété. Il a fallu faire des choix !

Lorsqu’on est au sommet de la gloire depuis si longtemps, y a-t-il des ambitions ou des objectifs que vous aimeriez atteindre ?

Mon objectif principal est de continuer à écrire de belles chansons. C’est très magique ! Après toutes ces années, continuer à faire de la musique est et reste, la plus belle chose qui soit, et être toujours inspirée, merveilleux…

Nouvel album "Bleed Out", paru ce 20 octobre 2023

Within Temptation

La tentation du supermarché?

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Il est dix huit heures quarante lorsque nous nous présentons à l'entrée du Zénith. Le temps est inhabituellement chaud pour la saison, puisque le thermomètre extérieur de la voiture affiche les 29°. Accueil bizarre des vigiles, mêlant affabilité et parano. Il est vrai que nous sommes en France, en pleine période électorale. Les consignes de sécurité doivent fuser. Nous voilà donc introduits dans ce temple éphémère du 'Metal pour grandes surfaces', comme diraient les persifleurs. L'organisation est signée 'A gauche de la Lune'. Et de ce côté-là, rien à redire. Soucieux de gagner une place adaptée à la captation de bonnes photos, nous nous engouffrons dans l'arène, où nous arrivons à nous glisser à trois ou quatre rangs du podium. Le public est assez mélangé. Même si le noir domine dans l'habillement, il y a pas mal de trentenaires, voire de cinquantenaires, parmi les ados…

Le premier groupe démarre presque à l'heure. Sup, band français expérimenté, pratique un doom-gothique qui, sur CD, peut receler des plages hypnotiques ou envoûtantes. Il y a des indices d'originalité dans son set. C'est toutefois difficile à juger, tellement le groupe a opté pour une mauvaise balance, où basse abyssale et batterie, toutes deux à fond les manettes, mangent le reste. Il y a deux chanteurs, l'un possède un timbre guttural typique et l'autre une voix claire et belle. Sous-employé et sous-mixé. Bonne idée à signaler : les projections de vieux films en noir et blanc consacrées à des expériences biomédicales. Pour le reste, une prestation trop longue, dans une pénombre permanente, et plus assourdissante (jusqu'à la douleur) qu'intéressante. Le public, d'abord confiant et enthousiaste, s'est d'ailleurs largement réfugié dans une attitude polie et patiente.

Delain, jeune groupe hollandais ami de Within Temptation et incluant son ancien clavier, apporte la note joyeuse de la soirée. Tant mieux pour eux. Alors que Sup a démarré devant une salle à moitié vide, le Zénith est maintenant bien garni, même si ce n'est pas le ‘sold out’. Le son est irréprochable, clair et parfaitement distribué. Le groupe s'engouffre dans les schémas qui ont fait la gloire de ses aînés en y mêlant application et enthousiasme. Outre le line up classique batterie/basse/claviers/guitares (deux guitares !), il bénéficie des services d'une jolie chanteuse, dont la voix est aussi bonne que… celle de tant d'autres. Son pop-metal-sympho adolescent n'apporte absolument rien au genre, mais séduit par sa bonne humeur et sa réaction très spontanée et sympathique face au succès. Un bon set qui a le privilège de la candeur. Et ponctué des rituels propres au genre : guitaristes et chanteuse agiteront régulièrement la tête en mouvements circulaires pour faire virevolter leur longue chevelure, tandis qu'une bonne partie du public brandira à l'envi le poing droit, index et auriculaire tendus. Au capital sympathie, ajoutons qu'on retrouvera plus tard deux musiciens du groupe mêlés au public.

Vingt et une heure quinze. Il fait maintenant étouffant et j'entreprends le périlleux projet d'apporter une boisson à mes accompagnateurs. Après m'être frayé un chemin entre les spectateurs, dont beaucoup se sont assis à terre malgré l'évident manque de place, j'attends désespérément mon tour devant un bar mal organisé et en très net sous-effectif. Au point de craindre rater le début du troisième set. Rassurez-vous, chers lecteurs, je ne commets finalement aucun sacrilège et les pintes au prix prohibitif (pour des Belges) parviennent bien à leurs destinataires.

Lorsque In Extremo, groupe allemand, monte sur les planches, la donne change sensiblement. D'abord, nous avons droit à un vrai décor (la batterie est sur le pont d'un bateau) et des costumes de scène carnavalesques (tenue d’iroquois, kilt, cuir et vieilles étoffes y côtoient motifs égyptiens et tatouages). Ensuite, le band s'écarte de tout standard quant à sa composition : batterie, basse, guitare (essentiellement rythmique) et chanteur sont entourés de trois musiciens, qui se partagent cornemuses (le plus souvent), vielle, harpe, instruments à vent orientaux et autres créations maison. Le chanteur endossera quant à lui une mandoline à deux reprises. La musique d’In Extremo est particulièrement martiale, à l'instar de Rammstein. Mais elle est aussi fort mélodique et festive. Les mélodies, tracées essentiellement par les cornemuses et autres instruments traditionnels, s'apparentent le plus souvent à des gigues, tarentelles, rengaines et autres ritournelles très faciles à mémoriser. On s'habitue vite au chant pourtant très rocailleux et en allemand. Il est donc un peu regrettable que ces ingrédients soient enveloppés d'une rythmique systématiquement aussi bourrin (ceci dit malgré les évidentes qualités du batteur). En 'Mick Jagger teuton', le chanteur arpentera la scène torse-nu pour une bonne partie du concert. Il s'avérera aussi un bon communicateur avec le public, malgré la barrière de la langue, et un frontman impliqué et accrocheur. Ses compères bougent bien et leur 'Rock attitude', amuse vu les instruments brandis. Le son est ici encore parfait et In Extremo s'avérera le point fort de la soirée. D'ailleurs dignement salué par le public.

Car la tête d'affiche, Within Temptation, pourtant bardé d'un récent album bien meilleur que son prédécesseur, se montre finalement bien fade. D'abord, le groupe a opté pour un volume sonore trop élevé. Le son est du coup moins bon que pour Delaine et In Extremo. Ensuite, les morceaux perdent en live toute finesse et toute nuance, tant la priorité est donnée à la pression constante. Tout tend vers une interprétation stéréotypée, laquelle fatigue très vite. Sharon, la belle chanteuse, gesticule avec bonne volonté, contrairement à ses acolytes, qui ont l'air de traverser un boulevard en permanence. Mais elle n'est pas une bête de scène et, ni elle, ni le décor carton-pâte, ne compensent l'insipidité de l'ensemble. Concentré sur les compositions récentes, ce show par trop uniforme connaîtra trois séquences réussies : « Mother Earth », « Ice Queen » et « Caged ». Trois extraits du deuxième album, « Mother Earth », qui incluent breaks et respirations, et dont deux constitueront le rappel (un signe ?) Pour le reste, on a vraiment eu l'impression d'être en présence d’un groupe qui gère sans passion un patrimoine commercial. Rassurons-le. Au terme de ce show devant un public conquis d'avance, il pourra proclamer: 'Encore trois mille clients satisfaits!'. Dont Valérie, notre précieuse photographe.

Il est une heure du matin lorsque nous quittons le parking et la température est encore très douce. A bientôt, Lille.

Progzélyte.

Organisation: A gauche de la Lune.

 

 

Within Temptation

An Acoustic Night At The Theatre

Écrit par

Le titre de la nouvelle plaque des Bataves les plus en vogue du moment en dit long sur son contenu. Pas très original, mais il a l’avantage d’en donner une bonne définition. En comptabilisant la parution de « Black Symphony » fin 2008, et ce témoignage acoustique particulièrement soigné, édité aujourd’hui, le combo de Sharon Den Adel aura réservé à ses fans deux elpees ‘live’ en l’espace d’en an. Ce qui fait un peu beaucoup, persifleront les mauvaises langues. Cependant, sur ce nouvel opus, il n’est plus question de metal gothique et symphonique, style dans lequel le groupe excelle ; mais davantage à de l’heavenly voices, une expression dont les sonorités ne sont pas si éloignées d’une Loreena Mc Kennitt voire d’une Kate Bush.

Mais contrairement à d’autres formations ayant accompli cet exercice de style, Within Temptation n’a pas cherché à dénaturer ses titres, les maintenant parfaitement identifiables, malgré de subtils arrangements. En bonne logique, figurent pas moins de cinq titres extraits de « The Heart of Everything », dernière livraison studio des Hollandais, dont les incontournables ballades « All I Need » et « Frozen. Keith Caputo (ex-Life of Agony) apporte sa contribution sur une version, enrichie d’un violon, du fameux single « What Have You Done ». Magique ! Mais la surprise la plus agréable procède du duo opéré en compagnie d’Anneke Van Giesbergen (ex-The Gathering) dont l’inimitable grain de voix file la chair de poule sur un « Somewhere » aussi charmant qu’envoûtant. Etonnant, mais on ne fait pas l’impasse sur le deuxième album studio « Mother Earth », le plus heavy. On se régale à l’écoute de « Caged » qui nous replonge dans un contexte plus gothique. Beaucoup moins inattendu, le single à succès « Stand My Ground » dont la flip side, « Towards The End », ouvre les hostilités dans un climat quasi-mystique. C’est aussi de cette manière que se boucle cette bien agréable prestation. Unique titre véritablement inédit, « Utopia » est totalement anecdotique et ne présente pas de véritable intérêt si ce n’est l’apport des vocaux de Chris Jones, inconnu au bataillon.

Au final, Within Temptation s’en sort haut la main, et ses fans auraient bien tort de se priver de cette parenthèse dans une carrière relativement brève mais sans aucun moment faible. Un album de saison, à écouter de préférence, au coin du feu, en sirotant quelques bulles.

Within Temptation

Black Symphony (Dvd)

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Quel bonheur ! De toute la vague des groupes ‘metal à chanteuses’, Within Temptation a toujours été, pour votre serviteur, le plus intègre, le plus prometteur aussi ; celui qui restera et qui réussira à se faire aimer par l’ensemble de la communauté metal. « Black Symphony », sorti en format double dvd et double cd, renforce encore la crédibilité du combo emmené par la charismatique Sharon Den Adel. Au-delà du metal, et tout simplement de la musique, la nouvelle œuvre apparaît tel un spectacle grandiose, une prestation majestueuse, un triomphe au romantisme gothique. Symphonique à la base, la musique de Within Temptation est magnifiée par la conjonction d’une vingtaine de choristes et d’un orchestre de soixante musiciens ! Le groupe s’est donné les moyens de ses ambitions et réussit haut la main là où d’autres ont échoué lamentablement. Il s’agit même ici probablement de la plus belle collaboration entre un groupe heavy et un orchestre classique.

La play list fait la part belle aux deux derniers efforts des Bataves, « The Heart of Everything » et « The Silent Force » ; mais lorsque le combo se lance dans les réinterprétations de son chef d’œuvre, « Mother Earth », on atteint les sommets de la grâce et de l’élégance qui caractérisent la musique des Hollandais. Lors de ce spectacle, enregistré et filmé au Ahoy de Rotterdam en février 2008, la jolie chanteuse est accompagnée par Keith Caputo, ex Life of Agony, sur le single « What have you Done », mais aussi par George Oosthoek d’Orphanage, responsable des parties de chant gutturales sur « The Other half of Me ». Mais le moment le plus émouvant du concert est sans nul doute le duo échangé en compagnie d’Anneke Van Giesbergen, ex The Gathering, sur un « Somewhere » transcendé par les deux plus belles voix féminines de la scène metal gothic. Deux heures qui passent à la vitesse de l’éclair ! Absolument imparable.

Lien Youtube : http://www.youtube.com/user/wtofficial?ob=4 

Lien iTunes : http://clk.tradedoubler.com/click?p=24379&a=1303609&url=http%3A%2F%2Fphobos.apple.com%2FWebObjects%2FMZStore.woa%2Fwa%2FviewAlbum%3Fi%3D290909799%26id%3D290909775%26s%3D143446%26partnerId%3D2003

 

Within Temptation

The Heart of Everything

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De nos jours, il est de bon ton, lorsque l’on est adepte de gothic metal, de dénigrer Within Temptation en martelant que « Silent Force » n’était autre qu’une sorte d’ersatz d’Evanescence : ‘une formation beaucoup trop commerciale pour mériter d’entrer dans la grande famille du métal !’ Les détracteurs du combo hollandais, emmené par la sublime Sharon Den Adel, s’en donneront à nouveau à cœur joie. En effet, à l’instar de son précédent opus, « The Heart of Everything » propose une collection de hits métalliques flambants neufs. Production surboostée, orchestrations hollywoodiennes, refrains ronflants tel un moteur de Messerschmitt : tous les ingrédients qui ont fait le succès de Within Temptation sont réunis. Après tout, pourquoi changer une recette qui fonctionne plutôt bien ? Même classic 21, dont la spécialité n’est pas de promouvoir les groupes de la ‘nouvelle’ scène métal, a fait de « The Heart of Everything » son album de la semaine. Le concert programmé à l’AB le 7 avril prochain affichait complet près de quinze jours avant la sortie de l’opus tant attendu depuis l’excellent « Silent Force ».

De nouveau, l’aisance manifestée par Sharon à égrener ses mélodies est sidérante. « Our Solemn Hour » s’immisce dans la mémoire dès la première écoute. Un hymne taillé pour la scène. Rien à voir avec Neurosis, Voivod ou Spock’s Beard bien évidemment. L’exercice n’est certes pas intellectuel, mais on retrouve une série de chansons diablement bien ficelées pur un groupe décidé à se positionner pour défendre un métal appartenant désormais au ‘mainstream’. Péché mortel pour certains secoueurs de tignasses ! Jouissance absolue pour d’autres métalleux moins intégristes ! Si on ne retrouve pas de grandes innovations sur l’opus (il fera une nouvelle fois l’objet de débats enflammés), on s’étonnera de l’intervention de Keith Caputo, chanteur de la formation yankee Life of Agony, sur « What you have you one », single radiophonique qui fleure bon l’odeur d’une crème anglaise chaude coulée délicatement sur un cake aux poires confites. Il y a bien l’une ou l’autre ballade inutile (« Forgiven »), destinée à arracher quelques larmes aux adolescentes prétendues ‘métalleuses’ (suffit pas d’avoir téléchargé un de My Chemical Romance et un autre de Slipknot pour revendiquer cette passion) ; mais l’ensemble reste bien heavy et les guitares, quelque peu gommées sur l’opus précédant, ont retrouvé leur tranchant. L’œuvre ne révolutionnera pas le métal du vingt et unième siècle, mais il serait stupide de nier l’évidence. Ca marchera, et ça marchera même très fort. 

 



Within Temptation

The Silent Force

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La sortie du single "Stand My Ground" a généré une certaine polémique parmi les fans du groupe hollandais. Trop proche d'Evanescence, le titre n'est néanmoins pas représentatif de l'ensemble de la nouvelle plaque tant attendue. "The Silent Force" est un grand album qui devrait emboîter le pas à Nightwish et au gros succès remporté par "Once", tout en imposant Within Temptation comme un dangereux concurrent de la formation finlandaise. L'oeuvre s’ouvre par une intro fabuleuse qui pose le décor en évoquant l'ambiance des grosses productions cinématographique hollywoodienne. Premier morceau, "See who I am" est absolument somptueux. Il rassure et confirme que W. T. est resté fidèle à son métal lyrique, poétique et diablement mélodique. Caractérisé par un refrain mémorisable, "Jillian" enfonce le clou, préludant un futur hymne sur scène. Le rythme ralentit pour la jolie ballade "Pale", tandis qu' "Angels" fait la part belle aux choeurs et aux cordes. Suivent ensuite deux singles potentiels: "Aquarius", et son refrain envoûtant, et surtout le très efficace "It's the Fear", un autre futur classique dans l'esprit d’"Our Farewell". "Somewhere" referme en douceur "The Silent Force" qui figurera en tête des listes des référendums de fin d'année, aux côtés de Nightwish et de Rammstein. Absolument indispensable!

Within Temptation

Ice Queen

Ce métal symphonique et celtique à la Gathering devrait surtout séduire les amateurs de belles nymphettes en cuir noir de chez Moda Moda, puisque Within Temptation, c'est d'abord une chanteuse à la voix céleste et au corps de rêve : Sharon den Adel. Quant au morceau, qui fait un tabac chez nos amis flamands, il s'agit d'une sorte de comptine hardeuse sur fond de clavecin du plus horrible effet. Si Till de Rammstein culbutait Heather Nova dans une église nordique abandonnée en écoutant du Bach joué par Wendy Carlos, ça donnerait ça. Un conseil : si vous voulez séduire une fan de Marylin Manson, évitez Within Temptation. Elle vous renverrait vite fait à vos disques de chochotte.

 

Within Temptation

Mother Earth

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Within Temptation partage la même nationalité que The Gathering, After Forever et Trails Of Tears ; et à l'instar de ces trois formations, il évolue dans un métal gothique chanté au féminin. Mother Earth s'expose donc à d'inévitables comparaisons qui n'ont néanmoins pas forcément lieu d'être. Si d'aucuns pensent que métal et symphonisme sont aussi antinomiques que la musette et le gangsta rap, ce n'est pas ce nouveau joyau du combo des Netherlands qui va apporter de l'eau à leur moulin. Marié à de classieux arrangements progressifs et symphoniques, le chant lyrique de la nymphe Sharon Den Adel transporte l'auditeur dans une nouvelle dimension romantique. Un voyage magnifique de près d'une heure dont on ne reviendra que pour appuyer sur la touche replay du lecteur laser. Mother Earth flirte avec le chef d'œuvre, sans nul doute. Doté d'influences classiques et baroques, le mini elpee " The Dance " en abordait déjà les prémices ; et les dernières prestations live laissaient pressentir que le groupe était techniquement prêt à hausser le niveau. Seule faute de goût, la balade sirupeuse et tubesque " In perfect harmony ", une composition qui évoque les lamentations pleurnichardes de certaines chanteuses à succès. Mais c'est bien l'unique reproche que l'on pourrait faire au très pertinent Within Temptation, qui impose indéniablement sa personnalité…