Rage Against The Machine est une formation californienne (Los Angeles) qui a marqué de son empreinte, les nineties. A cause de sa musique, sorte de cocktail détonnant de métal, de hardcore, de hip hop, de funk et de rap. Mais surtout de son engagement sociopolitique. Criblés de slogans, les textes de leurs compos reflétaient ce combat philosophique. Mais également les prises de position dans le domaine du racisme, du capitalisme, de l’intégrisme religieux, de la mondialisation, du mensonge médiatique, de la censure et j’en passe. Très à gauche, le quatuor multiethnique va rapidement récolter un franc succès grâce à ses prestations ‘live’ incendiaires. Il s’est séparé en 2000 avant de se reformer en 2007.
Eponyme, son premier opus paraît en 1992. Il va squatter le Top 200 du magazine Billboard, pendant 89 semaines et dépasser les 4 millions d’exemplaire vendus, à travers le monde. Il vient d’être réédité ; et pour la circonstance, il a été enrichi de trois bonus tracks enregistrés ‘live’. Mais venons-en à cet elpee. Découpé en 10 titres, il recèle leur hymne « Killing in the name ». Un disque sur lequel le chanteur de Tool, Maynard James Keenan assure les backing vocals sur « Know Your Enemy », et le drummer de Jane’s Addiction, Stephen Perkins, participe aux percus.
Toutes les compos transpirent la colère, la passion, la revendication, la frustration, la rébellion. Syncopée, la section rythmique est en béton. Pas de samples, de synthés ni de boîte à rythmes. Zach de La Rocha scande, hurle ou ‘rape’ ses lyrics aussi furieusement qu’implacablement, pendant que Tom Morello déchire l’expression sonore de ses riffs cinglants, tempétueux ou spasmodiques. Un chef d’œuvre !