Vendredi Minuit l’heure de Sofia Bolt…

Sofia Bolt est le projet de la musicienne, compositrice et productrice d'origine française Amélie Rousseaux. C'est à Los Angeles, où elle vit depuis son départ de Paris en 2017, qu'elle a enregistré son second elpee, « Vendredi Minuit », ce 10 mai 2024. Entre…

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Albums cultes

The Lemonheads

It’s a shame about Ray (30th anniversary edition)

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Pour célébrer le 30ème anniversaire de la sortie de l’album « It’s a shame about Ray » des Lemonheads, paru en 1992, le label Fire a décidé de le rééditer en y ajoutant un second cd sur lequel figure des inédits, des titres ‘live’, des raretés, des démos et des flip sides. 

Avant d’enregistrer cet LP, la formation pratiquait une forme de rock hardcore inspirée des Replacements et de Hüsker Dü. Mais lorsque le line up vole en éclats, Evan Dando, le leader, s’exile quelque mois en Australie ; et quand il revient c’est pour former un nouveau trio. Le line up réunit alors le chanteur/guitariste Evan, le drummer David Ryan et la bassiste Juliana Hatfield, alors également préposée aux backing vocaux.

Si cet opus est bien chargé d’intensité électrique, il se révèle beaucoup plus pop, accrocheur et surtout mélodieux que les précédents. Une œuvre considérée avec « Lick », bien que plus brouillonne, comme les fleurons de la carrière du band.

Le second disque recèle pas mal de morceaux intéressants, dont des versions acoustiques (remasterisées pour la circonstance) de certaines plages du long playing, mais aussi l’une ou l’autre cover dont une reprise speedée du « Mrs Robinson » de Simon & Garfunkel. Et curieusement, sur plusieurs pistes, le timbre vocal de Dando devient aussi capricieux que celui d’Elvis Costello…

A noter qu’après la parution de ce long playing, Juliana Hatfield quittera le band pour entamer une carrière solo…

The Shins

Oh, inverted world (20th anniversary remastered edition)

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En 2001, votre serviteur avait écrit :

Les Shins nous viennent du Nouveau Mexique. D'Albuquerque, très exactement. Une formation qui puise allègement dans la pop des sixties pour composer ses chansons. Et tout particulièrement chez les Kinks, les Beach Boys, Syd Barrett, Simon & Gardfunkel, les Byrds et les Beatles circa " Rubber soul ". Ce qui doit vous donner une petite idée du style qu'elle pratique. Qui n'a pourtant rien de revivaliste. Car elle possède la capacité de transcender ses influences, de manière à les fondre dans un contexte très contemporain. Ou alors tout simplement dans la mélancolie post punk. Ce qui explique pourquoi l'électronique n'est pas exclue. Elle est même parfaitement intégrée. Les Shins recèlent également des affinités avec les Lilys, Neutral Milk Hotel ou encore Kings Of Convenience, mais à des degrés divers. A cause du chanteur/compositeur, tout d'abord. En l'occurrence James Mercer. De son timbre éthéré, presque falsetto, régulièrement délayé dans de superbes harmonies vocales cristallines, il épanche ses lyrics douloureux, introspectifs, ésotériques, communiquant une certaine beauté fragile à des mélodies facilement mémorisables, le plus souvent semi acoustiques et légèrement teintées de psychédélisme. Et pour ne pas tomber dans la morosité, les Shins ont eu le bon goût d'intercaler, sur cet " Oh, inverted world ", l'une ou l'autre composition ensoleillée ou alors tout simplement plus enlevée. A l'instar du complexe, presque prog, " Caring is creepy ", réminiscent de Sunny Day Real Estate, du ferroviaire " One by one all day ", du power pop, presque new wave, " Girl on the wing " ou encore de l'allègre " Pressed in a book ". Un chouette album !

20 ans plus tard, le label Sup Pop a décidé de publier, sous le contrôle de James Mercer, une édition remasterisée du premier elpee de The Shins. La nouvelle mouture ne recèle pas de titre inédits, mais est enrichie d’un livret contenant des photos, des notes de pochette et des paroles manuscrites.

En fait, cet LP avait permis à l’écurie Sub Pop de faire la transition entre le mouvement grunge et la scène indie du nouveau millénaire, et par conséquent, au label, de signer des groupes comme Band of Horses, Beach House, CocoRosie, Fleet Foxes, Iron & Wine, The Postal service ou encore Wolf Parade…

9

USA

https://www.theshins.com/

Facebook : https://www.facebook.com/theshins

Bandcamp : https://theshins.bandcamp.com/


 

Crosby, Stills, Nash & Young

Déjà Vu (50th anniversary Deluxe Edition)

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Paru en 1970, « Déjà vu » constitue le premier elpee de Crosby, Stills, Nash & Young. Il fait suite à un album éponyme gravé en 1969, par les trois premiers cités. Donc, sans le loner. « Déjà vu » a nécessité 6 mois de travail en studio ; notamment pour les arrangements. Et il faut reconnaitre que le résultat est remarquable, raison pour laquelle, on peut considérer ce disque, comme un album culte.

Tout d’abord, les harmonies vocales se conjuguent, n’ayant pas peur des mots, à la perfection. Ce qui était déjà le cas, faut-il le souligner, sur le long playing de CSNY. Rien que le morceau d’ouverture, l’épique « Carry on », donne le ton et « Our house », au refrain tellement accrocheur, en est un autre bel exemple. Tout comme la seconde partie du dynamique « Everybody I love you ». Ou encore le mélancolique « Country girl ». Mais toutes les compos bénéficient de cet enchantement vocal et choral…

Bénéficiant du concours de l’ex-Lovin Spoonful, John Sebastian, à l’harmonica, le titre maître est davantage atmosphérique, intimiste, mais complexe. Neil Young se réserve le lead vocal sur « Helpless ». « Everybody I love you » prélude peut-être déjà à la naissance de l’americana cher à Wilco. Jerry Garcia vient pincer les cordes de sa pedal steel tout au long de l’hymne hippie « Teach your children well ». Engagé, Almost cut my hair » relate les violences policières qui empoisonnaient l’existence des étudiants, à cette époque. Et aux antipodes, figurent le subtilement acoustique « 4 + 20 » et bien sûr, la reprise très électrique du « Woodstock » de Joni Mitchell.

Passons maintenant à ce box paru dans le cadre du 50ème anniversaire de sa sortie. Il recèle 4 CD et 1 LP, dont l'album original remasterisé sur les deux formats, ainsi que plus de deux heures de démos, de chutes de studio et de prises alternatives rares et inédites ; soit 38 titres supplémentaires au total.

A l’époque, les sessions ne se sont pas toujours déroulées dans un climat empreint de sérénité. Stephen Stills était un perfectionniste et Neil Young pensait davantage à sa carrière solo. Les musiciens avaient enregistré une multitude de démos, dont seulement 10 seront sélectionnées. Parmi ces inédits figure un sémillant « Know you got to run », pour lequel Young est passé à l’orgue. Mais la plupart des autres titres finiront ultérieurement sur les albums solos des quatre artistes, et surtout de Stephen Stills (NDR : son Manassas, tout particulièrement). Pourtant, certains signés à l’époque par Neil Young, n’y figurent pas, tout simplement parce qu’il a préféré les réserver à ses archives.

Au nombre de ces fameuses démos, on épinglera la première mouture de « Laughing » et « Song with no words », deux compos qui figureront sur le remarquable « If I could only remember my name » de David Crosby. Une version épurée de « Birds » que Stills et Young chantent de concert, morceau qui figurera ensuite sur « After The Gold Rush » du Torontois. Une autre version de « Our house » partagée par Stills et Joni Mitchell ». « Ivory tower » aurait pu figurer sur « Déjà vu », mais il finira sur un opus de Manassas. Inutile de décortiquer tout le box, il faut laisser au mélomanes, son lot de (bonnes) surprises. De toutes manières, chaque aficionado de CSNY devrait facilement s’y retrouver…

Buzzcocks

Love Bites (reissue)

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Gravé en 1978, “Love bites” constitue donc le deuxième long playing des Buzzcocks. A l’époque, Pete Shelley (NDR : pour rappel, il est décédé le 6 décembre 2018) est vidé et déprimé par le rythme infernal causé par l’accumulation des tournées, les sessions d’enregistrement et l’écriture de nouveaux morceaux. Probablement aussi par la consommation de LSD. Les sessions sont laborieuses. Et pourtant, le résultat est épatant. Martin Rushent est à nouveau à la mise en forme, mais il a totalement cerné le potentiel du groupe.

L’elpee recèle deux instrumentaux, « Walking distance » et « Late for the train », ce dernier s’inspirant manifestement du krautrock de Can ; mais surtout des titres vivifiants, fiévreux, sculptés dans les riffs de grattes jumelés et soignés, ceux de Diggle, minimaux, tranchants et hachés deviendront même une référence, imprimés sur un drumming plus ample, le tout illuminé par la voix de Pete. Steve Diggle se réserve le chant sur « Love is lies » et se débrouille plutôt bien derrière le micro. Enfin, la rythmique de certains titres prélude « Unknown pleasures » de la bande à feu Ian Curtis. L’album recèle plusieurs singles devenus intemporels comme le fameux « Ever fallen in love », mais aussi « Operator manual » et « Sixteen again ». Les lyrics abordent des sujets mélancoliques qui tournent souvent autour de l’amour, mais désabusé, blasé, de la romance qui a tourné au vinaigre, si vous préférez. Et puis le sens mélodique est davantage aiguisé, carrément pop même.

En publiant, « Love bites », Buzzcocks vient créer un pont entre le punk et la future new wave, mais surtout, sans le savoir, va exercer une influence majeure sur le rock indé des eighties et des nineties, et notamment sur des groupes comme Joy Division, les Smiths, Supergrass, Hüsker Dü, les Pixies et même Radiohead. Incontournable !

L’opus vient donc d’être réédité par le label Domino, et a bénéficié, bien sûr, de la remasterisation…

Buzzcocks

Another music in a different kitchen (reissue)

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Paru en 1977, “Another music in a different kitchen” constitue le premier album des Buzzcocks, si on ne tient pas compte du bootleg, “Time’s up », publié l’année précédente, un disque qui sera cependant réédité, officiellement, en 2001.

Avant d’enregistrer « Another music in a different kitchen”, Howard Devoto tire sa révérence. Il formera quelque temps plus tard Magazine. Raison pour laquelle deux plages de cet elpee sont cosignées par ce dernier. Pete Shelley (NDR : il est décédé l’an dernier, le jour de la Saint-Nicolas), reprend alors le micro. Sa voix est plus aigüe et dénote dans le style punk de l’époque qui privilégie alors les inflexions rageuses (NDR : pensez à Johnny Rotten ou à Joe Strummer). Quant à la musique, elle libère une énergie dévastatrice, tout en véhiculant des textes qui parlent davantage de tourments causés par les amours adolescentes que de l’outrance, la rébellion adolescente, le nihilisme ou encore la radicalité politique prônée par le Clash ou les Pistols. En outre, on y détecte un sens mélodique plutôt pop. La basse est très présente, le drumming binaire et les riffs de guitares sont accrocheurs. Et d’une durée de 5’40, « Moving away from the pulsebeat » se révèle bien plus élaboré que les autres pistes de l’opus, tout en autorisant un solo de batterie au beau milieu du morceau. Bref, un album inégal, sans doute, mais devenu depuis incontournable…

L’opus vient donc d’être réédité par le label Domino, et a bénéficié, bien sûr, de la remasterisation…

Tindersticks

Tindersticks

Tout comme pour Suede et The Verve en 1992, le Melody Maker a de nouveau surpris tout son lectorat en plébiscitant le premier opus de Tindersticks comme meilleur album de l'année. Nous on veut bien, mais sans promo, il était difficile de jauger le véritable potentiel de ce groupe insulaire (Nottingham). Heureusement, nous sommes aujourd'hui en mesure de vous décortiquer ce CD. D'abord vous en aurez pour votre argent, car ce disque flirte allègrement avec les septante-sept minutes. Vingt et un titres autobiographiques nés de la conjugaison des esprits torturés, malicieux, inspirés, de Neil Fraser et de Stuart Sticks. Un Stuart Sticks dont la voix grave sinistre épouse le timbre vocal de Ian Curtis. Vous pensez à Joy Division? Vous n'avez pas tout à fait tort. Cependant chez Tindersticks l'instrumentation est plus riche, moins linéaire, épousant davantage les perspectives tracées par Crime & The City Solution ou les Triffids que celles développées par le mythique ensemble de cold wave. Claviers vertigineux ou piano spectral, basse ténébreuse, guitare torturée et violon angoissant obéissent parfaitement à une expression romantique qui macère dans la mélancolie, la tristesse, la colère, l'obsession ou la jalousie. Une œuvre fascinante qui dans ses moments les plus douloureux épanche l'émotion la plus pure...

 

Stone Temple Pilots

Purple

Soundgarden, Smashing Pumpkins, Pearl Jam et Stone Temple Pilots semblent, à ce jour, être les rares formations à avoir le mieux négocié l'après grunge. Et dans des registres différents, il faut le souligner. Auteur d'un premier elpee épatant en 92, sur lequel figurait le formidable hit "Plush", le quartet de San Diego pourrait, bien qu'il s'en défende, prendre la place dans le cœur des aficionados du défunt Nirvana. Viscéral dans le bon terme, "Purple" combine la quintessence du métal avec la sensibilité et la spontanéité des grands groupes traditionnels des sixties et des seventies (Small Faces, Led Zeppelin, Blue Cher, Montrose). Tout comme "Core", il a bénéficié de la production de Brendan O'Brien (Red Hot, Black Crowes). Ce qui explique sans doute pourquoi le son des Pilots n'a subi aucune altération. Les onze titres de cet opus sont toujours taillés dans la mélodie sombre, rageuse, menaçante, le rythme imprimé sur un tempo implacable, les cordes de guitares croustillantes, gémissantes, chaudement texturées alors que le baryton profond, venimeux de Weiland jaillit avec une force cinglante et un charisme indélébile. Superbe !

 

Sonic Youth

Experimental Jet Set Trash And No Star

Groupe alternatif par excellence, et imprévisible par nature, Sonic Youth n'en finit plus de brouiller les pistes. Souvenez-vous de son dernier opus, "Dirty". Jugé hâtivement hermétique et nébuleux, il s'est taillé un succès plus que confortable dans les charts officiels. En fait, Sonic Youth est devenu un véritable symbole de l'underground. Et si un jour il devait adopter un profil prosaïque, il n'aurait probablement plus de raison d'exister. Inutile donc de vous annoncer que pour graver cet "Experimental Jet Set Trash And No Star", le quartet new-yorkais est encore à la pointe de l'actualité. Et pour la circonstance, il s'est servi des cordes de guitares discordantes, grinçantes, du cliquetis des micros et du bourdonnement d'amplis pour élaborer une texture sauvage, traversée de changements subtils de tonalités. Il atteint ainsi tout au long de cet opus, une intensité extrême et une intimité fragile, insoutenable. Intimité née, tout simplement, du dialogue échangé entre la voix frémissante de Kim et monocorde de Thurston, qui traite de sujets tant philosophiques, sociaux que politiques. Indispensable!

 

Pulp

His´ N´ Hers

Fondé au tout début des eighties, Pulp ne s'est jamais tellement montré prolifique. A ce jour, il n'a toujours gravé qu'une poignée de singles et quatre elpees y compris "His' n' Hers". En fait, le groupe insulaire (Sheffield) n'a pris son véritable envol qu'en 1991. Soit après avoir recruté la claviériste Candida Doyle. Le quintet enregistre alors, dans la foulée, trois singles puis un opus qui ne sortira cependant qu'en juin 92. Mais libéré du joug velvetien, ces disques vont enfin permettre à la formation de sortir de l'anonymat. Aujourd'hui, Pulp nous revient avec un nouvel album, "His'N'Hers", une œuvre qui devrait bénéficier de l'engouement provoqué par la vague néo pop qui déferle aux Iles Britanniques (Frank & Walters, Radiohead, Blur, Dentists, etc...). Parce que son style rafraîchissant, fruité, raffiné, à la trame instrumentale riche, au lyrisme profond, ironique, parodique, et ses vertus mélodiques –les singles "Lipglass", "Babies" et Do you remember the first time" en sont les plus belles illustrations– cueillies dans les jardins de Soft Cell, Doctors Of Madness, Sparks, Saints, Orange Juice et Saint Etienne nous ont purement et simplement envoûtés...

 

Oasis

Definitely Maybe

Oasis est occupé de gagner la faveur de toute la jeunesse insulaire. Ils sont jeunes, beaux, ambitieux, impertinents. Et ont déjà hérité du pseudonyme Sex Beatles. Pourtant, dans leur musique, pas question de samplings, de sequencers ou de boîte à rythmes; mais une solution électrique conçue dans la plus pure tradition britannique. Nous vous avions annoncé la couleur lors de la sortie du single "Love Forever". "Definitely Maybe" répond tout à fait à notre attente. Onze hits potentiels qui scellent idéalement le point de rencontre entre la pop et le rock. Onze mélodies contagieuses, amphétaminées par la voix ‘rottenesque’, gémissante de Liam Gallagher et transcendées par les cordes de guitares crépitantes, acérées, soniques de son frère Noël. Onze chansons qui réverbèrent les échos les plus vulnérables des Fab Four, des Stones, Pistols, Smiths, T Rex, Mondays, Crazy Horse et puis surtout des Stone Roses, auxquels ils n'auront guère de difficultés à se substituer depuis que cet autre ensemble mancunien brille par son silence. Et n'imaginez surtout pas qu'Oasis risque de souffrir du même syndrome, puisque apparemment Liam compose comme il respire. Epatant!

 

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