Pas d’amis, pas de douleur pour Johnnie Carwash…

« No Friends No Pain », c’est le titre du nouvel elpee de Johnnie Carwash. En attendant, il nous en propose un extrait, sous forme de clip, « Aha (it's ok) ». Ballade pop façon The Drums, « Aha (it's ok) » est un morceau mélancolique qui a conservé la…

logo_musiczine

Langues

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

Zara Larsson 25-02-2024
Manu Chao - Bau-huis
Michel Serry

Michel Serry

Il y a quelques années, Eagle Vision a eu la bonne idée de lancer la série de Dvds  ‘Classic Albums’ dont le but est d’explorer, interviews et documents d’époque à l’appui,  la genèse d’albums rock devenus classiques. Après « Machine Head » de Deep Purple, « Hysteria » de Def Leppard, « Number Of The Beast » d’Iron Maiden, « British Steel » de Judas Priest, « Metallica (Black Album) » de Metallica, « Ace Of Spades » de Motörhead et « Nevermind » de Nirvana, c’est l’histoire de « Paranoid », l’un des plus grands classiques de Black Sabbath et, sans conteste, l’un des disques les plus influents de l’histoire du métal qui nous est dévoilée.

Sorti en 1970, « Paranoid » est le second opus du légendaire combo de Birmingham. Certifié sept fois ‘Platine’ (2,1 million de copies), c’est l’un des albums métal les plus vendus de tous les temps au Royaume-Uni. L’elpee se serait appelé « War Pigs » si le label du groupe n’avait pas eu peur de l’impact négatif de ce titre aux Etats-Unis alors engagés en pleine guerre du Viêt-Nam. C’est donc « Paranoid » le titre du premier single qui sera retenu. « Paranoid » contient les titres les plus incontournables de la discographie du grand Sabbath : « Paranoid » et « War Pigs » bien sûr, mais aussi « Iron Man », « Fairies Wear Boots », « Electric Funeral », « Hands Of Doom ». Si, à l’époque, l’album est descendu par la presse, le public lui ne se trompe pas. « Paranoid » atteint la première position dans les charts anglais et la huitième aux Etats-Unis.

Interviewés tour à tour, Tony Iommi (Guitare), Ozzy Osbourne (Chant), Geezer Butler (Basse) et Bill Ward (Batterie) évoquent les débuts du groupe, leur passion pour les Beatles et le blues, le penchant de Butler pour les sciences occultes qui sera déterminant lorsqu’il faudra changer le nom original du groupe (Earth) en quelque chose de plus accrocheur : Black Sabbath. Iommi et Butler, instrument à la main, expliquent la genèse de certains riffs classiques. Fidèle à son habitude, l’ami Ozzy n’est pas avare en anecdotes amusantes. Ainsi, raconte-t-il qu’à la première écoute, le riff écrasant d’« Iron Man » lui avait fait penser à la démarche d’un ‘grand mec en fer’. Le futur classique du groupe aurait donc été baptisé « Iron Bloke » (mec en fer) avant de devenir « Iron Man ».

A celles des membres du groupe s’ajoutent les interventions de Tom Allom, alors ingénieur du son (NDR : ce dernier a été rendu célèbre par son travail de production sur une dizaine d’albums de Judas Priest). Allom, derrière les manettes de sa table de mixage, manipule les bandes originales de l’album (dont certaines sont différentes de la version définitive publiée) tout en évoquant les anecdotes de l’enregistrement. Henri Rollins (Black Flag, Rollins Band) joue le rôle du fan ultime du groupe expliquant pourquoi tel ou tel passage est génial. Pourquoi lui ? Mystère. Un musicien affilié à la scène métal aurait probablement été plus approprié.

« Classic Albums Series – Paranoid …The Definitive Authorised Story Of The Album » sort sous les formats Dvd et Blue Ray et dure approximativement 97 minutes. Ceux et celles que la langue de Shakespeare rebute pourront profiter des sous-titres en français, néerlandais, allemand, italien, portugais, japonais et espagnol.

« Paranoid » est l’une des pierres angulaires de l’histoire du heavy métal. Après lui tout sera différent. Un album de légende, tout simplement.

mercredi, 14 juillet 2010 02:00

Batavian Sundown (Demo)

Contrairement à ce que son patronyme semble indiquer, Deadend In Venice ne vient pas d’Italie mais bien d’Allemagne et plus précisément de la ville de Meerane, dans la Saxe. En attendant la sortie de son premier album, actuellement en cours de pré-production (NDR : il devrait paraître courant 2010), le sextet germanique à eu la gentillesse de nous faire parvenir sa première démo enregistrée entre 2008 et 2009.

Très influencé par la musique d’In Flames, de Children Of Bodom et de Soilwork, Deadend In Venice n’est cependant pas une copie conforme insipide de ces formations scandinaves. Afin de se démarquer des nombreuses formations mélodeath existantes, les Allemands combinent la douceur d’une jolie voix féminine aux grognements masculins agressifs inhérents au death métal mélodique. Cette dualité vocale leur permet de bâtir une rencontre musicale plutôt pittoresque entre métal gothique ambiancé et le mélodeath furieux.

Allant de pair avec les riffs rapides et précis du death mélodique, on retrouve aussi, sur « Batavian Sundown », quelques mélodies issues du  répertoire heavy métal classique et notamment quelques riffs qui n’auraient pas terni l’œuvre d’Iron Maiden. 

S’il n’est pas vraiment aisé de juger de la qualité d’un groupe sur base d’un tout petit quart d’heure de musique, les quatre titres proposés sur « Batavian Sundown » ont en tout cas le mérite de nous avoir fait saliver et surtout de nous donner très envie d’en entendre plus.

Un groupe à suivre de près.

mardi, 06 juillet 2010 02:00

Satan Takes A Holiday

En découvrant le trio Satan Takes A Holiday dans un café de Stockholm, le label indépendant ‘I Made This Records’ était bien loin de se douter qu’il venait de mettre le doigt sur la future star montante du rock’n’roll suédois. Fort d’un album, de deux singles biens classés dans les charts suédois et de quelques nominations à des awards nationaux, STAH est devenu l’un des groupes les plus en vue du pays.

Impossible pourtant de coller une étiquette précise sur ce rock’n’roll barré et complètement schizophrène. Punk, boogie, psychobilly, rockabilly, noise et garage, la musique du combo stockholmois est un véritable melting-pot dont les influences s’étendent des sixties à nos jours. Satan Takes A Holiday fusionne joyeusement les Stooges à Status Quo, les Rockets From The Crypt, les Meteors ainsi que les Stray Cats aux Vines et aux Hives. Pour le trio, tout dans le rock’n’roll est bon à prendre. Mieux encore, ce qui ne correspond pas à ses standards doit être modifié. A l’instar du « Big In Japan » d’Alphaville transformé ici un fougueux hymne rock’n’rollesque.

Le public scandinave est déjà conquis. Reste à convaincre le reste du monde. La diversité de l’album rendra peut-être les choses un peu difficiles. Les adeptes du verre à moitié vide parleront d’un album inégal et sans fil conducteur. A l’opposé, les champions du verre à moitié plein y verront un album varié et éclectique. Quant à nous, nous remplirons à nouveau notre verre vide en profitant d’un excellent moment de rock’n’roll.

mardi, 06 juillet 2010 02:00

Only The Hard Way

Décidément, la scène punk belge se porte à merveille. Après Funeral Dress, The City, The Heartaches et Dear Hearts, c’est au tour de W.R.3 de prouver que dans notre beau pays on peut glavioter et pogoter aussi anarchiquement ; si pas mieux qu’en l’Angleterre ou en Californie.

W.R.3 (War Risk Three) sévit depuis quelques années dans la région de Denderleew et se proclame groupe alternatif influencé par le punk et le rock. Le combo est plutôt productif, puisque depuis 2004 (NDR : date de la sortie du  premier album « Thank You Mister President »), il a publié une douzaine de Cds (albums, singles et EPs). « Only The Hard Way », le nouveau méfait de ces punks rockers flamands, a été enregistré au « Dé Studio » d’Asse (dans la région de Bruxelles) sous la houlette du producteur attitré des lieux : Dirk Miers.

Souvent intense, « Only The Hard Way » propose dix-huit petites minutes d’un punk rock violent et fédérateur alliant les mélodies rauques du Clash de la fin des seventies aux riffs speedés d’un Charged GBH. Un bémol : les vocaux. Bien qu’excellents et accrocheurs, ils sont malheureusement un peu trop répétitifs au niveau du contenu.

Sans quoi, bourrée d’énergie, cette petite pépite est destinée aux rockeurs énervés.

 

mardi, 06 juillet 2010 02:00

Del-Toros

Cette agréable petite curiosité nous vient tout droit de la ville d’Alkmaar, dans le Nord de la Hollande. Del-Toros est un trio musclé qui fait revivre à sa façon un genre musical disparu depuis le milieu des années soixante : le Surf Rock.

Nous ne parlons évidemment pas ici de la ‘surf pop’ acidulée des Beach Boys. Mais du surf rock original de combos américains des sixties comme Dick Dale and the Del-Tones (NDR : le nom ‘Del-Toros’ serait il un hommage au Del-Tones) ou encore The Lively Ones dont le « Surf Rider » de 1963 a été choisi par Quentin Tarentino pour la B.O de son « Pulp Fiction ». A ses débuts, le surf rock est un style principalement instrumental. Les titres sont courts. Les rythmes de batterie rapides. Les guitaristes usent et abusent du vibrato/trémolo. Après avoir connu un énorme succès en Amérique, le surf rock disparaît. Nous sommes alors au milieu des sixties. Se produit alors l’invasion de combos britanniques comme les Who et les Rolling Stones dont la musique, beaucoup moins insouciante que le Surf Rock, est plus adaptée au contexte de l’époque (guerre du Vietnam, révoltes étudiantes, …) Ce qui ne va pas empêcher, au cours des 4 dernières décennies, certaines formations punk, psychobilly ou skate punk de revendiquer encore l’influence de la scène surf rock dans leur expression sonore.

Les Del-Toros, eux, ne se contentent pas seulement de se réclamer du surf rock. Ils font du surf rock. Même si quelques entorses ont été causées au style original : la musique n’est pas instrumentale. Guido, le guitariste et Sicco, le bassiste, se partagent des vocaux rugueux comme du papier de verre. Et, si les titres sont courts, les rythmes de batterie rapides et la guitare toute en vibrations et en tremolos, il faut tout de même souligner que le style du trio hollandais est bien plus musclé et énergique que celui des combos américains des sixties. Du surf rock, oui, mais plombé à l’aide d’une bonne ration de punk, de hard rock et même de stoner.

Ce premier album éponyme n’a qu’un seul défaut : sa durée. Les filles vous le diront : vingt-deux minutes, c’est un peu court quand on prend son pied.

Plage, surf et pogo, l’été 2010 commence vraiment bien !

mardi, 06 juillet 2010 02:00

Talk – Action = 0

Le portefeuille des fans de D.O.A. est soumis à rude épreuve. Le mois dernier, nous n’avions pas trop été emballés par la réédition de l’album « Let’s Wreck The Party », un disque publié à l’origine, en 1985. Il n’en va pas du tout de même pour « Talk-Action=0 », le nouvel opus des parrains du punk canadien. Pour leur offrande 2010, Joe ‘Shithead’ Keithley et ses compères ont eu l’excellente idée de renouer avec les racines de leur jeunesse et d’enregistrer un pur disque punk rock dans la lignée des classiques « Something Better Change » (1980) et « Hardcore’81 » (1981).

« Talk-Action=0 » (NDR : à ne pas confondre avec l’album live au nom quasi identique « Talk Minus Action Equals Zero », sorti en 1991 chez Roadrunner) a été produit par Joe ‘Shithead’ Keithley en personne ; et, le gaillard sait manifestement comment son groupe doit sonner.

‘Shithead’ est un punk véritable. Ses lyrics sont donc anarchistes et contestataires. Fidèle à son style, il dénonce de manière sarcastique toutes les dérives de la société : religion, banques, société de consommation, police montée canadienne, personne n’est épargné. Tant mieux, c’est le rôle du punk !

Les compos de l’elpee oscillent du violent et speedé (« That’s Why I’m An Atheist », « They Hate Punk Rock ») aux hymnes contestataires incontournables (« Rebel Kind », « The R.C.M.P. », « Don’t Bank On A Bank », « The Times They Are A-Changin' ») en passant par le rock mélodique (« I Live In A Car », « Captain Kirk, Spock, Scotty And Bones », « Looking For A World »).

Marre d’entendre pleurer des keupons ados yankees à deux balles ? Besoin d’un véritable disque contestataire, honnête, violent et mélodique à la fois ? « Talk-Action=0 » est le disque qu’il vous faut ! Chez D.O.A., le punk a retrouvé son but premier : Rébellion !

 

mardi, 06 juillet 2010 02:00

Shadowcast

Insidious Disease est le nouveau ‘Supergroupe’ death métal. Le milieu du métal extrême ressemble parfois à un immense club échangiste. Les musiciens passent d’un groupe à l’autre, forment des projets parallèles, sortent des disques solo ou sont invités sur les albums d’autres formations. Bref, il est quasiment impossible de dénicher un musicien ‘death’ ou ‘black’ qui ne soit pas impliqué dans plusieurs bands différents. Si certains d’entres eux se contentent d’une petite infidélité de temps à autre, il y en a, par contre, qui sont de véritables partouzeurs.

C’est le cas, par exemple, de Shane Embury. L’imposant bassiste anglais de Napalm Death, est bien connu pour frotter ses gros doigts velus sur les manches (des basses) de Lock Up, Brujeria, Unseen Terror, Warhammer, Meathook Seed, Venomous Concept, Azagthoth, Drop Dead, Blood from the Soul et j’en passe. Le batteur américain Tony Laureano (Nile) est un autre échangiste musical compulsif. Son patronyme apparait sur les listes de membres de clubs aussi privés qu’Acheron, Angelcorpse, Astaroth , God Dethroned, Internecine, Malevolent Creation, Nidingr, 1349, Aurora Borealis, Belphegor, Brujeria, Devolution, Dimmu Borgir, Eulogy, Naphobia, Nachtmystium, Sanctification, The Black Dahlia Murder, Insidious Disease et Kult ov Azazel.

Bien qu’ils soient un peu moins portés sur la chose, les autres membres d’Insidious Disease, ne sont pas non plus adeptes de la fidélité musicale. Le guitariste norvégien Silenoz (Sven Atle Kopperud, comme l’appelle sa maman), est aussi le six-cordiste de Dimmu Borgir, Nocturnal Breed et Malefic. Jardar, l’autre guitariste est le plus raisonnable du lot puisqu’Insidious Disease constitue sa seule tromperie à Old Man’s Child. Marc Grewe, le dernier de ces pervers notoires jouit d’un statut quasi culte, puisqu’il est le hurleur de l’une des plus anciennes formations death métal allemandes : Morgoth. Ses adultères musicaux, l’ont, quant à lui, amené à partager la couchette du tour bus d’Action Jackson, Comecon et Power of Expression.

Cette liste (non-exhaustive) des inconstances de nos cinq instrumentistes lubriques vous a déjà probablement mis le morpion à l’oreille : le virus de la maladie insidieuse qu’Insidious Disease transmet via son premier album « Shadowcast » a été cultivé sur une vielle souche du métal de la mort ! ‘Death Metal Old School’, le mot est lâché. En tant qu’experts du style, les cinq gangbangers savent que pour donner du plaisir, le death métal doit rester simple et brutal. Ne pas être trop technique, trop poli ou trop mélodique. « Shadowcast » évoque l’agressivité morbide des vieux opus d’Entombed, Death, Suffocation, Grave et même parfois le death ancestral de Celtic Frost. Cependant, le son puissant et moderne séduit davantage, même les amateurs de death moderne pré-pubères. L’organe vocal de Marc Grewe, moins guttural et standardisé que celui de la plupart des groupes death actuels, renforce encore agréablement ce côté ‘old school’.

Sans être innovateur, voici un album qui sort vraiment de la masse. Et, chose rare pour un album de death métal ; après 36 minutes, on en redemande ! Encore, encore, …

Dickey Betts est l’une des figures légendaires du rock sudiste. Un des membres fondateurs de l’Allman Brothers Band’. C’était en 1969. A l’époque, il partage les guitares en compagnie de Duane Allman. La mort tragique de ce dernier, en 1971, le propulse à l’avant de la scène. Il écrit quelques-uns des plus grands classiques du groupe : « In Memory Of Elizabeth Reed », « Blue Sky », « Jessica » et surtout le hit « Rambling’ Man », qui constitue le plus grand succès commercial du groupe.

Son premier album solo, « Highway Call », sort en 1974. Mais c’est seulement en 1977, après la dissolution des Allman Brothers, que démarre vraiment sa carrière solo. Il publie alors « Dickey Betts & Great Southern ». Ce disque, Dickey Betts n’hésite pas à venir le défendre sur les planches européennes. Sa performance accordée dans le cadre du RockPalast Festival (NDR : au ‘Grugahalle’ de Essen, en Allemagne, les 4 et 5 mars 1978) est filmée et retransmise à la télévision germanique.

En 1989 l’Allman Brothers Band se reforme. Le groupe sort trois albums studio et deux live. En 1995, Betts et les autres membres fondateurs de la légende sudiste sont introduits au Rock and Roll Hall of Fame. Pourtant, en 2000, le guitariste est invité (NDR : par le biais courageux d’un fax) à faire ses valises pour quitter le groupe. Il forme alors le Dickey Betts and Great Southern, en compagnie de son fils, le guitariste Duane Betts. La tournée 2008 transite par l’Allemagne. Le show du Museumplatz à Bonn est lui aussi télédiffusé dans le cadre de l’émission Rockpalast.

Les deux concerts immortalisés par Rockpalast en 1978 et 2008 ont déjà fait l’objet d’un Dvd, l’année dernière. Ils alimentent, cette année, d’une version audio. En l’occurrence un double Cd, publié sur le label allemand SPV Recordings. Trente années ont beau séparer ces deux prestations allemandes, elles sont toutes les deux égales en qualité et en intensité. Dickey Betts et son groupe y interprètent des compositions personnelles et des classiques du groupe des frères Allman. Dont, entre autres, une version fleuve d’environ trente minutes de « High Falls », issue du concert de 1978 et une longue adaptation (NDR : d’une vingtaine de minutes) du « In Memory Of Elisabeth Reed », accordée lors de la prestation, en 2008. Comme il fallait s’y attendre, « Ramblin’ Man » clôture en beauté les deux sets.

« Rockpalast: 30 Years Of Southern Rock (1978 - 2008) » est une œuvre indispensable pour tous les fans de rock sudiste ; en outre, il est fortement conseillé aux fans de blues, de classic rock, de hard rock seventies, et d’improvisations guitaristiques gargantuesques.

Tracklisting CD1 (1978-Essen/Allemagne, Grugahalle)

1. Rockpalast-Intro
2. Run Gipsy Run

3. In Memory Of Elisabeth Reed
4. Good Time Feelin'
5. Dealin' With The Devil
6. Jessica
7. High Falls (incl. drum solo)

8. Ramblin' Man

Tracklisting CD2  (2008-Bonn/Allemagne, Museumsplatz)

1. Statesboro Blues
2. Nothing You Can Do
3. Blue Sky
4. Get Away
5. One Way Out
6. Havin' A Good Time

7. In Memory Of Elisabeth Reed
8. No One To Run With
9. Ramblin' Man

 

mardi, 29 juin 2010 02:00

A Star-Crossed Wasteland

Le metalcore, c’est moyen, y ajouter une voix féminine n’arrange pas vraiment les choses. Un point de vue personnel qui n’engage que le hard rocker aigri rédigeant ces quelques lignes. Néanmoins, comme le soulignait ma maman lorsque, petit garçon, je vomissais ma portion hebdomadaire de choux de Bruxelles : ‘Si tu n’aimes pas ça, n’en dégoute pas les autres !’

In This Moment est un groupe métalcore originaire de Los Angeles. Particularité : c’est la chanteuse qui se réserve le leadership. Maria Brink, comme les mâles de son espèce, alterne les vocaux hurlés et les parties chantées en voix claire. L’histoire du groupe remonte à août 2005, lorsque Maria, qui rêve depuis toujours de devenir une rock star, fait la connaissance du guitariste Chris Howsworth. Les deux nouveaux amis se découvrent une multitude de passions communes et décident immédiatement de former un groupe. Quelques mois plus tard, Rob ‘Blasko’ Nicholson, le bassiste d’Ozzy Osbourne, décide de devenir leur manager après les avoir découvert sur MySpace. « Beautiful Tragedy », le premier album, sort dès 2006. Une tournée en première partie d’Ozzy Osbourne (merci Rob) lui assure un succès commercial fulgurant. « The Dream », le second opus, est produit par Kevin Churko, le producteur des derniers albums d’Ozzy Osbourne (le monde est vraiment petit). Le groupe tourne alors intensément en compagnie de Mudvayne, Papa Roach et Filter. L’enregistrement du disque suivant « A Star-Crossed Wasteland » débute en automne 2009. Kevin Curko est de nouveau derrière les manettes.

Tout au long de cet opus, In This Moment (NDR : version 2010) alterne titres heavy puissants et plutôt bien torchés (comme l’excellent « Gunshow » qui ouvre les hostilités ou « Blazin’ ») et morceaux plus typiquement métalcore (« Just Drive », « Iron Army ») ; mais également compos de moyenne facture, lorgnant parfois vers la pop gothique d’Evanescence (« Standing Alone », « A Star-Crossed Wasteland », « The Road »). Quand Maria Brink chante, elle se débrouille plutôt bien ; dans un style qui évoque celui d’Amy Lee (Evanescence). Ses vocaux extrêmes, par contre, évoquent davantage le hurlement d’une l’adolescente hystérique que les growls musclés d’une véritable chanteuse de métal extrême, comme Angela Gossow (Arch Enemy), par exemple.

Un album relativement peu consistant réservé à un public jeune, féminin, révolté mais romantique.

mardi, 29 juin 2010 02:00

Lives And Walls

Sur le web, le combo français Kipling est souvent flanqué d’une sale étiquette ‘émo’. C’est plutôt dommage puisque, pour parler franchement, « Lives And Walls », son premier essai discographique, n’a pas grand-chose à voir avec les jérémiades d’adolescents qui caractérisent généralement ce style. Et, si le combo lyonnais insuffle bien une bonne dose d’émotion dans ses mélodies, il a toutefois l’intelligence de ne pas les transformer en pleurnicheries pathétiques.

Loin de l’auto-thérapie à deux balles pour adolescents en mal d’affection, la musique de Kipling combine le côté accrocheur du rock alternatif d’un Muse ou d’un Coldplay aux mélodies lancinantes et aux rythmiques pesantes du mouvement post-hardcore. Si le chant aérien épouse parfois un profil sombre et douloureux, il ne bascule pas pour autant dans le travers éculé du hurlement d’écorché vif.

Bien que sa formation soit assez récente (2007), le quintet affiche une maturité certaine quant il s’agit de combiner sensibilité mélodique et riffs plombés. Pour Kipling, le post-hardcore n’est pas destiné à une élite. Les mélodies classieuses et les refrains entraînants le rendent accessibles au plus grand nombre. Une véritable réussite.

Page 14 sur 15