Bob Mould impliqué lors de l'enregistrement et du mixing de l'album de ce sextuor californien (San Francisco), il fallait s'attendre à ce que les compositions de ce " Chronicles " soient marquées de son empreinte. Et on pense plus particulièrement à l'épisode Sugar. Enfin, uniquement sur les chansons les plus électriques. Popcore donc. A la limite grungyfiés. Suivant les principes institués par Pearl Jam, Smashing Pumpkins et bien sûr Nirvana. Mais Verbow atteint le sommet de son art, lorsqu'il peut se libérer de ce joug post Hüsker Dü. Et notamment lorsque la violoncelliste, Alison Chesley, peut faire étalage de toute l'étendue de sont talent. Comme sur le savoureux " Execution of a jester ", réminiscent de " Lullaby for the working class ". Ou alors sur " Distance ", qui remet au goût du jour la mélancolie crimsonienne circa " Red " ; tentative d'autant plus facile, que la voix de Jason Narducy, compositeur et également guitariste, nous rappelle quelque part " John Wetton ". Bien mis en évidence, cet instrument à cordes donne un coup de fraîcheur aux mélodies, dont la richesse nous fait alors penser à Squeeze. Asphyxié, il n'a d'autre utilité que d'accentuer l'intensité électrique. M'enfin, c'est un peu désolant, lorsqu'on a le privilège de disposer d'une telle instrumentiste.